[Deux ans de Printemps] Benoît Payan et le paquebot municipal ingouvernable

Décryptage
le 5 Juil 2022
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Deux ans après l'arrivée de la gauche à la mairie, Marsactu esquisse un bilan en trois épisodes. En arrivant aux manettes, le Printemps marseillais s'est heurté à une lourde administration qu'il s'est empressé de réformer. Aujourd'hui, paralysie et défiance continuent pourtant de polluer les rapports entre élus et personnels.

Benoît Payan préside le conseil municipal avec à ses côtés le directeur général des services. (Photo : Emilio Guzman)
Benoît Payan préside le conseil municipal avec à ses côtés le directeur général des services. (Photo : Emilio Guzman)

Benoît Payan préside le conseil municipal avec à ses côtés le directeur général des services. (Photo : Emilio Guzman)

Il s’agit d’un bouton secret qui, une fois actionné, déclenche soupirs, froncement de sourcil, rires nerveux, voire litanie inarrêtable selon l’adjoint ou l’adjointe sollicitée. Une question qui, jusqu’au sommet de l’édifice municipal, fait lever les yeux au ciel pour souligner la difficulté de prise en main de la Ville avec un grand “V”. 12 000 agents titulaires, 17 000 si on y ajoute les marins-pompiers et les vacataires, constituent un paquebot, difficilement manœuvrable. C’est en tout cas le discours volontiers affiché par les élus de la nouvelle majorité pour justifier un changement qui n’arrive pas aussi vite qu’ils le voudraient.

Le mur, ce sont les gens qui nous disent “c’est pas possible” avant même d’avoir évoqué la moindre alternative.

Un proche du maire

Pourtant, fin connaisseur des arcanes municipaux, un proche de Benoît Payan évoque par exemple “ces spécificités marseillaises”, petits cailloux dans la chaussure de la marche en avant. “Quand nous sommes arrivés, on s’est pris de face le mur de l’administration, illustre-t-il. Le mur, ce sont les gens qui nous disent “ce n’est pas possible” avant même d’avoir évoqué la moindre alternative. D’ailleurs, plus qu’un mur, ce sont des sables mouvants, dans lesquels on peut vite se retrouver pris”.

Effet système

Lors du dernier conseil municipal, le 29 juin, Samia Ghali a remis une couche en livrant une anecdote personnelle à ses collègues. “Quand j’ai fait travailler les services des sports sur la rénovation de la piscine Nord, ils m’ont présenté une étude qui concluait que celle-ci était impossible, explique la maire adjointe à Marsactu. Ensuite, Sébastien Jibrayel [l’adjoint au sport, NDLR] m’a dit qu’il connaissait cette étude. En fait, il s’agissait de la même étude que l’ancien élu m’avait opposée lorsque j’étais dans l’opposition. Ils ont juste changé la mise en page”.

Cet autre élu chargé de mettre en place une charte encadrant la pose d’antennes relais raconte s’être enquis de l’avancée du chantier auprès de ses services. Il s’est entendu répondre que le juriste n’avait pas eu le temps de s’en charger, trop occupé à rédiger les arrêtés autorisant l’installation desdites antennes. Les anecdotes tombent par palanquées, disponibles à ceux qui veulent bien les écouter et pas forcément toutes vérifiables.

“Le système, ce n’était pas Jean-Claude Gaudin, le système, c’est la Ville elle-même”. Cette phrase apocryphe tomberait de la bouche du maire, Benoît Payan, en lutte avec la machine. Il raconte volontiers comment, devant la désorganisation générale, il a dû lui-même se retrousser les manches lors de l’armement d’un gymnase alors qu’un squat était évacué par les forces de l’ordre. Dans son entourage, on mentionne aussi le soin pris à la relecture attentive des arrêtés qu’il signe là où le paraphe automatique devrait être la règle. Trop de crainte d’y déceler erreurs ou fautes d’orthographe… Par son inertie, ses mauvaises pratiques enkystées, la Ville se révèlerait donc ingouvernable, au moins le temps que la réforme initiée donne enfin ces fruits.

Grand ménage dans l’administration

Dès la prise de fonction de Benoît Payan en décembre 2020, le Printemps a frappé fort en étêtant l’appareil municipal de l’ensemble de ses directeurs généraux adjoints (DGA). Certes, ils ont été invités à se porter candidat à leurs propres successions mais peu d’entre eux ont insisté.

Dans le même allant, le maire s’est séparé de Benoît Quignon, le directeur général des services (DGS) choisi par Michèle Rubirola, pour le remplacer par Didier Ostré, l’un des directeurs généraux adjoints (DGA), déjà choisi pour assurer l’intérim. “Cette affaire de changement de DGS, c’est un an de perdu, analyse Patrick Rué, l’inamovible secrétaire général du syndicat Force ouvrière. En arrivant, Benoît Quignon a voulu réformer à la hache. On peut dire que ça s’est retourné contre lui”.

J’espère qu’ils ne pensent pas que tout l’encadrement était inféodé à Gaudin. En tout cas, cela a créé une défiance.

Patrick Rué, FO

Le nouveau DGS, Didier Ostré, est loué de toutes parts pour ses qualités de négociation mais la purge a eu un effet délétère sur l’appareil municipal et notamment l’encadrement intermédiaire. “Vouloir changer les DGA, cela paraît logique. Il y a une forme de loyauté, reprend le patron de FO. Mais descendre au niveau des directeurs… J’espère qu’ils ne pensent pas que tout l’encadrement était inféodé à Gaudin. En tout cas, cela a créé une défiance”.

Pour beaucoup, ce climat de défiance induit par le départ des cadres de direction a créé une réelle “thrombose des services”. D’autant plus que les délais de recrutement s’allongent : le nouveau DRH est arrivé des mois après la refonte de sa direction. Même chose pour le nouveau directeur du personnel scolaire, qui a pris son poste il y a quelques jours avec quasi personne pour étoffer les huit secteurs qu’il doit piloter dès la rentrée 2022.

Cet effet paralysant est la thèse défendue par l’alliance constituée par la CFE-CGC et la CFTC, jusque devant le comité technique, l’instance paritaire de suivi des décisions. “Ils ont donné un grand coup dans la fourmilière et cela n’a pas forcément donné le résultat escompté, constate Michel Riccio pour cette alliance, lui-même ancien directeur des emplacements, non candidat à sa succession. L’administration est paralysée, cela induit une démotivation complète”.

“Enfermés dans un monde de concepts abscons”

Son collègue de la CFTC, Ludovic Bedrossian y est allé à la sulfateuse dans la déclaration préalable à la dernière réunion de cette instance, le 21 juin dernier :

“Ainsi, nous avons tous été contraints et forcés de mener cette course folle qui vire à l’abattage et s’avère totalement contre-productive ! Le climat général est catastrophique ; les agents sont épuisés et les managers sont désabusés. La DRH est en plein naufrage. Et face à tout cela, vous faites preuve de déni, enfermés dans un monde de concepts abscons !”

Fâchée du ton de ce discours liminaire, Olivia Fortin, l’adjointe chargée de l’administration, a boudé l’inauguration des nouveaux locaux de l’alliance, quelques jours plus tard. Avec le regroupement de syndicats, grand pourfendeur de FO et arrivé deuxième lors des dernières élections professionnelles, l’ambiance est à couteaux tirés. “Ce sont eux qui étaient en cogestion avec l’administration durant le dernier mandat Gaudin, cingle-t-on dans l’entourage du maire. C’est normal qu’ils se plaignent”.

Quant à Olivia Fortin, elle préfère vanter le travail inédit mené “avec 400 agents volontaires” et un parlement des agents tirés au sort pour mettre sur pied, le projet d’administration. “C’est juste jamais arrivé dans cette ville, souligne-t-elle. Pendant 25 ans, il y avait une administration mise sous cloche, sans adjoint référent, sans portage politique. Alors forcément c’est un changement radical d’avoir 53 élus qui arrivent avec des attentes énormes, y compris vis-à-vis de leur administration. On arrive en bouleversant les habitudes.” Mais la démarche a tendance à hérisser ceux qui ont déjà connu transversalité et gouvernance partagé. 

“Ce genre de grand-messe du changement, on en a déjà connu de nombreuses et cela n’a jamais rien donné”, peste Pascale Longhi, elle-même ancienne directrice et secrétaire générale de la CFE-CGC qui moque volontiers “le langage de startupper des nouveaux DGA”.

Des “avengers” pour la team DRH

Sûr que le post sur LinkedIn de la nouvelle directrice de la transformation, Aude Fournier – en recherche de “deux avengers (coucou Olivia Fortin, notre top élue) pour être au complet dans la plus cool des Codir DRH” – a de quoi hérisser les anciens de la Ville. Même si le second degré n’est jamais loin de l’excès.

“Ce sont surtout des DGA peu expérimentés qui ne connaissent rien aux spécificités marseillaises”, ajoute son collègue Michel Riccio. “Dans le langage administratif, on appelle cela des rapports d’étonnement, rigole un élu proche du maire. Et depuis leur arrivée, ils en découvrent de belles tous les jours”.

Effectivement quand on questionne les élus de premier plan, ils ont tous en tête un cas où il a fallu dépasser leur rôle d’élu pour endosser un costume technico-administratif qui n’est pas le leur. “Et ça n’est pas bon non plus”, confie l’un d’eux. “J’ai confiance entière dans les services mais il faut tout regarder dans les moindres détails, enchaîne un autre. Et ça, ce n’est pas le job des élus. On veille sur tout comme le lait sur le feu”.

L’onction de FO

Parmi les “spécificités marseillaises” que le Printemps marseillais a dû apprendre à connaître figure l’inamovible syndicat majoritaire, accusé depuis des lustres de cogérer la Ville avec les maires successifs. Candidat, Benoît Payan a pris soin de rencontrer Patrick Rué avant son entrée à Bargemon et si les premiers mois ont été parfois tendus entre les deux hommes, les choses se sont aplanies une fois le problème de départ à la retraite de l’intéressé miraculeusement mis en délai par un problème de dossier. “Ce n’est jamais agréable quand on revient sur une promesse”, maugrée le syndicaliste en feignant de découvrir la coïncidence de date entre la fin de la courte période glaciaire et la résolution du litige personnel.

Il y a un an, Benoît Payan était accueilli façon Jul au Vel’ au congrès du syndicat. Une façon de sceller la fin de la brouille. Depuis, les autres organisations syndicales ne se font pas prier pour entonner de concert le couplet de la cogestion. Pourtant sur le papier, le dialogue social a réellement évolué. Au contraire des décennies précédentes, tous les syndicats sont reçus individuellement puis lors d’une réunion plénière où FO refuse de siéger. “À quoi cela sert d’être traité comme un syndicat sans représentativité alors qu’on est premiers lors des élections professionnelles ?”, rétorque Patrick Rué.

L’overdose de réunions

Mais même dans les organisations qui ont longtemps appelé ce mode de fonctionnement de leurs vœux, le bilan est plus que mitigé. “Le dialogue social, ce n’est pas notre vocabulaire, tranche Pascale Beaulieu de la CGT. Mais il y a tellement de réunions, qu’on ne peut plus suivre. Ça ne sert à rien, puisqu’on ne négocie rien et qu’ils se contentent de nous informer”. À la CGT comme à la FSU, on oscille entre “déception” et “colère” pour qualifier le premier bilan du mandat.

En partant du sommet, la réforme de l’appareil municipal met du temps à infuser jusqu’au niveau opérationnel. Les questions du temps de travail, de la reconnaissance de la pénibilité sont toujours sur la table des négociations. Or, ce n’est de l’avis général qu’en remettant à plat les métiers, en relançant la mobilité interne – une décision presque unanimement saluée – que l’appareil municipal pourra commencer à s’ébrouer.

“Mais il faut faire gaffe à ce que les sociologues appellent la politique du guichet, prévient un jeune élu. Vous faites toutes les réformes que vous voulez et, à la fin, c’est Loule et Monique qui font la politique municipale, parce que, quoi que vous décidiez, ce sont eux qui mettent en œuvre”. Loule et Monique for ever ?

Avec Coralie Bonnefoy et Julien Vinzent

À lire mercredi dans Marsactu, le troisième et dernier volet de notre enquête, consacré aux perspectives tracées par le Printemps marseillais pour la suite de son mandat.

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Commentaires

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  1. BALLERINE BALLERINE

    Vous enlevez les DGA et les directeurs, rouages indispensables, vous ajoutez une grosse dose de méfiance envers les services (tout le personnel ville a été perçu comme le fan club de Gaudin), et après vous avez des élus qui se plaignent de devoir tout faire, les pôvres!

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      car les précédents DGA bossaient peut-être ? Quant aux précédents élus, on ne peut pas dire qu’ils se tuaient à la tâche.
      Décidément cette série d’articles sans concession (chapeau et félicitations à toute l’équipe de Marsactu) a attiré de nouveaux abonnés nostalgiques de la Gaudinie. Vous avez sauvé notre meilleur journal local, merci à eux.

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    • RML RML

      Ils ont raison de se plaindre de 50 % des agents, qui dans la vie réelle, devrait être au chômage !

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  2. zebulon13 zebulon13

    Tous ces politiciens et hauts fonctionnaires doivent vivre dans un monde parallèle…Tellement de hargne contre le gaudinisme qu’ils ont fait table rase de l’administration municipale sans écouter les cadres de la ville et maintenant ils s’étonnent que rien ne fonctionne. Ils faut aussi qu’ils sachent, qu’ils apprennent que tout n’est pas possible, qu’il y a des règles, des lois à respecter (règles et lois votées par leurs semblables). On repart également dans les travers avec la cogestion avec FO qui est une énorme erreur. Bientôt trois ans de perdus en tergiversations et la ville qui s’enfonce, s’enfonce….

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Ben alors zebulon13, on veut faire croire que la municipalité a changé en 2019 (raté, 2020, donc 2 ans, pas 3) et qu’avant tout fonctionnait merveilleusement bien sous l’administration Gaudin ? C’est sur qu’en répétant “c’est pas possible” ou “c’est compliqué” tout devait être très facile. Surtout après une petite rasade d’heures sup

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    • zebulon13 zebulon13

      @ruedelapais :
      J’ai dit BIENTOT 3 ans de perdus….2 c’est sur, la troisième année est en cours. Je n’ai jamais dit que tout fonctionnait bien sous Gaudin loin de là, mais bien heureusement il y avait quelques services qui tournaient pas mal avec les agents adéquat. Maintenant c’est de mal en pis…Et oui, je répète qu’avec le carcan administratif c’est compliqué ou impossible à moins de se mettre hors la loi.

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  3. Alceste. Alceste.

    Mon bon Zebulon 13 , nul besoin d’avoir attendu l’arrivée de PM pour avoir Marseille au fond du trou, Gaudin depuis vingt cinq s’en est bien occupé. Financièrement ruinée,économiquement inexistante, pourrie par la drogue socialement fracturée, une administration municipale dont la léthargie est devenue légendaire avec un syndicat vérolé jusqu’au trognon,culturellement rabougrie, des retards dans tous les domaines ( transports,habitats), sauf bien sûr pour les zédiles et leurs copains et leurs comportements de voyous . Une vraie ville du tiers monde.
    Alors oui, PM n’est pas parfait, pourrait être plus efficace,plus rapide, plus intelligent mais ils ne pourront pas faire pire que ce maire qui se prenait pour la Reine d’Angleterre.
    Deux ou trois individus sont capables dans cette nouvelle équipe de faire évoluer les choses et de remettre à leurs places certains élu(e)s qui se prennent pour d’autres.
    Un petit conseil à Payan, d’appuyer sur l’Etat au lieu de taper dessus,cela serait une preuve d’intelligence.

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    • zebulon13 zebulon13

      Je souhaite de ton mon cœur que PM réussisse pour notre ville ça c’est certain. Mais par pitié que monsieur Payan ne mette pas la charrue avant les bœufs et qu’il n’écoute pas celui ou celle qui crie le plus fort. Tout à fait d’accord pour que le maire mette son orgueil de coté et qu’il accepte l’aide du gvt sans rechigner.

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  4. Alceste. Alceste.

    Chère Ballerine,un petit rappel sur certains directeurs généraux de la Ville, qui lors du drame de la rue d’Aubagne se sont mis en arrêt de maladie.Pouvez vous me rappeler les critères de recrutement de l’époque ?
    Dernière interrogation: pourquoi la gaudinie s’est t’elle fait virée ?

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    • BALLERINE BALLERINE

      Je n’ai pas fait les louanges de l’équipe dirigeante précédente, il y avait d’ailleurs un espoir chez beaucoup de cadres de la ville que les choses changent enfin avec la nouvelle municipalité. Mais quand le changement consiste à faire le vide et traiter tout le monde comme des pestiférés indignes de confiance, il ne faut pas s’étonner que les choses empirent au lieu de s’améliorer. Certes, il y a du vrai dans l’article, tous les directeurs en place n’avaient pas les compétences pour rester (et certains n’ont d’ailleurs pas cherché à se maintenir) mais je ne peux compatir sur le sort des élus qui ont du s’improviser chef de service. Ce faisant, ils tombent dans un écueil très fréquent dans beaucoup de communes, où les élus ont du mal à percevoir la séparation entre politique et administration.

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  5. didier L didier L

    “Juste” qu’on a jamais vu ça … dit Olivia Fortin et son projet de ” transformation” dans un langage qui se veut “djeune” et branché. Mais si! On a toujours vu ça à la mairie de Marseille, il y a même eu pire dans le passé : la mise sous tutelle de l’Etat quand les pompiers marseillais n’éteignaient pas les incendies.
    La question serait mais d’où vient ce ” regrettable particularisme marseillais” ? Est-ce donc le Defferrisme qui a contribué à mettre tout ça en place, notamment le système FO ? Le clientélisme systèmatique ? Le clanisme ? Le népotisme ? Gaudin qui n’a touché a rien et a aggravé le problème ? Rubirola qui n’est pas là ? Est-ce le soleil et la Méditerranée ? Est-ce la ville elle-même impossible à gérer ? Est-ce l’hétérogénité et l’atypisme marseillais si photogénique, sympathiques mais impossible à mettre en dossier ni en boîte ? Ou bien est-ce plus simplement le manque de volonté des élus depuis toujours ? Une sorte d’abandon, de laisser-aller. Comment expliquer sinon qu’on voit toujours de jeunes enfants mendier à Marseille, au centre ville, en totale illégalité, chose impossible à voir ou très exceptionnelle dans des villes voisines : Toulon, Aubagne, Aix, Montpellier, Nîmes etc …
    Celui ou celle qui a la réponse peut l’envoyer à Payan, cela l’aidera peut-être.

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    • RML RML

      Peut être que dans ces si belles villes voisines que vous citez, ils tapent sur les pauvres ou les embarquent? C’est juste pour ça que vous les voyez plus…loin des yeux, loin du coeur, dit-on…

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  6. Andre Andre

    Que ces élus cessent de faire porter sur l’administration. leur incapacité à diriger la ville
    Non, tous les fonctionnaires n’étaient pas inféodés à la gaudinie et la défiance systématique à leur égard a été très mal vécue .
    Il y a aussi des règles, des procédures incontournables qui relèvent de la loi et non pas d’une quelconque volonté d’obstruction, contrairement à ce que ces inconséquents du PM essaient de nous faire croire. Et je ne vais pas sur ce sujet accorder le moindre crédit aux propos de Ghali et du fils Jibrayel.
    Qu’on sache que si la municipalité et la Métropole ne se sont pas effondrées comme les immeubles de la rue d’Aubagne après 25 ans de gaudinisme, c’est bien parceque le personnel était là pour faire tourner la boutique. Je ne prendrai pour exemple que, suite au drame du 8 Novembre, la mobilisation des fonctionnaires qui se sont portés volontaires pour renforcer un service des périls maintenu depuis des années dans l’indigence par le maire et le DG qui en avait la charge.
    Ajoutons à cette défiance affichée envers l’administration bien pratique pour dissimuler l’inconséquence, le limogeage du premier DGS choisi par Mme Rubirola, un organigramme
    toujours flottant, des élus aux abonnés absents comme ce fût le cas pour les espaces verts, et on ne s’étonnera pas du très mauvais climat et de la démotivation des personnels.
    Bon, qu’ils se rassurent, nos chers élus n’ont plus que 4 ans à souffrir…

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    • RML RML

      J espere que votre discours est au second degré ? Parce que question administration toutes deja effondré ici. Mais c’est vrai que les ruines, à force de se vivre ruines, ne savent plus quelles en sont…

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    • Andre Andre

      Je sais, il est de bon ton de taper sur les fonctionnaires et surtout de ne pas chercher à savoir, c’est tellement jouissif pour certains de ne voir que des ruines…
      Si ça tient encore à peu près après 25 ans de gaudinie et deux ans d’inaction et de confusion, c’est bien qu’il y a des gens qui font le boulot avec les moyens qu’on veut bien leur donner.

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    • zebulon13 zebulon13

      Tout à fait d’accord avec vous André !

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  7. Tarama Tarama

    Olivia Fortin est sûrement l’adjointe dont le rôle est le plus important. L’approche start-up convient-elle… :/

    Quand un corps est sclérosé, nécrosé, vérolé, il faut amputer. La Ville de Marseille est un grand corps malade, voire un cadavre à la renverse.
    Un corps qui se défend contre “l’agression” du changement.

    CFE-CGC et CFDT, “ce sont eux qui étaient en cogestion avec l’administration durant le dernier mandat Gaudin”.
    Un point de vue iconoclaste, même si j’avais déjà perçu des sorties de ce genre.
    Je serais curieux de savoir ce qu’en pensent des connaisseurs du système municipal. On a l’impression d’être dans un jeu de billard à 12 bandes.

    En attendant, Monique continue de crier sur les enfants à la cantine, et Loule a encore rebouché avec du goudron le trou qu’il avait fait dans les pavés. Forever.

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    • zebulon13 zebulon13

      CFE CGC & CFDT en cogestion? vous plaisantez je pense !! FO se targue bien trop d’être l’éternel syndicat majoritaire !!

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    • Tarama Tarama

      J’ai lu l’article, il semble que ce ne soit pas votre cas.

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  8. Andre Andre

    A cette occasion, vous oubliez les fonctionnaires qui sont venus volontairement renforcer un service des périls maintenu dans l’indigence et débordé par la vague déferlante des signalements. Mais je crois que vous n’aimez pas la fonction publique 🤣

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      je crois que vous avez la vuie un peu courte. Sur 17 000, combien sont venus volontairement faire des heures sup (pour le coupe méritées) suite aux effondrement du 8 novembre ?

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    • Andre Andre

      17000 dans 200 m2 de bureaux, ça aurait fait un peu trop de monde… Mais vous préférez ne pas savoir, c’est tellement plus confortable de taper sur des fonctionnaires. Avant, c’était l’apanage de la droite, aujourd’hui ça devient le réflexe de bobos qui ne veulent pas reconnaître avoir élu une bande soit de velléitaires, soit de politicards auxquels la bande a Gaudin n’aurait pu donner de leçons (voir le tour de passe passe Payan-Rubirola, la clique à Ghali, etc…)

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    • zebulon13 zebulon13

      @ruedelapaix :
      Pour être volontaire, encore fallait-il se sentir de faire le boulot demandé. Outre le travail technique des agents se sont consacrés à recevoir les personnes misent à la rue, à leurs servir des repas à les réconforter. Tous (loin de là) n’ont pas réclamés leurs H.S.
      Malgré vos croyances, il fallait bien continuer à faire tourner les services et heureusement qu’il y avait d’autres agents pour le faire. Dans cette catastrophe, sachez que tous ont fait preuve de résilience et d’abnégation.

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  9. eolienne eolienne

    La place du syndicat FO ne date pas de Gaudin. Elle est causée par sa mise en place dès sa création, à la Libération par G.Defferre.. Sa place s’est renforcée avec les maires suivants. Les personnels devaient passer par FO pour avoir la moindre information sur leurs droits spécifiques donnés par la Ville. RP. Vigouroux a bien tenté de court-circuiter ce syndicat, mais en vain. Combien de directeur.rices. et cadres des bibliothèques, à titre d’exemple, c’est le secteur que je connais le mieux, ont dû quitter leur poste pour aller vers d’autres lieux ? Ils.elles étaient dépassé.es. par le pouvoir de FO qui outrepassait son rôle, soutenu par le Maire et/ou son entourage. Malheur aux fonctionnaires qui tenaient à concrétiser la haute idée qu’ils avaient de leur métier dans la fonction publique, sans passer par FO.
    Je souhaite à l’équipe municipale beaucoup de diplomatie et de courage pour mettre en place une nouvelle organisation saine de ses services tout en respectant la démocratie.

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    • Andre Andre

      Je souscris. Si FO a eu le pouvoir, c’est bien qu’on le lui a donné, pour mieux s’en servir. Créé à la libération avec du fric des américains pour mieux contrer la CGT, utilisé par Deferre qui a enlevé la mairie au PC en s’appuyant sur la droite, il y a des antécédents. Et après l’intermède Vigouroux, Gaudin ancien adjoint de Deferre, et maintenant Payan, ne vous faites pas d’illusions. Pourquoi a-t-on limogé si vite le premier DGS, M. Quignon, voulait-il faire un peu trop de ménage?

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  10. Alceste. Alceste.

    Une petite réflexion faussement innocente, si FO est LE problème à Marseille , ou plutôt posons mieux la question , si FO version marseillaise est LE problème à Marseille , existe t’il une solution pour supprimer la cause du problème ?.
    Si FO marseillais n’avait plus de partenaire ( le maire) , que se passe t’il ?
    Je n’ose aborder les casseroles du dit syndicat pour être gentil.

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  11. Peuchere Peuchere

    Olivia Fortin qui boude parce que des représentants syndicaux ne sont pas d ‘accord avec elle !!!!!! Mais qui sont ces élus qui hier critiquaient des pratiques qu’ils utilisent ?

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  12. Marc13016 Marc13016

    CFE-CGC et CFDT en cogestion avec l’équipe Gaudin, dit notre nouveau Maire ?! alors que F.O était toujours majoritaire dans la représentation syndicale ?
    Sacré inversion que voilà. Un “switch” …
    Ceci dit, le coup du “désistement sacrificiel” pré-électoral, ça avait de l’allure. Je veux bien qu’il nous le refasse la prochaine, tiens, et tant mieux si ça marche. Mais on pourrait essayer sans “switch”, à la prochaine ?

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  13. Alceste. Alceste.

    Étonnante réflexion de l’ingénieur Rué au sujet de l’encadrement inféodé ou non à Gaudin.
    Parle t’il en tant que syndicaliste ou bien DRH de la ville ?.
    Certains diront,mais des mauvaises langues sans doute,qu’ici c’est la même chose.
    A vrai dire ,cela se pourrait bien , surtout quand on a vu certains de ses portes serviettes a l’œuvre notamment dans les bibliothèques.
    Ce n’est pas le ménage qu’il faut faire, mais le nettoyage de Printemps Marseillais (pouvais pas la rater celle là).

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  14. Zumbi Zumbi

    Personne ne semble avoir relevé qu’outre l’inénarrable Rué, on constate que les dirigeants de deux syndicats toujours proches du manche, CFTC et CFE_CGC sont des cadres supérieurs de la ville. Eux aussi avaient une filière de contrôle des recrutements ? On comprendrait mieux qu’ils soient énervés et se réjouissent de tout ce qui peut mettre des bâtons dans les roues du PM…

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    • zebulon13 zebulon13

      CFE-CGC / CFTC n’ont aucun contrôle des recrutements. Ces syndicats ont toujours milité pour que soient placés à la tête des directions des gens capables (et non des parachutages amicaux) d’où qu’ils viennent et ont même reconnu la compétence de quelques trop rares FO en place.

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    • Andre Andre

      J’ai appris que certains hauts fonctionnaires membres de FO ont été certes démis de leurs fonctions mais recasés comme chargés de mission avec le salaire qui va avec. Petits arrangements entre amis?…

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  15. Alceste. Alceste.

    100% vrai !

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  16. Alceste. Alceste.

    Autrement dit, le remercié est recasé et remplacé par un autre.
    Autrement dit aussi, nous avons fonctionnaires salariés pour un poste.Nous payons donc 2 fois en définitive.
    Ça c’est de la gestion.

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  17. petitvelo petitvelo

    . “Quand j’ai fait travailler les services des sports sur la rénovation de la piscine Nord, ils m’ont présenté une étude qui concluait que celle-ci était impossible, explique la maire adjointe à Marsactu. Ensuite, Sébastien Jibrayel [l’adjoint au sport, NDLR] m’a dit qu’il connaissait cette étude. En fait, il s’agissait de la même étude que l’ancien élu m’avait opposée lorsque j’étais dans l’opposition. Ils ont juste changé la mise en page”.
    J’hallucine de voir qu’une élue pense que le simple fait que ce soit elle qui demande une étude va changer les constats. Des élus avec des idées c’est très bien, et dans l’ordre des choses. Mais il leur faut avoir conscience que ce n’est pas en changeant 3 directeurs qu’on résout les manques d’effectifs, les années d’impasse et de non collaboration et que tout à coup les affaires courantes sont sous contrôle. Avant d’avoir des équipes prêtes à innover, il faudrait leur donner le temps et les moyens de sortir la tête de l’eau. Le PM n’était clairement pas prêt à gagner et à exercer le pouvoir, et semble d’ailleurs commencer à s’ingérer dans les services pour “débloquer le dossier de M X ou Mme Y” au lieu de rendre le service performant pour tous.

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  18. Marc13016 Marc13016

    Ce genre d’attitude soulève des questions, effectivement …
    ” ….. la rénovation de la piscine Nord, ils m’ont présenté une étude qui concluait que celle-ci était impossible, explique la maire adjointe à Marsactu……”
    Et si l’étude était une vraie étude ? Si elle affirmait une réalité technique ?
    Mme Ghali commanderait elle des études de faisabilité pour qu’on lui dise que c’est faisable ? Pas facile, de dialoguer avec des techniciens, des hommes de l’art (ou des femmes), si on nourrit une parano, et si lesdits hommes de l’art sont intègres.
    Tout est dans la question qu’on leur pose. Plutôt que leur demander si c’est faisable, demandez leur donc si c’est faisable, et sinon, qu’est ce qu’ils proposent pour atteindre l’objectif. (lui seul est politique, la mise ne œuvre, c’est affaire “d’art”, justement).

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    • Andre Andre

      Entièrement d’accord. Ces personnages forts en gueule voudraient pouvoir annoncer à leurs électeurs que grâce à eux tout devient possible comme par miracle et malheur au porteur de mauvaises nouvelles.
      La piscine Nord, construitea la fin des années 60, ce qui n’est pas si ancien pour une construction, a certainement souffert d’une absence cruelle d’entretien comme tant d’équipements sportifs et particulièrement les piscines dont l’installation technique est par nature plus complexe.
      On avait envisagé, en 2007, si ma mémoire est bonne, un “plan piscine ” qui n’a jamais vu le jour. Les priorités s’étant sans doute déplacées (vers le stade velodrome?). Depuis, de nombreuses piscines ont été fermées et d’autres carrément détruites.
      Les techniciens auteurs du rapport en question ne font donc que constater l’état de délabrement d’équipements abandonnés et Mme Ghali avec son ami le fils Jibrayel devraient plutôt se battre pour qu’un vrai “plan piscine” voie enfin le jour avec des financements qu’il faudra aller chercher. Les inaugurations des quelques projets lancés par la municipalité précédente ont une fin.

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  19. Patafanari Patafanari

    On se demande pour quel Ravier ces gens « travaillent « . Julien ou Stéphane ?

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