L'avion Duflot survole les Bouches-du-Rhône

L'avion Duflot survole les Bouches-du-Rhône

C'est le monde à l'envers. Alors que l'ensemble du gouvernement "normal" est venu à Marseille en TGV, l'écolo Cécille Duflot a pris l'avion ce matin pour venir dans la cité phocéene. "Depuis 4 ans que je travaille avec elle, c'est la première fois que ça nous arrive", nous a avoué un peu penaud un de ses conseillers. So sad. Mais c'est vrai que le jeu vaut peut-être de perdre quelques points à son bilan carbone. La ministre du logement, elle-même en campagne, mais qui est assurée de garder son job dimanche soir, est venue donner un coup de main à ces camarades locaux.

D'abord à Pierre Sémériva, candidat face au sortant UMP Guy Teissier.  Même en triangulaire, avec le FN il ne devrait pas renverser le député sortant Guy Teissier. Mais son bon score au premier tour valait néanmoins le détour par la Sauvagère. Une tournée du quartier en compagnie d'Eugène Caselli, ou d'un de ses sosies, et de Karim Zéribi, le nouveau député européen, mais qui reste un peu déçu d'avoir loupé le premier tour de pas grand chose. "Je reste le candidat EELV qui a fait en autonome le meilleur score de France", nous a glissé le pire cauchemard d'Henri Jibrayel, tout sourire.

Après s'être fait offrir des roses chez un fleuriste et s'être fait envoyer sur les mêmes fleurs dans un pressing – "avec vos nouvelles normes, vous allez couler votre profession" – dur métier, Cécile Duflot devait filer vers Gardanne soutenir François-Michel Lambert qui a de grandes chances de faire partie du futur groupe parlementaire EELV de l'Assemblée nationale, puis chez Michel Vauzelle qui n'est pas écolo, et qui est même plutôt l'ami des chasseurs et des aficionados, mais qui doit mener la lutte contre un FN allié à l'UMP. Là aussi, cela vaut bien quelques petites entorses au règlement.

Avant ce beau voyage, nous avons échangé quelques mots avec la secrétaire générale d'EELV, en jeans non troués,  qui nous a fait un beau passage de langue de bois sur les soutiens locaux aux socialistes "guérinistes" et a répondu à la méchante gaudinade de la veille. Et à la fin, elle touche. Magnéto Rémi :