Police : "La course au chiffre a peut-être amené des dérives"

À la une
le 10 Oct 2012
8
Police : "La course au chiffre a peut-être amené des dérives"
Police : "La course au chiffre a peut-être amené des dérives"

Police : "La course au chiffre a peut-être amené des dérives"

Sa moustache a fait le tour des plateaux mais on avait toujours quelques questions à lui poser. On a donc accueilli le syndicaliste Alphonse Giovannini dans notre studio pour évoquer, bien sûr, l'affaire qui frappe la Brigade anti-criminalité Nord dans laquelle une douzaine de policiers a été mise en examen et la quasi totalité de l'équipe de jour suspendue pour manquements à l'éthique.

Le secrétaire régional d'Unité SGP police défend ces collègues, sans les éxonérer. Pour lui, la politique du chiffre – "par exemple, dans les délits routiers, on dit "faut  faire du feu rouge" et on fait du feu rouge""a peut-être amené des dérives […] mais il y a tout de même une déontologie à respecter". Il disculpe en revanche la hiérarchie qui n'aurait selon lui pas couvert de tels agissements et préféré "frapper un gros coup" ces derniers jours.

Plus généralement, Giovannini, par ailleurs militant socialiste, se félicite de passer à une autre étape "après dix ans de laxisme" et se veut optimiste pour la suite. L'arrivée de 205 policiers supplémentaires et d'un préfet de police, Jean-Paul Bonnetain, directement piloté par Paris semblent pour lui aller dans le sens d'une amélioration de la sécurité à Marseille.

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. ALAIN PERSIA ALAIN PERSIA

    Ce monsieur pourrait peut être nous expliquer pourquoi la hiérarchie policière en l’espèce le DSP récemment promu à Paris n’a pas diligenté d’enquête alors que plusieurs policiers de terrain avaient dénoncé ces pratiques inadmissibles.Pire encore certains d’entre eux qui ont eu le courage de parler se sont vus placardisés voire menacés.

    Signaler
  2. Anonyme Anonyme

    Quand même une sacrée race d’invidus tous ces policiers et autres Zorros, houps Zéros.

    Signaler
  3. Anonyme Anonyme

    Qui est -ce qui disait sur marsactu…
    Le torse poilu, la grosse chaine en or…

    Signaler
  4. Anonyme Anonyme

    Dur,dur de n’être que citoyen dans ce pays.

    Signaler
  5. Anonyme Anonyme

    15 minutes, c’est trop long pour une video sur le net. Oh, Marsactu, pourquoi vous ne coupez pas les silences et les repetitions pour produire des videos de 5 minutes?

    Signaler
  6. Anonyme Anonyme

    TIENS C’EST MARRANT, autant le premier fait divers relaté ci-dessous a été sur-médiatisé, autant pas UNE ligne sur le second…

    Policiers victimes, policiers voyous

    JEUDI 10 janvier, trois policiers à bord d’un véhicule banalisé pénètrent cité de la Solidarité, dans le 15e arrondissement de Marseille. Ils ont un mandat de perquisition de domicile contre un mineur interpellé la veille pour racket avec violence. Dès l’entrée, ils sont repérés par les guetteurs qui donnent l’alerte. L’appartement est fermé, les policiers font demi-tour. Alors que la voiture démarre, ils entendent une détonation. Le pare-brise arrière se brise entièrement quand la voiture accélère pour quitter les lieux. Aucun des policiers n’est touché.
    Dans la cité, l’atmosphère est tendue. Des forces de sécurité équipées de casques et de boucliers sont massées au pied des immeubles pendant qu’une cinquantaine d’enquêteurs parcourent les cages d’escalier pour tenter de recueillir un témoignage sur le tireur. Le nouveau directeur départemental de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, est sur place avec le procureur de permanence, Ahmed Chafai. Le procureur de la République adjoint de Marseille, Christophe Barret, les rejoint. Démonstration de solidarité publique à l’adresse des policiers agressés. “Notre place est à leurs côtés”, explique-t-il, en évoquant le chiffre de plus de 500 policiers blessés en service à Marseille en 2012.

    Le lendemain, en fin d’après-midi, le jeune magistrat de permanence au service d’urgence du parquet reçoit un appel du commissariat du 3e arrondissement. Au téléphone, l’interlocuteur semble gêné. Il explique qu’un grave accident de la circulation vient de se produire, qu’une femme a été percutée violemment par un véhicule qui faisait des embardées. La victime vient d’être transférée aux urgences, son pronostic vital est engagé. Elle s’en sortira finalement avec de multiples fractures. Mais il y a un problème. Le chauffeur et les trois autres occupants du véhicule sont des policiers, membres de la prestigieuse brigade de répression du banditisme (BRB), qui expliquent qu’ils rentraient tout juste de mission et qu’ils étaient attendus en urgence à l’Evêché, le siège de la police marseillaise.
    “Vous avez fait l’éthylotest ?”, demande le procureur de permanence.
    Malaise à l’autre bout du fil. Juste après l’accident, explique le policier au procureur, un certain nombre de membres de la BRB, dont le chef, sont venus sur place. Et, pendant que l’équipage de police-secours faisait les premières constatations sur l’accident, le chauffeur a été discrètement exfiltré. Lorsque l’agent l’a cherché pour le soumettre au dépistage, il avait disparu.
    La hiérarchie du parquet est alertée. Terrain miné. La décision est aussitôt prise de confier l’enquête à l’inspection générale de la police. Lorsque l’un des enquêteurs se présente au domicile du chauffeur pour mesurer son taux d’alcoolémie, celui-ci est largement positif. Le chauffeur a une explication toute prête. En rentrant chez lui, il était “en état de choc” et il a bu “plusieurs verres de whisky”.
    Mais, sur le bureau du procureur de permanence, les témoignages accablants s’accumulent, qui sont aussitôt transmis à la hiérarchie du parquet. Un témoin, qui roulait juste derrière la voiture des policiers avant l’accident, raconte que les quatre passagers semblaient “très excités”, que l’un d’eux s’était déjà amusé à tirer le frein à main et que la voiture avait fait plusieurs embardées. “Une vraie conduite de voyous”, résume-t-il sur procès-verbal.
    Dans sa fiche, le premier agent de police-secours arrivé sur place avait noté, lui, les yeux “vitreux” et l’haleine “sentant fortement l’alcool” des quatre passagers. Un autre témoin, l’amie de la victime, qui était juste à côté d’elle quand elle a été percutée, confirme la grande excitation des occupants de la voiture. “En plus, elle est, euh, avocate !”, explique l’enquêteur au procureur de permanence.
    Décision est prise au parquet de faire interpeller le chauffeur et de le placer en garde à vue pour le mettre en examen. L’interlocuteur policier renâcle, évoque l’activité surchargée du commissariat. Le procureur insiste. “On ne peut pas se permettre de laisser passer ça. Surtout à Marseille, vous le savez comme moi.”

    Pascale Robert-Diard

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/30/marseille-au-nom-de-la-loi_1824501_3224.html

    Signaler
  7. Anonyme Anonyme

    Suis heureux de l’ honnêteté de Mr Barret Christophe , c’eût été un autres : je doute qu’il en serait ainsi !! Bravo Mr Barret !
    Je n’ai pas tout compris ce qu’a dit ce syndicaliste que j’aimais bien avant ! avant que je ne m’ intéresse à l’ Actualité mais il dit qu’ils n’ont pas tous été réintégrés et quelques semaines plus tard je lis qu’ils l’ont été TOUS par mr Valls sauf celui qui les a cités et écrit un livre dessus .. j’ai LU l’article de presse qui dit que tous de la BAC nord ont été réintégrés dans le même quartier .. Dans ces cas là comment voulez vous que ces jeunes délinquants aspirent à être honnêtes quand ceux chargés d’appliquer la Loi font commerce avec eux et s’ ils ont cessé de faire commerce.. pourquoi reviennent ils dans ces mêmes quartiers ??? Donnez l’exemple et ils craindront la Loi MAIS là : cela ne semble pas être le cas !!! les dérives ne sont pas des exceptions à mon avis ..désolé de faire ce constat perso !

    Signaler
  8. Gil Blanc Albrecht Gil Blanc Albrecht

    De toute manière il y a un réel problème à Marseille, quand Paris n’avertit pas Marseille qu’une opération est en cours dans la région c’est que la confiance n’y est plus. De là à jeter l’opprobre sur l’ensemble des policiers de Marseille c’est un pas qu’il ne faut pas franchir, car être policier dans notre ville ce n’est pas simple du tout ! Nous devons soutenir notre police car leur travail est aussi éreintant que dans nos hôpitaux

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire