Le QG (provisoire) de la vidéo-surveillance marseillaise est allumé

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le 12 Avr 2012
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Le QG (provisoire) de la vidéo-surveillance marseillaise est allumé
Le QG (provisoire) de la vidéo-surveillance marseillaise est allumé

Le QG (provisoire) de la vidéo-surveillance marseillaise est allumé

On a beaucoup glosé depuis 2003, date de l'installation des premières caméras à Noailles, sur ce dispositif qui ne serait relié à rien ni personne. "Des caméras en chocolat", résumait La Marseillaise en 2007. Cette fois-ci c'est du sérieux : on a vu les écrans, les images, et même les fonctionnaires de la police municipale qui les scrutent. Il faut dire que la mairie de Marseille a depuis mai 2011, et un vrai-faux conseil municipal à huis clos, décidé de mettre le paquet : 360 caméras pour début 2013 et l'aménagement d'un centre de supervision urbaine (CSU) avenue Salengro.

En attendant son ouverture début novembre, c'est à la direction de la Sûreté située à la Belle de Mai que le dispositif sera relié. A l'occasion de l'inauguration de ce centre de supervision provisoire ce jeudi, le maire Jean-Claude Gaudin a remis à plat des chiffres qui avaient fait l'objet de débats lors du dernier conseil municipal : à ce jour 53 caméras sont opérationnelles sur les 108 caméras déjà installées. Elles devraient être 180 à la fin de l'été, 240 en novembre et 360 début 2013. C'est ensuite son adjointe Caroline Pozmentier qui a assuré le service après-vente :

La phase II s'annonce coûteuse

"Nous en prévoyons 1000 pour fin 2013 et 1500 à 1800 pour fin 2014, situées à des points stratégiques dans tous les secteurs de la ville", a lancé le maire de Marseille. Le réseau actuel est en effet pour l'instant limité à l'hypercentre (principalement la Canebière, la rue de la République, le boulevard d'Athènes, ainsi que les quartiers du Panier, de Noailles et du Plateau). Les demandes affluent pourtabt des CIQ des quatre coins de la ville comme des maires de secteurs (y compris de gauche) : tout le monde voulant profiter de la manne annoncée, ce choix se fera, a-t-il assuré, dans une large concertation.

Cet outil, dont la municipalité fait l'une des clés de voûte de sa politique avec le recrutement de 100 policiers municipaux supplémentaires (qui seront d'ailleurs prochainement armés) pour renforcer un effectif quasiment inchangé depuis dix ans, a cependant un coût. Et l'addition est corsée. Surtout que le chiffre couramment avancé (environ 10 millions d'euros), en plus d'exclure le coût de fonctionnement (entre 2 et 3 millions d'euros par an), ne comprend que la première phase (jusqu'à 360 caméras). Avec une spécificité de la vidéosurveillance : le prix n'est pas proportionnel au nombre mais dépend de la distance avec le CSU. Eloignement qui devrait, on l'a vu, exploser avec l'extension du dispositif à toute la ville.

 

 

Efficacité douteuse

Parler du coût, c'est poser la question de l'intérêt en terme de sécurité, et donc d'efficacité. Un point pas du tout à l'ordre du jour des discours ce matin, et rapidement balayé par un encadré du dossier de presse. Où l'on lit des conclusions étonnamment opposées à celles de la Cour des comptes en 2011, qui parlait d'un effet "faible" voire "marginal" des dispositifs.

Il faut dire qu'à Marseille, hormis les communistes et écologistes côté élus et des groupes militants qui sont allés jusqu'au démontage, la tendance est très favorable aux caméras. Avec des arguments qui laissent parfois pantois, comme la crainte du PS d'être taxé de "laxisme" avancée par le maire du 1/7 Patrick Mennucci. Le conseil général des Bouches-du-Rhône, géré par la gauche, a d'ailleurs voté en mars la création d'un dispositif spécifique d'aide aux communes dans leur équipement en vidéosurveillance. Parler du coût, c'est pourtant aussi et enfin poser la question des priorités : en 2012, le budget de la prévention de la délinquance de la mairie sera de 973 798 €…

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Commentaires

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  1. SDPM SDPM

    Marseille : La Police Municipale doit être armée !

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    COUPS DE FEU CONTRE LA POLICE MUNICIPALE MARSEILLAISE

    Une patrouille de la Police Municipale de MARSEILLE a fait l’objet de tirs, vraisemblablement d’une arme 22 long rifle, mardi 10 avril 2012, à 18h30 dans le quartier des Oliviers.

    La patrouille a dû prendre la fuite pour se mettre à l’abri du tireur embusqué.

    Deux impacts sont venus se loger dans le pare-brise dont l’un au niveau du conducteur.

    Nous revendiquons depuis toujours que le danger est partout. Malheureusement, l’actualité récente, nous a montré qu’aucun endroit, aucune ville, n’est à l’abri de la délinquance, d’un forcené, d’un tireur fou ou d’un fanatique.

    Les forces de l’ordre, au rang desquels figurent les agents de police municipale sont les premiers pris pour cible.

    Il n’est pas acceptable que certains politiques puissent encore douter de la nécessité d’armer de manière généralisée les agents de police municipale qui sont confrontés tous les jours au danger.

    Comme à TOULOUSE, le SDPM prévient qu’il n’hésitera pas à poursuivre les élus en responsabilité, s’il advenait qu’un policier municipal soit blessé voir pire, du fait qu’il ne soit pas armé.

    A MARSEILLE, autant qu’ailleurs, la Police Municipale doit être armée.

    Au delà des revendications sociales, la nécessité de pouvoir rentrer chez soi en vie, est la priorité absolue.

    Le Bureau National,

    Le 12 avril 2012.

    http://www.sdpm.net/article-marseille-la-police-municipale-doit-etre-armee-103313041.html

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  2. Saint Juste Saint Juste

    Bravo pour cette initiative. Keep going!

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  3. Jean Jean

    à plus forte raison, si des fous dangereux tirent sur des policiers municipaux, ou sur d’autres citoyens, ces affaires là doivent être traités par la vraie police, pas les bedonnants amis de untel que l’on trouve malheureusement trop souvent dans les polices municipales, et en particulier à Marseille, surtout ne pas leur donner des armes !!!

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  4. Vieux Patriote Républicain Vieux Patriote Républicain

    Vous avez raison Cerbére Notamment sur le Quai Rive neuve et cours Lieutaud et Bd Garibaldi ….mais bon il ne faut pas déranger certains électeurs

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  5. Vieux Patriote Républicain Vieux Patriote Républicain

    Mémé la police nationale n’est pas à l’abri des embrouilles cf certaines affaires à Lille ,Lyon,vMarseille .Dans ces conditions est il pertinent que l’Etat se décharge sur les communes de ses responsabilités ? La trop grande proximité des policiers municipaux par rapport aux élus,sous l’autorité desquels ils sont placés n’est pas très saine

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  6. Pour tous les récalcitrants Pour tous les récalcitrants

    La critique est facile, il suffit de prendre la place d’un agent sur le terrain pour se rendre compte du travail effectué.

    L’arme n’est pas une sécurité absolue, mais belle est bien un moyen de dissuasion et au cas ou de sauver une vie en dernier ressort.
    Pour tous les agents en tenue l’arme fait partie intégrante de l’uniforme bleu.
    Les voyous ne font pas de distinction

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  7. anna13 anna13

    Bien, je reviendrais ici dans quelques jours, pour vous dire si c’est efficace ou non, si cela permet d’arrêter les agresseurs et de retrouver ce qui as étais volé!!! ou si cela sert juste pour les elections et renflouer les caisses privées.
    Quand ont appel la police suite a un vol: ont vous envoie une patrouille, ( ou est t’elle 30mins après? ou 2 heures après?).

    Quand à la sanction du stationnement anarchique, sans blague, le résultat et pire qu’avant. meme la police municipal qui ce gare en double fil, hors qu’il ne sont pas en urgence.

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