A la Corderie, des riverains stoppent les pelleteuses et s’installent sur les vestiges

Occupy vestiges
Bref
le 4 Août 2017
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A la Corderie, des riverains stoppent les pelleteuses et s’installent sur les vestiges
A la Corderie, des riverains stoppent les pelleteuses et s’installent sur les vestiges

A la Corderie, des riverains stoppent les pelleteuses et s’installent sur les vestiges

Tôt ce vendredi matin, quelques dizaines d’habitants du quartier Saint-Victor et autres opposants au projet immobilier de Vinci sur la Corderie se sont introduits sur le site où se trouvent les vestiges. A l’arrivée des ouvriers de Vinci (lire ici le communiqué de presse du promoteur), les citoyens ont fait barrage au camion et à la pelleteuse. Les riverains ont ensuite investi le lieu sans heurts avec la police, également présente sur les lieux.

“Nous resterons ici tant que nous n’aurons pas la certitude que les vestiges ne seront pas détruits”, a affirmé Sandrine Rolengo, habitante du quartier très active dans cette mobilisation. Les opposants au projet tentaient donc de s’organiser pour assurer une présence permanente. “Il faut faire une ZAD” a même lancé un riverain. Ils étudient également les recours possibles au projet et font savoir qu’ils proposent un projet alternatif (un musée archéologique qui surplombe et protège les vestiges).

De son côté, le préfet a annoncé sur Twitter qu’une réunion serait organisée fin août avec la Ville, la Direction régionale des affaires culturelles, Vinci, les élus et les Comités d’intérêt de quartier, “pour expliquer le dispositif retenu et permettre le début des travaux”. Après cette annonce, Vinci a fait savoir que les travaux seraient suspendus jusqu’à la tenue de la réunion*.

*Mise à jour le 4/08 à 13h16

Commentaires

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  1. Magnaval Magnaval

    La ZAD, maintenant… il ne manquait plus que ça. On s’enfonde dans le ridicule.
    Il faut lire Libération, ce matin.
    “Dominique Garcia, président de l’Inrap, considère que «d’un point de vue de l’archéologie préventive, de la réglementation et de la législation, tout est dans les clous». Pour celui qui est aussi professeur à l’université Aix-Marseille, «ce sont des vestiges intéressants pour l’histoire de Marseille : il y a la trace d’extraction de blocs, de sarcophages, d’éléments de colonnes, d’éléments de pressoirs pour le vin et pour l’huile. Mais les blocs en question ne sont pas sur le site : c’est la trace d’une activité industrielle, en négatif. C’est un non-monument». Et d’insister : «La tractopelle ne détruit pas les vestiges, il est là où les vestiges ont déjà été enlevés. Il est sur le rocher où on a extrait le caillou. A ce compte-là, c’est tout Marseille où on pourrait dire qu’il ne faut pas que ça bouge.» “

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  2. LaPlaine _ LaPlaine _

    Bon ben tout çà va donner des idées à nos amis de l’Assemblée de la Plaine…

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  3. MarsKaa MarsKaa

    si les habitants de chaque quartier, de la ville, étaient plus souvent consultés, informés correctement et en amont, totalement et sans mépris, si les responsables de l’urbanisme étaient à l’écoute des besoins des marseillais et pas seulement des intérêts des uns (de l’immobilier) et des autres ( du BTP)… l’immeuble prévu est-il vraiment nécessaire ? et nécessaire sur ce lieu là ?
    il y a l’intérêt archéologique du site, mais les résidents avaient aussi évoqué bien avant cette découverte, le fait que l’on bétonnise un espace “vide”, qui permet de respirer…où l’on pourrait faire un parc pour les enfants, pour les petits vieux, pour “les gens” quoi.. ou un petit immeuble qui aurait un intérêt…pour “les gens”..et peu de nuisances pour ces mêmes gens…

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  4. Cuitcuit594 Cuitcuit594

    La concertation nécessite des citoyens informés, compétents, capables de recul pour apprécier la différence entre leurs intérêts et l’intérêt collectif, à l’écoute des arguments, HORS DOGMATISME. Vaste programme. Y en a qui ont essayé… (cf débat sur les nano-technologies il y a qq années, parait-il rendu impossible par les opposants). J’ai souvenir que des riverains pas contents du projet Giraudon proposaient une piscine (en bord de mer), objet moins couteux d’entretien qu’une patinoire certes, mais à mon avis moins nécessaire à Marseille qu’une crèche… Comment participer (perdre son temps) sereinement à des débats citoyens avec des gluons pareils?? Idem concertation sur la Zad de la Plaine: se heurter à des militants formés, structurés, dogmatisés, intolérants par nature? La concertation est trop souvent empêchée par des militants voulant imposer, et non discuter, échanger, écouter.

    Si un “bétonneur” (promoteur ou entreprise) commence son chantier, c’est qu’il a trouvé suffisamment d’acquéreurs (vente sur plan) pour qu’une banque le garantisse, et Libé n’est pas neutre en écrivant “logements de standing”: mais en langage commercial, c’est tout que qui se trouve entre le “social” et le luxe, c’est à dire probablement vous et moi, lecteurs typiques de Libé ou Marsactu! Le début du chantier exprime donc une vraie demande émanant d’une population standard non captive. Avec l’accord de l’Inrap au vu de la qualité des vestiges.

    Au fait, pourquoi le fait de construire devient une nuisance, une “bétonisation” par un “bétonneur” d’autant plus méchant quand il s’agit d’une multinationale? Le promoteur est un intermédiaire quasi obligé pour se loger (au moins en centre urbain) et les systèmes alternatifs, coopé, auto négligent les frais financiers, assurances, obligations règlementaires, délais, garanties de bonne fin…. qui ont un coût important. Va-t-on me reprocher que ma voiture a été construite par un “métalleur” qui pourrit le paysage et les voies publiques, et mon ordi par un “électroniqueur” qui saccage les réserves de ressources rares?
    Les magouilles immobilières à la Balkany ou Bernardini, pots de vin, financements politiques relèvent d’un autre (vrai) problème et concernent TOUS les partis, PC compris (bientôt la FI?), partout. Ne mélangeons pas.

    Ce qui n’empêche qu’un espace libre aurait pu être urbanistiquement utile à cet endroit, si la demande locale de logements ne justifie pas ce projet, mais ça sent quand même toujours un peu le “on bouge à rien”, “pas chez moi”, et les opposants n’argumentant pas sur ce thème (dommage), j’y vois un NIMBY.
    Pour finir, j’ai qq part que ce projet comportait un équipement type crèche, mais ne retrouve pas l’article? Est-ce vrai? Ce serait aussi de la bétonisation?

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    • Assedix Assedix

      Si les riverains de la friche Giraudon n’ont pas réclamé une crèche, c’est peut-être parce qu’il y en avait déjà une à moins de 50 mètres.
      Quant à la proposition d’une piscine municipale à côté du Cercle, je pense qu’il fallait surtout y voir une petite provocation pas bien méchante… car Marseille manque cruellement d’équipements de ce type quoi que vous en disiez.

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  5. Tarama Tarama

    Eh bé, les légitimistes et autres sachant mieux que tout le monde débarquent sur Marsactu. Ils ont dû trouver le chemin depuis la Provence (ou Libé… la plaie).

    Il aura peut-être échappé à ces lumières venues nous éclairer que, non il n’y a pas des vestiges partout dès qu’on creuse à Marseille, car, non, la cité antique n’était pas grande comme Lyon+Paris réunis comme l’est a cité actuelle. A l’échelle de notre temps il s’agissait d’un village construit autour de la calanque du Lacydon et où coulait une petite source sur ce qui ne s’appelait pas encore Canebière.
    Donc cet “argument” digne de Gaudin… merci.

    Deuxièmement, ils doivent tellement connaître Marseille et ne sont évidemment eux pas porteur d’idéologie pour affirmer que ces immeubles répondent à une “demande”, c’est le marché que voulez-vous ma bonne dame, il est tout puissant et bienfaisant alors courbez l’échine quand il rapplique avec ses pelleteuses et bétonnière, et fermez-là.
    Ce serait presque drôle quand on connaît la collusion des élus avec le merveilleux monde du BTP et quand, à Marseille, fourmillent les exemples de projets ne répondant à aucune “demande” et financés sur argent public, vache à lait sans fin.

    Enfin, à cet endroit, le premier scandale a été la démolition d’un jardin d’enfant, dans un quartier qui en manque cruellement.

    Et pour ce qui est de Giraudon, sachez Monsieur le commentateur, qu’il y a un manque cruel de piscines publiques à Marseille, au moins autant que de crèches, à tel point que chaque été les urgentistes locaux tirent la sonnette d’alarme devant le nombre de noyades dans cette bonne ville (car oui il faut des piscines pour apprendre à nager, même si Gaudin s’en fout) et que tout le monde n’a pas les moyens de lâcher 3000 balles par an pour aller barboter dans un des nombreux bassin du “Cercle” voisin (qui bizarrement échappe à votre critique éclairée).

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    • Cuitcuit594 Cuitcuit594

      Bonjour.
      J’apprécie Marsactu pour la sérénité et le niveau des commentaires, exempts d’invectives. Habituellement.
      Je ne sais pas tout mieux que tout le monde, mais le logement a relevé de mon boulot pendant près de 40 ans (conception, pas dans la promotion). L’urbanisme m’intéresse donc aussi.
      Je me permets de persister discrètement:
      La demande de logements “propres” semble réelle sur Marseille, ce qui serait bon signe pour le Ville (mais je n’ai pas de chiffres). La production de logements relevant d’un “marché” est un fait -on aime ou on n’aime pas-, et à ce jour aucun contre-modèle ne me parait efficace, possible, souhaitable. Sauf à reconstruire l’Urss. Ceux qui ont eu l’occasion de la visiter (moi en 1980) ont pu apprécier le dynamisme soviétique.
      Si ces logements se vendent, c’est qu’ils répondent bien à une demande, il n’y a pas d’idéologie. Beaucoup trop chers, parce (notamment) pas assez nombreux, on le sait.
      J’aimerais donc que vous me citiez des projets de logements (sujet du débat) n’ayant pas répondu à une demande réelle. Possible -mais lesquels?
      Sauf à confondre avec les projets de défiscalisation qui dans la première année du système (je ne sais plus son nom) a produit des logements locatifs hors marché (sans locataires). Réparé vite fait, en sectorisant selon la pression de la demande. Hors sujet depuis plusieurs années.
      Sauf à confondre aussi ces projets de logements privés avec un stade, une patinoire ou autres fantaisies portés par la municipalité, construits sur fonds publics – et je rejoins votre exaspération sur ce point, mais ce n’est pas le problème ici. J’ai même des chiffres qui pourraient vous tachycarder encore plus.
      Le mode d’achat du terrain est aussi un autre problème. C’est du projet lui-même dont je voulais parler, pas de son montage.
      Démolition d’un jardin d’enfant: dommageable, bien évidemment. Mais vu ce site et sa taille, je ne vois pas comment, après les excavations, en refaire aujourd’hui un jardin d’enfants sécurisé.
      Je sais que Marseille manque cruellement de piscines (et en état de marche), autant que de crèches comme vous dites. Je voulais dire simplement (calmement) que sur un plan urbanistique, dans un contexte de pénurie, une crèche me parait prioritaire. On dit qu’une crèche fait partie de l’attractivité d’un quartier, beaucoup plus qu’une piscine en bord de mer.
      Quant à la référence au Cercle, je n’en ai pas parlé pour cette même raison financière que vous évoquez.
      Ce que je retiens, c’est que votre réponse est un peu la preuve que la concertation citoyenne est une illusion, le ton monte vite, avec les caricatures. L’échange y perd, c’est dommage. Je rentrerais donc dans votre tiroir “légitimiste” (je ne connaissais pas le concept), mais en opposition à quoi?
      PS: y a-t-il une crèche prévue dans ce programme Corderie? Ou j’ai rêvé?

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Il y a effectivement une crèche prévue en pied de cet immeuble côté jardin/vestiges donc. Par ailleurs l’emprise de la résidence ne s’applique pas à toute la longueur du boulevard de la Corderie, la partie côté rue d’Endoume est prévue de mémoire, pour être aménagée en espace public. Pour le reste, des élections auront lieu en 2020, espérons que les mobilisations seront aussi fortes pour éjecter cette bande d’incapables arrogants et incultes.

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    • Tarama Tarama

      Qui écrit en Caps Lock, parle de dogmatisme, de Nimby, de “gluons”, d’URSS et que sais-je. #invectives

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  6. MarsKaa MarsKaa

    mais bien sûr… on ne consulte pas la population parce que la population ne sait pas, ne sait rien, n’a pas le niveau, n’a pas les manières, est manipulée par des groupuscules dogmatiques antidémocratiques….
    prendre les marseillais pour des imbéciles, c’est bien cela dont il est question !
    mieux vaut travailler entre amis, n’est ce pas ? au moins “on” se comprend, on partage les mêmes (profits) “dogmes”… c’est plus simple pour parvenir vite, à ce que l’on désire… rentabilité, rentabilité…
    ah, que ces gueux et ces intellos, empêcheurs de profiter en rond, nous enquiquinent !

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  7. Gérald Perilli Gérald Perilli

    La puissance publique a tout a fait les moyens de racheter le site pour pouvoir le conserver et en faire profiter les habitants et les touristes. Je suis surpris de ne pas voir plus souvent cette possibilité envisagée dans les commentaires.

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    • Tarama Tarama

      Je crois que tout le monde est résigné concernant Gaudin et ceux qui l’entourent. Non seulement ils ne préemptent jamais pour protéger mais, au contraire, ils bradent tout à leurs amis affairistes.
      Les exemples sont innombrables (Hôtel Dieu, Stade Vélodrome, alentours du Parc Borély, Parc Talabot, Fort Saint-Nicolas, etc.)

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