Le Marseille Bondy Blog passe une nuit avec les recalés de la République
Le Marseille Bondy Blog passe une nuit avec les recalés de la République
Prendre un ticket, attendre pendant des heures, finalement devoir partir pour honorer un rendez-vous ou parce que les bureaux ferment : qui n’a pas connu cette situation à la Sécu, à Pôle Emploi, à la Caf ? Mais on est loin de l’étrange scène qui se répète tous les jours au 66 rue Saint-Sébastien.
Ou plutôt toutes les nuits. Car pour déposer une demande de titre de séjour, il faut compter une attente de « 12 heures et rien ne garantit l’accès au guichet, encore moins la satisfaction de la demande. Car dans la France de Nicolas Sarkozy, on craint les « appels d’air » selon les mots du secrétaire général adjoint de la préfecture. Alors pour éviter que la France ne devienne un vaste courant d’air, on ne reçoit que 20 personnes chaque jour dans le 3e département le plus peuplé de l’Hexagone », raconte le Marseille Bondy Blog.
De 1h52 à 8h15, heure de l’ouverture des portes, Pierre-Julien Bouniol a passé la nuit « sur les tristes marches de la République », entre inconfort, mistral glacial et rires qui réchauffent. Quand il apprend qu’il est journaliste, Salah, « un Kurde d’une cinquantaine d’années », lui lance : « Mais vous êtiez où depuis tout ce temps ? Vous voyez comme ils nous traitent… pas mieux que leurs chiens ». Il passe sa deuxième nuit ici pour le dossier de sa belle-fille. Hier, il manquait un tampon. Où étions-nous depuis tout ce temps ?
Pour ceux qui ne décrochent pas le sésame, direction la rétention au Canet, souvent pour rien, et même avec un bébé d’un mois, sur Marsactu
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il était temps que la presse s’aperçoive que des êtres humains sont traités comme de la m…par notre très chére et très belle république
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