La RTM à la pêche aux idées à Gênes

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le 22 Déc 2010
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La RTM à la pêche aux idées à Gênes
La RTM à la pêche aux idées à Gênes

La RTM à la pêche aux idées à Gênes

Comment font les autres pour avoir des transports efficaces, éviter les bouchons, les voitures qui se garent en triple file, rendre la circulation plus pratique pour les vélos ? Le patron de la Régie des transports de Marseille (RTM) Karim Zeribi  et une délégation de Marseille Provence Métropole sont allés faire un tour à Gênes piocher quelques mesures transposables. « Nous sommes déjà allés à Nantes, qui a un gros maillage de bus à haut niveau de service, et à Lyon, mais c’est aussi intéressant d’aller voir comment s’organisent les transports urbains dans les pays voisins. Gênes est une ville similaire à Marseille : une taille quasi-identique, un port, une superficie importante avec une voirie complexe, des petites rues qui montent et descendent », justifie Karim Zeribi.

Jackpot des caméras

Principale découverte : le système de caméras pour sanctionner automatiquement les automobilistes adeptes des couloirs de bus. Une évidence pour lui « à Marseille, où l’anarchie est un sport national. Derrière l’effet dissuasif, on gagnerait en fluidité, en vitesse commerciale », explique celui qui est aussi conseiller communautaire Europe Ecologie-Les Verts.

Et qui semble alléché par les rentrées financières promises : à 70 euros l’amende et une fois le coût de gestion pour les 15 caméras déduit, il reste 4 millions d’euros à l’équivalent génois de la RTM. Autre avantage : plus besoin d’attendre d’hypothétiques renforts de policiers municipaux. Mais, comme il n’est pas question de transformer la ville en plateau de tournage, l’efficacité resterait limitée à une dizaine axes stratégiques : « je pense à Camille Pelletan, ou Saint-Antoine où il faut être un héros pour être chauffeur de bus et aux voies du tramway. »

Synergie avec le TER

Pour le reste, outre l’absence de portiques au métro – qui semble peu applicable à Marseille – la visite a été l’occasion de voir fonctionner les bateaux bus chers à Christian Pellicani et actuellement dans les cartons de MPM. « La deuxième dimension sur laquelle je vais insister, c’est l’aspect intermodalité entre transports ferroviaire et urbain. On n’a pas suffisamment de connexions, de complémentarité, notamment dans le nord de la ville. Quand je vois qu’on va de la gare de Saint-Antoine à la gare Saint-Charles en 7 minutes alors qu’il en faut 50 en bus, je me dis qu’on a intérêt à jouer là-dessus. En attendant mieux, le TER, c’est notre petit métro », poursuit-il. Or, à part la gare de La Blancarde qui malgré ses deux lignes de tram et une de métro ne joue pas un rôle très fort de pôle d’échange, les petites gares sont esseulées et peu connectées. « On a des haltes aujourd’hui qui sont des no man’s land le soir, qu’il faut peut-être que la SNCF humanise, sécurise ».

Après avoir rencontré le vice-président aux transports du conseil régional Jean-Yves Petit, il recevra au siège de la RTM le 10 janvier le directeur régional de la SNCF et le directeur TER de la compagnie. « Ce n’est pas très compliqué à mettre en oeuvre pour peu qu’on ait la volonté. Il n’y a pas besoin de 10 ans pour améliorer les choses. Par exemple en gare Saint-Charles, il n’y a aucun panneau, aucune annonce sur les horaires du métro, sur l’intermodalité. Ensuite, sur l’investissement, si la région et la SNCF décident de suivre le plan que je vais leur proposer, de renforcer les haltes, et de notre côté de faire en sorte que les bus les relient aux noyaux villageois, d’aller plus loin sur le plan tarifaire et de la communication, on pourra avoir des résultats probants dans le courant de l’année 2011″, assure-t-il.

Un réseau européen et un voisin entreprenant

La prochaine visite est prévue à Montpellier, puis éventuellement la Belgique. Pour aller voir si les transports sont plus verts ailleurs, MPM pourrait également rejoindre le réseau Civitas, qui regroupe une cinquantaine de villes européennes qui échangent leurs bonnes pratiques. Dont Nantes, primée l’année dernière. « J’en ai parle à la députée européenne Michèle Rivasi et elle m’a proposé de rencontrer les initiateurs de ce réseau », indique-t-il.

Mais il n’y a pas forcément besoin d’aller loin pour trouver des sources d’inspiration : retenue pour l’expérimentation nationale sur les zones d’action prioritaire pour l’air, Aix-en-Provence devrait se transformer en mini-laboratoire de politiques de transports, notamment avec un système de regroupement des livraisons en hypercentre qui permet d’éviter le ballet de camionnettes quasiment vides. Un appel à projet passé inaperçu à Marseille, qui n’a pas porté sa candidature, malgré le bilan inquiétant de la qualité de l’air locale…

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Commentaires

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  1. céhère céhère

    Mr Zéribi peut se rendre à Grenoble aussi, c’est pas mal pour ce qui est transports “doux”.

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  2. lucide lucide

    Les batobus “chers” à Pellicani seront un cheval de Troie s’ils passaient dans le Port Autonome. Maintenant s’il faut aller à Genova pour avoir des idées…

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  3. L'IRE L'IRE

    ne pas confondre Code de la route et transport public…

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  4. Biaggio Biaggio

    Je trouve inquiétant qu’un ancien membre du cabinet du ministre de l’intérieur ne sache pas que le produit d’une amende qu’elle qu’elle soit ne peut être fléchée et revient au budget global de la nation.

    Par contre je suis sidéré par son intérêt pour les caméras de surveillance, je croyais que pour Europe Ecologie c’était l’incarnation du mal ?

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  5. jaures jaures

    c’est du vent ce zeribi rien dans la tête à part regarder si les voisins ont une meilleure idée que nous. Je vous vois déjà venir mais la créativité en politique c’est pas pour les autres. ALors Z”bi creuse toi les neurones à part de te faire mousser;Marseille mérite mieux.

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  6. céhère céhère

    Il y a beaucoup de monde à Marseille qui feraient bien de regarder ailleurs pour s’inspirer de ce qui se fait et qui marche mieux (et ce n’est pas dur à trouver).

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