Caf 13 : les places en crèche débloquées mais pas le conseil d'administration

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le 15 Jan 2013
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Caf 13 : les places en crèche débloquées mais pas le conseil d'administration
Caf 13 : les places en crèche débloquées mais pas le conseil d'administration

Caf 13 : les places en crèche débloquées mais pas le conseil d'administration

Quel est l'objectif de la mission que vous a confié la ministre de la famille Dominique Bertinotti ?

Je suis arrivé avec une double mission. La première, c'est l'administration provisoire classique. Le conseil d'administration est suspendu. Celui-ci a des compétences. Je m'y substitue pour la prise de décision. Après, il y a une mission supplémentaire : faire en sorte que l'on puisse retrouver un fonctionnement normal du conseil d'administration.

Comment l'avez-vous trouvé ?

Comme je l'attendais. La partie prestations légales n'est pas du tout affectée car elle travaille sous l'autorité du directeur général. Du côté du conseil d'administration, il y avait des dossiers en suspens. Si aucune décision n'était prise avant le 31 décembre, on perdait des places en crèches, des subventions d'investissement n'étaient pas données, c'était un service qui n'était pas rendu. Il fallait faire en sorte que 386 places en crèches, dont 290 à Marseille, soient créées, c'est ce que j'ai fait. Les agréments de 15 centres sociaux ont été reconduits. Dans le domaine de l'action sociale, les dossiers des commissions de recours amiable et d'aide financière individuelle sont traitées au fur et à mesure de manière à ne pas pénaliser les allocataires. Ces premières décisions ont permis de débloquer 5 millions d'euros.

Et concernant le fonctionnement du conseil d'administration ?

Je savais qu'il y avait des difficultés dans les Caf. C'est la première fois que je vois une situation qui va jusqu'à la l'administration provisoire. Il faut écouter les uns et les autres pour arriver à un fonctionnement apaisé du conseil.

Cela pourrait aller jusqu'à la dissolution ?

La dissolution, ce serait la bombe atomique, une solution extrême. Mais les administrateurs sont navrés d'en être arrivés là. Je formulerai des propositions à la ministre de la famille dès que j'aurai une idée précise.

C'est-à-dire dans 6 mois ?

6 mois, c'est une durée maximale. Mais j'espère bien faire des propositions avant. S'il y a une volonté des deux côtés de servir les allocataires, on trouvera des solutions.

Vous doutez de cette volonté ?

Pour le moment, non. Mais je ne vous dirai peut-être autre chose dans deux mois. Je suis encore au début de ma mission. Il faut bien avoir en tête que, dans ce département, il y a des gens qui, sans les prestations de la Caf, n'auraient aucun moyen de subsistance. Il faut que les organisations en aient conscience. J'attends qu'elles tiennent le rôle que l'on attend d'elles.

Pour expliquer les tensions, Force ouvrière par la voix de Gérard Dossetto met en cause le directeur qualifié de "président directeur général"…

Le conseil d'administration et le directeur sont complémentaires. Les deux n'ont pas à interférer l'un sur l'autre. Le conseil d'administration ne fonctionne bien que si le travail préparatoire fait par l'administration a été bien fait. Ça, c'est facile de vérifier. Il y a des documents préparatoires que l'on peut consulter. Monsieur Dossetto a sûrement des éléments concrets. Il me les exposera. Mais je préfèrerais que ce soit un administrateur qui le dise plutôt que M. Dossetto.

Un autre point de blocage : la subvention à l'Union départementale des associations familiales (Udaf) – dans l'opposition au conseil d'administration-  a été bloquée par la majorité. L'avez-vous versée ?

Oui. Je n'ai pas trouvé de raisons pour m'y opposer. L'année précédente, les subventions avaient été votées dans les mêmes termes. Cela a été évalué par les services, je ne pouvais que la reconduire. Ce n'est pas une subvention de fonctionnement mais une subvention – ramenée à 42 000 euros – pour des actions menées sur la base d'un appel d'offres ou d'actions précises. Le montant sera par la suite réajusté : c'est une garantie supplémentaire.

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Commentaires

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  1. jdeharme jdeharme

    l faut bien avoir en tête que, dans ce département, il y a des gens qui, sans les prestations de la Caf, n’auraient aucun moyen de subsistance.

    Moi je trouve choquant qu’en 2013 il puisse y avoir des gens pour qui sans la CAF ils n’ont aucun revenu. Comment la cinquième puissance mondiale a t elle pu en arriver là ?

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  2. AdeliNet AdeliNet

    @jdeharme. : en laissant penser qu’on pouvait vivre sans travailler et que c’était là un dû.

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  3. Anonyme Anonyme

    La 5ème quoi?

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