On a (enfin) testé la nouvelle appli du musée d'histoire

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le 20 Jan 2014
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On a (enfin) testé la nouvelle appli du musée d'histoire
On a (enfin) testé la nouvelle appli du musée d'histoire

On a (enfin) testé la nouvelle appli du musée d'histoire

Dans l'alignement de la Grand-Rue, sur le site archéologique du musée d'histoire, les vestiges de l'ancien dallage d'une rue romaine ouvrent le parcours de la réalité augmentée. "Les rues actuelles ont gardé exactement le même tracé datant du IVe siècle avant Jésus Christ", lance le conservateur du musée d'histoire. Suite à notre article relatant l'échec de l'application, Laurent Védrine a convié Marsactu à arpenter la voie historique, artère reliant le Centre Bourse et le fort Saint-Jean, en testant la nouvelle application développée par le musée d'histoire pour mettre en valeur le passé glorieux mais souvent méconnu de la ville.

Avec Xavier Corré, responsable numérique et Alain Dupuy, auteur scénographe numérique, Marsactu est reparti pour un tour. Avec, cette fois, un matériel – celui du musée – compatible avec l'application. Il semblerait qu'avec ces guides de choix, rien ne soit laissé au hasard pour la réussite du reportage.

La tablette allumée, l'application propose de s'immerger dans vingt-six siècles d'histoire de Marseille, à partir des Guerres Puniques (IIIe-IIe siècles avant J.-C). Un bruit survenu de nulle part fait soudainement tressaillir et écarter le visiteur de la voie : celui des roues de chars passant sur les dalles. Près de 130 ambiances sonores ont ainsi été reconstituées et 141 vidéos d'interviews d'historiens d'une ou deux minutes chacune ont été réalisées. Une dizaine d'étapes segmentent la balade, correspondant à des sites et des édifices protégés ou classés par les Monuments historiques. Dessinée sur le sol, une tête antique datant du 6e siècle après J.-C [et non pas une tête d'Ulysse, comme on nous l'avait indiqué dans un premier temps, ndlr] indique le chemin à suivre, lui-même équipé de panneaux explicatifs avec QR codes à flasher.

"Sortir les collections du musée"

"L'entrée, c'est le paysage réel", explique Laurent Védrine. "On part de ce que l'on voit et ensuite on obtient la réalité augmentée. On ne voulait pas que le touriste reste les yeux rivés sur sa tablette. Après, on picore, on choisit d'aller plus ou moins loin dans la recherche d'informations." En effet, des champs supplémentaires qui peuvent être déverrouillés permettent aux visiteurs d'approfondir, s'ils le souhaitent, l'exploration. En haut de la place Villeneuve-Bargemon, il est possible d'appréhender le paysage urbain à travers les siècles à partir de maquettes virtuelles, résultat de fouilles archéologiques et de recherches scientifiques. Place Jules-Verne, en braquant sa tablette vers le port, le visiteur a un aperçu des vestiges portuaires in situ, avec l'apparition d'épaves romaines et grecques. "Le but est de sortir les collections du musée, de les restituer dans leur paysage", précise Xavier Corré, assistant principal de conservation du patrimoine.

Au dessous du Panier, un panomara à 360° reconstitué par un artiste à partir de photos d'époque géolocalisées permet de découvrir les maisons du quartier Saint-Jean, détruites sur ordre d'Hitler en 1943. Une image de désolation apparaît en images virtuelles sur l'écran. Pour Alain Dupuy, "l'ambition technologique permet d'arriver à un but, celui de l'émotion du public, car elle permet d'obtenir une compréhension de la ville. Le fait que l'application soit utilisable sur place, d'avoir l'impression de marcher sur les vestiges ou les ruines, plus l'abondance de détails favorisent l'immersion dans une époque particulière". Pour arriver à ce degré de précision, quarante-cinq scientifiques et archéologues ont travaillé sur l'application. Laurent Vedrine ajoute : "Le musée d'histoire est d'abord un musée de ville. L'objectif est de partager cette histoire avec le plus grand nombre, en mettant l'accent sur les outils de transmission de cette histoire". 

Pour le moment, si l'application fonctionne avec une connexion au réseau 3G, il arrive que le modèle type, testé sur des tablettes de marque Apple se décline encore de manière aléatoire sur d'autres outils. Une imperfection dont Marsactu a fait les frais. Les concepteurs cherchent à améliorer cela, en s'appuyant également sur l'installation de bornes wifi. "Cette application pourra se développer et être encore plus fluide si les infrastructures sont mises en place", plaide Laurent Védrine.

Crédit photo : Esther Griffe

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Commentaires

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  1. jerome jerome

    Et vous ne nous donneriez pas l’adresse du site ou le lien vers l’application pour que nous puissions nous faire notre propre opinion ?

    merci

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  2. Anonyme Anonyme

    Et pendant ce temps là, moi je fais la queue à la cantine de l’école pour récupérer le formulaire papier à remplir et à rapporter 2 jours après maximum (sinon c’est la punition et il faut aller aux services des écoles…loin loin). Bien rempli et avec le chèque libellé à l’ordre de la SbipXbipO ! J’aimerais plutôt le faire de chez moi tout ça ! Parce que là c’est de la réalité diminuée.

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  3. domdom domdom

    envoyez nous la marche a suivre pour télécharger l application sur IPAD merci ce serait super

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