"La Biennale des écritures du réel veut contribuer à faire émerger un nous"

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le 13 Mar 2014
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"La Biennale des écritures du réel veut contribuer à faire émerger un nous"
"La Biennale des écritures du réel veut contribuer à faire émerger un nous"

"La Biennale des écritures du réel veut contribuer à faire émerger un nous"

C'est l'histoire d'un homme qui, tous les jours, croise un femme de ménage. Une de ces ombres affairées que l'on croise sans jamais la reconnaître. Chaque jour, l'homme la salue et reçoit en retour le silence. Il finit par assortir son salut d'une question. Pourquoi ne répond-elle jamais ? Elle dit : "Si vous saviez le nombre de gens à qui j'ai dit bonjour et qui ne m'ont jamais répondu…" L'anecdote minuscule pourrait s'arrêter là. 

Elle est le point de départ d'une rencontre entre cet homme, le metteur en scène Mohamed El Khatib, et cette femme, Corinne Dadat. Cette rencontre a pris une forme théâtrale, en tout cas, elle se rejoue sur une scène sous forme de performance documentaire titrée Moi, Corinne Dadat. La pièce parle de ce corps, de ce travail qui use au moment charnière d'une reconversion. Présentée ce vendredi 14 mars, à la Friche, dans le cadre de la deuxième Biennale des écritures du réel, elle est spontanément citée par Michel André, fondateur de la biennale avec Florence Lloret comme exemple de ce travail de l'art en relation qu'ils tentent de mettre à l'honneur.

Pour la deuxième fois, cette biennale propose une avalanche de propositions qui ont toutes comme point commun d'interroger la relation plutôt que l'artiste et les publics en entités séparées. "La biennale est une plateforme collaborative qui veut contribuer à faire émerger un nous", formule Michel André. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'évènement est pensé comme une biennale, sans le confort d'un festival annuel bien repéré par les financeurs. "Cela nous permet de mettre en oeuvre un travail de terrain et de mettre des publics en travail et de créer du lien. Cela serait impossible à faire d'une année sur l'autre", insiste le metteur en scène.

La biennale est donc un lieu de croisements entre artistes, chercheurs et publics avec plus de 60 partenaires dans toute la ville et des lieux de représentations qui tissent des liens loin sur le territoire métropolitain et inventent des formes. On peut y entendre des installations sonores en appartement du côté de Saint-Joseph, y découvrir Seventeen, un spectacle pluridisciplinaire qui rapproche David Bowie et Arthur Rimbaud à travers un poème écrit par huit jeunes gens, une série sur le travail de la terre, une école éphémère autour du philosophe Bernard Stiegler organisée à l'école centrale Marseille et toute une foule de propositions. 

Par ce caractère pluriel, la biennale se rêve en trait d'union entre l'année capitale culturelle et la suite encore à imaginer. Un trait d'union qui inventerait une nouvelle dynamique où les acteurs culturels s'emparent du projet pour le partager dans un nouveau rapport au public.

Biennale des écritures du réel, "voir le monde avec les yeux des autres", une proposition de la cité, espaces de récits communs, du 13 mars au 12 avril. 

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Commentaires

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  1. Sarah Sarah

    J’étais à l’inauguration hier soir et je ne peux en effet que vous inviter à découvrir cette manifestation multiple qui se déroule sur toute la ville et en région… et qui interrogent notre quotidien, pose la question du rapport art et société.

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  2. Lou Lou

    Il y avait quelque chose de beau qui s’est dégagé ce week-end.

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