"Il existe une vraie bulle spéculative sur l'immobilier commercial"

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le 25 Nov 2014
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"Il existe une vraie bulle spéculative sur l'immobilier commercial"
"Il existe une vraie bulle spéculative sur l'immobilier commercial"

"Il existe une vraie bulle spéculative sur l'immobilier commercial"

Après le boom, le blâme ? Depuis plusieurs années, Marseille voit fleurir les projets de centres commerciaux aux quatre points cardinaux. Terrasses du port, nouveau Centre bourse, Grand littoral format géant, Bleu Capelette, extension de la Valentine… La liste n'est pas close de ces projets de "mall" à l'américaine. À tel point que certains y voient déjà l'indice d'une saturation, voire d'une overdose de shopping qui risque d'assécher le centre-ville et de créer une vraie tension sur ce marché à haute valeur concurrentielle. 

Dirigeant du cabinet d'études Pro.efficcient, Frédéric Blot* conseille à la fois les distributeurs, les opérateurs d'immobilier commercial et les collectivités locales dans leurs projets d'implantation commerciale. Son point de vue est loin d'être alarmiste sur le cas marseillais même s'il pointe un risque de surchauffe encore à venir. "Marseille est la deuxième ville de France avec 450 000 mètres carrés de surface commerciale. Dans le même temps, elle n'est qu'en sixième position dans le top 10 français en matière de consommation. Pour moi, le potentiel commercial de la ville se situe autour de 600 000 mètres carrés. Or, si on comptabilise l'ensemble des projets en cours, on approche les 200 000. Pour moi, il y a donc un risque de saturation avec une offre excédentaire située entre 30 000 et 50 000 ."

En clair, il y aura donc des morts même si Frédéric Blot ne le formule pas aussi crûment. Du coup, les centres commerciaux existant et ceux récemment sortis de terre doivent rivaliser d'inventivité pour faire valoir leurs atouts au premier rang desquels, le jeune dirigeant martèle : "l'emplacement, l'emplacement et encore l'emplacement". Celui-ci doit être proche des centres de vie, accessibles en voiture et en transports en commun et disposer de parkings. Plus généralement, "le centre commercial est un produit comme un autre qui doit être marketé. Pour cela, il faut savoir raconter une histoire, se décrire en lieu de vie et drainer une clientèle notamment via internet et les réseaux sociaux."

Storytelling commercial

Avec son emplacement face à la mer dans un angle du nouveau triangle d'or marseillais, les Terrasses du port se prêtent parfaitement à ce petit jeu de storytelling. Mais la belle histoire ne suffit pas. Il faut également penser son offre commerciale en adéquation avec les attentes de la clientèle. "Le pire est d'ouvrir un centre sans que l'ensemble des cellules soit commercialisé, reprend Frédéric Blot. Si le client est déçu d'emblée, il ne revient plus". Derrière se profile un vrai risque de bulle commerciale.

En effet, depuis plusieurs années, la vacance commerciale progresse rapidement au plan national : "Nous étions traditionnellement aux alentours de 4%. Nous sommes à 11% actuellement. L'immobilier commercial a toujours été une valeur refuge pour les investisseurs. Désormais il existe une vraie bulle spéculative avec un nombre de mètres carrés qui ne cesse de progresser alors que les revenus des clients stagnent, voire régressent". Or, certains pays européens comme l'Espagne ont déjà connu une bulle du même type. On y croise parfois des centres commerciaux à l'état de friche comme les villages fantômes de la ruée vers l'or.

* Frédéric Blot était l'invité du breakfast de l'agence de communication Encore nous, ce mardi 25 novembre avec un débat autour de la question "150 000 m2 de surfaces commerciales livrées aux Marseillais … Quel impact sur la ville ? " avec Solange Biaggi, Pierre-Guy Solle et Guillaume Sicard.

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Commentaires

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  1. Julia Julia

    Oué bon ce sujet est nul, il confirme juste que les surfaces commerciales en projet sont légitimes. Parce que 30 000 m² sur 600 000 nécessaire, ça fait 5% de marge d’erreur.. C’est ridicule pour une agglomération aussi peuplée

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  2. JL41 JL41

    « L’emplacement, l’emplacement et encore l’emplacement », certes ! Je pense avoir été l’un des premiers a avoir argumenté sur l’étonnante suroffre commerciale dans la ville-centre, par rapport à une périphérie déjà sur-dotée. On a dans cet article des chiffres, ce qui constitue un apport utile. Mais si l’on se place à une échelle plus large, la bulle est plus conséquente et les conséquences le seront aussi.
    Evidemment que l’immobilier commercial est une valeur refuge pour les investisseurs officiels qui ne cherchent guère à transfigurer notre industrie. La création d’entreprise est laissée à des financements plus obscurs et tout le monde n’a plus maintenant que le mot « crowdfunding » à la bouche.
    Accepter l’accroissement des surfaces commerciales est simple pour les élus, il suffit de dire oui et de tendre la main. Pour les élus comme pour les investisseurs, avoir une politique industrielle et de services à haute valeur ajoutée, c’est une autre paire de manches.
    L’emploi vient ensuite tout justifier, l’emploi sur la commune d’implantation de la surface commerciale. Mais on ne parle pas en solde, puisque parallèlement les emplois des commerces traditionnels de milieu urbain s’amenuisent, dans la commune qui reçoit l’équipement, comme dans les autres de son environnement. In fine il faudra que l’élu se fasse réélire avec un solde positif de l’emploi sur son territoire à lui.
    Une idée qu’on va certainement reprendre, pour justifier la facilité avec laquelle on a laissé la situation évoluer : en réalité le jeu se situe entre Aix et Marseille et pas vraiment en termes de m² commerciaux / population. Jusqu’ici, certains Marseillais aisés ou plus jeunes se pressaient certains jours dans le centre d’Aix, où l’on peut dans le cadre d’une agréable promenade (la voiture est garée sous les galeries commerciales de la Rotonde), trouver les produits plus haut de gamme, à la localisation plus diluée à Marseille. S’y ajoutent les cafés et les restaurants, le côtoiement de la jeunesse aisée qui fréquente l’université et déambule également sur le Cours Mirabeau (pas le même public que la rue St-Fé à Marseille).
    Les Terrasses ne sont pas une réussite architecturale, et à l’intérieur, ce n’est pas mieux que Carrefour Vitrolles, c’est seulement plus grand. Mais de l’avis de visiteurs éclairés plus lointains (je ne manque pas d’y balader des visiteurs parisiens), pour les produits, il y a presque tout le dernier cri. Et ce qu’Aix n’offre pas, c’est de s’asseoir à une terrasse de café face à la mer, puis de passer au Mucem et sur le Vieux Port. Même si aux Terrasses on reste en recul par rapport à la mer. L’enjeu des Terrasses et de l’accroissement des surfaces commerciales à Marseille, Voûtes de la Major, bientôt les Docks et le Stade Vélodrome, est une inversion des attractions entre Aix et Marseille. C’est à Marseille, davantage qu’à Aix, qu’on viendrait dorénavant. Ce qui apparaît comme un pari pouvant remettre complètement en cause les ratios moyens appliqués à Marseille, capitale métropolitaine en devenir.

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  3. Eric SCOTTO Eric SCOTTO

    50.000 M2 de trop sur 600.000, peuvent être absorbés si le pouvoir d’achat des Marseillais s’accroit, si la périphérie périclite, si le commerce en ligne diminue, si celui du centre ville crève, etc… Avec des si…on fera ici ou là des friches commerciales, la seule question c’est de savoir où.

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  4. Anonyme Anonyme

    Bien desservi par les transports les Terrasses du Port ! Je ne suis pas d’accord, si vous venez en voiture en tram ou en métro peut-etre mais si vous prenez le bus le 35 ou le 82 ont des fréquences de passage de 20 à 30mn, ça ne donne pas envie! surtout quand il y en a un qui ne passe pas!

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  5. Anonyme Anonyme

    …visiblement certains commentateurs n’ont pas bien compris le message, et reste à ras du sol : la problématique de la bulle est NATIONALE, quand le monsieur parle de la financiarisation de la question il fait référence au fait que la propriété de ces galeries marseillaises est mélangée avec celle d’autres galeries, ailleurs en France, dont certaines sont vides à 75 % !!!
    Et tout ça donne ce fameux 11% de vacances, sachant que tout est “titrisé” et bien mélangé dans des fonds d’investissment, des parts de SICAV et autres SCPI dont plus personnes ne sait, après deux ou trois dilutions, ce qu’ils contiennent vraiment…
    Ca s’appelle de la “titrisation”, et c’est comme ça qu’on a refourgé les subprimes et autres junk-bonds à TOUT LE MONDE (sauf ceux qui ont préparé cette cuisine peu ragoutante : JP MORGAN et autres Lehman brothers, ça vous parle ?…)
    IN FINE, vous le retrouvez dans TOUS les supports d’investissements que votre gentil banquier qui veut votre bien (et qui sera muté ailleurs depuis belle lurette le jour ou ça se cassera la gueule) vous fourgue…
    En clair : fuyez la pierre-papier dans l’immédiat si vous n’êtes pas convaincu que quoi qu’il arrive l’immobilier commercial ne peut pas baisser (alors même qu’il EST EN TRAIN de baisser, comme ce monsieur nous l’explique, avec comme preuve l’augmentation du taux moyen de vacance…)
    Et pendant ce temps-là, les projets de tours s’accumulent…

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  6. jml13 jml13

    Tout à fait Julia, un calcul basé sur un vague ratio qui ne tient aucun compte de ce qui a été dit lors de cette réunion : dans toutes les villes comparables, on est au-dessus du ratio du à l’attractivité de la ville-centre de métropole. À Marseille, depuis 30 ans, nous sommes au-dessous, et le but est de remonter, c’est un peu ce que dit aussi JL41 sur la fin, rééquilibrer entre Aix et Marseille. Et puis, le fantasme des centres commerciaux qui ferment, on en parle depuis longtemps comme de la fin du pétrole, et vous en voyez beaucoup fermer vous ?

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  7. leravidemilo leravidemilo

    “Il existe une véritable bulle spéculative sur l’immobilier commercial”; “avec un nombre de mètres carrés qui ne cessent de progresser alors que les revenus des clients stagnent ou régressent”; “il y a donc un risque de saturation avec un offre excédentaire”… Oui, comme on peut le deviner et même le comprendre sans la contribution d’experts, il y aura des morts, et le “triangle d’or marseillais” risque d’être bien proche du triangle des bermudes. Plus généralement, la légendaire main (dite) invisible du marché a une préférence marquée pour le poing dans la gueule, plutôt que pour une cordiale poignée de main. Nous ignorons un peu si nos bons communicants (déjà sur les rangs semble-t-il) seront à même de nous racontez de “belles histoires”… mais nous n’auront pas coupé, en tous cas, à la story telling de notre gaudinesque équipe, qui nous présente, là encore, comme un nouveau dynamisme et un redressement, ce qui n’est qu’une tendance lourde et internationale du capitalisme financier, qu’elle ne fait que subir et encourager,pour le plus grand profit de ses commanditaires habituels, banquiers et promoteurs au premier rang. Les “villages” fantômes espagnols, effectivement se rapprochent dangeureusement. D’autant que,pour “piquer” les clients aixois, c’est pas gagné, les “belles” histoires ayant toujours bien du mal à s’assoir sur l’histoire; c’est leur point faible.

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  8. JL41 JL41

    Un article du jour dans le Monde Economie, assez critique sur l’ouverture des commerces le dimanche à Marseille : http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2014/11/30/a-marseille-l-ouverture-des-magasins-le-dimanche-ne-convainc-pas_4531753_1656968.html
    Dans les rues commerçantes anciennes de Marseille, très peu de magasins sont ouverts le dimanche, mais « Un kilomètre plus loin, en bordure du cœur urbain, le littoral rénové de la zone Euroméditerranée grouille d’un flot continu de passants. Locaux et croisiéristes, à peine descendus des bateaux, entrent et sortent des Terrasses du Port, galerie commerciale de quelque 190 boutiques, ouvertes depuis seulement sept mois. »
    Si les commerces fermés de l’hyper-centre de Marseille étaient certains de faire des affaires, ne seraient-ils pas ouverts ? Si les acheteurs avaient le sentiment, comparativement aux nouvelles offres commerciales à Marseille, qu’ils pouvaient trouver dans ces commerces ce qu’ils cherchent, ne se presseraient-ils pas dans ces rues désertes ? Les animations censées faire pièce à l’attractivité des nouveaux commerces de Marseille, ne relèvent-elles pas d’un certain illusionnisme ? Les commerçants traditionnels semblent faire le dos rond, à moins qu’ils n’adoptent une attitude suicidaire.
    N’est-on pas déjà en situation de suroffre commerciale, mâtinée d’un certain déclassement des commerces traditionnels par rapport à une offre nouvelle massive et plus moderne ? Il n’est pas sûr que les commerces traditionnels de l’hyper-centre dont le chiffre d’affaires pourrait baisser, aient les moyens de réagir.

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  9. JL41 JL41

    Plusieurs commentaires, depuis supprimés, tiraient un peu lourdement sur le pianiste interviewé par Benoît Gilles. Je n’ai pas eu le temps de poster la question suivante : mais qui a choisi le pianiste ? C’est là qu’il faut chercher le tour pris par cette réunion. Mais au fait, il y a sans doute eu d’autres opinions exprimées lors de cette réunion, quelles étaient-elles ?

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  10. JL41 JL41

    Les grandes surfaces vont être mieux et davantage imposées : http://www.boursorama.com/actualites/taxe-majoree-sur-les-surfaces-commerciales–les-hypermarches-crient-a-la-provocation-172fc31bb77354314ee8bb720856f415
    « Christian Eckert : «Il est normal que les grandes surfaces visées soient plus imposées que les autres commerces, du fait de leur position de marché, de leur pouvoir de négociation par rapport aux fournisseurs et de l’importance de protéger les petites commerces de centre-ville».
    « Cette majoration de 50% de la Tascom vise les plus grands établissements, dont la surface de vente excède 2500 m². Elle est applicable aux impositions dues au titre de l’année 2015. Selon les auteurs de ce texte, elle a essentiellement pour objectif de corriger certains effets d’aubaine du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) alors que les hypermarchés ne sont pas confrontés à la concurrence internationale. »
    L’UMP a critiqué, mais le maire de Marseille va aimer, ce sera du beurre dans les épinards du budget. Mais comment cela va-t-il protéger les petits commerces de centre-ville ?

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  11. JL41 JL41

    Il semble que l’occasion d’un nouveau débat sur le sujet doive se présenter. Il est organisé par le « Forum Point.P » le 11 décembre à 19h, 326 av du Prado. Il est prévu que Solange Biaggi (Adjointe au commerce), Sandra Chalinet (Hammerson, Terrasses du Port), Eric Foillard (Voûtes de la Major) et Guillaume Tanguy (Constructa pour les Docks) interviennent : http://www.leforum-pointp-marseille.fr/actualites/programme-de-decembre-2014-XA3014c1429

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  12. Bénédicte NAUDET Bénédicte NAUDET

    En quoi l’immobilier commercial à toujours été une valeur refuge??

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  13. Tresorier Tresorier

    Ca me fait plaisir de voir Marseille de nouveau attractive dans nombre de domaines : population, entreprises, touristes, consommateurs,….

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  14. JL41 JL41

    Salut Trésorier ! Oui mais toi tu n’es jamais allé faire tes courses à Aix parce qu’à bicyclette c’est un peu loin.

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  15. Anonyme Anonyme

    Une spécificité Aixoise, particulièrement en ces périodes d’orgies consuméristes de tout et surtout n’importe quoi : les boutiques éphémères…Des commerçants, limite “forains”, prennent à bail juste le temps de déballer la came qu’ils ont acquis pour la “saison”…Ca marche DU TONNERRE, tous les ans c’est la même, les gens viennent passer une parès-midi dans le centre et savent qu’ils auront fait TOUS leurs cadeaux, et souvent des trucs pas vus ailleurs…
    Autre poit VITAL pour un commerçant : le droit au bail…ET OUI, ceux qui signent dans les galeries oublient UN PEU VITE qu’ils ne sont poas réputés “propiétaires” de leur clientèle (à moins d’être exposés sur l’extérieur, et encore…) : l’achalandage (c;a;d; les badauds) sont en effet réputés être venus…pour la galerie, et donc être SA clientèle…A moins de prouver une spécificité bien particulière, mais en l’espèce la règle (le colmmerçant est propriétaire de sa clinetèle) devient l’exception…et DROIT AU BAIL à la revente :ZERO.
    Elle est pas belle, l’ARNAQUE ?…

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  16. JL41 JL41

    Une interview assez extraordinaire de la directrice des Terrasses du Port dans la Provence, signée Sophie Manelli dans la version en ligne et Farida Setiti dans la version papier, identique : http://www.laprovence.com/article/economie/3195546/commerces-les-terrasses-du-port-prennent-lavantage.html
    Cet interview et la dévouée journaliste de la Provence font à Jean-Claude un cadeau bien mérité, dans une défense et illustration des Terrasses qui argumente mieux que ne l’ont fait les services de la Ville, sur l’effet positif de cette nouvelle offre pour diminuer l’évasion commerciale marseillaise vers les centres que l’on croise dans ses migrations domicile-travail, et son absence d’impact destructeur sur le petit commerce de la ville. Enfin sur celui des rues St-Fé et de Rome qui, lorsque leurs travaux de réhabilitation seront terminés, feront jonction avec les Terrasses via la rue de la République. C’est pas beau ça !
    Nous avions eu dans Marsactu une analyse assez proche, mais plus mesurée, de Rollingpod (18 décembre, 12h54) à laquelle Leravidemilo et moi avions répondu, sans réaction de sa part. Un proche des investisseurs commerciaux récents ?
    Vous trouverez un nouveau commentaire de JL41 dans la Provence, ainsi que celui d’autres internautes, dont on se demande si certains ne se sont pas exprimés en mission commandée.
    Pour ma part, je reste interloqué d’avoir trouvé un article aussi univoque sur ce sujet controversé qui manque d’une approche indépendante.
    Mais pour rire un peu et pour ceux qui ont lu la Provence papier, il y a deux photos de nuit très intéressantes en page 3. L’une de la Rotonde aixoise, avec la ville à l’arrière copieusement surexposée : on se croirait à New-York. L’autre est une photo de la Grande Roue sur le Vieux Port : on ne voit pas beaucoup les boutiques installées pour Noël, tandis que l’arrière plan de la ville est noir et ne s’offre pas en lignes de fuite. Mais bon, c’est une ouverture sur le large qu’Aix ne peut offrir. On l’avait déjà compris dans le cadre de la construction métropolitaine.

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  17. Marseillais indigné Marseillais indigné

    Selon des statistiques récentes, cf. le dernier numéro d’Alternatives Économiques (magazine mensuel, qui n’est peut-être pas toujours très politiquement correcte) la fréquentation des centres commerciaux a diminué de 40 % en 5 ans. Il m’arrive parfois de poser la question aux vendeurs, de façon indirecte, et leurs réponses corroborent cette statistique. C’est ainsi que j’ai découvert que l’ouverture de la Fnac, le dimanche au Centre Bourse, n’a pas rencontré le succès attendu. Les Terrasses du Port, toutes belles car toutes nouvelles, constituent mécaniquement, « un bouchon d’arrêt » comme disent les militaires, qui empêchera la clientèle, pas nécessairement fortunée, des HLM de croisière, (et qui doit répartir ses économies pour effectuer des achats à chaque escale, et les offres sur le navire) d’aller faire des courses en ville. Les magasins des rues Paradis, de Rome, Saint-Ferréol, et même ceux du Centre Bourse, risquent de souffrir d’un équipement, redondant comme souvent à Marseille. (Cf. le tramway et le métro). Quant aux illuminations du Vieux-Port, elles sont très jolies, mais elles ne font pas augmenter le pouvoir d’achat.

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  18. Marseillais indigné Marseillais indigné

    On ne voit pas très bien l’intérêt pour un habitant du centre d’Aix, d’aller faire ses courses à Marseille. Et réciproquement…. Sauf s’il s’agit de Sans Difficultés Financières, » qui disposent de loisirs pour faire les boutiques, car le temps c’est de l’argent. Quant aux personnes qui travaillent à Aix, Vitrolles, Marignane, Aubagne etc. et habitent Marseille ou réciproquement, il paraît évident que les centres commerciaux de Plan de campagne, de Vitrolles, d’Aix les Milles, la Valentine sont beaucoup plus attractifs, que tout ce qu’on pourra leur proposer à Marseille, en centre-ville ou sur le port. Pour des raisons fort simples, le coût de l’heure de parking est absolument dissuasif, il n’y a pas de distribution de carburant. Il est beaucoup plus rentable, moins fatigant et plus efficace pour le consommateur (trice) lambda, « de faire le plein » des courses et du réservoir, en fin de semaine au retour du travail, en attendant que les embouteillages par exemple sur la passerelle d’ARENC, se résorbent. Mais à l’évidence nos décideurs marseillais, ne voient pas plus loin, que midi à leur porte. Il y a sans doute bien longtemps que notre sénateur maire, n’a pas fait ses courses en grande surface.

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  19. Electeur du 8e Electeur du 8e

    Dans cet article où il n’est question que d’emplacement et de mètres carrés, on cherche en vain la moindre référence au centre commercial qui n’a besoin ni d’emplacement, ni de mètres carrés : internet, où les achats ont été multipliés par 9 en une décennie, de 2004 à 2013 (http://www.zdnet.fr/actualites/chiffres-cles-l-e-commerce-en-france-39381111.htm).

    Curieuse omission. A croire que les achats faits par ordinateur n’alimentent pas le risque de saturation – à Marseille et ailleurs – de mètres carrés “à l’ancienne”.

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  20. JL41 JL41

    La librairie Vents du Sud ferme à Aix. Un bon article dans la Provence sur l’histoire de cette librairie et les causes de cette arrivée en fin de vie. Une histoire de rapatriés d’Algérie qui avaient le charisme, qui ne comptaient pas leurs heures, puis avec le temps, les gens s’usent, sont remplacés, le fonctionnement rentre dans les normes et la librairie ne tient plus. Il y a la FNAC, Amazone aussi sans doute et nous lisons de moins en moins, sauf les BD, mais elles sont surtout vendues ailleurs à Aix : http://www.laprovence.com/article/actualites/3221446/aix-vents-du-sud-ferme-ses-portes-une-page-se-tourne.html
    Une histoire plus improbable, celle de la librairie du Bleuet à Banon, qui tient grâce au charisme de la famille qui l’anime, se termine également. Deux repreneurs sont sur les rangs : http://www.laprovence.com/article/edition-alpes/3221485/lhistoire-de-la-librairie-le-bleuet-secrit-au-tribunal.html
    Dans ces deux histoires, c’est la fin d’un commerce traditionnel de milieu urbain, attaché à une ville et à des clients parfois venus de loin, attirés par la valeur du conseil. La fin d’un commerce et d’une activité de ville à haute valeur ajoutée. Mais il reste à Marseille encore plusieurs de ces librairies, comme Arcadia à St-Barnabé. Lecteurs, n’hésitez pas à parler des autres.

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