Presse locale et politiques locaux, et si on arrêtait tous d'être hypocrites ?

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le 11 Mar 2010
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En pleine campagne des régionales, le puissant syndicat des journalistes ( le SNJ) des rédactions de Nice Matin et de Var Matin, dont l’actionnaire est le groupe Hersant Médias, également propriétaire de La Provence, vient de mettre les pieds dans un beau pan bagna, et ouvrir un grand débat. Marsinfos a décidé de s’y engouffrer, […]
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Commentaires

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  1. Eric Foillard Eric Foillard

    Trés bon article.
    Un journal orienté est nécessairement de droite, sinon, c’est un journal “bien informé”.
    Mais quand on sait que plus de 85% des titulaires d’une carte de presse en France votent à gauche ou à l’extrême gauche, on s’étonne que ce ne soit pas le reflet de la répartition du corps électoral. Alors qu’est ce que l’objectivité, la neutralité, quand on parlke d’information.
    Comme l’a écrit Lénine:” Le devoir d’un journaliste n’est pas de servir la vérité mais le triomphe de la révolution.”

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  2. gebedetriana gebedetriana

    C’est vrai qu’il est indispensable de parler de ce que cache la “politisation” de la PQR. Tous les journaux sont plus ou moins touchés, et pas seulement à droite -cf. La Dépêche, à Toulouse, qui a publié un sondage favorable au président sortant socialiste… sans préciser que ledit sondage avait été commandé par le principal intéressé! Merci à vous d’évoquer ce “poison mortel pour notre démocratie”.
    Cependant, permettez-moi d’émettre quelques remarques:

    – “ce pauvre patron de Nice Matin n’est qu’un bouc émissaire, ce n’est pas lui qu’il faut changer, mais le système”. Je trouve votre analyse un peu simpliste. Le système est fait par des hommes qui s’en servent autant qu’ils le servent.
    Le problème n’est pas qu’un employé fasse ce que sa direction lui demande. A Nice-Matin, le “pauvre patron” dont vous parlez utilise sa fonction pour faire sa propre promotion auprès des politiques. Le traitement des régionales par Nice-MAtin dépasse largement le stade de la “campagne”. Il n’est qu’une succession de manipulations de l’information. Tous les journalistes ne sont pas capables de mentir à leurs lecteurs afin de servir leur propre carrière. Le jeune directeur prépare son entrée en politique en utilisant son statut de journaliste. Un journaliste peut être engagé, d’un côté ou de l’autre. L’important est qu’il le fasse avec honnêteté.
    – Il me semble que le problème de l’indépendance des rédactions dépasse celui du financement des entreprises de presse. Un journaliste n’est pas un soldat à qui l’on impose une tâche. Certains journaux, même subventionnés, même plutôt “droitiers”, ne sont pas soumis comme l’est Nice-Matin, car leurs rédactions travaillent dans de meilleures conditions (meilleurs salaires, moins de précarité), sont mieux protégées par des syndicats mieux organisés.

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  3. Hallain Hallain

    Je ne comprends pas bien l’utilité de cet article qui enfonce des portes ouvertes en série.
    Si la situation en est là, c’est peut-être que le public n’achète plus les journaux. C’est peut-être que les journaux ne sont plus dignes de confiance. Que les lecteurs ont l’impression de ne “rien trouver” dans ces pages vendues à un prix élevé!!

    Le “poison mortel pour la démocratie” c’est peut-être que les journalistes ne font plus leur travail. Que les journaux ne font plus l’effort de respecter un minimum de “déontologie” et, sans vergogne, soutiennent des hommes politiques, des idéologies, au mépris de l’information et de son équilibre.

    “On ne peut pas reprocher non plus à la direction de Nice Matin et de Var Matin, d’avoir les idées de la majorité de leurs lecteurs” lance l’auteur de l’article. Voila qui est clair : le journal n’est pas là pour informer, pour diffuser la connaissance, mais pour “avoir les idées de la majorité de ses lecteurs”. Être à la remorque. Belle déontologie et belle ambition journalistique : on est là pour vous plaire, pour dire ce que vous avez envie d’entendre! Rien d’autre.

    Diantre! On comprend pourquoi tous ces journaux, font leurs choux gras de “l’info people” à longueur de colonne! “Un peu de foot, un peu de c.l, un peu de faits divers bien sanglant et le bon peuple des veaux qui nous achète est content! C’est ça qui plait à la majorité”. Du moins ces journaux en sont-ils persuadé alors que, dans le même temps, leurs ventes s’effondrent! Il fut une époque ou un grand quotidien national offrait, chaque jour, une photo de nu en page 3. C’était people avant l’heure, racoleur, vulgaire… mais ça n’a pas vraiment permis à ce journal parisien de renouer avec le succès!

    Ce qui tue les journaux, surtout ceux de province et surtout ceux publiés dans notre région, c’est peut-être tout simplement le mépris qu’ils affichent pour leurs lecteurs! Des lecteurs qui, malgré ce que pensent les industriels de la presse et nombre de leurs “journalistes”, ne sont pas tous de gros beaufs abrutis!

    Le fait même, d’ailleurs, que les journaux soient de nos jours des “produits industriels” est peut-être pour quelque chose dans la crise de la PQR…

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