Deuxième nuit d’émeutes explosives dans le centre de Marseille

Reportage
par Lisa Castelly & Benoît Gilles
le 1 Juil 2023
27

Vendredi soir, l'arrêt des transports en commun et les différentes mesures mises en œuvre par les autorités n'ont pas eu raison des protestations dans le centre de Marseille, échos à la mort d'une jeune de 17 ans, tué par un policier mardi en région parisienne. Les rues commerçantes autour de la Canebière ont été le théâtre de scènes de pillage.

Émeutes en réaction à la mort de Nahel, dans le centre-ville de Marseille le 30 juin 2023. (Photo : Emilio Guzman)
Émeutes en réaction à la mort de Nahel, dans le centre-ville de Marseille le 30 juin 2023. (Photo : Emilio Guzman)

Émeutes en réaction à la mort de Nahel, dans le centre-ville de Marseille le 30 juin 2023. (Photo : Emilio Guzman)

“Là, c’est plus le moment de la raison. C’est trop tard. Tu veux leur dire quoi ? « calme-toi !» ?” La soirée ne fait que commencer cours Belsunce, et déjà, à l’instar de ce médiateur de nuit arrêté au milieu de la rue avec ses collègues, réduits au rôle de simples spectateurs, personne ne se fait plus d’illusion sur son issue. La colère était annoncée, redoutée et elle s’est déployée dans le centre-ville de Marseille pour un deuxième soir, en réponse à la mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier, trois jours plus tôt à Nanterre. Comme dans de nombreuses villes françaises, les rassemblements ont très vite donné lieu à des scènes de pillages et de destruction, entrecoupées d’échauffourées avec les forces de l’ordre.

Le jeu du chat et de la souris démarre dès 18 heures sur le bas de la Canebière entre des grappes de quelques dizaines de très jeunes Marseillais et les forces de l’ordre. À certains, on ne donne pas plus de 14 ans. Beaucoup sont venus en curieux pour participer à ces scènes d’émeutes urbaines dont tout le monde parle.

En dehors de quelques charges de CRS, eux aussi en petits groupes, et de tirs de grenades lacrymogènes, chacun joue à se faire des frayeurs, tape un sprint sans raison, hurle à la vue du premier policier, bis repetita. Des policiers sont aperçus en train de faire la leçon sur un ton quasi parental. On entend à la volée un fonctionnaire lancer : “Allez faire vos devoirs !”. Ce qui ne les empêche pas de brandir leur flashball quelques instants plus tard.

Mais en face les jeunes protestataires ne se démontent pas. “Vous savez très bien pourquoi on est là, répond à nos questions un manifestant de quinze ans, venu avec des copains du 3e arrondissement. Ils ont assassiné quelqu’un qui n’a rien fait. On déteste la police”. Un autre duo de frêles garçons, l’un cagoulé d’un t-shirt gris très resserré autour du visage, l’autre le visage barré de grosses lunettes effet miroir, explique être venu “du Nord” de la ville, pour le deuxième soir consécutif. “On est là pour observer, jurent-ils. On a juste peur des bavures. Même nous des bavures on en a déjà subi”. Prudents, ils ne donnent pas leur âge, “on est majeurs nous”, glissent-ils. À peine, serait-on tenté de compléter.

Une colère anticipée et redoutée

Transports arrêtés à 18h, fermeture des terrasses proches du Vieux-Port, commerces barricadés avec parfois le renfort d’agents de sécurité munis de flash-ball et de matraques télescopiques. Trottinettes et vélos en libre-service partiellement enlevés, depuis le milieu de la journée, la ville se préparait, redoutant une montée crescendo des violences urbaines. La mairie a tenu plusieurs réunions avec les responsables des centres sociaux de tout Marseille pour tenter de limiter la propagation des appels à mobilisation à tous les quartiers au-delà du centre. “On craint que ça s’embrase. On fait un travail de médiation pour tenter de dissuader les jeunes de descendre dans le centre-ville. On sent une tension et on comprend la colère, mais il ne faut pas que ça dégénère”, nous glisse le directeur du centre social de la Castellane à l’issue de cette réunion.

Tôt dans la soirée, des incendies ont été déclenchés à travers le centre-ville. (Photo : Emilio Guzman)

De jeudi à vendredi, une première nuit de violences a été marquée par 58 interpellations et un bilan de 38 policiers blessés selon la préfecture. Deux policiers en civil, reconnus alors qu’ils circulaient dans un cadre privé, ont été victimes d’une agression, qualifiée de tentative de meurtre par le parquet qui a ouvert une enquête pour laquelle la police judiciaire a été saisie. À travers le centre-ville, containers d’ordures, mobilier urbain et plusieurs vitrines, dont celle de la bibliothèque de l’Alcazar, en gardait les traces au matin.

Décidé dans l’après-midi lors d’une réunion en concertation avec le maire de Marseille, la préfecture de police et la présidente de la métropole, l’arrêt des bus, métro et tram aura peut-être eu un effet sur la mobilisation des plus jeunes. Un effet limité à ceux qui vivent le plus loin du centre-ville. Sur une boucle Telegram, on lit que certains aspirants émeutiers ont renoncé à “descendre en ville”. “Les gars demain on le refait, y avait plus de bus. Wallah. Je serre”, regrette un membre de la discussion, rejoint par d’autres. “Même demain ils vont enlever les bus y a moyen”, répond un autre à ceux qui espéraient se donner rendez-vous samedi pour “niquer tous les magasins”.

Au milieu d’une foule de curieux où il n’est pas rare de croiser des touristes égarés ou des familles venues observer, la quête du pillage est plus présente que la volonté de manifester. Et, rapidement, au fur et à mesure que l’âge s’élève, les exactions s’intensifient.

Magasins pillés

Des magasins pris pour cibles, il y en a : les boutiques Free, Sephora, Armand Thierry, Undiz, un tabac, une bijouterie, entre autres, voient leurs rayonnages visités. Par défi, pour filmer, et pour repartir les bras chargés. Avec des scènes surréalistes d’ados les bras chargés de vêtements pour hommes pas du tout au goût du jour, la mine déçue. À Noailles, une armurerie est aussi forcée, suscitant l’intervention immédiate et impressionnante du Raid. Des armes de chasse ont été dérobées, mais pas de munition, indiquera la préfecture de police plus tard dans la soirée.

De nombreux magasins ont été pillés, notamment rue Saint-Férréol. (Photo : Emilio Guzman)

Aux alentours de 20 heures, la foule grossit. Si le rassemblement annoncé sur les réseaux sociaux devant la mairie n’aura jamais lieu, les manifestants convergent par centaines à l’angle de la rue Saint-Férréol. Pas plus organisée, la mobilisation est tout de même rejointe par des militants un peu plus aguerris, tendance autonomes ou gilets jaunes, que l’on reconnaît aux flacons de sérum physiologique qu’ils distribuent et aux slogans qu’ils scandent ponctuellement.

Longue nuit

Discrètes, les forces de l’ordre n’encadrent que très peu une foule qui s’amasse soudainement vers le centre Bourse, et parvient, l’espace de quelques instants, à faire quelques pas derrière le rideau de fer de la galerie commerciale, avant de refluer quelques secondes plus tard. D’autres tentatives d’entrer dans le centre se rejoueront plus tard dans la nuit. Sans qu’il n’y ait davantage de logique, de leader ou de mot d’ordre, la nuée de protestataires, plusieurs milliers à ce stade, prend un peu avant 22 heures la forme plus classique d’un cortège remontant dans la direction de la porte d’Aix.

Dans un mégaphone inaudible, une toute jeune fille crie le prénom “Nahel”. À quelques pas de là, un snack de poulet frit a tendu une banderole réclamant justice au nom du jeune homme, sur sa vitrine encore éclairée. La marche poursuit dans un élan ponctué de tirs de mortiers, feux d’artifices, sirènes hurlantes et survol d’hélicoptère qui vont rythmer le reste de la nuit, dans tout le centre.

Un équipage du Raid dans les rues de Belsunce après minuit. (Photo : LC)

À 23 heures, 87 interpellations étaient décomptées, dont une trentaine au centre commercial du Merlan, dans les quartiers Nord, après une tentative d’intrusion. Le centre Grand littoral a lui aussi été visé. Le bilan chiffré définitif de ce début de week-end explosif se fera plus probablement lors des comparutions immédiates au tribunal judiciaire dès lundi. Pour l’heure, les appels au calme des autorités n’ont pas eu d’effet sur ces déflagrations de colère et de violence.

Avec Violette Artaud

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Journaliste
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Commentaires

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  1. Christian Christian

    La bavure policière de Nanterre, un prétexte facile pour vandaliser, piller, voler.

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    • polipola polipola

      ah oui, c’est vrai que la mort d’un gamin de 17 ans tué d’une balle dans la tête par un policier, c’est “un prétexte facile”.
      Et après on se demande quel est le problème dans notre société.

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  2. RML RML

    Des protestations? Wouaa! On a pas vécu la même nuit! Que vous ne remettiez jamais en cause le pourquoi, ni même ne l interrogiez est assez hallucinant pour un journal d’investigation…et même un peu choquant, je dois dire…
    Quand on lit votre article, on a vraiment l impression que c’est un mouvement de protestation conscient et citoyen…quand j ai vu des jeunes très équipés découper à la scie sauteuse la devanture d un coiffeur afro rue de la palud, puis, à récrimination d une voisine, ces mêmes jeunes defoncer la porte de l immeuble et, en représaille de sa remarque, tirerdes mortiers d artifice à l intérieur de l immeuble ( à Noailles!!!!???), Nael me semblait bien loin, la justice et le racisme aussi, j avais plutôt l impression d assister à la scène d un film mainte fois vu depuis 20 ans , une scène de territoire…je me suis vraiment interrogé sur ce que j ai vu toute la nuit…
    Que votre article ne le fasse pas mais affirme objectivement des causes comme si elles n avaient pas a être questionnés, comme si cela était une vérité factuelle est très troublant. Bien sûr, un média est toujours sous l emprise de ses propres idéaux. On le reproche assez aux grands médias dans les mains d une poignée de sociétés. Cela fait des années que je suis abonna Marsactu, car même en partageant avec vous un certain nombre d’idéaux , je vous trouvais toujours curieux ou relativement impartiaux…
    Depuis quelque temps déjà ( depuis le changement de redac chef?) Je trouve les articles plus brouillons, moins clairs et de plus en plus partisans si ce n est dans le fond, au moins dans la forme.
    Là j avoue atteindre un sommet…peut etre le temps pour moi de changer de média, me direz vous…

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    • Lisa Castelly Lisa Castelly

      Bonjour, je ne crois pas l’article passe sous silence ou minimise les exactions, les pillages, le caractère émeutier de ces événements. Tous ces termes sont contenus dans l’article. Notre rôle de reporter a été d’être sur le terrain, et de constater par ailleurs en interrogeant les protestataires que l’élément déclencheur dans les esprits restait le décès du jeune Nahel. L’article ne dit pas davantage. Bien à vous.

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    • PineGap PineGap

      J’avoue ne pas comprendre ce commentaire. Cet article est parfaitement équilibré. Continuez Marsactu, avec ou sans RML. Ce qui serait dommage pour RML.

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  3. Nicolas Dubost Nicolas Dubost

    Tout est dit, je continuerai quand même à lire Marsactu trop indispensable à Marseille.

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    • Alceste. Alceste.

      Que voulez-vous, je vais faire la même chose, mais en conscience que Marsactu brosse dans le sens du poil son fond de commerce ,il faut bien assurer les fins de mois. Il faut donc prendre l’info avec les données objectives et les commentaires de marsactu avec des pincettes.
      Le meilleur exemple étant La Buzine très locace sur la Barben mais muet comme une taupe sur La Buzine.
      Il suffit maintenant de le savoir.

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  4. Andre Andre

    Je conteste le terme de “protestation” employé par Marsactu . Quand on proteste, on doit savoir pourquoi et contre qui.
    Ce sont juste des voyous, des petits branleurs qui se saisissent d’un drame comme prétexte pour s’éclater, “niquer des commerces”, s’amuser en détruisant. Quand ils ne peuvent pas descendre en ville, ils brûlent le magasin en bas de chez eux, les abruttis.
    Et, svp, qu’on ne parle plus de frustration, de mal-être, de ségrégation spatiale, même si ces termes peuvent recouvrir une réalité. Ce n’est pas en brûlant la bagnole de celui qui doit aller bosser le matin qu’on en sortira.
    Quelle solution ? Il y en avait sans doute il y 20 ans de cela. A-t-on fait ce qu’il fallait? Je crains bien qu’il n’y en ait plus aujourd’hui.

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    • polipola polipola

      Waouh. Vous avez raison, ne parlons pas de ségrégation spatiale, de frustration, de mal-être car clairement, ce sont des termes auxquels vous ne comprenez rien.
      Résumer ces émeutes à “des petits branleurs qui niquent des commerces” en montre toute l’étendue.

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    • Andre Andre

      Vous pensez peut être qu’on règlera les problèmes en brûlant des bus et des écoles, en pillant des commerces? Des petits branleurs, exactement, qui devraient apprendre à réfléchir. Nous sommes tous dotés d’un cerveau que je sache. Et ce n’est pas non plus en accordant des excuses facile au actes de vandalisme , ce qui semble être votre tendance, qu’on règlera quoi que ce soit. Réfléchissez vous aussi, au lieu de rester dans ce type de postures .

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  5. Lissia Lissia

    Personnellement, j’ai toujours le même sentiment : rappelez-vous, pendant des années, on avait droit à ce que j’appelle le “téléthon du 31 décembre” en Alsace : tous les journaux, TV, ragoteurs se posaient la même question : “Alors ? Cette année ? Plus ou moins de voitures brûlées ?” Donc quelque part, les citoyens du coin se sentaient presque obligés, pour l’honneur en quelque sorte, d’augmenter les promesses de feu d’une année sur l’autre. Depuis, les “”journalistes”” ont changé de sujet. Et les voitures brulées du 31 décembre ne font plus recette.

    Ici, on est dans un autre “téléthon”. On fait du bruit sur la mort tragique d’un adolescent assassiné par un policier. Pendant quelques jours, Marseille était tranquille. Mais à force de répéter tous les jours, dans tous les médias, et sur tous les tons, le nombre de villes qui s’enflammaient, Marseille a dû probablement se sentir dans l’obligation de s’inscrire sur la liste…
    Que l’information soit donnée, c’est normal, mais qu’ensuite elle ne cesse d’être instrumentalisée à des fins qui, malheureusement, se fichent complètement de la famille du jeune homme, de la justice, dans un devoir de dignité, ça, ce n’est pas bon pour le buzz et le business… Et tant pis pour la casse en ville…

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  6. Mars1 Mars1

    Je ne comprends pas bien ce qui est reproché à Marsactu, si ce n’est peut-être d’essayer de rendre compte des derniers événements sans en rajouter dans une posture moralisatrice, contrairement à d’autres organes de presse.
    Je n’ai pas lu qu’il s’agissait d’un “mouvement de protestation conscient et citoyen” ni que les exactions commises étaient dues à du “mal-être”. Il est écrit “la quête du pillage est plus présente que la volonté de manifester”, l’article cite des “aspirants émeutiers” et l’absence de “logique, de leader ou de mot d’ordre”.
    Je ne ressens pas là de prise de position partisane des journalistes qui brosseraient leurs lecteurs “dans le sens du poil”!

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    • leb leb

      D’accord, je trouve l’article plutôt objectif, il n’y a pas de valorisation particulière des casseurs, au contraire, le compte rendu assez clair des faits observés ne rend pas honneur à ces derniers.

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    • Andre Andre

      Je récuse les termes de protestation et de protestataires employés. Ils signifient exprimer son opposition, son refus, ce qui n’a rien à voir avec ces actes de vandalisme gratuits.

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    • polipola polipola

      Bien d’accord avec vous Mars1 ! mais ça doit déranger, le vrai journalisme, quand on est habitués à regarder BFM ou twitter.

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  7. Patafanari Patafanari

    Tradition et modernité. La pratique du rezzou en période de solde questionne nos identités plurielles.

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  8. Alceste. Alceste.

    Madame Castelly,quand vous écrivez “très jeunes marseillais” merci d’être plus pointue.
    Heureusement beaucoup d’autres “très jeunes marseillais “n’ont rien en commun avec votre terme générique et ces voyous.

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    • polipola polipola

      Ah oui ? et par plus pointue vous attendez quoi ? leur nationalité ?

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  9. ALAIN B ALAIN B

    Comme dans de nombreuses villes françaises, les rassemblements ont très vite donné lieu à des scènes de pillages et de destruction, entrecoupées d’échauffourées avec les forces de l’ordre.
    Cette phrase de cet article résume bien ce qui se passe et qui était prévisible, la mort de ce jeune n’étant que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase
    Maintenant c’est au politique de réfléchir et de prendre des décisions sur les violences de la police, c’est sûr qu’une bonne partie des policiers ne comprend pas pourquoi les “brebis” galeuses” à l’intérieur de la police ne sont pas sanctionnées car cela entraine la haine de toute la police
    Il faut réfléchir aussi toute cette population laissait au bord de la route; qui n’arrive plus à payer l’eau, l’électricité, les loyers se nourrir correctement… de ne survivre que grâce à la charité par l’intermédiaire de ces associations qui n’y arrivent même plus en raison du nombre grandissant des délaissés
    Mais tout ces discours sur les soi disant écoterroristes, la ligue des droits de l’homme, Anticor….. Même l’ONU traite notre police de racisme
    Cette politique menée nous entraine vers l’extrême droite; mais n’est ce pas le choix de la droite aujourd’hui

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    • marianne13 marianne13

      Vous devriez vérifier vos sources. le point de vue d’un membre d’une organisation n’engage pas l’organisation elle-même.

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    • Andre Andre

      Alain B, je ne supporte plus ces jugements manichéens tels que votre commentaire en est l’expression. .
      Même si je condidère qu’il.y a un problème structurel dans la police, je constate que ces violences gratuites, ces pillages,.n’ont rien à voir ni avec la bavure dramatique qui s’est déroulée dans les Hts de Seine ni avec les difficultés économiques de nombreuses familles, comme vous en.faites le parallèle. Peut être même, ces gens modestes ont ils vu leur bagnole brûler au pied de leur immeuble.

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  10. ALAIN B ALAIN B

    S vous parlez de l’ONU je suppose

    L’ONU a demandé ce vendredi à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale au sein des forces de l’ordre, trois jours après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre.

    “C’est le moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre”, a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève

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    • Andre Andre

      Mais que représente donc l’ONU? N’y aurait il pas en son sein quelques (sic) dictatures qui utilisent les souvenirs de la colonisation et le racisme qui peut exister en occident pour faire oublier leur totale incurie, leur corruption érigée en systéme et l’ extrême violence exercée à l’encontre de leurs proptes peuples? Sans chercher très loin, le gouvernement algérien par exemple.
      Je considère que le jugement que vous citez a toutes les chances d’être biaisé.

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  11. Dark Vador Dark Vador

    A la lecture de tous ces points de vue, contradictoires, égaux ou dans le vague et parfois la fake-new, je me dis que le compte rendu de Marsactu a été dans une ligne assez objective en définitive. La problématique des cités, du mal-être des délaissés, du racisme ambiant de nos forces de l’ordre (police au premier chef) est suffisamment documentée depuis des décennies. Ce n’est pas Marsactu qui va refaire le match, surtout suite à cette actualité “brûlante”. Oui c’est un assassinat, oui c’est une bavure, une de plus, une de trop. Après la peine et la colère, oui l’effet “d’aubaine” a pris le dessus, voler, piller et brûler est devenu après-coup un but en soi de la part de cette population très jeune (rien à voir avec 2005). Un seul espoir (vain quand même, ne rêvons pas) : que les princes qui nous gouvernent prennent la mesure de la catastrophe et essaient de remédier tant soit peu aux problèmes récurrents de ces populations délaissées…

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    • Andre Andre

      Oui, il y a eu une bavure, dramatique, une de trop, après une liste déjà trop longue. Je l’ai écrit plus haut, il y a pour moi un problème structurel dans la police qu’on ne peut résumer par facilité par le mot de racisme. Il y en a, du racisme, dans la police , au même titre qu’il peut y en avoir dans la population, toute la population! Mais je fais référence à une formation insuffisante (elle a été réduite ces dernières années), un recrutement peut-être laxiste, la dotation d’armes inadaptés à des missions et à une profession qu’on appelait jadis des “gardiens de la paix”, une organisation des unités (Brav M) et des instructions hiérarchiques porteuses de violence.
      Mais à l’inverse, la jeunesse et la position sociale n’excuseront jamais pour moi ces actes de vandalisme gratuits, ces incendies volontaires d’écoles, d’équipements publics et de transport en commun dont les premiers à en souffrir sont justement les plus modestes. Ces comportements décérébrés et irresponsables, ces phénomènes de bandes sont pour moi tout aussi inquiétants que les problèmes structurels de la police.

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  12. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    Dans ces crises, l’essentialisme et le physique craint.
    La peur est mauvaise conseillère, faut garder raison, expliquer sans justifier…!!!

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  13. Christian Christian

    Après avoir lu tous les commentaires et relu l’article de Marsactu, il me semble que le texte est objectif, bien équilibré, informatif, mais avec une erreur : le mot “protestation” alors que celle-ci a entièrement disparu au profit de la délinquance décomplexée.
    Délinquance décomplexée dont sont victimes de nombreux citoyens qui n’ont absolument rien à voir avec la bavure policière.
    Et qui procurera un nouveau paquet de suffrages à Marine Le Pen.

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