Vieilles histoires et nouveaux visages : la culture en 2022 sur Marsactu

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le 29 Déc 2022
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Au cours de l'année écoulée, Marsactu a abordé, par petites touches, les grands sujets qui traversent le monde culturel local. Institutions en crise, jeunes projets fragiles, appropriation de l'histoire de la ville et artistes émergents sont au programme de cette rétrospective.

Nawyr Haoussi Jones et Zarah Igo. Photo : B.G.
Nawyr Haoussi Jones et Zarah Igo. Photo : B.G.

Nawyr Haoussi Jones et Zarah Igo. Photo : B.G.

Évacuons tout de suite le sujet : Marsactu n’est pas spécialiste de l’actualité culturelle. Pas qu’on n’aime pas ça, au contraire. Mais notre cœur de métier, l’investigation, la politique, les questions de société, nous prennent déjà tellement de temps que nous choisissons bien souvent de laisser la culture aux spécialistes de la spécialité, comme par exemple à nos confrères de Ventilo, dont vous retrouvez les idées de sortie dans l’Agora tous les week-ends.

Mais tout de même, il est arrivé plusieurs fois en 2022 que nous laissions traîner nos plumes dans les musées, les théâtres, les bibliothèques et les ateliers d’artistes. Pas toujours pour en dire du bien, évidemment. Mais avec à cœur l’envie de questionner l’accès à la culture pour tous, dans de bonnes conditions, où tout simplement d’illustrer par le travail ou le parcours d’un artiste d’ici, les questions qui traversent le territoire.

Des institutions en crise

Pas de mystère, nos pages “culture” sont trustées par la question des équipements municipaux culturels bien souvent en déshérence. Cette année, les bibliothèques ont fait de nouveau parler d’elles, avec un rapport pointant des désordres allant jusqu’à mettre en péril certains ouvrages précieux. Du côté des musées de la Ville, les nouvelles ne sont pas bien meilleures. La chambre régionale des comptes a mis son nez dans leurs dossiers, et le bilan est explosif.

Changer de regard sur l’Histoire

C’est dans l’air du temps et Marseille a tout pour être en pointe sur ces sujets. Collectifs, associations et artistes travaillent à se réapproprier un récit souvent écrit du côté des gagnants, quitte à gommer bien des secrets et des histoires de vie. Cette année, plusieurs militants anti-colonialistes ont livré le fruit de plusieurs mois de travail avec le Guide du Marseille colonial. Un petit livre à glisser dans sa poche avant une promenade en ville pour décrypter les indices parfois amusants, parfois dramatiques, qui restent de l’ancienne porte des colonies. Marsactu s’est aussi glissé sur les traces des familles arméniennes réfugiées à Marseille et mises à l’abri dans le camp Oddo. Des récits forts qui ne demandaient qu’à être écoutés.

Artistes émergents

Loin de nous l’ambition de nous faire détecteurs de jeunes talents… Toujours est-il que nous prenons parfois plaisir à vous faire rencontrer des artistes qui racontent la ville, le territoire, avec des mots nouveaux, des couleurs inattendues. Cette année, nous vous avons présenté Alfons Alt, photographe dont l’œuvre a une résonance internationale mais n’est pas forcément reconnu à sa juste valeur localement. Vous avez aussi pu croiser Nawyr Haoussi Jones, jeune cinéaste ayant grandi à Marseille et choisi pour co-piloter la version locale de CinéFabrique, l’école de cinéma ouverte à tous annoncée par le président de la République. Enfin, vous aurez du mal à oublier Édith Laplane, la gynécologue marseillaise qui se sert de la broderie pour raconter les histoires des corps des femmes sans tabou.

Plus belle la vie, c’est fini

C’était la vitrine de Marseille sur les petits écrans de toute la France, tous les soirs un peu après 20 heures. Le feuilleton Plus belle la vie a tiré sa révérence en novembre, et même si tout le monde ne pleurera pas les intrigues rocambolesques à rallonge, le sujet est tout sauf anecdotique pour beaucoup de Marseillais. À commencer par ceux qui travaillaient à sa production. Pour l’occasion, Marsactu a chargé le jeune Tom Bertin, fan assumé de la série, de décrypter le projet de relance par les anciens salariés. Mais aussi de raconter sa première et dernière visite dans les décors désertés.

À boire, et surtout à manger

Et comme les papilles aussi ont besoin de se cultiver, Marsactu s’est aventuré cette année jusque dans le monde de la gastronomie, si si. En commençant d’abord par tenter de décrypter la vague massive d’ouverture de restaurants et bars dans le centre-ville en comprenant mieux les dynamiques économiques à l’œuvre. Bien souvent, on retrouve derrière ces ouvertures quelques acteurs déjà bien implantés. Puis, l’été venu, fini le décryptage, place à la dégustation. Notre journaliste Coralie Bonnefoy a entrepris un tour des dynasties qui nourrissent Marseille, de l’apéro au café en passant par le plat de résistance. Une mission délicate, qu’elle a remplie avec une gourmandise non feinte.

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