"La place du refuge, c'était la banquise, tellement c'était blanc"

À la une
le 22 Mar 2013
8
"La place du refuge, c'était la banquise, tellement c'était blanc"
"La place du refuge, c'était la banquise, tellement c'était blanc"

"La place du refuge, c'était la banquise, tellement c'était blanc"

Samedi, toute la journée, la place du Refuge va bourdonner d'activités. Le matin, les riverains organisent une matinée conviviale consistant à installer des plantes en pots sur cette place minérale au coeur du Panier. L'après-midi, à la demande de Marseille Rénovation urbaine (MRU), ce sont les artistes de la Compagnie des rêves urbains qui vont finaliser un premier chantier : un parcours de jeux en peinture réalisé avec les enfants sur la dalle en béton.

Une dalle réalisée il y a deux ans et dont la blancheur minérale est loin de satisfaire les riverains. "On s'y perd, c'est la banquise, on en a mal aux yeux", s'exclame Patou Rahal, la nouvelle présidente du CIQ et ardente militante de la vie du Panier. C'est pour cela que la présidente du CIQ a décidé avec un groupe d'habitants les Fées vertes d'amener un peu de verdure sur "cette place très grande, et très vide". Avec les moyens du bord, "et un peu de récup", les riverains vont donc ajouter du vert là où il n'y a que du béton. 

"On avait une belle place, à l'ancienne et on a décidé qu'il fallait la refaire parce qu'il y avait quelques marches qui n'allait plus et que de manière générale, il fallait refaire la ville. Alors on a fait une jolie place, très raide, toute blanche, à tel point qu'on ne voyait pas les marches au début et qu'il y a eu quelques accidents", se désole Patou Rahal. D'après la présidente,  la direction de la Politique de la ville a fini par entendre ces plaintes et a mandaté une association pour écouter les habitants et recueillir leurs attentes. "Il est ressorti de ces ateliers que les gens voulaient de la verdure, de l'eau et des aménagements pour les enfants. Et puis de l'ombre. Il n'y a pas d'arbres sur cette place".

Mise en couleurs

Aujourd'hui, Marseille Rénovation Urbaine fait donc réaliser des peintures en attendant les travaux. "Attention, prévient Nicolas Binet, le directeur de MRU. Nous ne sommes pas du tout dans un scénario où on casse tout et on recommence. Il s'agit de travaux de parachèvement. Nous allons réaliser un traitement de surface sur ce dallage de béton lissé". La mise en couleurs n'est donc qu'une animation temporaire avant la mise en travaux définitive de la place.

En revanche, après cette phase en deux dimensions, la phase concrète de travaux paraît plus éloignée. Nicolas Binet évoque des questions d'organisation entre maîtres d'ouvrage, ville de Marseille et communauté urbaine sans donner plus d'éléments sur une date précise.

Celle-ci est sans doute liée au devenir de la partie basse de la place, le fameux îlot 9, où une dent creuse laisse voir quelques plantes folles derrière des palissades en fer. Il y a une petite dizaine d'années des immeubles se sont effondrés laissant la place à ce trou. L'Architecte des Bâtiments de France impose qu'on y reconstruise un bâtiment pour respecter l'alignement des rues du quartier.

"Je me suis longtemps battue contre la mairie centrale qui prévoyait d'y faire un bâtiment moderne qui n'allait pas du tout avec le reste du quartier, soutient Lisette Narducci, la maire de secteur (PRG). J'ai fini par perdre ce combat mais la crise a rattrapé le promoteur qui a fini par jeter l'éponge. J'ai donc repris contact avec la Ville et nous avons travaillé de concert pour qu'il s'y fasse des bâtiments de taille raisonnable dont le rez-de-chaussée sera utilisé pour la bibliothèque du Panier et une halte-garderie".

Là encore, pas de date précise, même si pour la maire de secteur, les deux chantiers iront forcément de pair dans un environnement contraint par la semi-piétonnisation et l'étroitesse des rues. En revanche, Lisette Narducci se fait plus circonspecte sur la nature de la concertation. "Souvent les avis varient. Nous avons eu de très nombreuses réunions de concertation sur l'aménagement de cette place. Les habitants voulaient surtout que la place soit libérée pour le cinéma en plein air, le carnaval ou la fête du Panier. Maintenant, j'entends qu'on veut des aménagements, une fontaine… Pour ma part, je souhaite surtout que la Ville replante les arbres qu'elle a supprimé".  Pour l'heure, l'ombre des arbres est un dessin au sol.

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. CITOYEN DU PANIER CITOYEN DU PANIER

    Concernant îlot 9 et le désire d’alignement de la part des bâtiments de France, je le conçois …. Même si pour ma part il me semble que plutôt que d’un immeuble à construire (il y a quantité d’immeubles murés à l’abandon) ou l’on pourrait créer une halte-garderie au panier.Et créer dans CE TROU A RATS qui est l’îlot 9 un jardin public après bien sur UN PASSAGE PART les services de L’HYGIENE CAR le quartier du panier et PARTICULIEREMENT îlot 9 est envahi par les rats !!!!

    Signaler
  2. CITOYEN DU PANIER CITOYEN DU PANIER

    Concernant îlot 9 et le désire d’alignement de la part des bâtiments de France, je le conçois …. Même si pour ma part il me semble que plutôt que d’un immeuble à construire (il y a quantité d’immeubles murés à l’abandon) ou l’on pourrait créer une halte-garderie au panier.Et créer dans CE TROU A RATS qui est l’îlot 9 un jardin public après bien sur UN PASSAGE PART les services de L’HYGIENE CAR le quartier du panier et PARTICULIEREMENT îlot 9 est envahi par les rats !!!!

    Signaler
  3. Marius Marius

    Vous oubliez de dire que cette place est aussi un haut lieu de la délinquance, il est extrêmement difficile pour un touriste de traverser cette place sans se faire détrousser. De tout temps des bandes, parfois même armées, ont stationné sur cette place où la vente et revente de stupéfiant y est de notoriété publique. La 1er chose serait de commencer par assurer la sécurité et la vidéosurveillance permanente sur tous les recoins de cette place, après vous réfléchirez à l’installation d’arbres ou de fontaines

    Signaler
  4. Phil2mars Phil2mars

    Marius t’habites ou ? Moi j’habite en face, faut arrêter un peu…j’y goute avec mes enfants tous les jours

    Signaler
  5. Anonyme Anonyme

    Avis aux architectes urbanistes : les citadins NE VEULENT PLUS DE PLACES “MINERALES” mais des arbres, de l’ombre, du soleil, des fleurs, des bancs, des jeux de boules, des balançoires…

    Signaler
  6. Noé Picard Noé Picard

    Bravo Patou pour cette intervention et pour ton élection à la présidence du CIQ du Panier (je date un peu)! Mais c’est fou quand même, trois arbres et trois bancs mêmes provisoires c’est si compliqué à mettre en place ?

    Signaler
  7. Lila.M Lila.M

    Je tiens à féliciter cette dame qui fait énormément pour son quartier. Il est toutefois important de préciser que ses actions ne sont en rien en relation avec la maire du 2/3 , Lisette Narducci, qui elle a la préoccupation sélective. Les municipales approchant, vous allez bientôt la voir déambuler à la conquête de nouvelles voix. Ne vous y trompez pas, ses sourires et promesses seront celles d’un politicienne.

    Bravo madame Rahal pour vos actions.

    Signaler
  8. CITOYEN DU PANIER CITOYEN DU PANIER

    L’article fait allusion rapidement à la compagnie des rêves urbains alors qu’ils ont été les VRAIS porteurs du projet de rénovation de la place du refuge .On les qualifie d’artiste mais c’et aussi des architectes des techniciens … des professionnels avant tout donc je voulais leur rendre hommage, ILS ont bossé EUX !

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire