Les configurations marseillaises à l’épreuve de NUPES (volet 2)

Billet de blog
le 16 Mai 2022
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Les configurations marseillaises à l’épreuve de NUPES (volet 2)
Les configurations marseillaises à l’épreuve de NUPES (volet 2)

Les configurations marseillaises à l’épreuve de NUPES (volet 2)

Chaque lundi, la Nouvelle société savante de Marseillologie vous propose 2 600 signes sur l’Agora de Marsactu pour évoquer l’actualité politique, économique, sociale ou culturelle de la ville.

Cette semaine, le second volet des effets locaux de l’accord entre les quatre formations de gauche.

Une semaine, le temps passe et plus rien n’est pareil. Les investitures ont été décernées et avec elles, les confirmations, les déceptions, les oublis embarrassants, les ralliements salive ravalée et le dissidences gorges déployées. 

La 4e (centre-ville, 1-2-3-5-6 arr.) offre le moins de suspens et le plus d’attente. La circo. de Jean-Luc Mélenchon (ce possessif…). On savait le chef désireux de passer la main sur le plan local pour mieux mener le combat national. Le militant contre le mal-logement, Kevin Vacher, figure du mouvement né dans l’après 5-novembre était parti tôt dans la campagne et réclamait l’investiture NUPES. Le temps passe et elle a finalement échu au lieutenant du général, Manuel Bompard, qui a promis un meilleur ancrage, mais qui, en attendant, ne pouvait rêver meilleur parachutage. Alors que certains imaginaient une entrée du mouvement social à l’Assemblée, « pour les législatives, il n’existe pas de place pour les collectifs citoyens » a crument résumé l’adjoint écologiste Sébastien Barles.

La 5e (4-5-6e arr.), siège de l’historique swing-sector, est le front avancé des recompositions sociologiques de la ville. C’est ici qu’en 2012 Marie-Arlette Carlotti avait renversé le bastion néo-gaulliste Muselier-Gilles qui le détenait depuis 1993. C’est là que se concentrait les articles de presse sur la gentrification du centre-ville au milieu des années 2010 quand la gauche « pens[ait] ses bobos », fable, débunkée par la désillusion de la municipale de 2014. Le temps passe, c’est pourtant de là que le Printemps Marseillais y a réalisé des scores excellents lorsqu’en 2020 la « gauche néo-marseillaise [y avait] éjecté la bourgeoisie locale ». Entre temps, la 5e avait été gagnée par la majorité présidentielle. Cathy Racon-Bouzon y sera reconduite pour y briguer un second mandat. L’insoumis Hendrik Davi y prendra sa revanche après avoir échoué d’un souffle et 1077 voix en 2017. L’ancien proche de Sophie Camard avait claqué la porte du Printemps marseillais lorsque les négociations avec le Pacte démocratique avait échoué. Le temps passe, et  venu celui des réconciliations. Il est loin ce mois de décembre 2019 lorsque les gauches marseillaises étaient éparpillées, la FI divisée et la coalition dominée par ce PS. La photo de famille réunissant Benoit Payan (plus à jour de cotisation), Hendrik Davi, Sébastien Barles et Mohamed Bensaada postée sur les réseaux sociaux témoigne du temps qui passe, de la profonde recomposition du paysage politique local, et de sa fragilité pour qui se souvient de la violence des coups portés alors.

Suite au prochain épisode.

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