Parc national des Calanques : "nous envoyons dès aujourd'hui le projet à Paris"

Parc national des Calanques : "nous envoyons dès aujourd'hui le projet à Paris"

91,5% pour la charte, 86% pour l’exposé des règles : l’assemblée générale du groupement d’intérêt public (GIP) des Calanques, qui préfigure le futur établissement public, a validé ce matin à une large majorité la version 3.1 (ou 4, c’est selon), du parc national. Un « moment historique » salué par Guy Teissier, président du GIP et député-maire UMP du 9/10, qui « remercie le vote de sagesse de ceux qui auraient voulu davantage ».

« C’était une gageure que de réussir à faire ce parc, le contrat a été honoré et cette AG conclut l’exercice pour notre part. Nous envoyons dès aujourd’hui le projet à Paris », a commenté le préfet de Région Hugues Parant. Une manière de dire que la (longue) concertation, qui laisse des regrets chez « ceux qui auraient voulu davantage » comme chez certains usagers, est désormais bouclée.

Après un passage « dans les prochains jours » devant le conseil national de protection de la nature (CNPN) – qui avait émis un avis assez critique sur une précédente version – le dossier sera pris en charge par le cabinet de la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusco-Morizet, qui aura la charge de le défendre devant le conseil d’Etat. Saisie « début février », la plus haute juridiction administrative se prononcera sur la conformité du parc avec la loi de 2006 qui les régit au cours du printemps. Avant dans l’idéal une signature de décret de création par le Premier ministre avant l’élection présidentielle fin avril.

Côté contenu, pas de surprise, avec une reprise des propositions validées au début du mois suite à l’enquête publique : principalement quelques changements de périmètre – notamment le retour en cœur de parc des espaces naturels terrestres du Frioul – un siège au conseil d’administration pour les pêcheurs professionnels et une interdiction de chasse à moins de 200 mètres des habitations « qui était déjà appliquée à Marseille par un arrêté municipal », précise Guy Teissier.

La principale question restant ouverte est désormais celle des moyens. « Nous n’avons pas d’informations sur ce sujet, nous le saurons lorsque le décret sera signé », répond le préfet, qui note que la spécificité du parc (terrestre mais aussi maritime et péri-urbain) équivaut à une « création ex nihilo » par rapport aux moyens requis pour les autres parcs existants. Guy Teissier affichant lui un « objectif d’une soixantaine d’agents » un peu moins ambitieux que les documents du GIP : « A terme, un effectif de 80 salariés parait être pertinent compte tenu du territoire concerné et de ses enjeux », indiquait la partie « Fondamentaux et gouvernance » soumise à enquête publique fin 2011.

Quid dans ce cadre des anciens salariés du GIP, qui paraissent les premiers agents naturels du futur établissement public ? « Ce n’est pas une trouvaille et après un petit incident (une grève des agents, ndlr) nous avons d’ailleurs obtenu de l’Etat la prolongation de leur contrat en même temps que celle du GIP, assure Guy Teissier. Au-delà, il y a les règles de recrutement d’un établissement public. Évidemment il y a un préjugé très positif pour que les hommes et femmes qui ont cheminé avec nous et on des compétences affirmées soient recrutés. Mais il n’y aura pas d’automaticité ».

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Parc national des Calanques : l’enquête publique fait bouger les lignes, sur Marsactu

Les modifications de périmètre :