Les premiers tronçons du mur de La Plaine arrivent sur la place

Reportage
le 30 Oct 2018
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La société en charge de l'aménagement de la place Jean-Jaurès a décidé de l'érection d'un mur de 2m50 pour "garantir l'apaisement nécessaire au démarrage des travaux". Les premiers tronçons du mur de béton sont arrivés sur la place soulevant la colère des opposants au projet.

Les premiers tronçons du mur de La Plaine arrivent sur la place
Les premiers tronçons du mur de La Plaine arrivent sur la place

Les premiers tronçons du mur de La Plaine arrivent sur la place

Il arrive par tronçons, sous la forme de blocs de béton en forme de L. Une dizaine de camions semi-remorques ont déchargé lundi ces éléments du mur de protection du chantier de La Plaine. Un des conducteurs d’engin qui procède à l’installation évoque “96 semi-remorques programmés”.

Lui-même n’a pas d’idée précise de la durée de l’installation mais promet que “ça va assez vite”. Les éléments du mur de 2m50 de haut prendront place sur la chaussée “à 1m50 du trottoir”, indique la même source. “Ils utilisent ce type de matériaux le long des autoroutes avec de la terre d’un côté pour le lester mais ici ça ne sera pas la peine”. Installé dans sa cabine, il laisse son moteur tourner alors que la nuit tombe. Trois nouveaux semi-remorques viennent d’arriver sur La Plaine et il doit décharger sous les huées des “opposants”, “zadistes” ou “anarchistes” comme les appelle indifféremment Gérard Chenoz qui brocarde volontiers “les 50 meneurs suivis par 5 à 600 fêtards”.

“Garantir l’apaisement”

Ce lundi matin, le président LR de la Soleam, société publique locale en charge de l’aménagement, conviait la presse pour un nouveau point sur le projet. Une communication médiatique assortie d’une lettre qui doit être distribuée dans les boîtes aux lettres du quartier pour expliquer “la pose d’un système de barrières important”, sous la forme d’une “palissade en béton de 2,5 m tout autour de la place, pour garantir l’apaisement nécessaire au démarrage du chantier”. L’opération fait grimper la facture du retard de “500 000 euros supplémentaires”. Gérard Chenoz l’évaluait à 100 000 euros, il y a quelques jours à peine, mais cela comprend désormais les 30 000 euros de la porte de la Soleam vandalisée le premier jour du chantier et les “390 000 euros de ce mur”.

À ses côtés, le préfet de police, Olivier-Pierre de Mazières abonde dans le même sens en soulignant les “11 000 heures” de temps de travail des fonctionnaires de police qui ont été nécessaires à la sécurisation du chantier depuis le 11 octobre : “Il s’agit d’une minorité souvent extérieure à Marseille, voire extérieure au département, qui résiste à la loi et au projet d’aménagement. Nous ne le laisserons pas faire.” Il reconnaîtra plus tard que cette affirmation est basée sur des éléments pêchés sur les réseaux sociaux et non pas le fruit d’une enquête de ses services de renseignements. Il est en tout cas très ferme face aux “violences“, “exactions”, “agressions” de cette minorité.

“On va vivre avec un mur pendant 3 ans”

Quelques heures plus tard sur le site, “la palissade” est loin d’être perçue comme une mesure d’apaisement alors que la dépose du mur a démarré. Ni zadiste, ni opposante, une dame tente de passer à l’écart du nouveau face-à-face. “Ils ne peuvent pas faire un projet sans dépenser des millions et chasser les gens ?, demande-t-elle. C’est triste de voir ça, on va vivre avec un mur pendant trois ans ?” Elle n’est pas la seule passante ou curieuse qui se mêlent aux opposants pour critiquer la façon dont le projet est mené.

Sur ce qui reste de la clôture du petit square, une cinquantaine de personnes huent les policiers et demandent aux ouvriers d’arrêter l’opération. Le face-à-face vire à l’échauffourée à plusieurs reprises. Des coups partent, les lacrymos giclent et un jeune homme est mis au sol puis arrêté alors que les deux groupes suivent le déplacement des camions. Les affrontements se poursuivent tout le long de la rue Saint-Savournin où des manifestants tentent d’empêcher le départ d’un camion vide. Les CRS les repoussent au pas de charge. Pendant ce temps, trois autres camions arrivent plein de l’autre côté et commencent à décharger.

“C’est pas trop joli”

Gérard Chenoz annonce que l’installation de “la palissade béton” prendra “trois jours” mais qu’elle n’est pas définitive. “Nous pourrons l’ouvrir à la circulation des riverains, selon l’avancée des travaux, explique l’élu. Je déplore ce gaspillage d’argent public. Là où une simple grille suffirait. C’est pas trop joli”. Il promet aussi une décoration du mur avec des artistes grapheurs, via une association encore inconnue. Il pourra, précise la lettre aux habitants, “servir de support de communication sur le projet”.

En attendant ce travail d’artiste, Gérard Chenoz appelle au dialogue “même avec les gens de l’assemblée de La Plaine” mais pas “dans des conditions qui ne sont pas acceptables comme l’arrêt du chantier ou la libération des prisonniers.” Il annonce être prêt à recevoir les représentants de l’association Un centre-ville pour tous qui ont fait signer un appel à l’arrêt du chantier par 120 personnalités, les représentants des commerçants qui eux aussi demandent un moratoire et les “riverains de la Plaine”, un collectif né sur Facebook et dont la composition exacte prête à beaucoup de rumeurs. “Ils m’ont demandé que je les reçoive et je vais le faire”, assure Gérard Chenoz.

“Nous sommes au milieu de l’escalade”

Une demande qui ne dit rien à Nicolas, un habitant de la Plaine, qui joue le rôle de porte-parole anonyme et improvisé des “80 riverains et habitants” premiers inscrits sur la page Facebook. Mais le riverain est prudent, “je ne suis pas le seul à décider, quelqu’un l’a peut-être fait”. En tous cas, la Soleam a abondamment repris leur communiqué qui appelle à la reprise des travaux. “Il y a en ce moment, une escalade entre la Soleam et l’assemblée de la Plaine et nous sommes au milieu, explique-t-il. Nous sommes ni pour les CRS, ni pour la ZAD. Nous voulons que les travaux reprennent parce que la place a besoin de cela. Elle est à l’abandon. Mais, il y a chez nous des gens qui sont pour, d’autres qui ont des doutes”.

Gérard Chenoz dit que son bureau “est ouvert à tous” après tout, “parler c’est mon métier”. “Et écouter ?”, interroge un journaliste. “Oui aussi écouter…” La preuve, il est même prêt à faire évoluer le projet “si les gens veulent un parc à chiens ou un terrain de boules”. Pour l’instant, ils sont nombreux à ne pas vouloir d’un mur sur la place et à le faire savoir.

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Commentaires

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  1. Magnaval Magnaval

    Ce mur a un nom : le mur Koundakian.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Pas la seule…

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  2. Assedix Assedix

    Cher Benoît Gilles,
    vous m’aviez fait l’honneur de répondre à un de mes précédents commentaires en m’assurant que “Marsactu n'{était} pas et ne sera{it} jamais un journal d’opinion.”
    Je mesure à travers cet article à quel point il doit être difficile de se tenir à cette règle.
    Mais il y a une différence entre ne pas donner explicitement son opinion et traiter un sujet objectivement, et en l’occurrence je suis gêné par l’usage que vous faites des guillemets:

    –“opposants”, “zadistes” ou “anarchistes” comme les appelle indifféremment Gérard Chenoz”. Soit mais alors qui sont-ils selon vous? Et combien sont-ils puisque vous ne reprenez pas à votre compte les “50 meneurs suivis par 500 à 600 fêtards”? N’habitant pas la Plaine, c’est sur vous que je compte pour savoir ce qu’il s’y passe.

    –de même pour les “violences”, “exactions” et “agressions” mentionnées: sont-elles une affabulation, un mensonge du préfet, ou bien des faits de cette nature se sont-ils réellement produits?

    — enfin la “palissade”: là j’avoue que je n’ai pu m’empêcher de sourire devant tant de précautions. S’agit-il la aussi d’une manipulation? Décidément dans cette histoire, tout est sujet à suspicion…

    Je me permets donc de vous soumettre une proposition : puisqu’il devient à l’évidence particulièrement difficile de faire taire les opinions personnelles dans le traitement de ce sujet, ne pourriez-vous pas vous fendre, à titre exceptionnel, d’un petit éditorial afin de mettre à plat la position de Marsactu et de nous permettre à nous lecteurs de vous lire avec plus de recul et d’intelligence ?

    Bien cordialement,
    Assedix

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    • Benoît Gilles Benoît Gilles

      Bonjour
      effectivement Marsactu n’est pas et ne sera jamais un journal d’opinion au sens partisan du terme. J’ai fait usage des guillemets car il s’agit des citations des intéressés. L’usage qui est fait de ces mots par Gérard Chenoz a du sens. Il y a eux et nous. C’est ce que disent ces mots. De la même façon, dans la bouche du préfet, les termes marquent une logique d’affrontement. Quant au mot palissade, il est entre guillemets car c’est le terme employé par Gérard Chenoz dans sa lettre aux habitants. Or si l’on en croit le dictionnaire, le terme palissade définit plus volontiers un ouvrage défensif en bois, quand il est en béton, cela ressemble très vite à un mur, ce que tout le monde dit, au final. Les guillemets marquent donc le fait que les mots ne sont pas de moi. Ils soulignent également une volonté d’euphémisation, vous l’avez bien noté.

      Marsactu n’a pas de position sur le projet d’aménagement de La Plaine. Nous tenons cette ligne depuis le début du projet. Nous ne sommes ni du côté des opposants, ni du côté de la Soleam. Nous en débattons régulièrement.

      Ce que je peux souligner à titre personnel, c’est que cette situation témoigne d’une impossibilité à faire avec la population, d’une part, et d’une défiance vis-à-vis des projets d’aménagements municipaux de l’autre. La concertation est réduite au minimum légale.

      Enfin, un projet d’aménagement qui démarre sous protection policière, c’est un fait d’actualité qui mérite d’être traité sur le mode du reportage. Nous verrons dans les années qui viennent si le projet d’aménagement a un effet sur les usages du lieu, sur l’embourgeoisement du quartier, sur la nature du marché, etc… C’est un sujet de débat. C’est là aussi une fonction que Marsactu s’efforce d’avoir : nourrir le débat, donner voix aux opinions même contradictoires.
      Bien cordialement,

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  3. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Sur décision du Préfet, de la SOLEAM, de M.Chenoz et d’Assedix nous vous informons que l’usage des guillemets est désormais interdit dans un souci d’apaisement nécessaire au démarrage des travaux de même que l’usage des points de suspension, d’exclamation ou d’interrogation.

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    • Assedix Assedix

      Vous savez quoi ? Vous avez raison. J’ai bien une dent contre la ponctuation. C’est sans doute parce que je n’ai jamais réussi à bien les maîtriser, mais je m’arrache régulièrement les cheveux à cause de ces signes (surtout la virgule, que vous oubliez).
      Alors bien entendu, cela n’a RIEN À VOIR avec ce que j’ai écrit plus haut, mais puisque la question de la Plaine ne semble pas vous intéresser pour elle-même, vous avez bien raison de vous ériger en défenseur du droit de ponctuer, il y a là aussi un noble combat à mener.

      Et puisque vous faites semblant de ne pas me comprendre, je vais faire semblant de m’expliquer : plutôt que de mettre à distance leurs propres sources, je préférerais que les journalistes de Marsactu décrivent en leur nom propre ce qu’ils observent. Ou même, puisque je crois déceler dans leurs articles une position que je ne partage pas, je trouverais tout à fait bienvenu qu’ils l’explicitent et la défendent puisqu’ils ont le double avantage de connaître à fond les enjeux de cet aménagement et de pouvoir observer directement le déroulement des événements.

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  4. LaPlaine _ LaPlaine _

    C’est impensable d’en arriver là pour la réfection d’une place comme cela existe partout en France dans le calme et le respect. On ne remerciera jamais assez l’Assemblée de la Plaine pour avoir amené le chaos ici. Pour Marsactu il semble que le même choix que La Marseillaise (organe de désinformation patenté) ou La Provence (journal sans patron) ait été fait et c’est bien dommage.

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    • leravidemilo leravidemilo

      Si je puis me permettre, ce n’est pas du tout impensable, et plus grave encore ce n’était pas du tout impensable, sauf par la fabuleuse nullicipatité bien sur, mais cette équipe pense t elle encore, et n’a t elle jamais pensé, sauf dans le cadre exclusif de ses commanditaires, dont bon nombre, pour notre malheur, ont posé leur rond de serviette sur le banquet de l’immobilier.
      Enkistés dans le sillon defferriste, qui à force d’être creusé s’est élargi en marigot, absorbés par leur tâche sans cesse renouvelée de mettre les riches au sud et les pauvres au nord ou à la rue, (et ce qui en reste autour des coins jolis et autres résidences “sécurisées”), ils ont finis par croire que les quartiers sensibles étaient tous au nord, par perdre leur diagnostic initial, par oublier qu’il y en avaient quelques, et en tout cas un, en plein coeur de ville….(tout ceci en supposant bien sur qu’ils aient bien saisi le sens du mot sensible!). C’est vraiment bêta!
      Des citoyens avaient bien compris cette erreur de jugement et, si je puis me permettre, j’avais moi même osé, dans un post ici même et au début de la bidonnée concertation : “la gaudinesque équipe a donc choisi de se finir là.”( Vous le voyez, je n’y allais pas avec le dos de la cuillère!).
      Tout ça pour vous dire, je n’ose pas dire en bref mais en substance, que ce que l’on nomme, de façon bien répétitive, impensable, n’est bien souvent que de l’impensé.
      En dernier lieu, et vis à vis de votre comparaison avec d’autres places et l’autre France là, il importe de considérer que : 1 Dans une société cul par dessus tête du fait du creusement massif des inégalités et du recul idoine de la démocratie, les places et autres agora(s) n’ont pas fini de nous surprendre (moi comme vous). 2 que la comparaison avec les autres villes de France n’est pas opérante. Non que les processus qui s’y jouent soient de nature différente, certes, mais parce qu’en terme de degré, d’échelle, de durée, de seuils…. la situation est beaucoup, beaucoup plus grave ici qu’ailleurs, et nécessite de ce fait, une autre lecture.
      Plus qu’ailleurs, il y a plusieurs villes dans la ville, et ça ne fait plus qu’à grand peine une cité, et cela va rendre laborieux et fort aléatoire, le fait d’être citoyen, membre (à part entière, et pas entièrement à part) d’une cité.
      C’est aussi cela que nous dit la Pleine par les temps qui courent, c’est aussi de cela dont elle est grosse.

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  5. Julien Julien

    Marsactu ! pourquoi traites-tu en sujet principal l’aménagement d’une place publique prévu depuis 4 ans ? Il n’y a pas d’autres sujets bien plus importants et intéressants à traiter dans cette agglomération ? Où est passé le vrai Marsactu ?? Devons-nous poursuivre l’abonnement ?

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    • Benoît Gilles Benoît Gilles

      Bonjour Julien, comme je l’explique plus haut un projet d’aménagement qui se réalise sous protection policière est un fait qui mérite d’être traité. C’est inédit dans cette ville. Si le projet d’aménagement du vieux-port a créé d’ardents débats, cela n’avait rien de comparable. Cela mérite à notre sens une couverture régulière. Mais vous avez dans le même temps d’autres articles sur d’autres thèmes. En tout cas, les débats que ce projet suscitent se prolongent sur notre site, ce qui est bien normal. Nous donnerons corps, nous l’espérons, à ce débat dans les prochaines jours pour que chacun puisse s’exprimer sur le fond. Nous espérons que la diversité de notre offre continuera de vous satisfaire, même si nos choix éditoriaux font également débat parmi nos lecteurs.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Le petit biais de votre argumentation est de ne pas poser la question du pourquoi d’une telle armada sur ce chantier? Cela laisse-t-il entendre que vous acceptez la présence d’une ZAD et d’une opposition parfois violente envers des ouvriers sur un chantier public qui a été voté et décidé et qui est loin de recueillir l’opposition d’une majorité (le mot est important en démocratie) d’habitants? Je ne comprends pas.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      C’est bien de le rappeler, peut-être que la presse daignera s’y intéresser.

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    • Benoît Gilles Benoît Gilles

      Bonjour, l’interlocuteur du comité avec qui j’ai discuté à lui-même évoqué ce chiffre de 80 en faisant référence à la page facebook. Il ne correspond effectivement pas aux abonnés de la page, ni aux signataires de la pétition. J’ai donc ajouté “premiers” car c’est -je pense- ce qu’il voulait dire. J’ai par ailleurs corrigé le lien.

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  6. julijo julijo

    C’est un sujet brûlant…aussi je ne me risquerais pas à donner un avis définitif….
    Cependant, en dehors de toute ponctuation rebelle, une “palissade” c’est en bois, en rameaux tressés ou torsadés, en planchettes ou en branchettes…mais en bois !! il faut être “chenoz” pour joindre à ce mot : béton !!!
    Quoiqu’il en soit, la place était certes, un peu brouillonne, un peu sale, mais quand même très sympa comme elle était, très vivante. Avait-elle vraiment besoin d’une reconstruction complète comme cela semble être le choix nullicipal….arrachage des arbres compris !!??
    2.50 m de mur en béton…il faut le vivre ! une mocheté pareille ! et vivre avec pour les riverains ! sera-t-il assez haut ? ou chenoz a prévu de le surmonter de tessons de bouteilles, comme à l’ancienne….

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  7. Laurentbouisset8 Laurentbouisset8

    Très bon article, très clair et donnant un bon aperçu des différents points de vue sur ce contexte pour le moins conflictuel engendré de toutes pièces par une volonté de gentrification du centre-ville populaire de Marseille, au nom des intérêts d’une classe sociale rêvant d’un espace de vie boboïsé et froid, dans lequel on pourra acheter, quelle joie, des savonnettes à la lavande à cinq euros ou plus (marché provençal, nous disent-ils), tandis que le bas peuple sera, lui, repoussé du centre, encore une fois, après avoir déjà été repoussé du terrain de l’action politique, au nom des lois sacrées de l’ultra-libéralisme tout puissant, autoritaire et destructeur pour l’ensemble de la planète. Concernant la décoration du mur par des artistes grapheurs, cela rappelle un peu ce qui s’est produit sur le mur de Berlin, dans un contexte, il est vrai, très différent. En sait-on plus sur les critères qui présideront au choix de ladite association par Chenoz ? Laissera-t-il entière liberté aux poètes du quartiers d’exprimer leur vomi de son action en vers libres ou alexandrins rimés, par exemple ? S’agira-t-il de brosser par le graff un éloge dégoulinant de la Soleam ou pourra-t-on imaginer quelque chose de rageur à la Basquiat plutôt ? Quant au muralisme mexicain… pourra-t-il être une source d’inspiration, par exemple ? Pourra-t-on envisager de peindre une fresque satirique de l’ensemble de nos élus municipaux compétents ? En cas de tag marxiste ou anarchisant, le bloc en béton de 2,5m sera-t-il détruit illico presto ? Que de questions en somme… Pardon de m’être répandu un peu. Encore merci pour l’article et tout le travail que vous faites, chaque jour.

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    • Assedix Assedix

      Donc si je vous suis bien, pour mieux nous opposer à “l’ultra-libéralisme tout puissant, autoritaire et destructeur pour l’ensemble de la planète”, il faudrait défendre le grand parking et le marché… Intéressant.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Le discours stéréotypé de l’Assemblée de la Plaine, non aux bobos, non aux touristes, non aux artistes même (c’est écrit sur une affiche), restons entre nous dans la médiocrité et au milieu des canettes de Bavaria 8.6, voilà l’ambition… Regardez dans quel état est la place aujourd’hui après le passage des amis de l’Assemblée, un dépotoir.

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  8. Maltsec Maltsec

    Merci de définir: boboisé, gentrification et autres mots valises.
    Des sociologues ont fait le travail: c’est souvent de jeunes couples de formation supérieure avec enfants qui s’installent dans un quartier de périphérie (Montreuil par exemple) et qui imposent progressivement des améliorations aux institutions (école, cantines, services municipaux, conservatoires municipaux car souvent les enfants ont une activité musicale). Vous avez là une partie du public de la pseudo zad qui se bat pour garder leur parking a ciel ouvert. Je rappelle que la Plaine borde le centre ville, elle surplombe la canebière.
    Vos stéréotypes sont inadaptés, essayez de réfléchir par vous même plutôt que de reprendre des slogans d’agit prop. Revendiquez simplement le tout voiture ça ira mieux. Quand aux touristes, vous rêvez ils se pressent déjà pour se selfiser devant les tags de ND du Mont. La aussi ça vous débecte?

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    • Lecteur Electeur Lecteur Electeur

      Sur le tout voiture :

      Le tout-voiture s’est instauré avec l’américanisation de la France et les conceptions des urbanistes de l’école fonctionnelle que tous les pouvoirs qui se sont succédes en France et à Marseille ont voulu instaurer/
      Le IVe Congrès international d’architecture moderne (CIAM) , tenu lors d’un voyage maritime entre Marseille et Athènes 1 en 1933 sous l’égide de Le Corbusier a aboutit à la Charte d’Athènes. Le thème en était « la ville fonctionnelle ». Urbanistes et architectes y ont débattu d’une extension rationnelle des quartiers modernes.
      La Charte compte 95 points sur la planification et la construction des villes. Parmi les sujets traités : les tours d’habitation, la séparation des zones résidentielles et les voies de transport ainsi que la préservation des quartiers historiques et autres bâtiments préexistants. Le principal concept sous-jacent a été la création de zones indépendantes pour les quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures de transport. Le texte, très retravaillé par Le Corbusier, n’a été publié qu’en 1941 sous le titre La Ville fonctionnelle. » (Wikipédia)
      Qui dit zones indépendantes pour les quatre fonctions (vie, travail, loisirs, infrastructures de transport) et dans vie il faut maintenant distinguer habitation et commerces, dit multiplication des trajets avec des transports en commun déficients, donc du tout-voiture et comme l‘écrit Alessi dell’Umbria dans son Histoir universelle de Marseille dont je vous recommande la lecture, «l’automobile n’aurait pu connaître un tel essor sans la restructuration de l’espace urbain opéré par les urbanistes ». A Marseille on avait même supprimé le réseau de tramway très étendu qui gênait la circulation automobile … La ville « fonctionnelle » ne fonctionne plus du tout aujourd’hui ; la pollution se répand partout et le climat se dérègle.
      Cette voie automobile traversant la Plaine sur toute la longueur est une adaptation supplémentaire de la ville à l’automobile alors que la circulation rectangulaire autour de la place était un moindre mal.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Quand je lis que la circulation rectangulaire autour de la place était un moindre mal j’hallucine. Congestionnée en permanence, empêchant tout nettoyage efficace, offrant aux enfants, PMR et personnes âgées des trottoirs minuscules et dangereux. Des brillants écrits à la réalité quel fossé.

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    • Magnaval Magnaval

      La réponse donnée par l’Assemblée de la ZAD aux riverains, par la voix (sous pseudo) d’Alèssi Dell’Umbria est assez éclairante :
      Les usages, donc les usagers, d’où qu’ils viennent, ont priorité sur les habitants et leur tranquillité (nécessairement petite bourgeoise).
      Mais bon, par usagers, on n’entend que les cools et sympas, ce qui exclut les touristes (horreur !), les bourgeois (horreur !) et autres empêcheurs de faire la fête en rond.
      Pour tenir compte de ces usages (coutumes précolombiennes), il fait donc impérativement maintenir le parking (enfin, le week-end seulement, mais bon, pas de raison que les bornes survivent plus que les anciennes).
      A ce propos, Alèssi alias Alessio, qui se croit encore au Chiapas, met sur le dos des caciques, pardon, de la municipalité, toutes les dérives et toutes les dégradations subies par la Plaine : destruction des bornes, saleté, routes défoncées, terre plein (bis) de trous et autres… C’est vrai que l’on a souvent vu Gaudin et Chenoz boire de la 8,6 tard le samedi soir en incendiant des palettes (pardon, en faisant un feu de joie spontané).
      Le tout noyé sous l’habituelle logorhée anti-gentrification, cette mythique et invisible gentrification, tellement pratique pour refuser tout changement.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Magnaval vous m’avez fait rire aujourd’hui, j’en avait besoin…

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  9. Dark Vador Dark Vador

    Formidable! C’est le “Marsactu” qui m’intéresse et me ravie! Des avis divers et variés, le journaliste signataire pris à partie (gentiment), ça bouge, c’est donc que c’est vivant! Perso je suis résolument contre ce projet (qui n’est plus un projet mais déjà une réalisation, hélas). Même s’il y avait matière à se plaindre de l’ancienne place, évidemment, j’habite à 200 m et connais parfaitement les nuisances et autres. Mais cette “nouvelle place” ne correspond en rien à ce que j’aurai imaginé. J’ai manifesté aussi, avec tous ceux qui, comme moi, ne voulaient pas de cette hérésie. Marsactu fait son boulot, bravo et merci.

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    • Magnaval Magnaval

      Plutôt que se limiter à “je suis contre parce que”, pourriez-vous développer le “parce que” et surtout nous dire ce que vous attendez précisément de la Plaine.
      Questions subsidiares : avez-vous participé aux concertations (participer, cela ne veut pas dire hurler “les parisiens dehors” pour empécher tout échange) ?
      Voilà qui serait constructif, non ,

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Mars infos autonomes… C’est bizarre aucune photo de l’état de la place après le passage sympathique et convivial des “amis” zadistes. Quelle désinformation.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      C’est peut-être de la désinformation, mais c’est d’abord la photo d’un vrai mur.

      Je ne peux pas me prononcer sur le bien-fondé ou non du projet de rénovation de cette place : je ne connais pas suffisamment le quartier. Mais l’érection de ce mur est pour moi le symbole de l’échec d’une municipalité bornée et arrogante, incapable de toute concertation digne de ce nom. Parvenir à susciter de telles oppositions – même si leurs arguments, notamment sur l’absence supposée d’alternatives à la bagnole, ne sentent pas toujours la bonne foi – et une couverture médiatique désormais nationale sur un projet aussi local, il fallait le faire !

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      L’installation de ce mur ne résulte que des faits de violence et de comportements inappropriés vis-à-vis des employés amenés à travailler sur le site (pneux crevés etc) et éviter l’installation pérenne d’une ZAD sur la place. La couverture médiatique locale (parlons-en) ou nationale (parlons-en aussi) est la résultante bien évidente de l’activation de réseaux bien éloignés du sujet de la Plaine par l’Assemblée du même nom. Cessons de biaiser les arguments.

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    • Magnaval Magnaval

      En effet, quand on ne connait pas le quartier, mieux vaut s’abstenir de commenter. L’agitation date de bien avant le projet de rénovation, qui n’est qu’un prétexte pour continuer à mettre le oai en se passant de respecter les régles communes, oh un vieux truc qui s’appelle la Loi : genre, demander une autorisation pour organiser un vide-grenier, un carnaval ou un feu de joie dans un espace public… La question principale est celle du parking gratuit sur la place, la question des forains et des arbres n’étant que les points sur lesquels s’appuie la propagande pour accroitre l’audience de cette petite bande de rigolos. Petite et rigolos, mais capables d’incendier un chantier, de crever les pneus des camionettes des ouvriers, de balancer des pavés sur les forces de l’ordre et de menacer de mort un paysagiste…

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Je crois que l’inventaire a été fait et bien fait.

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  10. Cuitcuit594 Cuitcuit594

    Quelqu’un aurait-il des infos sérieuses qui justifierait l’ “article” de mars-infos: “Carnage à la Plaine : 4 personnes lourdement blessées le 16 octobre” (autres qu’à travers mars-infos et des références circulaires)? Par ailleurs, tous les arbres abattus faisaient-ils partie des sacrifiés, ou y a-t-il eu réellement des “erreurs”? Merci d’avance.

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  11. Alain M Alain M

    J’apprécie les efforts de Marsactu pour mettre à notre disposition des articles documentés, équilibrés et qui essaient de prendre une certaine distance . Les mauvais procès qui lui sont fait sur le thème d’une complaisance envers les opposants au projet et donc d’un engagement coupable derrière une des parties en présence ne tiennent pas un instant. J’ai pu lire que Marsactu ne devrait évoquer que ce que les journalistes peuvent “observer” ( voir Assedix plus haut) . Comme si l’enquête ne devait pas aller au-delà des apparences et des évidences. A ce rythme là les journalistes devraient nous soutenir qu’ils ” observent” bien le soleil se déplacer dans le ciel et que c’est donc bien lui qui tourne autour de la terre ( qui est plate comme ils peuvent également l'”observer”) . Mon attente est au contraire que Marsactu se donne les moyens d’approfondir les sujets abordés. Que les journalistes aillent au-delà des positions de bistrot et par exemple contribuent à dégager le débat public qui s’installe du face à face délétère des pro-Soleam et des pro-Assemblée. Je supporte mal ceux qui élisent les activistes de la Plaine en ennemis absolus et qui pensent que les réduire au silence serait la solution. Ces gens m’exaspèrent souvent mais ils sont également le symptôme d’une absence de réel débat public démocratique.Qu’ils soient peu nombreux et à coup sûr minoritaires ne changent pas fondamentalement la situation. En démocratie les minoritaires ont les mêmes droits que les majoritaires s’ils n’ont pas les mêmes pouvoirs. La première des responsabilités de ceux à qui on confie le pouvoir est de respecter – mieux – de protéger les droits de la minorité. Sur ce sujet nous sommes loin du compte avec la Soleam.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Réponse légèrement biaisée, il n’y a pas d’un côté des pro-Soléam (c’est déjà un jugement d’opinion au détriment d’un jugement factuel) mais des habitants qui sont pour la réalisation de ce projet, la nuance est sensible. Par ailleurs, souhaiter mettre au même niveau une minorité agissante face à une majorité silencieuse jusqu’à présent, relève d’une forme de déni de démocratie inquiétant.

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    • Assedix Assedix

      J’ai pu lire que Marsactu ne devrait évoquer que ce que les journalistes peuvent “observer” ( voir Assedix plus haut)

      Je ne sais pas où vous avez lu ça mais sûrement pas dans mes propos.
      J’ai simplement demandé à l’auteur de l’article de nous décrire la situation telle qu’il la voyait/comprenait/jugeait/évaluait (choisissez celui que vous préférez) plutôt que de rapporter des discours (celui du préfet, du président de la Soleam…) auxquels visiblement il n’adhère pas.
      C’est une chose de montrer que Gérard Chenoz ou le préfet manipulent la réalité, c’en est une autre, plus difficile, que de se risquer à décrire cette réalité.
      Qui sont les opposants/zadistes/anarchistes ? Combien sont-ils? Y a-t-il eu des violences? Voilà des questions auxquelles j’aurais souhaité une réponse un peu plus engagée… C’est tout.
      J’ai par ailleurs salué plusieurs fois la qualité du travail d’investigation de Marsactu, que je trouve souvent remarquable et je me garderais bien, n’étant pas du métier, de leur dicter comment faire leur métier.

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    • Alain M Alain M

      A “La Plaine”.
      Vous voyez dans mes propos un “déni de démocratie” qui vous “inquiète”. Permettez-moi de revenir sur certains points en jeu dans cette affaire confuse et d’essayer de le faire sans idée de donner des leçons.
      Vous mettez bien l’accent sur un point crucial. Oui, les opposants bruyants et radicaux sont minoritaires mais je maintiens ce que je disais: ils ont les mêmes droits à faire valoir que les majoritaires. C’est un des points cardinaux de la démocratie: les perdants dans une élection ne perdent aucun de leurs droits fondamentaux. Et précisément celui de s’opposer à la majorité et à ses décisions.Sinon à quoi servirait un Parlement ou un Conseil Municipal? Les minoritaires ne perdent que la possibilité d’exercer légalement les fonctions exécutives qui sont confiées aux gagnants d’une consultation. Lesquels majoritaires sitôt désignés sont considérés comme représentants la totalité du corps social et non pas leurs seuls
      électeurs. Gouverner est un art difficile j’en conviens mais c’est bien là la supériorité de la démocratie que de se fixer comme objectif de résoudre la quadrature du cercle.
      Pardon de rappeler ces fondamentaux mais c’est vous qui en appelez aux principes démocratiques que je nierais.
      Pour sortir de l’abstraction, je redirai que je trouve biaisée la réduction du débat à un face à face entre riverains favorables au projet et opposants zadistes. Le débat est beaucoup plus profond et complexe. Je suis pour l’aménagement de la Place, je suis exaspéré par les agissements des radicaux de l’Assemblée et pourtant je suis fondamentalement contre la manière dont cette transformation urbaine est menée par la Soleam et contre le contenu du projet lui-même.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Vous oubliez un point fondamental dans votre raisonnement qui est le rapport quantitatif en démocratie, on ne peut accorder la même écoute à une faible minorité versus une majorité. Combien sont les opposants réels au projet (hors éléments d’agit-prop extérieurs et groupes de pression nationaux et internationaux)? Laisser la parole à une infime minorité agissante au détriment du souhait d’une majorité çà a un nom.

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    • Magnaval Magnaval

      Vous n’avez visiblement pas compris grand chose à la démocratie.
      Oui, en démocratie, une minorité, même faible, peut exprimer son opposition, exposer ses choix et manifester son refus. Mais quand la majorité a fait un choix (et ici démocratique, puisqu’il y a une majorité politique qui s’est prononcée, ne vous en déplaise), celui-ci s’impose à tous, y compris à la minorité.
      Quand la minorité affirme que non seulement elle peut exprimer son opposition mais que quand la majorité gagne, rien ne doit se faire tant qu’il restera un seul opposant, ce n’est plus de la démocratie, c’est du bolchevisme.

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  12. Pierre Pierre

    Le marché de la joliette (jours accordés aux marchands de la plaine) laisse désormais derrière lui des quantités de déchets, que ne laissaient pas le marché historique de la joliette.
    D’ou:
    suggestion d’article pour Marsactu: interroger cantonniers / service des déchets / forains / prendre des photos comparatives pour confirmer ou infirmer cette perception.

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  13. Jusurmars Jusurmars

    Je ressens un peu de complaisance dans vos articles à l’égard des contestataires et je ne suis pas le seul visiblement.
    Il y avait deja eu une attaque à l’égard du « sondage bidon » de Marseille à la loupe.
    J’aimerai bien que vous fassiez un vrai sondage ou une vraie enquête auprès des gens du quartier si elle ne vous convenait pas.
    Je travaille quotidiennement dans le quartier en lien avec des habitants (majoritairement copropriétaires il est vrai) et je n’ai encore trouvé aucun opposant. Et on n’a pas à faire à de riches propriétaires mais à des gens modestes qui n’aspirent qu’à une amélioration de leur cadre de vie.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Dans ce contexte, nous avons fait une réunion entre résidents de notre immeuble, je peux vous confirmer que tous sont excédés par ce qui se passe sur cette place et très choqués par la couverture médiatique qui est faite d’une opposition dont personne ne comprend réellement la structure et les vraies aspirations.

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    • Jean-Marie Leforestier Jean-Marie Leforestier

      Bonjour,
      Pour information, nous travaillons à l’organisation d’un débat vidéo diffusé ici et sur Facebook dans lequel s’exprimeraient tous les points de vue, dont l’administrateur de la page “Marseille à la loupe” qui je l’espère permettra à chacun de se forger un point de vue… ou de se sentir représenté.
      Pour vous répondre plus directement, nous préférerons toujours animer le débat local que le trancher. Cependant, il est toujours plus difficile de déterminer ce que la majorité silencieuse pense puisque par définition, elle est silencieuse. Et il ne faut pas compter sur nous pour commander des sondages 😉 (D’ailleurs, quel serait la question ? Êtes-vous favorable à ce projet de rénovation ? A la rénovation de la place ? A une rénovation de la place après une “vraie” concertation ?, etc.)
      Cette volonté de ne pas nous engager directement est une position de principe. Elle est toujours plus difficile à tenir que celle d’un engagement formel dans un sens ou dans l’autre. D’abord, parce qu’il n’y a dans un contexte comme celui-là que des coups à prendre. Ensuite, parce qu’elle suppose pour le/la journaliste d’essayer de faire abstraction de ses propres opinions, ce que l’on ne fait jamais entièrement. En ce sens, bien sûr que nos articles sont critiquables. La seule chose en laquelle je vous demande de croire est l’honnêteté avec laquelle nous essayons de rendre compte des choses en rétablissant les faits quand ils sont maltraités et en racontant ce que nous voyons, sans rien ôter, sans rien ajouter.
      J’ajouterai, comme l’a déjà dit Benoît Gilles, que la contestation, inédite à ma connaissance, d’un projet d’aménagement urbain mérite d’être chroniquée comme nous rendons compte de la création d’un collectif – numérique – de partisans de la rénovation ou de la position de la société d’aménagement.
      Enfin, puisque nous ne refuserons jamais le débat sur notre travail avec vous, nous rédigeons en ce moment-même une explication un peu plus longue à ce propos que nous publierons samedi, je pense.
      Bonne journée,
      Jean-Marie Leforestier

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  14. Alceste. Alceste.

    Je viens de passer à La Plaine, tagueurs professionnels à l œuvre devant 5 ou 6 cars de CRS et des gens autour qui regardent. En espérant que cela ne dégénère pas. Cela fait quand même bizarre. En arriver là, démontre la faillite de cette municipalité si cela était encore nécessaire.

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  15. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    Ce projet de « requalification » de la place Jean-Jaurès alias « La Plaine » financée par les contribuables marseillais, n’est en rien une priorité. Les millions d’euros qui vont être gaspillés non seulement pour les travaux, mais aussi pour mobiliser des compagnies de CRS seraient à l’évidence beaucoup mieux utilisée pour rénover les écoles COMMUNALES, ainsi que pour créer ou pour rénover les équipements sportifs des quartiers populaires. « Une école qu’on ouvre c’est une prison qu’on ferme » a écrit Victor Hugo. Gaudin ex professeur d’histoire est-il en train de perdre la mémoire ? Que vont devenir aussi les commerçants non sédentaires, dont le travail en plein air partout le temps est difficile et dont nombre d’entre eux sont dans une situation précaire

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Les budgets “Ecoles” et “aménagements urbains” ne sont pas les mêmes ne bénéficiant pas des mêmes financements (Europe, Etat, Région, Département, Commune). Si vous habitiez la Plaine vous seriez heureux que l’on s’intéresse à votre cadre de vie avec une place aujourd’hui étouffée par un peu tout sauf ce qui fait une place populaire au sens large du terme.

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  16. Alceste. Alceste.

    Me permettrez vous une précision utile , Gaudin est professeur d’histoires, mais pas d’Histoire. La nuance est certaine, mais utile d’être rappelée.
    Ceci expliquant cela , d’ailleurs .

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  17. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    L’un des aspects les plus critiquable de ce projet de « requalification » de la place c’est l’instauration d’une route en ligne droite pour les voitures car qui dit ligne droite dit vitesse. Et même s’il y a une limitation à 30 km/heure et des dos d’âne (pour bien abîmer les suspensions et remplir les caisses des fabricants) on peut être sûr que certains véhicules s’en affranchiront allégrement. 2 ou 3 virages à 90 degrés, rien de tel pour réduire une vitesse excessive.
    Après une pseudo concertation où les conclusions étaient posées d’avance, avec ses arbres coupés et avec ce mur de 2 mètres 50 pour « sécuriser » des travaux la municipalité Gaudin, avec l’aide de Macron pour les forces de « l’ordre », s’enfonce dans une vraie démence et s’en ressentira forcément au moment des élections.
    Lancer ces travaux sous la protection de forces de police armée de ce lance grenades et de ce qui ressemble à des fusils mitrailleurs c’est bien ce qu’on appelle l’usage disproportionné de la force aussi bien en droit français qu’en droit internationnal. Et si le suffrage universel est une condition nécessaire pour la démocratie, elle est loin d’être la seule. Ces agissements nous montrent que nous vivons aujourd’hui sous le régime de la démocrature : démocratie en apparence, dictature de fait.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Un peu le Brésil finalement ou le Vénézuela?

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    • Massilia fai avans Massilia fai avans

      On n’est pas loin du point Goodwin là.
      Je pense que si nous étions en démocrature comme vous dites, Marsactu n’existerait pas et vous ne pourriez pas poster des commentaires aussi pertinents. Ensuite les opposants ne pourraient pas s’opposer comme ils le font depuis un mois et seraient déjà en prison pour avoir juste manifesté un désaccord (tous et pas 3 ou 4).
      Enfin, je l’ai déjà indiqué dans d’autres commentaires, Marsactu n’autorise les commentaires qu’à ses abonnés, il serait assez facile de contacter ses lecteurs résidants qui pourraient les renvoyer sur d’autres résidents qui ne rêvent que d’une chose c’est d’habiter dans un endroit propre et rénové. Je suis d’accord que sur le territoire de la Métropole aucun projet n’a suscité autant de passion mais j’en ai assez de voir toujours les mêmes intervenir dans les médias, et qu’on oppose systématiquement les bourgeois qui vivent là et les pauvres usagers qui n’ont rien

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  18. Alceste. Alceste.

    Holà , cela commence à déraper.
    Faut aller voter pour dégager cette équipe , c’est tout.
    Avec 43 % d’abstention au deuxième tour, il ne faut s’étonner de rien.
    Et puis, si nous étions au Brésil ou ailleurs, vous n’auriez même pas la possibilité d’écrire ici.

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  19. Jean-Marie Leforestier Jean-Marie Leforestier

    Bonjour à tou-te-s,
    Comme promis, une tentative d’explication en longueur de notre travail sur La Plaine, par BEnoît Gilles, notre rédacteur en chef.
    https://marsactu.fr/agora/la-plaine-debat/

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  20. Maltsec Maltsec

    Mise à jour: hier soir vendredi concert musique amplifiée et saturée, pas une équipe municipale en vue pour faire respecter la loi, en arrière plan le terrain étant libre un groupe vraiment pas nombreux bascule deux blocs de béton au risque mais peu importe. Là dessus la troupe de badeaux investie le terrain libre, de la place, on allume le feu de camps, toujours aucune force de police après le déploiement des derniers jours c un encouragement ou risible. Ce matin mobilisation d’une grue, neutralisation des circulations de bus, présence de policiers, vous voulez estimer le coût de ces négligences , de ces incohérences associées à l’irresponsabilite commune d’un groupe de gamins? mais peut-on encore partager sur un sujet qui déploie tant de fantasmes?

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  21. LaPlaine _ LaPlaine _

    L’incompétence municipalo-péfectorale est patente dans ce cas de figure. Comment a-t-on pu, dans ce climat délétère des derniers jours, laisser ces lieux sans aucune protection policière nocturne, ni même un semblant de réactivité lors de l’abattage de deux éléments du mur (qui ne s’est pas déroulé en trente secondes) et malgré les appels des riverains auprès de la police. C’est une honte totale de laisser les habitants de cette place dans un tel abandon, une faillite commune de la ville et de l’Etat.

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  22. Maltsec Maltsec

    Et cela ne suffit pas, acte militant de bêtise, ils incendient un container à verre. Amants du chaos sous couvert du sort d’un quartier dont ils se tapent au plus au point, cerveaux comateux, incapable d’´enoncer une idée suivi. Les tags qui couvrent le quartier sont d’une indigence, d’un pauvre conformisme pseudo libertaire. De l.air, du vent…

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