Atelier Nadar détruit : une enquête, puis plus rien

Atelier Nadar détruit : une enquête, puis plus rien

Marsactu le révélait en 2014 : le dernier atelier connu du grand pionnier de la photographie, Félix Nadar, s’était effondré, dans l’arrière-cour du 77 la Canebière. Classé monument historique par arrêté du préfet en 2012, le lieu s’était effondré faute d’entretien. L’immeuble l’abritant avait été vendu par Marseille Aménagement à un chef d’entreprise qui souhaitait en faire des logements pour étudiants, tout en promettant de prendre en compte la dimension patrimoniale du bâtiment. La Marseillaise, dans son édition du jour, s’interroge sur les procédures lancées suite à cette destruction dont on ignore les causes exactes. L’ancien préfet de région Michel Cadot a déposé une plainte contre X en octobre 2014, révèle l’article. Mais la procédure “comate”, “mise au tiroir”, estime le journaliste David Coquille.

Une enquête a été confiée à la Sûreté départementale. Puis plus rien. Malgré les relances de la Direction régionale des affaires culturelles, malgré la venue d’un inspecteur général des affaires culturelles dépêché pour constater les dégâts. Interrogé par la Marseillaise, le parquet reconnaît des “vicissitudes” mais promet que l’enquête va repartir d’un nouveau pas. Le Ministère de la culture évoque, lui, une enquête à “fortes interférences municipales”. Toutefois, la possibilité d’un classement sans suite pour nullité ou absence d’infraction pénale n’est pas à exclure. “La destruction volontaire de monument historique est un délit passible de 100 000 euros d’amende et de 7 ans de prison ferme”, rappelle le quotidien.