L’opéra de Marseille, une exception culturelle à la dérive

Décryptage
le 8 Juil 2023
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Un rapport de la chambre régionale des comptes dresse un tableau inquiétant de la situation de l'opéra de Marseille. À commencer par l'état lamentable du bâtiment, classé monument historique.

L’opéra de Marseille, une exception culturelle à la dérive
L’opéra de Marseille, une exception culturelle à la dérive

L’opéra de Marseille, une exception culturelle à la dérive

L’an prochain, l’opéra de Marseille fêtera son siècle d’existence, dans le beau monument construit par l’architecte Gaston Castel. Régulièrement, les touristes viennent se photographier devant sa façade décorée. Mais, derrière le fronton élégant, la réalité de ce temple de l’art lyrique est bien moins reluisante. La chambre régionale des comptes en dresse un tableau plutôt dramatique dans un rapport d’observations présenté au conseil municipal ce vendredi 7 juillet. La lourdeur de l’ordre du jour, la gravité de l’actualité a fait passer au second plan ce sujet.

Fréquentation en berne, bâtiments en déshérence et durée du temps de travail aléatoire des personnels, le tableau général est mauvais, compte tenu du budget conséquent que la municipalité consacre à l’opéra municipal et à son cousin de l’Odéon, dédié à l’opérette. Comme le souligne La Provence, qui révélait les grandes lignes du rapport le 5 juillet, le budget de 20 millions d’euros annuels, est “l’équivalent du budget de fonctionnement d’une commune de 15 000 habitants“.

20 millions pour le seul budget communal

Un budget que la commune assume seule“, souligne Joël Canicave, le patron du groupe Printemps marseillais. Ou presque, l’État et le département n’assurant que 5 % des recettes. “L’opéra va à vau-l’eau”, reconnaît-il, lapidaire, avant de rappeler que, sur la période examinée, 2016-2022, l’actuelle majorité n’était aux affaires que “pour un quart de la période”. “Et pas la plus simple, avec la pandémie de Covid” qui a plombé les saisons 2020 et 21 de l’opéra. Il rappelle encore qu’en arrivant aux affaires, “il y avait beaucoup de dossiers ouverts, dont celui de l’opéra. Ce n’est pas un chantier qui se règlera en trois ans, ni même dans le temps d’un mandat“.

En 2022, la Ville a engagé 1 million d’euros pour des travaux visant seulement à sécuriser les lieux.

À commencer par le bâtiment lui-même. En 2010 déjà, la municipalité avait posé le principe de lourds travaux de réfection pour un montant global de 50 millions d’euros, avant de reculer face à l’ampleur des investissements nécessaires. Elle pare depuis, au plus pressé, en rénovant çà et là, les parties les plus abîmées. La chambre note ainsi que le million de travaux dépensés en 2022 ne visait qu’à lever l’avis négatif, en 2019, de la commission communale de sécurité qui passe au crible les établissements recevant du public.

En 2019 encore, la municipalité annonçait une rénovation des sols et fauteuils, en piteux état. Celle-ci n’a jamais eu de suite, au grand dam des abonnés dont la chambre se fait la porte-parole dans un commentaire qui transpire l’expérience vécue : “Les fauteuils de la salle (au moins certains d’entre eux) nécessitent une réfection”.

Situé tout en haut de la Canebière, le théâtre de l’Odéon est dans un état guère plus reluisant. Entièrement reconstruit en 2013, il a connu de multiples désordres, notamment liés à des problèmes de toitures, avec effondrement et inondations. “La commune n’a, pour autant, pas fait jouer la garantie décennale“, sur ce que la chambre présente comme des “malfaçons”. En 2021, les personnels ont permis de stopper un début d’incendie, parti du tableau électrique. En cas de sinistre, “la responsabilité civile et pénale du maire de Marseille aurait été engagée”, souligne la chambre dans un froncement de sourcil non pris en charge par la typographie.

Des costumes qui prennent l’eau

L’entrepôt où sont stockés les costumes, “vieux pour certains de plusieurs décennies” est lui aussi décrit comme “particulièrement dégradé”, les conditions “de salubrité de l’immeuble”, obligeant la Ville à relocaliser les agents “dans des locaux exigus situés sous les toits de l’opéra”. Ce problème de salubrité qui voit la culture croiser l’habitat indigne, a depuis été réglé.

En 2007, la commune a souhaité agrandir les locaux dévolus à l’opéra en acquérant des immeubles adjacents, rue Molière pour y réaliser une salle de répétition pour les chœurs, une bibliothèque… Douze ans plus tard, ces bâtiments figuraient dans notre recensement du patrimoine dégradé de la Ville. Les travaux sont confiés à la Soleam et on attend toujours leur finalisation pour 2024, avec une facture qui a grimpé de 60 %, la société publique n’ayant jamais vraiment évalué l’état des bâtiments. Le coût global devrait atteindre cinq millions d’euros.

Le coût d’un spectacle revient à plus de 350 euros par siège à la Ville de Marseille.

Mais quand on aime, on ne compte pas… L’adage populaire pourrait être porté au fronton de l’opéra. La chambre relève en effet que la Ville ne dispose pas d’une comptabilité analytique qui pourrait l’aider dans son pilotage de l’institution, en évaluant par exemple “le coût complet des productions de spectacle” ou le niveau de subvention par siège. Au bout d’un calcul complexe, la chambre parvient à évaluer entre 350 et 375 euros, le coût des spectacles rapportés au nombre de sièges. Une somme qu’il faut rapporter au prix maximum d’une place à l’opéra, c’est-à-dire 80 euros. Cela témoigne de l’effort consenti par la commune pour assurer une production de qualité aux amateurs d’art lyrique. Et ce, sans véritable soutien des autres institutions du territoire.

En effet, c’est un refrain qui résiste bien à l’alternance politique, l’opéra est une charge principalement assurée par la municipalité, à l’exception d’une somme d’1,2 million par an, apporté par le département, au terme d’une convention initiée par Jean-Noël Guérini et poursuivie par Martine Vassal, avant une diminution de moitié en 2021. Mais l’opéra ne reçoit de soutien ni de la région, ni de la métropole, à la différence d’autres “maisons d’opéras” ailleurs en France.

Quant à l’État, le montant annuel de 400 000 euros constitue une anomalie par rapport aux structures équivalentes. Dans sa réponse, l’ancien maire de Marseille Jean-Claude Gaudin reprend ce regret maintes fois exprimé quand il était au perchoir. Mais il lui donne un petit goût d’actualité en espérant que l’effort gouvernemental viendra avec le plan Marseille en grand. Las, le président est passé sans promesse supplémentaire pour l’opéra.

Un projet pour 2023

“Cela ne fait jamais plaisir aux élus de lire des rapports comme cela, reconnaît Jean-Marc Coppola, l’adjoint à la culture, interrogé en marge du conseil municipal. Mais nous n’avons pas attendu de lire les conclusions de la chambre pour nous mettre au travail. On ne peut pas mettre chaque année 20 millions d’euros dans un équipement, sans s’interroger sur le fond. Mais à la différence de nos prédécesseurs, nous n’en sommes pas restés à l’intention.” L’élu affirme que le service culturel travaille d’arrache-pied à un projet de service qui doit être présenté à l’automne. Une chargée de mission a été recrutée en ce sens. “Elle travaille à 100 % sur l’opéra”, souligne Jean-Marc Coppola.

Le but est d’obtenir une labellisation de l’État pour obtenir le statut d’opéra en région, précise l’adjoint. Mais pour cela, il faut d’abord que nous définissions un projet artistique et culturel ambitieux. C’est la condition qui nous permettra de continuer à travailler avec Michele Spotti [le chef d’orchestre de l’opéra, ndlr]. Il est jeune, talentueux, s’il n’y a pas de projet, il ne restera pas.

Nous ne nous interdisons rien, y compris de réfléchir à un projet à l’échelle du territoire, avec d’autres opéras de la région, pour construire un projet commun, ambitieux et mutualisé.

Jean-Marc Coppola, élu à la culture

Mais, pour construire un projet ambitieux, il faudra trouver des fonds, plus largement que ce qui est fait aujourd’hui où, comme l’écrit la chambre, même le recours au mécénat est anecdotique. “Nous ne nous interdisons rien, y compris de réfléchir à un projet à l’échelle du territoire, avec d’autres opéras de la région, pour construire un projet commun, ambitieux et mutualisé”, reprend l’élu.

L’initiative a déjà eu lieu pour des créations ponctuelles. L’adjoint espère ainsi lever des fonds de l’État, mais aussi de la région pour mutualiser les coûts importants de la création lyrique.

Trouver une salle le temps des travaux

Mais le chantier le plus important reste bâtimentaire. Classé monument historique, l’opéra est vétuste et nécessite des investissements colossaux, uniquement pour continuer à exister.

“Nous savons que si nous voulons faire des travaux de structure, il faudra fermer l’opéra le temps des travaux et assurer le maintien de l’activité en trouvant d’autres lieux“, reconnaît Jean-Marc Coppola. Dans sa programmation des investissements 2022-2026, la Ville a inscrit une enveloppe de 4,5 millions d’euros, probablement insuffisante, pour l’opéra. Les travaux du théâtre du Gymnase constituent en la matière un bon galop d’essai, avec une enveloppe de 16,5 millions d’euros. Le Silo, site municipal en délégation de service public, pourrait être sollicité pour accueillir une partie de la saison lyrique. Un tel chantier enjambera forcément le mandat, empiétant largement le suivant, comme un témoin embarrassant qu’on se refile, mandat après mandat, puisqu’on ne peut pas le faire disparaître.

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Commentaires

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  1. leb leb

    Pour avoir déjà été quelques fois à l’opéra, j’ai été frappé par l’état de décrépitude du bâtiment, j’ai le souvenir d’avoir visité des théâtres dans certains pays des Balkans, et là l’impression était la même, celle de faire un bond de cinquante ans dans le passé.Idem pour le conservatoire.

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  2. MarsKaa MarsKaa

    Mais si le bâtiment est dans un tel état, la sécurité des personnels et des spectateurs est-elle assurée ?

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Non

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  3. ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

    Qu’attend la mairie pour donner un grand coup de pied dans cette fourmilière ? Chefs de services incompétents mais encartés à FO, cadres incompétents mais recrutés a l’église par la Gaudinie. Quasiment rien (ou a peine) pour le jeune public. Des productions vieillottes et poussiéreuses. Un répertoire plus que limité au seul XIXe. Absence de coproductions. Collaborations rarissimes avec les autres grands opérateurs du spectacle vivant et des musiques de patrimoine et de création à Marseille (Criée, GMEM, Concerto Soave, Musicatreize, BNM, etc) . Communication pathétique (avec fotes dortograf a chaque post sur les réseaux sociaux). A peine moins d’une centaine de levers de rideaux par an sur deux sites alors qu’un opéra labellisé national doit en faire au moins 250. Une saison symphonique d’à peine 7 à 8 concerts alors qu’employer les musiciens à temps complet réel permet de doubler ce chiffre.
    Il faudra plus d’un mandat ? Question de volonté. À Avignon 60 millions ont été financés pour rénover l’opéra, avec une scène provisoire pour accueillir les spectacles pendant les travaux, idem à Toulon pour les trois prochaines saisons. Avignon, 80 000 habitants. Marseille, 11 fois plus. Cherchez l’erreur..,
    Et Coppola veut nous faire croire qu’une seule chargée de mission t’éveillera la belle endormie ?

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Réveillera*

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  4. Alceste. Alceste.

    Cet “Opéra Municipal” devrait être rebaptisé comme “Opéra Comique”.
    Pas tellement du fait de la programmation , mais plutôt du fait des gestionnaires qui en sont eux , des comiques.
    Ces fonctionnaires municipaux au statut de titulaires en fait sont des intermittents de l’Opéra , voire des figurants vu le niveau d’assiduité relevé par la CRC.
    Concernant la programmation,bof ,digne d’une ville de cures thermales, genre Vichy ou Gréoux les Bains. , Le seul objectif , recaser le plus souvent du Verdi. Tu as vu Josette , je le connais bien l’air ; “Va , pensiero , sull’ali, dorate”.Hein ! je le connais bien Josette l’air ! .
    Que voulez vous, nous avons les élus que nous méritons , et l’Opéra qui va avec.
    En espérant que le chargé de mission recruté par mr Coppola ne soit pas LFI , sinon nous allons avoir droit aux Coeurs de l’Armée Rouge pour la soirée du 31 .
    Il vaut mieux Offenbach finalement, que Poutine.

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    • Manipulite Manipulite

      Merci pour ce moment d’humour !

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    • Alain M Alain M

      Ouf ! j’ai cru un instant que vous alliez nous servir une charge contre J L Mélenchon….mais non, vous vous êtes arrêté à Mr Coppola…Une petite fatigue ?

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      @Manipulite pour une fois Alceste a raison, il n’exagère même pas…
      Le pire est de voir les employés de l’opéra se gargariser de leur fabuleux travail… le directeur se pâme d’une salle remplie à 100% avec… Carmen. Mais au moins Josette connaît la Séguedille et la Habanera, qu’elle chante tous les jours sous la douche.
      @Allceste Coppola étant PC, LFI est son meilleur ennemi, il ne risque donc pas d’aller puiser des collaborateurs chez Melenchon

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    • jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

      Les Coeurs de l’Armée Rouge. Pensez vous?
      Chœurs, mais pas de Chœurs de l’Armée Rouge, si LFI vient au pouvoir

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    • Louise LM Louise LM

      vous avez raison
      le prix Nobel de littérature a été attribué à une auteure stalinienne puisque mélenchoniste , Annie Ernaux
      le jury du Nobel est une bande d’insoumis

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  5. Hde mars Hde mars

    L opera a toujours été le bébé de notre bourgeoisie marseillaise qui se rappelle toujours la larme a l œil l époque de karpo et Roland Petit ou c était un opera reconnu mondialement mais ou déjà fo faisait la loi via l élu a la culture Paoli .
    Depuis l opera par fainéantise de ses cadres et des élues petit bourgeois gaudiniate ne sait jamais adaptés au cahier des charges et demandes pour être finances ailleurs .Gaudin a toujours refusé que les équipements aillent à la métropole .
    Du coup le bâtiments est vétusté pour le travail .pour le public et il a les équipes qu ils méritent ou que la ville mérite et ce n est pas le printemps marseillais qui a remonté le niveau en axant tt sur les écoles et le tourisme en mettant la culture et l événementiel en arrières plan .
    Donc ce bâtiment est pas a la hauteur et ne pourra jamais l être .le silo devait a la base être un opéra mais nos édiles et architectes en ont décidé autrement .pour rappel le Pharo a été conçu pour les concert de l.orchestre de l opéra mais les directions mises en place par jcg ont refusé cela au point d en dégouté les musiciens alors que cette salle a une des meilleurs accoustique avec ses panneaux réglable .mais c est comme l arrive du grandes salles de concert en plus des salles déjà existante Payant comme Gaston et Gaudin avant lui veut son bâtiments .il pourrait faire un opéra digne de ce nom en dehors du centre ville car il faut reconnaître que l on pourrait regarder vers le grand théâtre d Aix mais il a de grand que le nom .et il serait bien aussi d arrêter de réparer avec des emplâtre le gymnase il est comme la rue d Aubagne .

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    • Alceste. Alceste.

      Petit correctif, ce n’est pas Payan qui met les sous pour l’Ecole c’est l’Etat. J’aime bien les volatiles mais pas les perdreaux qui ont des heures de vol et encore moins les coucous.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Heu on cause monument historique. Vous voulez faire quoi ? Les remplacer par des centres commerciaux pour éviter de les rénover ?
      Pour le Pharo il n’a jamais été question d’en faire un auditorium pour le symphonique : le plateau est trop étroit (il faut supprimer des sièges pour y installer l’orchestre), absence de loges (a l’entracte les musiciens traînent sur scène, classe), pas de dégagement pour livrer pianos et autres gros matériel, qui ne peut pas être stocké sur place non plus puisqu’il n’y a pas d’espace de stockage. Vigouroux lui même ne voulait pas d’auditoriums mais juste une mega salle de conférences.
      Quant à l’acoustique qui serait « merveilleuse », réflexion typique du marseillais qui n’a jamais dépassé Septemes les vallons. Allez à Dijon, Poitiers, Bordeaux, Lyon, Nice, Toulouse, Lille, Rennes, Strasbourg, Metz, et d’autres encore, villes équipées de VRAIS auditoriums. Et on en reparle,

      Quant au Silo, la conception est tellement minable (même pas 100m2 de loges, acoustique catastrophique) on peut légitimement douter qu’il fut conçu pour l’opéra…

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    • RML RML

      Euh…incompréhensible votre texte. .

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  6. Alceste. Alceste.

    Ruedelapaixmarcelpaul, ennemi depuis très récemment, quand le député communiste André Chassaigne s’est levé le 13 février 2023 contre l’intervention du furieux LFI Saintoul ,ce dernier traitant Dussopt d’assassin à la Chambre.
    Là ,Chassaigne à enfin compris qu’il était chez les fous.
    Car auparavant, que de mimis,que de bisous,que de caresses entre les communistes et LFI.
    N’ayez pas la mémoire courte.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Je n’ai pas la mémoire courte Alceste, d’autant que je ne suis ni pour l’un ni pour l’autre.
      Le torchon brûle depuis 2017 après le bon (mais pas assez pour arriver au 2nd tour) score de JLM, pour d’obscures raisons de financement de campagne. Et souvenez-vous Alceste (qui donc ici à la mémoire courte ? Ah, vous avez voulu me rappeler que j’avais encore oublié d’être con, sans vous rendre compte que je pouvais être tout autant intelligent que vous – rassurez-vous d’autres ont commis cette erreur) de la présidentielle de 2022, avec Roussel en solo et toute la future NUPES qui lui tombe dessus à bras raccourcis : s’il s’était rallié à Gracchus Melenchonus, peut être ce dernier aurait pu battre Marine Le Pen et accéder au second tour. Chez LFI la démocratie ça va un moment

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  7. Alceste. Alceste.

    Il est très bien ce Roussel. Vous avez raison de rappeler l’épisode présidentiel qui a permis de calmer l’agité du bocal.
    Mais avouez quand même que l’épisode des législatives pour négocier quelques sièges n’a pas été très glorieux du côté des communistes et autres alliés de la Nupes

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      LFI a t elle un seul épisode glorieux ?
      D’après vous, pour il n’y a aucun, j’ai bien écrit AUCUN insoumis au Orintemos marseillais ?

      Poser la question c’est y répondre

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  8. Bof Bof

    Question sincère : pourquoi conserver cet éléphant blanc ?

    Marseille n’a pas l’argent pour entretenir un Opéra toute seule – alors fermons-le ! 20 millions par an, ça en ferait des piscines et des actions éducatives pour tous les quartiers de la Ville – au sud, au nord, à l’est.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Oui bonne idée.
      Fermons aussi les musées
      Et le conservatoire
      Ainsi que les beaux arts.

      Pour la culture, limitons nous a quelques activités éducatives : djembé, stand-up et macramé, et puisqu’il n’y a pas d’argent pour les piscines, prenons le sur ce qu’il reste de la culture,

      La conseillère culture du cabinet de Payan vous approchera à 100%

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    • Bof Bof

      Niveau coût par entrée, c’est pas du tout du meme niveau.
      Aix n’a pas d’Opéra, et pourtant la culture ne s’y porte pas trop mal.

      Je pense que la question est là : sans partage du cout avec d’autres, je ne vois pas pourquoi la Ville continuerai à financer 300€ / place pour quelques vieux bourgeois.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      “Aix n’a pas d’opéra”. Oh non juste un festival d’opéra avec 4 à 5 productions. Un détail inutile. Mis à part cela Avignon (80 00h) et Toulon (180 000h) ont un opéra. Et visiblement ça ne pèse pas autant sur les finances de la ville. Peut être parce qu’ils sont mieux gérés et soutenus par les communautés de communes plutôt qu’exclusivement par la ville-centre. Un autre détail inutile, sans doute. Et historiquement, enlever l’opéra à Marseille, autant aussi enlever le Vélodrome. Après tout l’Opéra de Marseille n’est que le premier en France à avoir ouvert après Paris, en 1787.
      Marseille serait donc la seule et unique métropole d’envergure européenne (hors capitales) sans opéra. Parmi les villes jumelles toutes, exceptées Le Pirée et Dakar, ont un opéra. Toutes, oui, Marrakech et Tunis comprises. Marseille deviendrait donc la seule et unique préfecture de région sans opéra. Même de plus petites villes en France comme Dijon, Rennes ou Metz ont un opéra. Mais à Marseille, fatche de con, ça coute si cher qu’on va s’en passer. A jamais les premiers. Que l’opéra représente 400 ans de culture et de création, on s’en fout, on craint dégun.

      S’il fallait une idée pour passer pour des pignoufs aux yeux du monde, vous l’avez eue. Sans parler des quelques centaines d’intermittents, chanteurs, machinistes, cintriers, habilleuses, costumières (flemme d’écrire en inclusif) et ainsi de suite promis à un chômage certain. Après tout c’est le plein emploi à Marseille, un chômeur de plus ou de moins… Ils n’auront qu’à faire le tour du vieux port.

      Fermer l’opéra “parce que ça coute cher” revient à proposer la décapitation comme remède contre la migraine. C’est parler chiffre sans parler emploi, sans parler retombées économiques et sans parler gestion. Un opéra bien géré génère 20% minimum de recettes propres, fait vivre des centaines d’intermittents du spectacle et favorise l’emploi culturel autre qu’intermittent (moi qui vous écris et qui travaille dans ce milieu, je risque de déménager à Lyon ou Paris car le bassin d’emploi culturel à mon niveau, ie manager, n’existe quasiment pas). Un opéra bien géré en macroéconomie est… bénéficiaire. Plusieurs études prouvent que pour 1€ de subvention publique, c’est 1€33 de retombées économiques directes et indirectes. Car outre l’emploi artistique (donc des gens qui vivent à Marseille et participent au tissus économique local), le public qui certes ne paye au mieux que 25% du prix réel d’une place, consomme. Au bar, au resto, plus la place de parking, voire le taxi, et parfois même l’hôtel. Car l’opéra ne se suffisant pas à lui même, il emploie des artisans occasionnels : menuisiers, cordonniers, serruriers, coiffeurs, et je ne parle pas non plus du personnel d’accueil et d’entretien. Sans parler des hoteliers pour les équipes artistiques et techniques supplémentaires.
      Si tous ces gens là n’ont plus de boulot, ah oui la ville va faire des économies sur le papier, super. Mais perdra un générateur de richesses, perdra un équipement culturel important, facteur d’attractivité.
      Quand le festival d’Avignon a été annulé en 2003 les bistrotiers de la ville ont réagi par un “m’enfoutisme” total. Quand est venue l’heure du bilan de la saison estivale, ils étaient tous dans le rouge. Ces artistes font surement chier, coûtent effectivement cher, mais font vivre une ville.

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    • RML RML

      Parce que ça s appelle la culture. Et c’est tres con d opposer ca aux piscines et aux actions éducatives. De plus le bâtiment est historique et classé donc, malgré vos envies fascistes de le raser, la loi vous en empêche. Il faudra faire le putsh avant.

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  9. Alceste. Alceste.

    LFI a t elle un seul épisode glorieux ? La réponse est évidente : NON .

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    • jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

      Vous remarquerez les articles de loi qui peuvent faire autorité sur l’ensemble du territoire…!!!

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  10. Alceste. Alceste.

    J’avoue humblement Mr Memin ne pas saisir le sens de votre remarque. Elle est sans nul doute pertinente,mais quelques mots supplémentaires seraient utiles à la compréhension de son objet.
    Cdt

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  11. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Écoles en ruine, piscines en ruine, gymnases en ruine, opéra en ruine : quel bilan ! Mais nous avons un beau stade, reconstruit deux fois en quinze ans. Et une magnifique patinoire… qui n’est pas aux normes permettant l’accueil de compétitions internationales.

    Franchement, je me demande où sont passés les impôts locaux astronomiques que j’ai payés ces dernières décennies !

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    • Alceste. Alceste.

      Et cela risque de ne pas s ‘ameliorer , non pas du fait de la présente municipalité, nous verrons bien à la fin du mandat, car comme l’on dit” c’est à la fin du bal que l’on paye les musiciens”,mais des bombes à retardement laissées par la la gaudinie.

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    • Mathilde C. Mathilde C.

      Je suis un peu déçu, car vous n’avez pas fait référence à votre célèbre « nullicipalité » qui j’ai cru comprendre, vous rend si fier.

      Sur le fond, ne vous en déplaise, c’était pareil il y a 25 ans, avant qui vous savez, et ça le sera encore dans 25 ans malgré toutes les politiques menées et vos impôts « astronomiques » qui ont encore augmenté l’an dernier et qui augmenteront à nouveau en début de prochaine mandature.

      Diriger une ville exsangue financièrement est très difficile. L’actuelle majorité fait semblant de le découvrir, ou plutôt a facile de rejeter la faute sur l’ancienne. Gaudin devait faire pareil il y a 28 ans, celui qui succédera à Macron fera pareil et ainsi de suite.

      L’argument du stade est facile, une dizaine de millions par an, (que d’ailleurs Benoit n’a pas vendu malgré ses coups de menton) dans un budget qui dépasse le milliard.

      2ème Ville de France, ville de foot, encore heureux qu’on ait rénové ce stade, déjà que l’on n’a pas grand chose.

      Vous devriez trouver cela génial puisque ce n’est pas un sport élitiste, réservé aux nantis que vous semblez détester, et beh non, même ça ça ne vous convient pas, décidément.

      10 millions par an, une goutte d’eau par rapport au budget et aux 50 millions d’hausse d’impôt de la tf, qui l’on se demande bien, à quoi ils vont servir puisqu’aucun projet nouveau est annoncé sauf deux piscines en faux ppp, censées ne rien coûter.

      10 millions x 10 ans (rénové en 2013), ça ferait 100 millions, soit 2/3 piscines.
      Parfait, mais l’on aurait un stade en décrépitude. C’est la politique, il faut faire des choix.
      Je crains que si les piscines avaient été préférées au stade, vous vous plaindriez de l’absence de rénovation du stade.

      J’espère cette fois ci que vous aurez apprécié mes arguments, sur la forme bien sûr, puisque sur le fond je ne doute pas que vous aurez à redire.

      Au plaisir « nullicipalité » 😉

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  12. Alceste. Alceste.

    Bof
    Clic,clac merci Kodak,vous venez de gagner le grand prix du cliché de l’année !

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    • Bof Bof

      vieux bourgeois c’est effectivement cliché, mais combien de (jeunes) marseillais du 14eme parmi les abonnés ? C’est aussi un cliché ?
      L’opéra c’est 15% du budget culture et vu la synthèse du rapport CRC c’est sans doute le double qu’il faudrait.

      Marseille n’arrive pas ouvrir plus de 25h / semaine sa BMVR.
      Il n’y aura pas plus d’argent pour la culture, cela n’a jamais été un priorité du PM et ça ne le sera pas plus l’avenir.

      Démontrez moi que conserver un Opéra sans soutien financier conséquent d’autres collectivité à un sens.

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  13. Alceste. Alceste.

    Ce qui a suscité ma “magagne” est le cliché de “vieux bourgeois “.Le “poulailler ” de l’Opéra n’est pas occupé par des ” vieux bourgeois ” d’autant plus,que l’inconfort de ce dernier est légendaire.
    Pour le reste, je suis totalement en accord avec vous. Heureusment quelques intervenants font avec les moyens du bord, face à l’incurie des politiques culturelles des municipalités présentes et passées des actions au profit de jeunes des arrondissements que vous citez et ainsi les sensibiliser jusqu’à se produire et jouer en concerts des compositeurs classiques en public.Ils en sont eux mêmes étonnés et fiers.Ils en sont capables,n’en doutons pas.Education et ouverture nom d’une pipe.

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  14. Peuchere Peuchere

    Monsieur COPPOLA a un culot énorme. Il se plaint que la Région ne finance pas l’opéra.
    Mais n’était il pas pendant des années Vice Président en charge de la culture au Conseil Régional ? Ce n’est que maintenant qu’il se rend compte de la situation?
    Ce qu’il considére aujourd’hui comme utile, pourquoi ne l’a -t- il pas fait quand il était en charge de ce dossier. Sûrement pour de bonnes raisons d’ailleurs: la Région n’a jamais souhaité financer l’opéra de Marseille car elle devrait alors par principe d’égalité financer les opéra de Toulon, Nice, Avignon …..
    Cette faculté que ces gens ont de se défausser toujours sur les autres est quand meme incroyable.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Non, vice-pdt à la jeunesse puis au tourisme, mais jamais à la culture

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    • Mathilde C. Mathilde C.

      Seulement pendant 17 ans, il n’a pas eu le temps d’en parler au Président…

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  15. didier L didier L

    A l’Opera de Marseille, le syndicat FO est aux manettes avec tout ce que cela implique depuis des années. Cherchez l’erreur. Et le Printemps marseillais n’a ni la volonté, ni les moyens de s’attaquer vraiment au problème. Alors …

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    • Alceste. Alceste.

      Je dirais même plus qu’ils collaborent étroitement avec FO. PM élévés dans la philosophie municipale marseillaise de la co-gestion , en bon “marseillais” l’on appelle cette attitude , le “baissage de pantalon” perpétuent ces relations toxiques aux détriment de la population , sauf bien sûr les bénéficiaires de ce clientélisme d’embauches, de gestion de carrières, du rien foutre,d’avantages matériels divers et avariés.
      Et Payans se croit maire, qu’elle rigolade.

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  16. eric scotto eric scotto

    On voit donc que l’Opéra suscite le débat même si les commentaires sont souvent hors de propos.
    Bien sûr des problèmes structurels existent mais au delà il convient de poser l’existence même de cet art total (que j’adore) mais souvent suranné .
    A celles et ceux qui préfèrent l’analyse à l’invective je conseille l’excellent ouvrage de Jean Philippe Thiellay, marseillais amoureux de cette ville, président du Centre National de la Musique et mélomane total : l’Opéra s’il vous plaît.

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