Marseille sous le cagnard : comment rafraîchir la ville

Décryptage
le 27 Juin 2022
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La canicule précoce à Marseille pose la question de la façon dont la ville contribue à son propre réchauffement. Des solutions existent pour la rendre plus fraîche, notamment en plantant des arbres.

Le parvis du Vieux-Port en juin 2022. (Photo : LC)
Le parvis du Vieux-Port en juin 2022. (Photo : LC)

Le parvis du Vieux-Port en juin 2022. (Photo : LC)

Les persiennes se ferment, les passants rasent les murs, les touristes virent écrevisses et la ville étouffe. Dès le printemps, Marseille est entrée direct dans le dur du cagnard provençal, sans valider la case douceur. Si la région a toujours connu ces épisodes de chaleur écrasante, cette vague précoce entraîne des regards inquiets vers le ciel : et si le réchauffement climatique trouvait là ses premiers effets sensibles ?

La ville doit donc trouver les moyens de lutter contre les hausses de températures estivales de manière durable, notamment en réduisant ce que les urbanistes appellent les “îlots de chaleur”. Cette définition correspond aux espaces urbains, minéraux ou bitumés, qui emmagasinent et restituent de la chaleur jour et nuit, transformant Marseille en four au thermostat cassé. Entre constats alarmants et solutions durables, Marsactu passe en revue les promesses d’une ville fraîche.

Nuits tropicales et mortalité accrue

Il va faire chaud, plus chaud, tout le temps. Depuis une terrasse rafraîchie par une porte grande ouverte sur un restaurant climatisé, l’adjointe à l’urbanisme au maire de Marseille, Mathilde Chaboche s’alarme de cette “ville cocotte-minute” que Marseille pourrait devenir si rien n’est fait. “Le changement climatique n’est plus théorique, explique-t-elle. La canicule est de plus plus précoce avec des points de concentration très forts qui aggravent le phénomène”.

Ces îlots de chaleur urbains sont documentés par plusieurs études. En 2019, l’agence d’urbanisme de la métropole évalue entre 2 et 10 degrés “le delta de température entre le centre-ville et sa périphérie”. Or, cette tendance se renforce par un paradoxal effet boule de neige : en voulant se rafraîchir de manière immédiate, la climatisation contribue au réchauffement global, tout comme le recours au moteur thermique des voitures censées permettre aux Marseillais de s’échapper un temps du four.

Dans son étude “Pour un centre-ville durable” menée en 2017 pour le compte de la municipalité, le cabinet Indiggo a choisi de prendre pour zone d’étude l’actuelle aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine (AVAP), qui protège le centre historique. Le cabinet d’étude s’est focalisé sur Noailles où il a mesuré des températures au sol de 80°, le 21 juin 2017. Une valeur qui pourrait grimper de 10° en 2050. Or, note le document, “au-delà de 65°C et en contact prolongé, les risques de brûlures peuvent exister”.

Au-delà du côté barbecue urbain, la canicule a des effets directs sur la mortalité, des personnes les plus fragiles qui peinent à se rafraîchir, la chaleur devenant dangereuse à partir de 41°. Toujours selon l’étude d’Indiggo, “en juin et juillet 2019, d’après le ministère des Solidarités et de la Santé, les deux épisodes de canicule ont entraîné 1 500 décès supplémentaires par rapport à la moyenne de ces deux mois les années précédentes”. Si on y ajoute l’effet délétère de la pollution atmosphérique, le cocktail est explosif.

Construire mieux ou reconstruire

Fini les grandes baies vitrées, plein ouest, avec parkings de surface attenant. Un des enjeux d’une ville plus durable passe par un changement des règles de construction. L’actuel plan local d’urbanisme, adopté fin 2019, répond ainsi aux exigences de la fin de l’artificialisation des sols en mettant fin à l’urbanisation des confins de la ville. En limitant l’expansion urbaine, on protège les collines alentours et on diminue la tache rouge sur les cartes de niveaux de chaleur. “Mais il faut également travailler à des objets architecturaux bio-climatiques qui n’aggravent pas la situation, explique Mathilde Chaboche. Cela passe par le réemploi de matériaux et la réhabilitation du bâti existant”. En clair, il s’agit de faire de l’habitat plus dense et si possible de réhabiliter l’ancien plutôt que d’aligner les programmes neufs.

Car en matière de lutte contre la chaleur, la construction méditerranéenne possède d’ores et déjà des qualités. Murs épais en pierre, appartements traversants, rues étroites et bien orientés en fonction du vent et de l’ensoleillement, les quartiers les plus anciens de Marseille comme Noailles ou le Panier sont mieux armés que d’autres pour limiter les îlots de chaleur. À condition que la rénovation en cours conserve ces qualités. “Il y a également une question liée aux cœurs d’îlots qui sont aujourd’hui très encombrés par diverses constructions liées à l’activité commerciale, reprend l’élue à l’urbanisme. Or, c’est là qu’on trouvait les espaces verts qui manquent au quartier.”

Changer la nature du sol

“La température du sol est neuf fois supérieure entre un sol en bitume et un sol minéral”, indique l’étude de l’agence d’urbanisme. La nature et la couleur du sol ont un effet direct sur la chaleur stockée et restituée, notamment la nuit. “C’est ce qu’on appelle l’effet albedo qui distingue les surfaces en fonction de leur capacité à réfléchir la lumière, explique Laure de Buzon, directrice du pôle paysage au sein de l’agence Rougerie+Tangram qui a rénové une grande partie du centre-ville. Avec un sol plus clair comme le pavé de calcaire que nous avons posé dans le centre-ville, la restitution de chaleur est bien moindre”. Et ce même si les pavés neufs sont rarement lavés comme c’est le cas dans l’hyper-centre.

La solution est donc d’éviter les sols en bitume sombre, quitte à les peindre en blanc comme c’est le cas dans certaines villes. Le mieux étant de privilégier un sol clair et plutôt minéral. Quant au choix d’un sol nu, il peut convenir pour les espaces clos en cœur d’îlots ou dans certains équipements comme les écoles, où la Ville souhaite multiplier les “désimperméabilisations”. À condition d’accepter que les enfants rentrent en classe crottés les jours de pluie.

50 % d’arbres en moins en 50 ans

Le tableau est dramatique : en 50 ans, Marseille a perdu la moitié de ses arbres. D’après les inventaires municipaux, notamment cités par le géographe Marcel Roncayolo, le patrimoine arboré est passé de 12 483 arbres en 1920 à 51 000 en 1952 avant de chuter de 27 840 arbres en 2013. Cette chute drastique a plusieurs causes. Après guerre, l’armée américaine importe le chancre coloré qui décime une grande partie de la population de platanes qui a, peu à peu, remplacé les ormes traditionnels des cours provençaux.

Photo-montage du cours Lieutaud à trois époques, avec et sans arbres. (source : Agam)

Mais c’est l’avènement de la voiture durant les années Defferre qui va avoir l’effet le plus mortifère sur les arbres en ville. “Il y a une tradition en Provence, du cours ombragé qui permet la promenade, explique Laure de Buzon. Le premier objectif est de rafraîchir en offrant de l’ombre mais aussi d’assainir l’air. En témoignent les imposants jardins qui entouraient l’hôtel Dieu.” Retrouver ces plantations passées contribue donc à réduire les îlots de chaleur. Selon la paysagiste, un hectare d’arbres adultes aurait le même effet rafraîchissant que 1000 appareils d’air conditionné. Or, en la matière, la ville est inégalitaire. “Marseille a en moyenne 4,6 m2 carré d’espaces verts par habitant quand l’organisation mondiale de la santé recommande 12 m2, précise Mathilde Chaboche. Dans le Nord, on tombe à 2,5 alors qu’on monte à 5 dans le sud. Quand au centre, les habitants n’ont qu’1,8 m2 par habitant”. Cela explique aussi pourquoi l’abattage des arbres est devenu aussi sensible de la Plaine à la porte d’Aix.

Les obstacles à la plantation

L’injonction au reverdissement de la ville souffre de nombreux obstacles. Et le premier ennemi du planteur est souterrain. “Notre obstacle principal, c’est l’eau et le gaz à tous les étages, sourit Laure de Buzon. On ne peut planter des arbres que dans les endroits où on ne tombe pas sur des réseaux d’eau, d’assainissement ou de gaz. De mémoire, dévoyer un réseau de gaz revient à 5000 euros du mètre linéaire“. Or, un arbre nécessite une fosse de 15 m3 minimum, une gageure avec un sous-sol aussi encombré.

Mais la liste des obstacles ne se limite pas au sous-sol. La paysagiste se souvient d’une réunion décisive en mai 2018 avec le bataillon des marins-pompiers pour tenter des les convaincre de réduire la distance entre les arbres, cours Lieutaud. “Si on veut que la présence d’arbre aie un effet sur l’ensoleillement, il faut réduire la distance entre les arbres”, explique-t-elle. Or, pour aider le passage de la grande échelle des pompiers, ceux-ci réclamaient 15 mètres minimum entre chaque arbre. L’architecte des bâtiments de France d’alors, Hélène Corset, et Laure de Buzon obtiennent de descendre à 12 mètres comme c’est le cas sur les boulevards Chave ou Baille, en alternant avec les candélabres. “Ce qui a achevé de les convaincre, c’est la référence à la baisse des appels grâce aux arbres, sourit Laure de Buzon. Les coups de chaleur, c’est 87 % des interventions des pompiers en période estivale.

Extrait d’un document de travail de Tangram sur l’effet de la distance entre arbres sur la chaleur entre deux rues parisiennes.

Enfin, dernier obstacle, la protection du patrimoine. Pour préserver certaines perspectives en direction de monuments historiques, l’architecte des bâtiments de France renâcle parfois à autoriser l’installation d’arbres. Lors de la rénovation du centre-ville, celui-ci a accepté des arbres rue Beauvau, dans l’axe de l’opéra, mais refusé l’arrivée d’arbres rue Saint-Ferréol pour préserver la vue vers la préfecture.

une ville plus dense et plus métropolitaine

Construire la ville sur la ville est un slogan répété par tous depuis plusieurs décennies. Mais, paradoxalement cette densité ne se traduit pas toujours par l’apparition de grandes zones arborées en pied d’immeuble. C’est le cas par exemple au parc habité à Arenc ou du côté de Smartseille aux Crottes. Mais, du côté d’Euroméditerranée où ces deux quartiers sont nés, on pointe l’arrivée prochaine du parc Bougainville et du parc des Aygalades. Dans une étude commandée à Météo France par l’établissement public, le rafraîchissement futur du parc est évalué à 4 degrés en journée et 6,5 degrés la nuit dans un rayon de 100 mètres vers les quartiers voisins.

Mais cette densification de la ville passe aussi par un rééquilibrage avec la métropole. “Aujourd’hui, le plan local d’urbanisme intercommunal permet la construction de 2500 à 3000 logements par an, prévient Mathilde Chaboche. Pour moi, c’est un rythme correct mais cela veut dire qu’il faut assurer le développement des logements et de l’activité économique ailleurs dans la métropole. Sinon on aura fait partir tous ceux qu’on aura attiré à Marseille“. Cela suppose de mieux repartir l’effort de construction à l’échelle des 92 communes et d’assurer de vrais réseaux de transports à cette même échelle. Tout un programme métropolitain qui dépasse les îlots de chaleur mais qui promet des échanges brûlants.

Actualisation le 27 juin 2022 à 11 h 29 : correction sur la nature du pavage en centre-ville et l’entraxe des arbres sur le cours Lieutaud.

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Commentaires

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  1. MarsKaa MarsKaa

    Merci beaucoup, ce sujet est en effet brûlant mais urgent ! Longtemps on nous a laissé croire que Marseille ne pouvait pas être une ville verte parce que c’était une ville méditerranéenne, le climat trop sec, pas assez d’eau, un sol pauvre… Pourtant en méditerranée le savoir-faire est millénaire face à la sécheresse et l’ensoleillement ! Les villes andalouses sont verdoyantes (Grenade).
    Je suis heureuse qu’enfin des gens compétents s’attelent à rafraîchir la ville. Mais faites vite avant que les clim ne couvrent les immeubles et rechauffent encore davantage les rues.

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    • polipola polipola

      oui, je serai curieuse de savoir si toutes ces nouvelles constructions (smartseille, arenc…) et celles à venir dans les prochaines années intègrent déjà des clims ?

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    • LOU GABIAN LOU GABIAN

      Oui mais le désastre de ces de la mentalité des maires depuis 70 ans ont conduit a cet état de fait
      En outre il y a eu un génie : Eugene Caselli
      Le chantre de Marseille ville minérale. IL s’est opposé a tous projet de végétalisation (notamment vieux port , ou autre toit plat ou végétalisé (ca n’existe pas en région méditerrané….)
      IL y aurait tant à dire……….

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    • jasmin jasmin

      Dans les constructions neuves depuis peu, il y a de plus en plus un système de rafraichissement par pompe à chaleur, qui maintient la température, toutes portes fermées, sous un différentiel. Par exemple, l’hiver, les 19° sont garantis. L’été ils promettent _9° par rapport à l’extérieur. Au delà de 33° dehors, ils ont une température pénible dedans, toutes portes fermées, voire dangereuse pour les plus fragiles. S’ils ajoutent la clim, ils détraquent le système de rafraichissement, et mettent en péril la situation de ceux qui ont obtenu un prêt à taux zéro, calqué sur ce système écologique. A marseille, il n’y a que la clim qui sauve des vies. Ou alors il faut construire avec les techniques de l’Espagne musulmane et du désert, qu’on ne sait pas faire comme à l’époque à un prix abordable.

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  2. Alfonse Alfonse

    Merci beaucoup pour cet article pédagogique qui aide à comprendre les enjeux, les pistes d’amélioration et les freins. Très éclairant pour les citoyens que nous sommes.

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  3. CAT13 CAT13

    La course au profit a fait perdre le bon sens de nos anciens (appartements traversants, volets à persienne, arbres etc…), il est encourageant de voir la nouvelle municipalité se pencher sur le problème, quand on voit comment sont conçus les programmes neufs il reste encore pas mal de travail (logements souvent mono-exposés, de grandes terrasses qui renvoient bien la chaleur etc…). D’ailleurs je serai curieux de savoir où en est la charte “de bon sens” liée aux constructions neuves.

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  4. vékiya vékiya

    Le nouveau rond point (échangeur…) à la hauteur du métro capitaine géze a été entièrement recouvert de bitume. pas un arbre sur cette grande étendue noire qui remplace le pont. c’est pour laisser la place au vendeurs des puces ou on s’en fout car c’est les quartiers nord ?

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    • LN LN

      Je ne pense pas que ce soit lié au marché ou aux quartiers nords mais plutôt à une absence totale de réflexion. Je pense par exemple à l’abruti qui a “requalifié” l’esplanade de le Major : un four bitumé noir exposé sud et ouest où qqs arbres crament sur pied. Un exemple parmi tant d’autres

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    • vékiya vékiya

      vous pourriez écrire “aux abrutis”, car ils volent en escadrille et s’auto-motivent pour nous pondre faire subir leur inepties

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    • Tarama Tarama

      Je n’ai pas cette vision de l’esplanade de la Major, certes minérale mais qui me semblait plutôt claire.
      En bord de mer, ce n’est pas le plus facile de maintenir des espaces végétalisés.

      La Porte d’Aix, lieu de vie très utilisé, c’est choquant et un véritable grill.
      Même l’ancien rond-point autoroutier (arboré) était plus agréable.

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  5. Pussaloreille Pussaloreille

    Marseille regorge d’immeubles anciens en pierre abandonnés. Il font certes le bonheur des squatters, mais qu’on ne vienne pas dire qu’il manque du logement dans le centre au point qu’il faille construire partout et à toute vitesse des bâtiments en parpaing sur des espaces qui mériteraient plutôt quelques arbres. Et en effet, la multiplication des appartement et locaux climatisés ne fait qu’aggraver le problème collectif. Bon courage à la Ville sur cette question : les lobbies aux intérêts contraires sont légion, y compris très localement (et leurs animateurs ont sans doute déjà acheté leur lopin en Nouvelle-Zélande).

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  6. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Des décennies de je-m’en-foutisme et de bétonnisation à outrance sont à rattraper, et ça ne se fera pas en deux ans, en dépit de l’urgence.

    Il y a des compétences à recréer chez les constructeurs immobiliers, qui savent isoler du froid mais pas de la chaleur. La solution ne peut pas venir de la climatisation, extrêmement gaspilleuse d’énergie et qui se contente de déplacer la chaleur… chez le voisin. Il y a aussi des compétences à recréer chez les urbanistes, pour multiplier les sources de fraîcheur en ville : surfaces végétalisées en cœur d’îlot, arbres et fontaines dans les rues (à propos, pourquoi toutes les fontaines de Marseille sont-elles à sec – celle de la place Castellane, celles du boulevard Longchamp… ?).

    Il y a longtemps, dans un village sahélien, j’étais entré dans une case traditionnelle (murs en terre crue et toit de chaume) : il y faisait frais, alors que dans d’autres, plus “modernes” (toit en tôle ondulée), il faisait une chaleur à crever. On devrait s’inspirer des vieilles solutions imaginées dans les pays arabes et africains.

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  7. Pussaloreille Pussaloreille

    … et bravo à Marsactu pour ce sujet, à creuser et à décliner !

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  8. Syol Syol

    La prise de conscience doit aussi se traduire par des ACTES.
    Dans le parc Habité d’Arenc des arbres ont été plantés, mais ils ne semblent faire l’objet d’aucun entretien : plusieurs ont de grands morceaux de plastique apportés par le vent qui endommagent leurs branches : pour l’un d’entre eux le plastique est là depuis plus d’un an : pas un agent municipal/métropole pour s’en occuper ? (c’est trop haut pour que le modeste particulier que je suis puisse intervenir).
    De même des carrés de verdure ont été installés entre les places de stationnement, mais les voitures empiètent dessus, pour se garer “à la marseillaise” : total la terre est damée, et toute la végétation finit par mourir.
    Construire des équipements neufs, mais ensuite ne pas s’en occuper et les laisser se dégrader est une méthode souvent rencontrée dans les pays sous-développés : malheureusement cela semble aussi être la norme à Marseille.

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    • Oreo Oreo

      Je vous rejoins tout à fait, le traitement fait aux arbres et aux rares espaces de pleine terre végétalisés est affreux. Je n’arrête pas d’enlever des colliers en plastiques, en métal ou autres qui étranglent les troncs. En particulier, J”ai écris 5 fois au cabinet du maire, en vain depuis un an, pour faire enlever une collier en zinc qui a mis un micocoulier à l’agonie cours Joseph Thierry pour un compteur forain appartenant à la Ville. Alors comment expliquer à tous les restaurateurs et cafetiers que leur illuminations accrochées aux troncs et aux branches sont néfastes quand les autorités publiques donnent le mauvais exemple ? Il en est de même pour les papillons multicolores accrochés par ces colliers de serrage en plastiques aux malheureux frênes de la rue de la République : les colliers risquent forts de demeurer quand les papillons se seront envolés.. Comme demeurent depuis plus d”‘une décennie cours Belsunce une kyrielle de hauts-parleurs menaçant de tomber sur la tête des passants et dont les attaches blessent les branches maîtresses des platanes.

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  9. Haçaira Haçaira

    Et les murs végétalisés ?

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  10. TINO TINO

    Tout d’abord bravo pour votre article instructif. Les pouvoirs publics ont un grand rôle à jouer dans la recherche du rafraîchissement de la ville. En commençant par imposer au secteur privé, propriétaire majoritaire des biens immeubles bâtis ou non bâtis, d’isoler, de planter. On est loin de tout ça. Les constructions nouvelles occupent la totalité des parcelles sans laisser de la place suffisante pour la végétation. Les parkings des supermarchés sont des déserts bitumineux. Le combat sera long.

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  11. Maltsec Maltsec

    Les aménagements des appartements du bd de la république par les promoteurs ont conduit a bloquer les cours intérieures (on y appuie les sanitaires contre les fenêtres). Résultat: les appartements ne sont plus aérés par un flux naturel traversant, seule la vmc doit y remédier. Des études sur le vieux Nice ont mis en évidence ces mécanismes de flux naturels activés par les courettes intérieures, mêmes les persiennes entrouvertes vers le bas jouent leur rôle dans ce flux. Une règlementation sur les clim des commerces qui relâchent la chaleur sur leurs trottoirs devrait être appliquée. L’article est un début, cela mérite une série de l’été, un portrait de cette bêtise anachronique : je me protège de la chaleur en y contribuant et fenêtres ouvertes. bien vu le déplacement de la chaleur chez les voisins, il faut pourtant s’accrocher pour l’expliquer a certains.

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  12. Simon BECHELEN Simon BECHELEN

    J’ai bien aimé l’article mais je regrette que l’impact de la climatisation n’ait pas été davantage expliqué (ainsi que l’alternative du ventilateur).

    Un article édifiant du monde diplomatique sur la climatisation si cela intéresse certains 🙂
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/BREVILLE/57768

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  13. Tarama Tarama

    Il faut arrêter les tailles sévères des arbres dans les rues et boulevards, quand il y en a -_-

    Passant deux jours dans une petite ville française nommée Paris récemment, j’ai été sidéré de la luxuriance de la végétation sur certains grands boulevards (c’était même beau).

    Il est vrai que cette ville est terrassée par le soleil et la chaleur bien plus que nous, mais quand même…

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    • Tarama Tarama

      Note aux employés qui passent le long de l’Huveaune aussi :
      Quand le sol est marron, qu’il ne sort qu’un nuage de poussière du bac de remplissage et que ça fait “clonk clonk” régulièrement, c’est qu’il n’y a plus d’herbe.

      Vous êtes en train de tondre de la terre (et des cailloux) 👍

      J’espérais un peu de l’arrivée du Printemps Marseillais sur ce genre de “détails”, mais non.

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  14. Alceste. Alceste.

    Cher 8e vous devriez envoyer un mémo à Euromditerranee pour revoir la prochaine tranche de travaux en préconisant la voûte nubienne,Cela nous changerait des horreurs en construction. Cela permettra aux architectes ‘copains comme cochon” de créer un nouveau concept, l’igloo marseillais.
    Généralement nos têtes d’oeufs locales ne ratent jamais une couillonade.

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  15. Alceste. Alceste.

    Ce qui ne veut pas dire , soyons clair,que les pratiques d’autres contrées doivent êtres négligées au contraire,mais à la vue de la qualité de nos zédiles locales, un sérieux doute s’installe .

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  16. ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

    N’oublions pas ce florilège récent lors de la requalification des Catalans, sans arbres (pourtant pas de collecteur d’égouts à cet endroit) :
    – à l’automne les feuilles tombent, et les personnes agées peuvent glisser dessus. Donc c’est dangereux.
    – les arbres gâchent la vue mer des appartements, du coup cela fait baisser le prix de l’immobilier.

    En revanche la résidence Riciotti pour ultrafriqués belle comme le Ministère du pétrole d’Ashgabat (Turkménistan) pas de soucis.

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  17. Citoyen/ne Marseillais/e Citoyen/ne Marseillais/e

    Bonnes nouvelles de lire ces futures ambitions. Dommage de voir encore des projets sortir avec autant de bitume, en 2021-2022 ! :
    – Quai Marcel Pagnol,
    – Canebière-réformé,
    – Etc,…

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  18. Malaguena/Jeannine Malaguena/Jeannine

    Marseille est une des villes les moins arborisés il faut dire que la précédente municipalité était pour “le minéral” plus simple des arbres il faut entretenir et arroser et apprendre à certains marseillais à ne pas y jeter des mégots et autres canettes etc.. Maintenant ce problème de la chaleur dans les habitations se retrouvent ailleurs en France seine st denis etc.. Quant à la réhabilitation du bâti existant cela aura un coût phénoménal que certains propriétaires même avec des aides ne pourront entreprendre et idem pour les nouvelles constructions certains primo-accédants ne peuvent se permettre le coût d’une maison écolo Déjà les HLM dépendant de l’état ne les mettent pas aux normes.

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  19. Dominique PH Dominique PH

    article très édifiant (merci et bravo Benoit Gilles).
    En plus des nombreuses informations précises qu’on y trouve,
    on pourrait seulement peut-être ajouter qu’un grand bâtiment célèbre construit milieu XX eme siècle boulevard Michelet (il s’agit du Corbusier) permet encore à ses résidents d’être dans un air tiède tous les étés sans aucun recours à la climatisation.
    Les bonnes astuces de cette architecture corbusienne feraient bien d’être intégrées dans les plans d’édification des futurs bâtiments.
    Quand à la diminution des arbres dans nos 16 arrondissements, Gaudin est encore davantage fautif que ses prédécesseurs puisque durant son trop long règne le réchauffement climatique s’ aggravait (et devenait prouvé scientifiquement) mais lui, il continuait à faire couper des arbres hauts et pourtant en bonne santé comme dans l’exemple cité par Benoît Gilles : à la Plaine, où la chaleur est pire maintenant qu’avant les maudits travaux à 21 millions d’euros.
    Juste une suggestion pour terminer :
    comme il y un siècle (environ) où une grande opération “terreau et graines” avait été menée sur les pentes de Notre-Dame-de-la Garde (suite à un incendie qui avait cramé de nombreux arbres), opération qui avait mobilisé des centaines de volontaires, ne serait-il pas judicieux que la mairie actuelle décide de vastes opérations reboisements sur des terrains municipaux ? Cela avec l’aide de volontaires s’il le faut

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    • Alceste. Alceste.

      Les zėlus écologistes ne réalisent pas encore qu’être élu ne se limite pas uniquement à profiter des avantages de la fonction et à faire du vélo,pour cela il y a d’ailleurs la Pédale joyeuse de Château Gombert, il faut aussi et surtout prendre la pelle et le seau et planter des arbres.Mais peut être vont t’ils le comprendre un jour. Un miracle peut arriver ?
      Mais faudra aussi que les territoriaux se mettent à l’arrosage, et là avec FO c’est pas gagné, sauf si ils obtiennent une nième prime d’humidité par exemple.

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    • Maltsec Maltsec

      chiche qu’on commence sur la plaine, on lève 2-3 blocs de pierre-ciment et on ajoute de la terre. Aux révoltés patentés de la Plaine: qui prend soin des végétaux existants? je crains que le magnolia mourant apprécie peu de servir de terrain d’accrobranche ou de pissotière et les arbres survivants se nourrissent guère de vos cannettes. Alors oui c’est la faute aux autres toujours. Quelle drôle de génération qui ne se prive pas de vivre ses contradictions jusqu’au bout…

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  20. Cyril JARNY Cyril JARNY

    Merci pour cet article très clair sur un sujet particulièrement important et mal traité à Marseille.
    Parmi les nombreux problèmes pour une végétalisation et un urbanisme plus intelligent, je crois qu’il y a un autre sujet à creuser, c’est celui des “compétences” légales entre la ville et la métropole. Les compétences en matière d’urbanisme sont réparties sur ces 2 niveaux de gouvernance et nécessiterait donc une parfaite collaboration pour mener une véritable politique ambitieuse en la matière… Et on sait que ce ne sera pas vraiment le cas pour quelques années encore…

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  21. Dominique PH Dominique PH

    peu importe où commencera l’appel aux volontaires pour replanter ensemble,
    l’important est que ce ne soit pas qu’à un seul endroit
    mais à un maximum :
    chacun des 16 arrondissements manque d’arbres.
    Dès que Benoit Payan se penchera sur le dossier
    http://www.PlantonsdesArbres.org
    https://www.leboisinternational.com/foret/lancement-du-guichet-unique-plantons-des-arbres-sensibilisation-et-mobilisation-pour-la-plantation-688853.php
    et l’enclanchera pour Marseille,
    nous serons surement des centaines à nous porter volontaires, quel que soit le type de stigmatisation de notre quartier et quelles que soient les quelques railleries des aigris.
    Comme le dit si justement Greta Thunberg,
    effectivement, la faute est autant à ceux qui détruisent notre planète qu’aux cyniques qui cherchent à caricaturer les moindres suggestions pour réparer collectivement.
    Paix aux bonnes volontés.

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