Cinq ans après la rue d’Aubagne, la rénovation du centre-ville n’a toujours pas de cap

Décryptage
le 3 Nov 2023
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Le projet de rénovation du centre-ville de Marseille, cofinancé par l'État à hauteur de 200 millions d'euros, est désormais voté. Pourtant, aucun schéma stratégique ne fixe d'objectif à ce projet, comme cela avait été promis il y a cinq ans. Marsactu a pu consulter un document de travail qui montre que l'on est encore loin du but.

La rue d
La rue d'Aubagne et le centre-ville de Marseille, en 2019. (Photo : BG)

La rue d'Aubagne et le centre-ville de Marseille, en 2019. (Photo : BG)

Le 5 novembre 2018, 8 personnes trouvaient la mort dans l’effondrement d’immeubles, rue d’Aubagne. L’ampleur de la situation révélée nécessite la mobilisation de l’ensemble des acteurs, au premier rang de laquelle on doit trouver les collectivité locales”, annonçait quelques mois après le drame, en janvier 2019, Julien Denormandie, ministre du Logement d’alors. Mais cinq ans après, les grands discours politiques sur la nécessité de rénover rapidement le centre-ville de Marseille peinent à se transformer en ambition globale.

Julien Denormandie appuyait justement sur une urgence : être “en capacité d’arrêter notre stratégie d’intervention”. Et à ce jour, les interventions continuent d’avancer sans guide. Même s’il serait faux de dire qu’en cinq ans, absolument rien n’a été fait. Les échafaudages ne sont pas encore de sortie, mais l’argent, lui, commence à arriver pour financer les futurs chantiers. Le mois dernier l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) a validé un financement pour le centre-ville de Marseille à hauteur de 200 millions d’euros sur un budget total de 450 millions. Le gros des interventions concernera l’habitat dégradé, confié à la société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN), créée pour l’occasion, mais elles viseront aussi des équipements publics, notamment des écoles. On peut donc dire que la rénovation se prépare, malgré l’absence de vision politique entérinée.

Un outil était pourtant censé incarner ce pan stratégique. Moins d’un an après les effondrements, un projet partenarial d’aménagement (PPA) était lancé, avec comme guide un document de principe de 70 pages. Mais, en 2023, le projet n’a pas pris davantage d’épaisseur et est toujours officiellement en cours d’élaboration. Comme nous l’écrivions en septembre, “le comité de pilotage qui réunit l’ensemble des signataires ne s’est jamais réuni en instance plénière. Le comité scientifique présidé par le philosophe Thierry Paquot n’a pas plus d’activité. Quant à la concertation avec les habitants, elle est au point mort”. Les représentants dénoncent notamment la “mise à l’arrêt” des discussions.

Un diaporama coloré et très léger

En réalité, l’élaboration du schéma d’orientation stratégique du PPA continue d’avancer, mais en toute discrétion. Ainsi, Marsactu a pu consulter une première esquisse de ce schéma, datée du printemps dernier. Le moins qu’on puisse dire est que le document en question a laissé sur leur faim la plupart de ceux qui l’ont parcouru. En octobre, l’exécutif métropolitain réuni en bureau a pu voir passer le texte d’une trentaine de pages lors du vote de la convention ANRU. Aucun commentaire n’a filtré à ce sujet.

En même temps, la teneur du document a de quoi surprendre, si on l’envisage comme le résultat de plusieurs années de travail. La version que nous avons pu consulter – et que nous publions ici – prend la forme d’un diaporama de présentation de la “V0”, c’est-à-dire la version test du schéma, produite par les architectes et urbanistes mandatés par la Ville de Marseille. Selon plusieurs sources sollicitées par Marsactu, la version complète de la “V0” se rapproche fortement de cette présentation.

Dans cette trentaine de pages très colorées, ponctuées de beaucoup d’images, s’enchaînent en introduction nombres de banalités sur Marseille, ses paysages et sa place au sein de l’Europe. Cartes à l’appui. Des modèles d’inspirations d’autres métropoles, de Milan à Medellín en Colombie, sont également données façon cartes postales. Au final, le diaporama accouche de trois axes de développement pour le centre-ville : en faire “une capitale ouverte et radieuse”, via notamment l’attractivité, mais aussi “une centralité populaire et accueillante”, en travaillant sur l’accessibilité, et enfin mettre en valeur un “centre-ville mosaïque et résilient”. 

Ces trente pages, encore au stade de brouillon, étaient tout de même censées nourrir le projet de rénovation urbaine de l’ANRU. La convention n’y fait pas directement référence, se contentant de l’annexer.

Blocage dans les couloirs de la mairie centrale

Du côté de la Ville de Marseille, qui a pourtant dirigé l’élaboration du schéma, on ne semble pas non plus satisfait de cette première esquisse. La préparation de ce document a été bouleversée en mai avec la démission de l’adjointe à l’urbanisme Mathilde Chaboche. Le conseiller municipal Éric Méry a alors récupéré sa délégation, et cette épineuse problématique.

À son arrivée, il retoque immédiatement la “V0” et bloque sa présentation aux associations et chercheurs censés participer à la démarche, avant son ouverture au grand public. “On trouvait cela trop abstrait pour être présenté aux gens. Le document donnait juste les grandes lignes. Si c’est juste pour partager des belles photos…, justifie auprès de Marsactu le conseiller municipal. On a donc demandé aux architectes de retravailler le projet car ce n’était pas satisfaisant. Et on a reporté les réunions de présentation.” L’élu doit rencontrer de nouveau les rédacteurs du document au retour des vacances de la Toussaint.

On a du mal à comprendre pourquoi depuis tout ce temps, on en est encore là.

Éric Méry, conseiller municipal délégué à l’urbanisme

Pour ce temps perdu, Éric Méry renvoie la responsabilité à Mathilde Chaboche. “Il n’y a pas de blocage avec la métropole ou l’État, mais on a du mal à comprendre pourquoi depuis tout ce temps, on en est encore là”, laisse-t-il planer. Jointe par Marsactu, l’ancienne adjointe reconnaît que “mettre tout le monde d’accord prend du temps”, mais défend son travail. “Le but c’est de développer une vision, avec des grands objectifs. C’est normal qu’il n’y ait pas de précision par rues, développe-t-elle. On est là pour définir des grandes options : si on veut un centre-ville touristique, habité, vivant, ou populaire. Et ensuite, on amende le document.” Une fois la V0 fixée, une “V1” doit en effet faire atterrir ces axes sur le territoire et dans un plan d’action.

Avancer sans vision ? Pas de problème

À la métropole, on tempère les inquiétudes et questionnements des associations citoyennes et des élus sur l’élaboration de cette stratégie. “On attend beaucoup de ce document, mais ça ne sera qu’une feuille de route, ça ne sera pas révolutionnaire, insiste David Ytier, vice-président délégué à l’habitat à la métropole. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de schéma d’orientation stratégique qu’on ne peut pas faire avancer les politiques publiques et se mettre d’accord sur des points.”

Notre volonté c’est que l’opérationnel arrive au plus vite car c’est ça qui va changer la vie des habitants, développe l’élu métropolitain. L’objectif du schéma c’est de mettre de la cohérence et d’éviter de se renvoyer la balle.” Un constat partagé par Éric Méry : “La SPLA-IN est dans le PPA, mais avance déjà sans schéma”. 

Mathilde Chaboche, aujourd’hui simple conseillère municipale rattachée au groupe écologiste, estime aussi que le travail est en marche, même si une vision politique écrite noir sur blanc serait la bienvenue. “On n’a pas attendu le schéma pour faire des choses car on sait globalement ce qu’il faut faire pour le centre-ville, résume-t-elle. Il s’est passé beaucoup de choses même si elles ne sont pas palpables pour le moment. Le but du PPA est de construire une vision au-dessus des dispositifs opérationnels afin, à l’avenir, de remettre ces dispositifs au bon endroit et veiller à bien les faire appliquer.” Un flou artistique dont la plupart des acteurs, Ville et métropole en tête, semblent s’accommoder. David Ytier résume ainsi la situation générale : “Ce n’est pas forcément clair, mais c’est logique pour nous.”

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Commentaires

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  1. MarsKaa MarsKaa

    C’est clair, c’est limpide : les élus et responsables de services, de la métropole comme de la municipalité, semblent continuer de travailler “à la marseillaise”, sans vision, sans cohérence, sans planning, sans les outils de l’aménagement urbain ni les gens compétents.
    Cette V zéro (V0) est un modèle de communication architecturale foutage de gueule faite pour gagner du temps. Mais qui a un coût… et nos élus trouvent cela normal ! Au lieu de secouer les cabinets d’urbanisme.

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    • MarsKaa MarsKaa

      Bravo Marie Lagache pour cette excellente formulation : ” faire atterrir ces axes sur le territoire et dans un plan d’action.”

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  2. marie pons marie pons

    Quel scandale ! Et ils se sont mis à 10 bureaux d’études pour sortir cette ineptie, ce tour du monde débile et superficiel… Ce serait intéressant (et désolant…) de savoir combien cela a coûté !
    Pendant ce temps, les difficultés du quotidien s’aggravent, les immeubles continuent à se dégrader, les habitants se sentent délaissés et isolés, tout le monde se décourage…

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  3. stephane rio stephane rio

    Un très grand merci pour cet article passionnant et instructif.
    Je viens de lire le diaporama que vous avez mis en ligne.
    C’est atterant de nullité ! Comment peut on produire de telles banalités !?!
    Avez vous des informations sur le coût de ce travail de prospection ? Connaissez vous les bureaux d’études qui l’ont produit ? Y a-t-il des spécialistes -géographes, économistes… – qui ont collaboré ?

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  4. yvann pluskwa yvann pluskwa

    bonjour en 2020, notre atelier a produit une analyse exhaustive de la ville de marseille pour comprendre et évaluer la situation critique de son etat en comparant par arrondissement les qualités et efficiences de leur hospitalité urbaines a tous niveaux : mobilité – piste cyclable-etat du bâtis – qualité des espace publics -quantités et qualités espaces verts- horizons phoriques et fractures territoriales. ces documents partagés en open source de 250page cartes et diagrammes précis n’ont pas reçus d’échos. je les repartages à nouveau afin qu’ils participe a la régénération de notre ville que nous aimons par dessus tout:
    1- communiqué : https://www.dropbox.com/scl/fi/8wiq1ycj93i53eukcfynt/AIME-MARSEILLE-00-communiqu-comprendre-reparer.pdf?rlkey=fcp3qa78gsm7xb9x944vll7j0&dl=0
    2- comprendre : https://www.dropbox.com/scl/fi/lmp2vy0jj2jsouj9bea6i/AIME-MARSEILLE-01-COMPRENDRE-richesses-conflits-Enjeux-Opportunite-pour-reparer-Marseille.pdf?rlkey=z3wr466v6gtxzyo3cxee57oxt&dl=0
    3- reparer : https://www.dropbox.com/scl/fi/fmhqfb86tvwwec58x4u5x/AIME-MARSEILLE-02-REPARER-PRINCIPES-ARCHITECTURES-ACTIVES.pdf?rlkey=vq6x6e6anvpkibe7i09hco5hm&dl=0
    a votre disposition pour un bocal ou un article.
    salutations Yvann pluskwa architecte

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  5. Patafanari Patafanari

    « Quand c’est flou, c’est qu’y a un loup« (la grand-mère de Martine Aubry dixit).

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  6. Tyresias Tyresias

    Ce n’est pas forcément clair mais c’est logique pour nous : sommital !

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  7. Alceste. Alceste.

    Et là, si les gens ne comprennent pas que nos zélus sont des nuls , je me demande ce qui leur faut. Le Printemps Marseillais en tête.
    L’État à fait son boulot,il apporte les fonds,mais il manque à tout ceci localement, l’intelligence ,et en plus cette derniere est colorée d’ une déologie débile. Cette administration municipale est nulle. Bonne à rien et mauvaise en tout.
    Alors Benoît nous balance de la poudre aux yeux,nous rejoue un nième épisode de ” Bonne nuit les petits” et claque un fric fou,520 000 euros pour rien, à part nous dire que “son cœur saigne”.Ridicule,mais coûteux.
    “Rien n’est palpable”nous dit Madame Chaboche, c’est là où l’on se dit que l’intelligence artificielle n’est pas une nouveauté avec ce type de réflexion.
    “Ce n’est pas forcément clair, mais c’est logique pour nous.” rajoute la Métropole qui n’a rien à envier à la Mairie dans la médiocrité, demontre une fois de plus que nous avons un nombre de politiques imbéciles au m2 impressionnant dans cette ville.
    A jamais les derniers.

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  8. petitvelo petitvelo

    Le fusible Chaboche suffirait à exonérer le reste de l’équipe … un peu facile non ?

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    • Alceste. Alceste.

      Vous lisez mal petitvelo , madame Chaboche est à mon sens le résumé, le symbole,l’illustration de l’incompétence ideologisée, de l’amateurisme de cette équipe juste bonne à gérer une association de boulistes, et encore.
      Ils n’ont pas le niveau, Payan en tête.

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    • polipola polipola

      Vous savez tellement de choses Alceste. A ce point, faudrait songer à écrire un bouquin non ?

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  9. Gabriel Gabriel

    Très bien, cette brochure de l’Office du tourisme.

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  10. Dem Dem

    Les urbanistes travaillent en suivant un cahier des charges rédigé par le commanditaire (ici la Ville et la Métropole). L’article ne revient pas sur ces attendus donc je trouve difficile de juger le travail des urbanistes. On ne connait pas bien non plus l’origine et le cadre de ce diapo daté d’Avril 2023. De quelle étape de travail s’agit-il ? Est ce un support de présentation échappé d’une réunion ? Pourquoi surgit-il maintenant dans l’actualité ?

    Pour nuancer encore, le diapo n’est pas « le résultat de plusieurs années de travail » comme indiqué, car l’équipe retenue a été désignée en Juin 2022 (cf article TPBM du 20 Juin 2022 : https://mesinfos.fr/provence-alpes-cote-d-azur/marseille-acadie-et-francois-leclercq-amo-du-ppa-109915.html).

    Avec une maitrise d’ouvrage inexistante en face, cf comité de pilotage et comité scientifique absents décrits dans l’article, et Mathilde Chaboche élue à l’urbanisme débarquée en mai 2023, on imagine la difficulté de l’équipe à travailler avec des clients absents.

    J’aurais trouvé intéressant de recueillir l’avis de professionnels ou de techniciens sur ce travail, apportant un éclairage plus neutre que les élus politiques. En effet, l’article cite l’élu à l’urbanisme Eric Méry, remplaçant de Mathilde Chaboche, forcément critique sur le projet suivi par sa prédécesseure… De plus, il indique avoir bloqué ce diapo V0 pour ne pas le “présenter aux gens”. Quels gens ? Ce diapo était-il vraiment destiné à une présentation publique ?

    Sur le fond, malgré l’absence du discours qui devait aller avec le diaporama, je trouve que ce qui est montré est intéressant. On retrouve des cartes d’analyse (bien que parfois incomplètes) et des premières pistes stratégiques, illustrées d’exemples de mise en application dans d’autres villes.
    La présentation du centre-ville marseillais est réaliste et ne se voile pas la face sur le nécessaire “rattrapage” à réaliser. Les trois pistes stratégiques sont fondées sur les atouts et les difficultés du territoire, et se déclinent dans différents axes. Par exemple le besoin de développement des transports en communs pour lutter contre l’enclavement, le maintien et l’amélioration des services/commerces/équipements de proximité, la rénovation massive des logements tout en maintenant un centre ville populaire, la préservation de l’immeuble trois fenêtres comme une typologie adaptée au changement climatique…
    Les présentations d’autres villes sont inspirantes et font preuves d’exemple, bien que les exemples soient rapidement brossé. On trouve enfin des villes comparables à Marseille, de culture méditerranéenne, des ville-ports, avec un héritage industriel, ou de mêmes difficultés sociales et économiques… Les exemples mettent en avant des stratégies urbaines construites avec les habitants, dont le but est d’améliorer leur quotidien. Comme quoi il est possible d’agir !

    Ce type de document peut sembler enfoncer des portes ouvertes, mais il existe différentes priorités. Par exemple, Euroméditerranée poursuit une vision diamétralement opposé : un rêve d’une ville connectée et innovante pour les investisseurs, et qui fait table rase de l’existant.

    Pour conclure, je trouverais intéressant de savoir en quoi consiste cet accord-cadre d’Assistance générale au Projet Partenarial d’Aménagement (PPA) signé à hauteur de 1,38M€ HT (source même article TPBM précédemment cité). Le montant est conséquent…

    J’avais beaucoup apprécié votre article sur le “GOU, SPLA-IN, PPA : comment comprendre la rénovation du centre-ville en cinq questions” qui donnait des explications très claires sur ces différents aspects complexes de l’urbanisme.

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    • Marc13016 Marc13016

      Effectivement, c’est un travail plutôt technique, fait par des urbanistes pour … des élus urbanistes peut être !
      Comme tout schéma directeur ou plan à long terme, il tente de partir du fondamental. ça créé un sentiment de généralité absconse, mais ça a le mérite d’assoir la stratégie sur des bases larges. Et ça sert à poser le cadre d’un dialogue et structurer les discussions.
      Pas sûr que ça vaille une mise à la vindicte.
      Certes, ça reste un travail intermédiaire, on attend de voir de quoi la montagne va accoucher. Mais l’ambition est louable, et probablement nécessaire : on préfère répandre du béton sans orientations et sans cohérence ?

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  11. Oreo Oreo

    A lire les différents article relatifs à l’urbanisme à la mairie et à la métropole, il est palpable que les élus et autres responsables ne savent plus par quels bouts prendre les problèmes. Ils ont compris que les questions urbaine ne se règlent pas, comme à Euromediterranée ou dans les projets, ANRU à grands renforts de programles de bétonisation, mais ne savent quoi faire d’autre. Cela a sans doute à voir avec l’industrialisation du BTP, avec pour corollaire la disparition des métiers, des petites entreprises et de leur savoir faire pour construire et reconstruire nos villes anciennes dans un esprit de rationalité pratique et à échelle humaine. C’est ça qu’il faut retrouver. Le temps des grands projets est fini. C’est à espèrer en tout cas.

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  12. Alceste. Alceste.

    Polipola ,que voulez-vous. Le privilège de l’âge, une excellente formation, des responsabilités et des résultats professionnels Le haut niveau, en un mot.Ce qui manque à nos zélus 😇🤣🤪

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  13. Forza Forza

    Comme le souligne justement @Dem, ce document n’est pas “le résultat de plusieurs années de travail” mais de 12 mois de travail, comme spécifié sur le site du mandataire Acadie, qui y détaille les missions du groupement (alias “les architectes” dans la bouche de Mr Méry) et le calendrier.
    https://www.acadie-cooperative.org/publications/txt616.pdf
    Et même si ce travail ressemble furieusement à certains travaux d’ateliers d’étudiants (urbas, archis, paysagistes) et qu’on aurait pu en attendre quelque chose de plus consistant, on peut effectivement surtout s’inquiéter de lire dans le calendrier en fin de document :
    “Second semestre 2023 : version définitive du schéma d’orientations stratégiques décliné en plan d’actions thématiques et sectorielles, outils de suivi, de pilotage et d’évaluation.”

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    • Alceste. Alceste.

      En résumé et pour faire simple, ce n’est pas demain la veille que le centre-ville va être rénové.
      Tout le reste n’est que du baratin.

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  14. Lacoste P. Lacoste P.

    Bonjour
    Si ça vous paraît confus cette V0, pas de problème dans votre esprit, c’est tout simplement fait pour.

    Les associations, collectifs etc présents au Collège des Maîtrises d’Usages ont fait une dizaine de réunions, souvent accompagnées de nos propositions, avec ACADIE-LECLERCQ. Sur notre temps de bénévolat.

    Sans jamais avoir reçu en retour autre chose que de la bouillie pour bébés.

    Pour finir avec 4 reports successifs du débat de fond que nous devions avoir avec les pouvoirs publics: Mairie, Métro, Préfet.
    Pour finir avec cette tonalité très vieux monde, très paternaliste de l’adjoint “on discute, on consulte, on ne co construit pas”, et du VP Metro “sur la stratégie, il faut qu’on se mette d’accord sur le résumé avantde consulter”.

    Quand au document, c’est simple: exercice de benchmarkind déjà fait 10 fois, cartes postales a foison , et surtout pas poser les vraies alternatives de développement pour ne pas choquer les commanditaires.
    Dont les prestataires savent parfaitement qu’ils sont en désaccord stratégique.
    Entre la méthode Euromed “bulldozer puis betonneurs ” et la Mairie, y a normalement du désaccord. Et ces désaccords peuvent, devraient, se discuter dans un cadre ouvert aux citoyens et associations.

    Sur le document ne vous laissez pas enfumer c’est simple, vous allez directement au résumé en page 30 😅, ça vous evite 29 pages de baratin et cartes inutiles.

    Tout y est en 1 page:

    il faut être à la fois “accueillant, ouvert festif” (ça satisfera Vassal, Caradec, les betonneurs et la finance), la ville hi tech et touristique;

    Ensuite être “populaire” (c’est pour le Printemps Marseillais, faut pas oublier que c’estle commanditaire);

    Enfin être “resilient”, cest dans l’air du temps, et ça fera plaisir aux verts.

    Donc aucun débat stratégique n’est ouvert, et ils ont fait plaisir aux commanditaires sans facher personne.

    Et au passage ACADIE-LECLERC ont oublié le rééquilibrage en logement social, cherchez même le mot, au fur et a mesure du document il disparaît ! Plus un mot en page 30…
    Quelle tragique farce!

    1.5 Millions d’euros…

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  15. Lacoste P. Lacoste P.

    Liste des études livrées devant être transmises et présentées au Collège des Maîtrises d’Usages (CoMU).

    Point au 02/1/23.
    Pour les lecteurs avisés de Marsactu , voilà la liste des études, esquisses, projets produits par les prestataires des pouvoirs publics, et dont le CoMU à la CERTITUDE qu’ils ont été livrés aux élus et techniciens.
    Et contrairement aux engagements restent la propriété des décideurs.
    Rappelons que toutes ces études sont payées par les contribuables et communicables, et ont été demandées de nombreuses fois.
    Derrière chaque intitulé, figurent : objet, commanditaire, BE prestataire, date de livraison.

    ● Évolution des quartiers en Politique de la Ville, pour évaluation Contrat de ville, Métropole AMP, COMPASS, livre en mai 2023 (devant être présentées en mai aux Conseils citoyens)

    •« Axes du Schéma d’orientation Stratégique du PPA » , pour COPIL du PPA et Collège des Maîtrises d’Usages, VDM, ACADIE,
    version zero mars 2023,
    ● Idem, version 1 juin 2023.

    ● Étude de faisabilité options de travaux de démolitions Parc Bellevue bâtiment B, Marseille Habitat VDM, TDSO – GINGER DELEO, mars 2023

    ● Projet de rénovation démolition- reconstruction de la résidence Eugène Pottier, « 1000 vies Habitat » pour CNE ANRU, janvier 2022, marqué « confidentiel ».
    ● Projet de rénovation démolition- reconstruction de la résidence Eugène Pottier, « 1000 vies Habitat » modifié après CNE ANRU de mars 2022, janvier 2023, projeté à la réunion des locataires du 6 juillet 2023, non remis aux locataires et associations.
    PL 031123

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  16. Patafanari Patafanari

    Que vont penser les archéologues des temps futurs de ces productions littéraires? Y verront-ils les mystères indéchiffrables d’une sorte de gnose hypostatique?

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    • Alceste. Alceste.

      Rien de tout ceci Patafanari, simplement un ouvrage de science fiction.

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