[Vidéo] L’abattage des arbres est en cours à la Plaine

Tranchés
Bref
le 16 Oct 2018
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[Vidéo] L’abattage des arbres est en cours à la Plaine
[Vidéo] L’abattage des arbres est en cours à la Plaine

[Vidéo] L’abattage des arbres est en cours à la Plaine

Après le démarrage officiel des travaux, lundi, et l’installation en fin de semaine dernière de plots de béton dans un climat explosif, l’étape redoutée par les opposants aux travaux de la Plaine a commencé ce mardi matin : l’abattage de nombreux tilleuls. Au total, plus de 70 arbres doivent être concernés. Si une partie de ces arbres sera conservée, les tronçonneuses ont démarré leur œuvre sous les yeux de quelques badauds et surtout sous le contrôle de CRS. L’idée d’une transplantation des arbres vers un autre lieu s’éloigne donc. Le mois dernier, les opposants au travaux avaient tenté de sauver les arbres de la Plaine devant le tribunal administratif, sans succès.

Commentaires

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  1. Maltsec Maltsec

    Ce qu’on lit dans le rapport sur la situation financière de la ville de Marseille présentée au conseil municipal ,9 juillet 1840 ,par Max. Consolat, maire
    P. 28 dispo chez google
    MARSEILLE. PLAINE SAINT-MICHEL. — JARDIN. — PLANTATION. —CHATEAU-D’EAU.

    D’excellentes terres végétales étaient enlevées tous les jours aux tranchées de Longchamp, des allées des Capucines et de Meilhan. Il eût fallu les jeter au loin et sans profit à la mer. Le souvenir s’est naturellement présenté à notre esprit, qu’à différentes époques la ville avait cherché les moyens d’améliorer le sol de la Plaine afin de planter d’arbres qui seraient cette fois plus qu’un agrément, mais un bienfait, ce plateau aride que dévorent les soleils d’été.
    Divers plans d’embellissement et de régularisation avaient été dressés à cet effet dans le temps. Un seul article, le coût et l’apport sur les lieux de terres végétales s’y trouvaient portés pour une somme de dix mille francs. Transporter à la plaine des déblais précieux et d’un secours inespéré, réduire les tombereaux de Longchamp et des allées à ne plus parcourir qu’une distance insignifiante, c’était faire une double économie, en même temps qu’on pouvait réaliser une création nouvelle. L’hésitation n’était pas possible et vous avez adopté sur le champ le projet qui a permis d’organiser à la Plaine un nouveau chantier de plus de trois cents travailleurs et tout à fait distinct de celui qui s’occupait déjà de l’une des galeries du canal.
    En conséquence, deux larges tranchées ont été ouvertes d’un bout à l’autre autour de quelques arbres qui végétaient chétivement et sans espoir, afin de substituer des terres fécondes à un fond ingrat de poudingue et de sable, et d’amender par le mélange les terres qui ne demandaient que cette amélioration.
    La Plaine offre une surface rectangulaire de près de 28,000 mètres carrés, bâtie régulièrement de maisons sur tout son périmètre. La partie centrale, destinée à la promenade et aux nouvelles plantations, sera relevée de 50 centimètres sur le sol actuel et entourée sur ses quatre côtés de rues de 12 mètres de largeur, avec trottoirs de deux mètres, en sorte qu’il restera pour les voitures une grande chaussée de 8 mètres, circulant tout autour de la partie centrale.
    Ce relèvement de niveau de 50 centimètres se trouvera heureusement réparti entre la hauteur du trottoir au-dessus du sol actuel, et l’exhaussement de la promenade sur le trottoir. Il nous a offert, en outre, l’avantage de racheter par un remblai, une partie de la profondeur qu’il aurait fallu creuser en tranchée et de couvrir facilement de terres végétales une plus vaste surface.
    Quant au champ de promenade lui-même, qu’on l’entoure d’allées d’arbres symétriquement plantés, en laissant au centre nu et libre le terre-plein sur lequel s’élèvera le magnifique château-d ‘eau aux quatre mille deniers, ou bien qu’on le dessine, en jardin anglais, c’est une ornementation qui sera facilement déterminée plus tard et plus facilement encore exécutée.
    Le crédit ouvert pour ce chantier est de quatorze mille cinq cents francs, il a été dépensé jusqu’à ce jour F. 6,000

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    • Magnaval Magnaval

      En 1840, la Plaine était encore à la campagne et c’était un champ de manoeuvres entouré de maisons de faubourg… Le quartier a été fortement urbanisé sous le Second Empire, qui en a fait le marché central. On est dans la même problématique qu’aux Halles de Paris (mais ici personne n’a percé de trou).

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  2. LuD92 LuD92

    Merci vraiment pour cet instructif rappel.
    Jusqu’à quand nos concitoyens se contenteront-ils de cette ville, sale et minérale ? Pendant que la classe politique se réfugie à Malmousque, Sormiou ou sur les hauteurs du Roucas-Blanc, que laisse-t-elle à “ses” administrés ? La nausée.

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  3. Magnaval Magnaval

    Il est toujours significatif d’entendre des gens qui se réclament du “peuple” injurier des ouvriers qui ne font que leur travail…

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    • Jean Peuplus Jean Peuplus

      Il n’est pas question de mettre en cause le travail d’ouvriers, mais la responsabilité d’une entreprise qui dans la précipitation ou par méconnaissance, ne respecte pas les conditions règlementaires d’un chantier d’abattage d’arbres urbains.

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  4. Germanicus33 Germanicus33

    L’abattage de ces arbres est un crime écologique. Une faute grave surtout au 21eme siècle. Mais notre maire est pluidu du 19eme…
    Les coupables de ce crime ne sont ni les ouvriers ni l’entrrep, mais bien JC Gaudin.
    Déjà, Gaston Defferre avait supprimé le square et ses quatre grands magnolias taillés en cône qui étaient dans le square au milieu de la place Jean-Jaures…

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