L’enquête sur les heures sup’ bidons dissèque un système municipal à la dérive

Enquête
le 29 Jan 2021
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Marsactu a pu consulter la synthèse de l'enquête préliminaire du parquet national financier sur le temps de travail à la Ville de Marseille. Elle jette une lumière froide sur la profonde dérive de la gouvernance municipale durant les années Gaudin.

Les négligences de l
Les négligences de l'ancien maire et de son directeur général des services ont été décortiquées par les gendarmes chargés de l'enquête. (Photo : BG)

Les négligences de l'ancien maire et de son directeur général des services ont été décortiquées par les gendarmes chargés de l'enquête. (Photo : BG)

L'enjeu

L'ancien maire et ses collaborateurs devraient être renvoyés en correctionnelle pour avoir permis un détournement de fonds publics. Les mis en cause expliquent avoir agi pour la "paix sociale".

Le contexte

De janvier 2017 à l'été 2019 des gendarmes ont passé au crible le fonctionnement des rythmes de travail et des heures sup' injustifiées au sein de la Ville, mettant au jour un système à la dérive.

Le document a beau être une synthèse, il comprend tout de même 150 pages bien tassées. Ce n’est pas de trop pour résumer trois ans d’enquête de la section de recherches de la gendarmerie sur les cycles de travail présumés frauduleux mis en place à la mairie de Marseille sous Jean-Claude Gaudin. Les faits reprochés pourraient valoir aux principaux protagonistes, dont l’ancien maire de Marseille lui-même, d’être renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris dans quelques mois, pour avoir “par négligence” permis le détournement de fonds publics par des tiers, en l’occurrence les agents eux-mêmes.

Entre décembre et janvier, les avocats des différents mis en cause ont pu demander des actes supplémentaires ou formuler des remarques dans le cadre de la courte fenêtre offerte à la défense dans le cadre d’une enquête préliminaire. “On vous donne généreusement un petit mois pour répondre à un document de 150 pages assorti d’un CD-Rom qui compile des centaines de cotes, soit des dizaines de milliers de pages, explique Jean-Yves Dupeux, l’avocat de Jean-Claude Gondard, ancien directeur général des services de la Ville. Pour lui, “maintenir en enquête préliminaire une affaire d’une si grande complexité est une méthode procédurale contraire au droit pénal français. Nous nous sommes contentés d’une lettre en indiquant que nous étions étrangers aux faits reprochés et que nous nous en défendrions lors de l’audience“.

Révélée par La Provence début décembre, cette synthèse que Marsactu a pu consulter dans le détail est une radioscopie sans concession de la façon dont la Ville a géré le temps de travail de ses agents durant plusieurs décennies. Il donne à voir l’étrange théâtre de faux-semblants qui a permis à ce système, présumé frauduleux, de perdurer durant plusieurs décennies.

Il repose à la fois sur la mise en place de cycles de travail bien en deçà des seuils réglementaires mais aussi par l’octroi de forfaits d’heures supplémentaires systématiques, accordés sans que la réalité du travail ne soit vérifiée par les cadres intermédiaires. Au-delà des dérives de tel ou tel service, c’est l’absence délibérée de contrôle de la hiérarchie municipale qui apparaît patente.

“Comex” saisi, sans réaction

Durant leurs investigations, les gendarmes ont ainsi épluché les procès-verbaux ou relevés de conclusions des comités de direction ou comités exécutifs entre 2008 et 2017, date du début de l’enquête. Le “Comex” qui réunit les directeurs généraux adjoints autour de Jean-Claude Gondard, le directeur général des services, évoquent à 15 reprises cette question du temps de travail, de l’absentéisme ou des heures supplémentaires en trop grand nombre. Sur la même période, cela prend la forme d’alertes répétées à 16 reprises.

Ce sont les cadres intermédiaires qui n’ont pas mis en œuvre les différentes circulaires émises par l’administration.

Jean-Yves Dupeux, avocat de Jean-Claude Gondard

“Cela prouve bien que mon client ainsi que les autres mis en cause avaient bien conscience du problème et de la nécessité d’y mettre fin, reprend Jean-Yves Dupeux. Ce sont les cadres intermédiaires, de services parfois très décentralisés comme les musées ou les cimetières qui n’ont pas mis en œuvre les différentes circulaires émises par l’administration”. L’avocat de Jean-Claude Gondard en veut pour preuve que ces dérives ont cessé à partir du moment où des pointeuses ont été installées dans les différents services. Un changement encouragé, reconnaît-il, par l’aiguillon de l’enquête pénale.

1400 heures sup’ en un an pour un seul agent

Une menace qui s’avère beaucoup plus efficace que les recommandations de la chambre régionale des comptes (CRC) citées par les gendarmes en ouverture de leur rapport. En 2006, 2013 et 2017 les magistrats de la CRC soulignaient déjà le cas de 79 agents qui cumulaient à eux seuls 21,71% du total d’heures sup de l’année 2003. Ou cet autre fonctionnaire du cabinet du maire qui comptait 1400 heures supplémentaires “soit pratiquement le temps de travail annuel d’un salarié moyen” dont la moitié accomplies de nuit.

Tout le monde savait que les emplois du temps à la ville de Marseille étaient une politique marquée par le clientélisme.

Yvon Ollivier, ex préfet de région

À la décharge de la municipalité, la situation n’a pas fait l’objet de remarques particulières de la part des préfets successifs, chargé de contrôler la légalité des délibérations des municipalités. Entendu par les gendarmes, le préfet en poste en 2003, Yvon Ollivier reconnaît avoir fermé les yeux : “Tout le monde savait que les emplois du temps à la ville de Marseille étaient une politique marquée par le clientélisme”. Mais attaquer une de ces délibérations devant le tribunal administratif aurait été, dit-il, “un couperet qui aurait rompu les accords avec les syndicats”.

“Préserver l’harmonie” et éviter les “persécutions” de FO

“La paix sociale” est régulièrement invoquée au cours des auditions. L’ancien maire lui-même l’invoque pour justifier le caractère dérogatoire des cycles de travail. Son directeur de cabinet, Claude Bertrand, fait quant à lui référence à la volonté de l’édile “de préserver l’harmonie à Marseille”, possiblement mise à mal par les “persécutions” des syndicats, dont Force ouvrière.

Devant les gendarmes, l’ex DRH charge Jean-Claude Gondard, le directeur général des services.

S’ils craignent les réactions syndicales, les responsables de la Ville n’hésitent à se charger les uns les autres. Ainsi l’ancien directeur des ressources humaines, Henri Sogliuzzo souligne la responsabilité de son supérieur, Jean-Claude Gondard. “Selon lui, écrivent les magistrats du PNF, seul Jean-Claude Gondard aurait eu la possibilité de s’assurer du caractère justifié de l’application de ces sujétions aux agents ce qu’il, à sa connaissance, n’avait jamais fait“. Plus loin le même Sogliuzzo raconte avoir découvert dès 1996 “la systématisation des heures supplémentaires pour les agents“, et avoir alerté le même Gondard “de leur caractère anormal“. “Ce dernier ne lui aurait jamais répondu“, lit-on dans le rapport.

“Une gouvernance collégiale et collaborative”

Lors de son audition, celui qui était directeur général adjoint des services jusqu’en juin dernier, Jean-Pierre Chanal prend soin de dédouaner le maire et son cabinet, chargé d’une simple “responsabilité politique” pour laquelle ils n’étaient mis au courant que des actions “conduites pour l’exécution des choix politiques de la majorité municipale, pas du fonctionnement des services”. A contrario, l’intéressé expliquait aux gendarmes travailler en étroite relation avec le maire et le cabinet “dans une gouvernance collégiale et collaborative”. En revanche, il fait retomber sur ses directeurs généraux adjoints la responsabilité de faire remonter les difficultés et risques “au regard des règles et des lois” en matières de marchés publics, ou de personnel par exemple.

Cette forme de cécité en cascade amenait les mis en cause à, selon leurs dires, découvrir au moment des premières perquisitions au sein du SAMU social la réalité des cycles de travail de ce service. Le directeur de l’époque, lui-même mis en cause, René Giancarli entérinait une réduction régulière du temps de travail de 20 puis 16 puis 10 jours par mois. Cela n’empêchait pas ses agents de percevoir également des indemnités horaires pour travail supplémentaire, notamment pour travail de nuit, et ce, même pour des agents administratifs.

Rien que pour le SAMU social, les gendarmes estiment le préjudice à un million d’euros par an.

Par ailleurs, ces heures supplémentaires octroyées de manière “abracadabrantesque”, selon le terme des enquêteurs étaient lissées sur 11 mois, en excluant le mois de congés d’été en août. Le préjudice total évalué pour ce seul service est compris entre 5,5 millions à 6,9 millions d’euros environ entre 2012 et 2016, “soit un million d’euros par an”.

“Accord ancestral” à l’opéra

Les gendarmes passent également au peigne fin le Dôme, le Palais du Pharo, le service auto, les cimetières ou les bibliothèques et constatent partout les mêmes écarts avec la norme. Ainsi, à l’opéra, aucun contrôle des heures réalisées n’était effectué, le service figurant parmi “les dossiers explosifs” de la direction des ressources humaines. Les agents bénéficiaient de 186 heures supplémentaires par an, non effectuées, au titre “d’un accord ancestral”. L’une des cadres entendues faisait le constat d’un fief syndical FO au sein de cet équipement culturel.

Le système de forfait d’heures supplémentaires et de lissage à l’année existait pourtant au sein même du château. Les secrétaires de Claude Bertrand percevaient ainsi, pour l’une un forfait de 36 heures par mois sur 11 mois et l’autre 25 heures mensuelles sans contrôle hiérarchique. La secrétaire de Jean-Claude Gondard, elle-même, explique avoir bénéficié de 36 heures mensuelles “pour compenser son faible salaire”, un bonus réduit ensuite à 25 heures “parce que ça faisait trop d’avoir toujours 36 heures”.

À partir de 2017, la gouvernance municipale mène tambour battant une réforme des cycles de travail pour tenter vaille que vaille de coller aux exigences légales. Le directeur de cabinet du maire émet même le regret que l’enquête judiciaire n’ait pas eu lieu cinq ans auparavant. Mais il faudra attendre 2019 pour que la réforme soit réellement mise en place. Quant aux heures supplémentaires, elles ont connu une baisse de 35 % en 2019, représentant une économie de près d’1,5 millions d’euros pour la Ville.

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Commentaires

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  1. raph2110 raph2110

    Sans aucun doute la gouvernance a accordé des bénéfices non négligeables à certains ce qui s’est avéré préjudiciable financièrement pour la Ville. Dire que les services municipaux fonctionnaient tous de la même façon, ce serait faux. Ce qui pose finalement la question de la disparité de traitement qui a existé entre les agents : selon que vous soyez syndiqué ou pas, selon que vous soyez soutenu ou pas, plus d’autres critères qui ne sont pas forcément en lien avec le domaine professionnel… De plus les avantages ne se limitent pas à ces seuls aspects : voiture ou pas de fonction, téléphone pro ou pas, entre autres.
    Pour autant un très grand nombre de fonctionnaires, s’ils ont en effet tous bénéficié d’une 5ème semaine de congés, ont effectué leur heures et plus que leurs heures. L’amplitude horaire au quotidien à largement été dépassée car au sein de certains services la pression est telle qu’il n’y a pas d’autres solutions pour remplir correctement une mission de service public et souvent dans des conditions difficiles.
    Pour être équitable, il faut aussi souligner que de nombreuses autres communes fonctionnaient sur des “dérogations d’horaires” elles aussi, et que la justice ne s’en est pas mêlée ; l’Etat a accordé des délais pour qu’elles se conforment à la règle (voir sur site Association des Maires de France).
    Il serait de bon ton de ne pas faire d’amalgame entre tous les fonctionnaires et d’amplifier par cette affaire, l’image du fonctionnaire payé à ne rien faire. Il serait d’ailleurs judicieux maintenant qu’il y a des bageuses de vérifier les amplitudes de travail en fonction des Directions, je reste convaincue que les disparités existent toujours.

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    • Alceste. Alceste.

      Nous allons pleurer sur les gens qui travaillent,non désolé,qui sont employés à la Ville, Coppola hier, 25 % d’absentéisme dans les bibliothèques. Il est de bon ton d’être un peu réaliste face à cette fumisterie

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    • petitvelo petitvelo

      Ca semble un juste équilibrage, sans nier le “prix” que préfets et maires depuis Gaston ont bien voulu payer FO pour écarter la CGT et le PC de “leur” ville et pays.

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    • Pierre12 Pierre12

      « L’amplitude horaire au quotidien à largement été dépassée car au sein de certains services la pression est telle qu’il n’y a pas d’autres solutions pour remplir correctement une mission de service public et souvent dans des conditions difficiles. »

      J’ai failli m’étouffer en lisant votre commentaire.
      Vous le pensez vraiment ? Vous allez des fois à votre mairie de secteur, ou faire refaire votre carte d’identité, ou encore à l’urbanisme ???
      3 pour le job de 2 et encore.

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    • Pierre12 Pierre12

      Allez aux archives municipales, au musée dans le palais longchamps, à la bibliothèque de l’alcazar, vous allez voir, les agents sont débordés…à rester assis, à regarder leur téléphone.
      Et sinon, regardez l’état de vos trottoirs (metropole mais c’est pareil), des routes, des murs tagés.
      Correctement leur mission de service public, non mais vous parlez vraiment de Marseille ou d’une autre ville ???

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  2. Alceste. Alceste.

    Je ne sais comment va se terminer cette affaire, mais ce qu’il ressort du reportage c’est qu’aucun des protagonistes ne fait face à ses responsabilités et actions et dénoncent l’encadrement intermédiaire.comme responsable.
    Des lâches , voilà la caractéristique du politique marseillais. Tout cela entre autres pour garder la bonne place et se coucher devant FO.
    Je me souviens de toutes ces campagnes d’ anti Marseille Bashing de la part de cette équipe, elles leur reviennent en pleine figure.
    Malheureusement , les premières mesures du nouveau maire suivent le clientélisme endémique à cette ville.
    Alors à la révolution nous étions la ville sans nom, aujourd’hui nous sommes la ville qui n’a pas de figure.

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  3. bud_ice13010 bud_ice13010

    Interessant…
    En résumé:

    – Tout le monde se rejette la faute.
    – En 1996, un fonctionnaire constate des irrégularités, en réfère à sa hiérarchie mais s’assoit sur l’article 40 du code de procédure pénale.
    – Depuis 2003, la situation est connue “officiellement”.
    – Le contrôle de légalité n’a pas fait sont travail si on reprend ce paragraphe :
    ” Tout le monde savait que les emplois du temps à la ville de Marseille étaient une politique marquée par le clientélisme”. Mais attaquer une de ces délibérations devant le tribunal administratif aurait été, dit-il, “un couperet qui aurait rompu les accords avec les syndicats”. ”
    Ce qui en conclusion pourrait induire que l’Etat a sa part de responsabilité face à cette situation.
    – Le fait que les avis émis, par la CRC, depuis 2006 ne sont malheureusement pas exécutoires…

    En conclusions, la ville n’est pas prête de sortir de ce guêpier pour retrouver le droit chemin à moins d’avoir un édile et une armée de juristes très courageux…

    Je finirai par une citation du sketch de Bosso: ” C’est pas interdit… mais c’est pas autorisé… “

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  4. Haçaira Haçaira

    Si les “fonctionnaires “ avaient bien fait leur travail la ville ne serait pas dans un tel état de décrépitude

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  5. barbapapa barbapapa

    Dissolution du syndicat FO, et poursuites judiciaires pour tous ces malfaisants qui ont contribué à ruiner la ville

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  6. PAGNOL PAGNOL

    Aujourd’hui encore le secrétaire général de FO annonce sur Facebook être reconduit pour 3ans alors qu’il dépassera l’âge légal de départ à la retraite en mars prochain
    Rien ne change…

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  7. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    Ma conclusion pour cette gabegie des finances publiques ainsi que les habitudes pernicieuses du personnel de la Mairie serait que les élus puissent ”tourner” plus souvent.
    Une société telle que la ville de Marseille n’est pas hémiplégique…Faut de tout pour faire un monde…!
    Ou bien ”Ein Gross Koalition” comme cela se passe chez nos cousins teutons…?

    6 ans la durée d’un mandat durant lequel le Maire met en place son administration et l’autre mandat où il prépare son dauphin(ne), n’est ce pas une bonne solution qu’elle est bonne?
    Si il est un proverbe qui me semble correct dans ce contexte, c’est que la liberté opprime et que la loi libère. Poussons les élus à être mieux que nous…Sinon cela ne sert à rien qu’ils soient nommés des ”élus”!

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    • Hde mars Hde mars

      Cela viens des èlues en parties car ils etaient pour la plupart des vrai marionnettes de Gondard et Bertrand . Mais aussi de l’encadrement incompétent mis en place par FO et la direction de la Ville durant 20 ans et ces gens la sont toujours en place . Il y a un gros travail de fond à faire .

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  8. Stéphane Coppey Stéphane Coppey

    Et Gaudin de répéter en boucle “la Ville est pôvre”… Quelle honte !

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  9. eolienne eolienne

    Beaucoup de fonctionnaires faisaient correctement leur travail contre l’ambiance délétère émise par d’autres, protégés et peu scrupuleux. Pourquoi ne pas s’interroger sur le “turn ovet” observable dans les médiathèques ? Exceptés les départs à la retraite des direct.rices.eurs, des cadres qui, sauf contraintes familiales, dès qu’ils trouvaient d’autres possibilités, partaient ailleurs ? Interrogeons-nous sur l’absentéisme et les postes restés vacants dans ces structures.. Je découvre la gravité, au regard de l’équité, des attributions de paiements d’heures supplémentaires, alors que je connaissais l’injustice de la répartition primes à l’époque de Defferre, dont les critères étaient opaques.
    A ce prix la paix sociale était achetée auprès de quels syndicats précisément ? Pourquoi l’emploi de “les” globalisants. Que les dirigeants de la Ville arrêtent d’entretenir le flou quand ça les arrangent. Espérons que ce procès entrainera une gestion plus rigoureuse et impartiale de la Ville pour le plus grand bénéfice des Marseillais et de ses fonctionnaires. J’ajoute que je suis d’accord avec Petit Vélo tout en ajoutant la mise à l’écart, non seulement de la CGT mais aussi des autres syndicats et de leurs représentants. depuis Defferre quoique une légère ouverture sous Vigouroux.

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    • ALAIN B ALAIN B

      Supprimer les syndicats !!!
      C’est le clientélisme qu’il faut supprimer, le rôle des syndicats c’est de défendre tous les salariés mais il semble que FO a été utilisé par la Mairie de Gaudin en favorisant certains salariés au dépend des autres pour pouvoir être élu (il a d’ailleurs reçu la médaille d’honneur de FO)
      Je suis d’accord qu’un maire ne devrait faire que 2 mandats maximum
      La nouvelle Mairie discute avec tous les syndicats, souhaitons que chacun gardera son rôle

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    • GlenRunciter GlenRunciter

      FO ne défend pas les salariés mais le maintien de son “système”. Rien ne permet de penser que l’arrivée du nouveau maire changera quelque chose. Tout ceci est a gerber

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    • Avicenne Avicenne

      A l’époque, Gaudin était président de Région et c’était la même tambouille !!A -t-on besoin de ces huissiers avec des uniformes d’un autre âge, à tous les étages ?
      je me souviens de mes rdv à la mairie mais aussi à La Région où régnait un désert sidéral, des étages entiers vides à 11h ou 15 h.
      Toutefois, il nous faut bien faire le constat suivant: lorsque cela concerne les autres: c’est injuste ! mais lorsque cela nous concerne directement, on touche à nos privilèges ” durement gagnés “.

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  10. Mistral Mistral

    1400 heures supplémentaires pour un collaborateur du cabinet du Maire !!!
    Et Gaudin n’était pas au courant, non seulement il ne savait pas ce qui se passait dans les services de la Ville mais il ne savait pas non plus ce qui se passait au sein de son cabinet… c’est vrai que ses collaborateurs étaient très/trop nombreux !

    La Ville ne peut-elle pas aujourd’hui déposer plainte contre ceux qui l’ont escroqué par le passé ?

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Oui. On attend de pied ferme que la Ville se constitue partie civile. Osera t’elle ?

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    • Benoît Gilles Benoît Gilles

      Bonjour, la Ville est effectivement partie civile dans cette procédure où elle est représentée par la directrice des affaires juridiques.

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  11. Palissade Palissade

    Marsactu ne pourrait il pas mettre en ligne cette synthèse que vous avez pu consulter ? Les lecteurs pourraient s’instruire ..

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    • Benoît Gilles Benoît Gilles

      Il s’agit d’un élément issu d’une procédure judiciaire qui n’a pas vocation à être rendu public.

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  12. Alceste. Alceste.

    Gondard semble oublier aussi les employés municipaux qui étaient à sa disposition dans sa gentilhommière du Parc BORELY.

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      ouaip, on n’a toujours pas vu la delib’

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  13. didier L didier L

    Est-ce que les sommes perçues pour ces heures sup, semble-t-il non effectuées durant des années, seront rendues par les intéressés ? … C’était juste pour rire, mais quand même cela pourrait renflouer les caisses de cette ” pôvre” mairie.

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    • Pierre12 Pierre12

      Tout le monde s’est bien goinfré, l’avoue même, la secrétaire de Gontard l’assume, et on ne lui demande rien.
      C’est de la complicité de détournement de fonds publics, je te mettrais tout ça en examen, avec saisie conservatoire des sommes perçues à tort.
      Comme le procès Guerini, le procès va avoir lieu dans 10 ans et encore, tellement ils n’ont pas peur, certains n’examinent même pas les pièces et répondent qu’ils s’expliqueront à l’audience. Ça débouchera sur une condamnation à du sursis et encore.
      Et nous on paie des impôts…je rêve !

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  14. Alceste. Alceste.

    Nos fonctionnaires marseillais toujours prompts à manifester FO en tête n’ont pas été très motivés sur ce coup,ni la CGT chantre de la justice sociale,sans parler des autres. Ces derniers vu le scandale auraient pus s’exclamer,se scandaliser, s’émouvoir de cette situation,mais que nenni.Timidité ou bien silence complice ?.
    Va savoir ?

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  15. SudOfMe SudOfMe

    L’administration municipale est le principal levier de changement pour la nouvelle équipe qui ne peut pas compter sur la métropole, le département ou la région.
    La masse salariale de cette administration est la principale richesse « mobilisable » de la municipalité : elle est probablement supérieur à 500 millions d’euro annuel, soit 1/2 milliard.
    En dehors de l’incompétence de beaucoup de hauts fonctionnaires, en dehors de leurs proximités avec l’ancienne majorité et avec FO, il y a les problèmes de réalité du travail.
    Autour de 12 à 13 % d’absentéisme « officiel », plus l’absentéisme « non officiel » (que personnellement j’évalue à 10/12 % dans toutes les catégories de fonctionnaires (A/B/C), auquel s’ajoute les libertés sur les horaires (particulièrement sur la coupure de midi), et les pratiques misent en évidence par l’enquête de la brigade financière …
    On pourrait dire qu’autour de 25 à 30 % de la valeur de la masse salariale, soit entre 125 et 150 millions d’euro chaque année, sont à disposition de la Mairie soit pour être du travail effectif pour le bien des marseillais, soit pour être économisé et réaffecté à des projets prioritaires. Vraisemblablement, il faudrait faire les deux !
    Et avec 100 à 150 millions d’euros par an “en plus” on pourrait en faire des choses … en plus de l’embauche de 100 policiers municipaux !
    Chiche ?

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    • Marble madness Marble madness

      Vous semblez être bien informé(e). Pourriez-vous citer vos sources ? Par avance merci.

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  16. Jacques89 Jacques89

    Un peu facile de renvoyer la faute sur les agents délégataires ! Généralement, lorsqu’il s’agit d’acheter la paix sociale, c’est plutôt la volonté politique qui est à la manœuvre. Du temps de Deferre c’était les entreprises bénéficiaires de marchés frauduleux qui servaient de « fusibles » entre les agents qui touchaient des « primes » et les politiques qui fermaient les yeux. Finalement, près d’un demi-siècle n’a pas suffit pour virer la mafia de cette ville.

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    • Pierre12 Pierre12

      Deferre est mort il y a 36 ans…

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  17. Alceste. Alceste.

    “Quelque chose est pourri au royaume du Danemark”
    Hamlet

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  18. raph2110 raph2110

    En réponse à Pierre ne vous étouffez pas c’est la réalité de certaines directions et services. Qu’il n’y ait pas une équitable répartition des moyens entre les services ce n’est pas nouveau et en effet ce sont ces services qui ont un fort turn over, ce qui revient à dire que ceux qui restent doivent fournir davantage, ceux pour qui les mobilités se trouvent très contrariées, pour ne pas dire empêchées. La vie n’est pas la même pour tous au sein de la ville, donc évitons de généraliser.

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    • Alceste. Alceste.

      Je ne m’étouffe pas , rassurez vous. Bien sûr qu’au milieu de ces fonctionnaires certains font le boulot , mais la prestation globale et majoritairement de cette administration est lamentable .

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  19. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Le “système municipal à la dérive” était connu depuis fort longtemps, et a été parfaitement décrit, par exemple, dans cette tribune publiée il y a dix ans presque jour pour jour : https://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/20/marseille-gache-ses-talents-culturels_1467882_3232.html

    Mais il s’agissait, cela va de soi, d’un honteux Marseille bashing orchestré par des Parisiens…

    L’on peut au minimum s’étonner que personne – en dehors de la Chambre régionale des comptes dont les avis étaient purement et simplement ignorés par Gaudin et son gang – ne se soit ému de ces défaillances au sein des services de l’Etat.

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