"Sur la chimie verte, il faudrait qu'on se bouge un peu plus"

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le 3 Mai 2013
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"Sur la chimie verte, il faudrait qu'on se bouge un peu plus"
"Sur la chimie verte, il faudrait qu'on se bouge un peu plus"

"Sur la chimie verte, il faudrait qu'on se bouge un peu plus"

C'est un des secteurs le plus important en Paca, en terme d'activité et d'emplois, et pourtant un des plus mal connus. Il concerne 450 entreprises, dont une grande majorité de TPE et de PME réparties sur l'ensemble du territoire. C'est une vraie filière, avec des activités "amont" comme le raffinage, qui permet de produire la matière première, comme l'éthylène, et aval qui en la transformant permettent de produire pour de nombreuses autres industries comme du  PVC pour le bâtiment et l'automobile, ou encore pour les secteurs de l'hygiène et de la beauté (savons, parfums, produits de nettoyage….).

L'industrie ne laissera pas tomber Kem One

Une des forces de ce secteur dans la région, et notamment autour de l'Etang de Berre est justement cette interdépendance, mais c'est aussi sa faiblesse. Car quand un des maillons est en danger, l'ensemble de l'écosystème se trouve en difficulté. C'est évidemment le cas avec Kem One, qui a du déposer le bilan, quelques mois après que son actionnaire Arkema l'ait cédé à l'obscur Gary Klesch. Marc Bayard reste optimiste sur l'avenir de cette entreprise, estimant que "l'industrie ne laissera pas tomber Kem One", même si elle devra vraisemblablement s'adapter à un marché (le PVC) dont les principaux clients européens, le bâtiment et l'automobile sont en crise.

A ces difficultés conjoncturelles, s'ajoutent d'autres problèmes vraisemblablement plus structurels cette fois comme le coût de l'énergie, et celui des matières premières, principalement le gaz et le pétrole. Marc Bayard prend en exemple l'Allemagne où si l'électricité est plus chère qu'en France à la sortie des sites de production, elle arrive moins chère à l'entrée des usines, rendant plus compétitive une industrie fortement consommatrice d'électricité. Autre difficulté pour l'industrie française : le développement américain des gaz de schistes, qui permet là-aussi à leurs industries pétrochimiques d'être de plus en plus compétitives, grâce à un accès à la matière première, à bas coûts.

Sur ces deux sujets, Marc Bayard souhaite que les pouvoirs publics et les politiques agissent plus qu'ils ne le font actuellement, notamment en étant plus courageux sur les gaz de schistes. "En France, on veut ignorer que ça existe" explique le délégué général Paca. Mais aussi  en agissant sur les coûts des matières premières, par exemple en accélérant le développement de la chimie de transition en utilisant des produits agricoles, le bois des forêts ou les fameuses micro-algues. Si sur cette chimie d'avenir, Marc Bayard reste là-aussi très optimiste, il aimerait néanmoins que "l'on se bouge un peu plus".      

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Commentaires

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  1. BARASSE/Millière BARASSE/Millière

    Quand je vois et quand je sens les nuisances d’Arkema dans la vallée de l’Huveaune, je me dis que la chimie, même teintée de “vert” reste polluante et dangereuse pour la planète. Alors bougeons nous aussi pour que la santé et la planète ne soit pas sacrifiées au nom du dieu Argent.

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  2. dom69 dom69

    La chimie pollue de moins en moins, normes strictes.
    Et des milliers de chômeurs au nom du dieu argent, on
    En fait quoi ?

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