"Le hip-hop a peu d'espace pour s'exprimer à Marseille"

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le 29 Oct 2013
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"Le hip-hop a peu d'espace pour s'exprimer à Marseille"
"Le hip-hop a peu d'espace pour s'exprimer à Marseille"

"Le hip-hop a peu d'espace pour s'exprimer à Marseille"

Pour parler du hip-hop marseillais, on peut user d'une métaphore facile : celle de la vague qui gonfle, se fracasse sur la grève puis se retire pour mieux revenir. C'est dans cette dernière phase que se trouve aujourd'hui ce qui fut le fleuron de la création musicale de la Planète Mars à la jointure des deux siècles. Fini le temps des albums vendus par wagons entiers : le groupe phare IAM se prépare à tirer sa révérence discographique, les Psy 4 de la Ryme ont rejoint le champ de la culture commune, le hip-hop vivant a repris le chemin des petites salles, dans une progression pas à pas. 

C'est à cet endroit, que l'association d'aide aux musiques innovatrices (AMI) a installé son Village hip-hop 2013. Créée en 2011, cette initiative se veut un moment de partage et d'échanges entre générations dans une démarche de transmission. En charge de la communication, Julien Valnet est également l'auteur de M.A.R.S. (éditions Wildproject) qui raconte par le menu les "histoires et légendes du hip-hop marseillais". "Notre village hip-hop fonctionne sur un trépied de formation, de transmission et de diffusion, explique-t-il en plateau. On est même dans une forme de dialogue intergénérationnel". Ce faisant, le Village ne néglige aucune discipline "danse, graphe, rap, clip, fringues, etc…"

Pour le volet formation, le village propose des ateliers de pratique artistique d'écriture avec N.A.P.O. et Allen Akino du collectif Rafales de punchlines, "un jeune label marseillais de grande qualité", et de batterie de bouche (ou human beat box) avec Joos. Ces ateliers (qui affichent complet) ont pour ambition de former une nouvelle vague d'amateurs de hip-hop, à partir de 12 ans. En fin de course, samedi 2 novembre, ces ateliers donnent lieu à une restitution sur scène au Cabaret Aléatoire.

Il en va de même pour les "sessions garage", deuxième étage de la fusée, où cette fois-ci, ce sont des groupes confirmés qui bénéficient des conseils de coach. Pierre-Yves Lawrence, pour la prestation scénique et DJ Djel (Fonky family) pour l'aspect musical, accompagneront cette année Les crevards de la Plaine et K-Zano Kinay. Là encore, ces sessions donnent lieu à une restitution scénique au même jour et même endroit.

"Le samedi, à la Friche, on aura d'autres ateliers avec du graph, du skate, de l'écriture avec le rappeur Mystik, plus une "battle" de danse". Ces derniers ateliers offrent encore quelques possibilités d'inscription. Un feu d'artifices scénique qui se conclura par un concert de La Méthode et des show cases d'artistes locaux. "Le hip-hop a peu d'espace pour s'exprimer, travailler et se rencontrer à Marseille. Il nous a semblé que dans ce lieu historique de la culture hip-hop qu'est la Friche, il manquait un lieu de ce type là". Rejeton du festival Logik hip-hop créé dans les années 1990, ce Village intervient dans un vrai désert culturel en pleine année capitale. S'il reconnaît un "gros raté de la capitale" sur ce plan-là, Julien Valnet insiste sur l'absence de lieu pérenne si on excepte l'Affranchi, à Saint-Marcel et le B Vice, à la Savine. "Du coup, comme dans les années 80, ce sont les salles les plus alternatives et les plus punks, comme le Molotov à la Plaine, qui accueillent des artistes hip-hop". Ce sera le cas, vendredi soir, où le Molotov accueille une jam session proposée par K Méléon, une des mitraillettes vocales de La Méthode.

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