À Gardanne, pour son kérosène “vert” Hynovera laisse tomber le bois pour du CO2 industriel

Info Marsactu
le 25 Avr 2024
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Après la forte contestation citoyenne de fin 2022, l'industriel Hy2Gen poursuit la refonte de son projet de production de carburants pour l'aviation. Le CO2 entrant dans la composition du produit fini ne serait plus obtenu avec du bois, mais capté depuis des usines de la région.

La centrale de Gardanne. (Photo : Clémentine Vaysse)
La centrale de Gardanne. (Photo : Clémentine Vaysse)

La centrale de Gardanne. (Photo : Clémentine Vaysse)

Fini le bois. Initialement, adossé à la centrale biomasse de Gardanne, le projet Hynovera, projetait de produire des carburants “verts” pour bateaux et avions à partir de ce matériau. Mais ce projet, véritable pierre angulaire de la transition industrielle de l’ancien basin minier de Provence, a dû se réinventer. Forcé de le faire sous la […]
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Commentaires

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  1. olivier olivier

    30 à 35 tonnes de production par an c’est peu ! A peine le plein d’un seul gros porteur.
    Il manque sans doute quelques zéros.

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    • Pierre Isnard-Dupuy Pierre Isnard-Dupuy

      Bonjour,
      Oui c’est une coquille, 30 000 à 35 000 tonnes. Nous avons corrigé.

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  2. Andre Andre

    J’ai du mal à comprendre l’opposition radicale à ce projet. Les avions vont ils se passer du jour au lendemain de kérosène? Je ne le crois pas. Si la solution de carburant issu de la bio masse, même en faible quantité, est abandonnée, ils continueront à voler en totalité avec du carburant fossile, c’est tout.
    Cette production que l’on voudrait développer à Gardanne serait me semble a-t-il une solution transitoire avant que l’on invente l’avion solaire ou… à pédales.
    Avant cela, il faudrait peut être cesser de prendre l’avion pour aller à Nantes ou à Paris, comme ont probablement pu le faire pas d’opposants au projet et…comme j’ai pu le faire moi-même, le coût du billet de train étant en cause.
    Voilà, même si ce n’est pas exactement le sujet, une réflexion à poser sur la table du développement durable. Est-ce normal que le prix du billet de train soit aussi prohibitif, poussant les gens à prendre l’avion pour des trajets courts?…

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      +1 l’avion … ou la voiture, sur des petits déplacements comme sur de longues distances la voiture restant encore et toujours le moyen le moins cher pour voyager dès que l’on est deux… Et même seul : Marseille-Toulon en voiture revient à 2 fois moins cher que Marseille Toulon en train…

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    • Marc13016 Marc13016

      +1
      Entre du Kérosène issu de pétrole fossile et du carburant provenant de combustion de bois, il n’y a pas photo, question bilan carbone :
      – L’un est un apport brut de CO2, qui avait été stocké il y a des millions d’années sous la terre, qui se restockera dans des arbres s’il y en a assez pour l’absorber, et qui n’a pas eu d’autres utilités que de pousser un avion.
      – L’autre est un relargage de CO2 qui avait été stocké il y a 50 ans dans des arbres, qui se restockera dans les même arbres d’ici 50 ans (enfin, dans la même quantité d’arbres), et qui avant de pousser un avion, a été une production secondaire lors d’une combustion, donc quelque chose à priori utile au confort des humains.
      Je serais curieux de savoir ce qu’en pense l’ingénieur industriel qui semble tenir un raisonnement différent.
      Et au delà de cette arithmétique, il y a la question des emplois dans le bassin industriel de Gardanne, certes aussi bien sûr des maisons et de son cadre de vie. Mais est-il réellement menacé ?

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  3. richard13015 richard13015

    Son promoteur espère produire 30 à 35 tonnes de kérosène par an à Gardanne-Meyreuil.
    Il doit manquer le mot mille pour pouvoir comprendre les enjeux

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    • Pierre Isnard-Dupuy Pierre Isnard-Dupuy

      Bonjour,
      Oui c’est une coquille, 30 000 à 35 000 tonnes. Nous avons corrigé.

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  4. Pascal L Pascal L

    “Pas n’importe quel CO2” : de ma vie, je ne pense pas avoir vu un argument aussi stupide et j’aurais mis 0 à un étudiant qui serait venu avec un mémoire dans lequel figurerait cette phrase.

    Le CO2 c’est le CO2, ils est le même partout et on a intérêt à le capter là où c’est le plus simple et, surtout, où c’est le moins énergivore. Si c’est dans les échappements de Lafarge ou d’Arcelor Mittal eh bien c’est là qu’il faut aller le chercher.

    Les escrocs qui font du vert à la noix, il y en a beaucoup trop. Iil est urgent que des citoyens qui ont fait un peu d’études scientifiques se présentent aux élections car cela commence à sérieusement manquer.

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Tellement vrai! En quoi le recyclage de CO2 “vert” (qu’ès acco?) serait plus vertueux que celui du “non-vert”? D’autant plus que la combustion de la biomasse en grandes quantités entraînera très rapidement la disparition de pans entiers de forêts fragilisées par les changements climatiques.

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    • Andre Andre

      Nous sommes bien d’accord. La bio masse serait à utiliser avec beaucoup de discernement et le CO2 reste du CO2 quelle que soit son origine et il paraît bon d’utiliser celui déjà produit par l’industrie. Une fois de plus, je ne comprends pas l’opposition radicale à ce projet.

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  5. Oreo Oreo

    Hélas, vue par les industriels, la “transition écologique” accélère les désastres écologiques. Une telle transition voudrait que l’on s’inserre dans le fonctionnement des grands cycles des écosystèmes de la planète sans les perturber. Les recherches (et les crédits qui leurs sont nécessaires) pour cela n’en sont qu’à leur balbutiements. En revanche les milliards pleuvent sur le greenwashing. La planète et ses habitants ont du souci à se faire.

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  6. Oreo Oreo

    Hélas, vue par les industriels, la “transition écologique” accélère les désastres écologiques. Une telle transition voudrait que l’on s’inserre dans le fonctionnement des grands cycles des écosystèmes de la planète sans les perturber. Les recherches (et les crédits qui leurs sont nécessaires) pour cela n’en sont qu’à leur balbutiements. En revanche les milliards pleuvent sur le greenwashing. La planète et ses habitants ont du souci à se faire.

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