Comment le Raid, novice en maintien de l’ordre, a provoqué la mort de Mohamed B. à Marseille

Enquête
le 29 Août 2023
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L’enquête sur le tir de LBD fatal à un jeune homme de 27 ans montre comment cette unité d’exception a été mise au service d’un rétablissement de l’ordre spectaculaire alors qu’elle n’avait ni l’équipement, ni les compétences, ni le raisonnement adaptés à cette situation d’émeute. Un article de notre partenaire Mediapart.

Un équipage du Raid dans les rues de Belsunce après minuit vendredi 30 juin 2023. (Photo : LC)
Un équipage du Raid dans les rues de Belsunce après minuit vendredi 30 juin 2023. (Photo : LC)

Un équipage du Raid dans les rues de Belsunce après minuit vendredi 30 juin 2023. (Photo : LC)

Le 2 juillet, à 00 h 58, au niveau du 73, rue de Rome à Marseille, Mohamed Bendriss, au guidon de son scooter, est atteint par deux tirs de lanceur de balles de défense (LBD). Il remonte alors le long d’une colonne de véhicules du Raid, déployés pour “rétablir l’ordre” à Marseille. Le jeune homme de 27 ans parvient à continuer sa route et s’effondre deux minutes plus tard devant chez sa mère, cours Lieutaud.

Mohamed Bendriss est le seul mort recensé lors de ces nuits d’émeutes qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk, tué par un tir policier à Nanterre. L’un des deux impacts de LBD, au thorax, a provoqué une crise cardiaque ayant entraîné sa mort. L’autre a laissé une marque sur l’intérieur de sa cuisse droite. Sous l’effet d’un troisième projectile, un “bean bag” tiré à trois ou quatre mètres, le phare de son scooter a éclaté.

Le 10 août, soit six semaines après les faits, trois policiers du Raid soupçonnés d’être à l’origine de ces tirs sont mis en examen pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. L’information judiciaire, qui se poursuit, vise à déterminer s’ils ont agi dans les règles et de manière proportionnée. L’enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et à la police judiciaire (PJ), à laquelle Mediapart et Libération ont eu accès, permet d’éclaircir dans quelles conditions le Raid est intervenu ce soir-là à Marseille et pourquoi il a décidé d’ouvrir le feu.  

Mohamed a été tué par une balle de LBD 40, tirée avec une arme non adaptée et illégale, par une unité spéciale inadaptée au maintien de l’ordre.

Arié Alimi, avocat de la veuve de Mohamed Bendriss

Les dépositions des mis en cause et d’une trentaine de témoins (policiers ou non), ainsi que l’exploitation de nombreuses vidéos, révèlent que cette unité d’exception au sein de la police, particulièrement peu préparée à assurer des missions de maintien de l’ordre, obéit à des logiques à part. Elles montrent aussi que très tôt, le Raid a eu conscience de sa possible implication dans le décès de Mohamed Bendriss et a préféré en discuter collectivement, en interne, plutôt que d’en référer à la justice.

“Mohamed a été tué par une balle de LBD 40, tirée avec une arme non adaptée et illégale, par une unité spéciale inadaptée au maintien de l’ordre, couverte par la hiérarchie du Raid qui a dissimulé le crime en connaissance de cause”, affirme Arié Alimi, l’avocat de la veuve de Mohamed Bendriss.

“On se demandait ce qu’on foutait là”

Au soir du 1er juillet, comme les deux jours précédents, le Raid est déployé à Marseille pour faire face à des émeutes et pillages de magasins. Sur décision de Gérald Darmanin, c’est la première fois que cette unité d’élite, spécialisée dans les prises d’otages et les interventions antiterroristes, est ainsi employée à lutter contre des violences urbaines en métropole.

“On se demandait ce qu’on foutait là”, résume en garde à vue Alexandre P., un des policiers mis en examen. “C’était ma toute première nuit d’émeute dans ma carrière, ajoute son collègue Jérémy P. Nous ne sommes pas du tout formés pour ce genre d’émeute, nous ne sommes pas habitués à cela. Nous n’avons même pas de protection adaptée.”

Dans les rues de Marseille, le Raid se déplace en convoi de sept véhicules. À sa tête, le “PVP” (petit véhicule de protection), un blindé très reconnaissable avec un opérateur du Raid juché sur une tourelle. Ce soir-là, c’est Alexandre P. qui s’y colle. Son rôle : “signaler aux autres des faits suspects” et “assurer la protection du convoi”. Pour ce faire, il dispose d’un LBD multicoups, approvisionné par six munitions.

“Nous devions suivre le PVP où qu’il aille, sans jamais nous séparer ni changer la position de la colonne”, explique un opérateur assis dans un autre véhicule. Le convoi est là pour impressionner, mais aussi pour interpeller si nécessaire, ou disperser un attroupement.

Si les fonctionnaires du Raid sont novices en maintien de l’ordre, ce sont de bons tireurs : habilités à toutes les armes, ils s’entraînent plus souvent que les autres policiers. Signe qu’ils appartiennent à une unité à part, chacun d’entre eux peut choisir ses armes et les embarquer en mission sans formalités particulières. Au point que leur hiérarchie est incapable de déterminer, a posteriori, qui a pris quoi.

Au total, dans la nuit du 1er au 2 juillet, les 22 opérateurs composant la colonne ont tiré 107 “bean bags” (des projectiles en petits sacs compacts remplis de billes), 30 munitions de LBD, 10 grenades lacrymogènes et 4 grenades de désencerclement. Ils n’ont rempli aucune “fiche TSUA” (traitement et suivi de l’usage des armes), obligatoire après chaque tir pour les policiers classiques, en gage de traçabilité. Ils ne sont pas non plus équipés de caméras-piétons et leurs échanges radio, en circuit fermé, ne font l’objet d’aucun enregistrement.

Un premier tir depuis la tourelle

Lors du “briefing”, la hiérarchie du Raid a appelé ses troupes à faire preuve d’une vigilance particulière sur les deux-roues, qui pourraient leur tourner autour et s’attaquer à elles. “Nous avions la sensation que les scooters étaient les leaders d’une guérilla urbaine, explique l’un des policiers placés en garde à vue, puis relâché sans suiteNous avions la crainte de recevoir des cocktails Molotov comme les collègues de Strasbourg, qui se sont même fait tirer dessus à la kalachnikov… Les collègues de Nîmes se sont fait tirer dessus au 9 mm.”

C’est dans ce contexte que les policiers assistent, peu avant 1 heure du matin, à une scène qui attire leur attention. Alors qu’ils sont requis en centre-ville, pour sécuriser un magasin Foot Locker pillé, ils voient un piéton courir vers eux, tenant à la main un sac de marchandises volées. À sa hauteur, un scooter semble le suivre et se livrer à un étrange manège : il pourrait être son complice ou essayer d’arracher son butin. Dans tous les cas, “il y a matière à interpeller”, estime Alexandre P. depuis sa tourelle.  

Alors que certains de ses collègues mettent pied à terre, le policier tire au LBD à deux reprises. Il vise d’abord le piéton, puis se retourne vers le scooter de Mohamed Bendriss, qui “continue d’avancer alors qu’on lui demande de s’arrêter”.

Je n’ai pas visé la tête, je voulais arrêter ce putain de scooter.

Alexandre P., policier du Raid mis en examen

“J’ai considéré son geste d’accélérer en direction du convoi comme un geste d’agression”, explique Alexandre P., estimant sa distance de tir à dix mètres. Je n’ai pas visé la tête, je voulais arrêter ce putain de scooter”, qui “fonce sur nous”“met en péril notre capacité opérationnelle” et pourrait représenter “une menace”, ajoute-t-il. “Je me protégeais et je protégeais les personnels du convoi à terre.”

Le policier constate que le scooter continue sa route. Sur le moment, il n’aurait même pas été certain de toucher Mohamed Bendriss. Les images, qu’il a visionnées par la suite, le lui confirment : “On voit mon projectile sortir de la veste du scooter du conducteur. […] C’est ma balle de défense qui sort de sa veste et qui vient tomber par terre”. C’est probablement ce tir qui a atteint Mohamed Bendriss en pleine poitrine.

“J’ai toujours fait mon travail dans les règles de l’art ; je ne veux pas la mort des gens”, a indiqué Alexandre P. aux enquêteurs. “J’ai jamais été aussi stressé alors que j’ai vécu l’Hyper Cacher. C’est le ciel qui me tombe sur la tête”. Contacté par Mediapart et Libération, son avocat, Dominique Mattei, n’a pas souhaité s’exprimer.

Un “bean bag” dans le phare 

“Au départ, c’est le monsieur du fourgon qui était sur le toit qui tirait et ses collègues se sont mis à faire pareil”, indique à l’IGPN une riveraine, témoin de la scène. Une fois le scooter hors de portée d’Alexandre P., d’autres fonctionnaires prennent effectivement le relais : ils sortent du deuxième véhicule de la colonne, un multivan Volkswagen.

Les agents « E » et « F » (désignés ainsi dans l’enquête pour préserver leur anonymat) tirent chacun un “bean bag” en direction du piéton, touché dans le dos, et parviennent à l’interpeller. Nabil B. sera condamné à quatre mois de prison ferme pour le vol de deux paires de Nike.

Au même moment, Jérémy P., le passager arrière gauche du multivan, se retrouve face au scooter. Celui-ci n’est plus qu’à une dizaine de mètres et fait “des embardées de droite à gauche”. Depuis leur fenêtre, des riveraines en déduisent que “le conducteur a dû être touché” et tente de garder l’équilibre. “Je me suis senti clairement en danger […] car je ne parvenais pas à comprendre ses intentions”, avance de son côté Jérémy P. Il crie “stop” et met en joue Mohamed Bendriss avec son fusil “bean bag”.

“Le scooter n’a jamais ralenti, j’ai vu qu’il n’avait pas les mains sur les freins car il se rapprochait de plus en plus. À trois mètres de moi, je me suis rendu compte qu’il était trop près pour que je lui tire dessus, alors j’ai visé la calandre. […] Je l’ai impacté au phare, qui était éclairé et qui a explosé. Il a volé en mille morceaux, il y avait des éclats au sol”.

Quatre jours après les faits, c’est bien une munition “bean bag”, fichée dans le phare du scooter, qui met les enquêteurs sur la piste du Raid. “Je suis certain d’avoir tiré en direction de son scooter et non de sa personne”, répète Jérémy P. face à la juge d’instruction qui le met en examen. Son avocate, Chantal Fortuné, n’a pas souhaité s’exprimer.

Le troisième mis en examen soupçonné du tir à la cuisse

Malgré ce nouveau tir, le scooter continue à remonter le convoi. Grâce aux vidéos récoltées au fil de l’enquête, l’IGPN établit qu’en quelques secondes, six détonations – des tirs de LBD ou de “bean bags” – retentissent. Ils ont du mal à attribuer la dernière, mais considèrent qu’il pourrait s’agir du tir de LBD qui a touché Mohamed Bendriss à la cuisse.

Un fonctionnaire fait office de suspect privilégié : Sylvain S., conducteur de la Laguna en troisième position dans le convoi. Sur certaines images, le canon de son LBD dépasse de sa fenêtre. “Je n’ai pas fait usage de cette arme”, faute de “fenêtre de tir” satisfaisante, assure pourtant ce policier. “Le tir éventuel qui m’est reproché, c’est une blessure au niveau de la cuisse et c’est improbable au niveau de l’angle de tir”, ajoute-t-il. Il est tout de même mis en examen. Son avocat, Nicolas Branthomme, n’a pas souhaité s’exprimer.

Tout ce qui s’approchait de notre bulle de protection était considéré comme dangereux.

Un membre du Raid lors de sa garde à vue

Comment comprendre que le Raid ait vu Mohamed Bendriss comme une menace ? Par des réflexes propres à son fonctionnement, mais inconnus du grand public. “Tout ce qui s’approchait de notre bulle de protection était considéré comme dangereux”, résume l’un des opérateurs lors de sa garde à vue. “Il faut vraiment être stupide pour forcer un barrage de convoi du Raid”, complète un autre, pour lequel “on ne pouvait pas se retrouver avec des émeutiers au milieu [du] convoi”.

Tous le répètent : au sein de leur colonne, deux médecins sont là pour prendre en charge d’éventuels blessés. Ils ont d’ailleurs porté assistance à Nabil B., le voleur de baskets. S’ils ne se sont pas inquiétés du sort de Mohamed Bendriss, c’est parce qu’il a continué sa route sans encombre et paraissait en bonne santé.

Vingt-six jours pour envoyer une vidéo

Pour aboutir à la convocation de toute la colonne du Raid les 8 et 9 août, le placement en garde à vue de cinq fonctionnaires susceptibles d’avoir tiré et la mise en examen de trois d’entre eux, les juges d’instruction et les enquêteurs de l’IGPN ont mené un énorme travail de collecte et de recoupement d’indices pendant un mois.

La nuit des faits, le scooter de Mohamed Bendriss, abandonné devant chez sa mère et volé dans la foulée, est retrouvé par un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) à 3 heures du matin. Coïncidence : deux des trois policiers qui contrôlent et interpellent le voleur seront mis en examen, trois semaines plus tard, pour des “violences aggravées” contre Hedi R. la même nuit.

À la recherche du deux-roues, l’IGPN apprend le 6 juillet qu’il est stocké dans un commissariat marseillais et découvre qu’un “bean bag” est resté encastré dans le phare. Comprenant alors que le Raid pourrait être impliqué, la “police des polices” envoie une série de réquisitions à cette unité pour connaître l’équipement de ses membres, la chronologie de ses interventions au cours de la nuit et la composition de ses équipages. Elle obtient des réponses rapides, mais pas toujours complètes.

En parallèle, la géolocalisation téléphonique de Mohamed Bendriss montre qu’il se trouvait au 54, rue de Rome à 00 h 57, puis sur le cours Lieutaud une minute plus tard. L’IGPN lance aussitôt une enquête de voisinage, récupère les images issues de caméras de la ville et de plusieurs commerces. Certaines retracent le trajet de Mohamed Bendriss, d’autres la progression de la colonne du Raid dans le centre-ville.

Une vidéo amateur de 25 secondes, tournée par une habitante de la rue de Rome depuis sa fenêtre, s’avère même cruciale. Elle montre l’interaction entre les policiers et le scooter, et permet aux enquêteurs de distinguer, à l’oreille, six détonations. Auditionnée par l’IGPN, la vidéaste prête un étrange serment sur procès-verbal : “Conformément à vos instructions, je m’engage à ne pas diffuser ce film à qui que ce soit ou à le montrer. Je prends acte qu’en cas de diffusion je pourrais être poursuivie par la justice. J’ai compris ce que vous me dites, je m’engage à respecter la loi.” La loi n’impose pourtant rien de tel.

Le 11 juillet, au détour d’un courrier sur la géolocalisation de ses véhicules, la patronne locale du Raid mentionne l’existence d’une caméra sur le “petit véhicule de protection”, filmant en continu la progression du convoi. “Je vous précise que je tiens à votre disposition les enregistrements”, indique la commissaire divisionnaire qui coordonne les antennes de l’échelon zonal sud du Raid (Marseille, Nice, Montpellier et Toulouse).

Cette vidéo n’est finalement transmise à l’IGPN que le 28 juillet, deux jours après une nouvelle réquisition formelle et presque un mois après les faits. Ce sont pourtant ces images de bonne qualité qui montrent, le plus clairement, le tir probablement fatal à Mohamed Bendriss.

Comme l’écrit l’IGPN dans son exploitation, “alors que le scooter progresse face au convoi, la veste de Mohamed Bendriss fait un mouvement soudain et s’étire de manière brusque du côté gauche. Au même instant, un objet rond et noir de petite taille se détache de la silhouette de Mohamed Bendriss semblant provenir du pan de la veste qui vient de sursauter et chute au sol ». Cet objet, qui tombe sur les rails du tram, “ressemble au projectile tiré par un LBD”.

Un visionnage collectif

Pourquoi le Raid n’a-t-il pas, de lui-même, transmis cette vidéo ? Si l’on se fie à leurs dépositions, les policiers de l’unité, dont le chef de l’antenne marseillaise et la coordinatrice zonale elle-même, craignaient pourtant depuis plusieurs semaines que le Raid soit impliqué dans le décès de Mohamed Bendriss.

Le 4 juillet, les premiers articles de presse évoquent le décès d’un conducteur de scooter touché par un tir de LBD à Marseille, dans des circonstances encore floues. A posteriori, les policiers du Raid expliquent s’être posé la question d’un lien avec leur intervention, mais l’adresse où a été retrouvé le jeune homme a tendance à les rassurer : ils ne se sont pas rendus cours Lieutaud. “L’adjoint au chef d’antenne a dit que nous n’étions pas concernés”, affirme Alexandre P., pour qui “l’information était classée”.

Le doute persiste cependant, raconte leur chef d’antenne. “Des sources internes à la police semblent insister en pensant que le tir pourrait être celui d’une personne de la colonne. Avec mon adjoint, nous décidons par acquit de conscience de questionner les gars de manière globale. Certains nous font remonter qu’un scooter a traversé le dispositif au moment de l’interpellation rue de Rome et certains disaient qu’en traversant le dispositif, il a certainement essuyé des tirs. Ces déclarations ont motivé chez nous le souhait de visionner les images du PVP.” 

Une “réunion de crise” a eu lieu au sein du Raid, avant même les réquisitions de l’IGPN, affirme la coordinatrice zonale devant les enquêteurs.

Plusieurs opérateurs du Raid confirment qu’un débriefing ou une “réunion de crise” a eu lieu pour clarifier la position de chacun, regarder ensemble les images et identifier les potentiels tireurs. Si aucun ne donne la date de ce visionnage collectif, la coordinatrice zonale la situe “avant” la réception des réquisitions de l’IGPN, c’est-à-dire entre le 4 et le 6 juillet. Alexandre P., lui, estime qu’elle a eu lieu “suite aux réquisitions IGPN”“Ça fait à peu près un mois qu’on sait qu’on est reliés à la mort de ce jeune homme”, résume-t-il.

Selon ses dires, la coordinatrice a déjà connaissance des images lorsqu’elle rédige sa première réponse à l’IGPN, le 6 juillet, dans laquelle elle relate les évènements marquants de la nuit du 1er au 2. Et semble s’appuyer dessus quand elle décrit, avec précision, “l’interpellation d’un individu sortant du magasin Foot locker un sac à la main”.

“Un individu en scooter venait à sa rencontre. Les deux individus prenaient la fuite, le scooter forçait le passage de la colonne du Raid et parvenait à s’enfuir malgré l’usage de MFI [moyens de force intermédiaires – ndlr]. L’auteur du vol était interpellé rue de la Palud, en état d’ébriété et impacté par un tir de MFI.” Pour autant, dans son courrier, la commissaire divisionnaire ne propose pas à l’IGPN de lui transmettre la vidéo du PVP.

D’après elle, plusieurs agents “se sont signalés rapidement” à leur hiérarchie, “beaucoup pensant avoir tiré, sans certitude cependant”. Mobilisés plusieurs nuits de suite sur les émeutes à Marseille, ils ne se souviennent pas de tous leurs faits et gestes et confondent parfois les scènes entre elles. Le 26 juillet, le Raid transmet finalement à l’IGPN une liste de cinq fonctionnaires “se trouvant sur le flanc gauche” du convoi – donc “susceptibles d’avoir utilisé” leurs armes contre Mohamed Bendriss. Au moment de se rendre à la convocation de l’IGPN, ils ont eu plus d’un mois pour préparer leurs réponses.

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Commentaires

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  1. Magnaval Magnaval

    Comment un pillard a été victime de ses agissements…

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  2. Mars, et yeah. Mars, et yeah.

    Amusant, je n’ai jamais été victime de tir de LBD ou d’un usage déraisonné de la force par la Puissance Publique. En même temps il faut dire que j’ai autre chose à faire de mes soirées que de tenter de piller des magasins. Il y a peut-être un lien.

    Plus sérieusement, toute mort est regrettable. Mais il y a des manières d’éviter de s’exposer. Il serait quand même bon de ne pas perdre cela de vue : puisqu’on aime tant étudier les causes, ayons l’honnêteté de les étudier dans leur entièreté.

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    • Louise LM Louise LM

      amusant ? il y a mort d’homme
      ces émeutes et ces pillages ont une cause, le meurtre d’une jeune homme, survenu après une série de violences policières
      relisez ce que disait Martin Luther King à propos des émeutes aux USA dans les quelles les noirs se sont adonnés aussi à des pillages
      pas de quoi plaisanter, pas de quoi dire “moi je …”

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    • Mars, et yeah. Mars, et yeah.

      Félicitations pour votre point Godwin, brillamment obtenu : comparer les émeutes que nous avons connu au mouvement de Martin Luther King, fallait oser.

      Et lisez l’ensemble du message initial je vous prie, notamment la 2nde partie, avant de faire ce genre de parallèle inapproprié.

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    • Louise LM Louise LM

      Vous ne voyez pas le rapport entre les émeutes en France causées par les violences policières et les emeutes aux USA causées par les violences policières
      Sérieusement ?
      C’est de ça que parle Martin Luther King : comment expliquer que les noirs pillent et détruisent ?
      Il comprend et il explique
      Il ne parle pas de point Goldwin …

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  3. ALAIN B ALAIN B

    Alors il ne faudrait plus aller manifester, si les pouvoirs publics interdisent les rassemblements pour lutter contre le réchauffement climatique nous devrions laisser faire.
    Non la

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    • Alceste. Alceste.

      Il y a des lois en France . La preuve même LFI les respecte quand elle fait des recours au Tribunal Administratif ou bien au Conseil Constitutionnel , c’est dire. Ce qui est assez cocasse et pathétique de leut part ,
      Et puis l’interdiction de manifester , faut quand même pas rigoler, la France est championne d’Europe de la manif avec option casseurs et voyous en sus , d’où certaines interdictions au passage.

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    • Andre Andre

      Alain, il ne s’agissait pas de “manifestations” mais de pillages qui devaient être réprimés.
      Quoiqu’il en soit, ça ne justifiait pas un usage disproportionné de la force par les pouvoirs publics et l’engagement d’unités inadaptées à ce type d’intervention.
      Le gouvernement devrait lui aussi être sanctionné.

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  4. mrmiolito mrmiolito

    Bonjour, aux premiers commentateurs : il n’est nulle part fait état que la victime était un pillard, seulement qu’il circulait en scooter. Simplifier, amalgamer, c’est précisément ce qu’évitent de faire Marsactu/Mediapart.
    Par ailleurs la voiture blindée avec un soldat sur une tourelle m’évoque quand même furieusement un tank.
    Le Raid est très efficace face à des gens armés (terroristes …) mais…
    A chacun son métier, il ne semble pas du tout évident qu’un tel équipage soit adapté pour des violences urbaines et en l’occurrence, des pillards à pied ou en scooter ! Dont encore une fois, il n’est nulle part dit que la victime ait fait partie.

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    • RémiP RémiP

      Dans l’article que publie également Libération aujourd’hui (“Mort de Mohamed Bendriss : à Marseille, un déploiement du Raid hors de tout contrôle”), le journaliste donne, lui, plus de détails sur le comportement de la victime :

      La vidéo captée par la caméra du véhicule blindé est transmise aux enquêteurs. Elle permet de voir ce qui précède la séquence des tirs. «[Mohamed Bendriss] semblait se lancer à la poursuite d’un piéton porteur d’un objet, observé en train de courir, note l’IGPN dans une synthèse des investigations. Ce dernier, après avoir échappé pendant quelques secondes au scooter, finissait par laisser tomber au sol l’objet qu’il portait et remontait la rue en courant.» Cet homme a aussi été touché par des tirs du Raid, puis interpellé et condamné pour le vol de deux paires de baskets Nike. Interrogé par les enquêteurs alors qu’il était en prison pour ces faits, il déclare que Mohamed Bendriss «a essayé d’arracher [son] sac par force, mais n’y est pas arrivé».

      Cela ne justifie évidemment pas d’être tué, et ne saurait masquer les interrogations, légitimes, que soulèvent le recours à une unité inadaptée à la situation, mais il pourrait s’agir d’une donnée importante pour expliquer le comportement des membres du Raid ce soir-là.

      Enfin, il est regrettable que le témoignage du voleur de baskets Nike, auquel Mediapart et Libération ont tous les deux eu accès, ne soit présent que dans l’article de Libération. Mediapart préférant, de son côté, entretenir le flou : “À sa hauteur, un scooter semble le suivre et se livrer à un étrange manège : il pourrait être son complice ou essayer d’arracher son butin.”

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  5. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    Ce que l’on comprend à la lecture de cet article c’est bien sûr en premier la mort injuste et malheureuse du conducteur du scooter.
    En second c’est quand même qu’une unité importante de la police a été utilisée à tort et à travers, dans une mission où elle n’avait rien à faire, où les bonnes pratiques à adopter étaient différentes de celles auxquelles elle est entrainée et motiver.
    Ce mésusage qui abouti à cette tragédie n’a rien à voir avec le maintien de l’ordre, c’est la conséquence d’une gesticulation politicienne sur le dos de la police, au mépris de la sécurité et de la tranquillité publique qui exigent justement que la population, toute la population, puisse se sentir dans une relation confiante avec les forces de l’ordre.

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    • Alceste. Alceste.

      Encore deux minutes et à vous lire c’est la Police qui a dévasté le centre ville marseillais. Il ne faut quand même pas exagérer , les briseurs de vitrines, les casseurs d’équipements publics et les incendiaires ne sont pas les forces de l’ordre.
      Si effectivement le RAID a été appellé en renfort c’est qu’il y avait un problème avec les pillards et les voyous.Cette unité n’est pas faites pour ce quoi elle a été employée vous avez raison mais il il y avait apparamment pénurie d’effectifs classiques et des acteurs plutôt violents en face.
      Mort injuste et malheureuse, oui , certainement.
      Contrairement à ce que vous affirmez la trés grande majorité des français a une relation de confiance avec la Police , sauf ceux qui ont quelque chose à se repprocher ( trafiquants, voyous, casseurs,etc.) et les pseudo martyres persécutés et mythomane de la politique. Rappeller vous que les manifestations encadrées par les syndicats se sont trés bien passées, mais ce ne sont pas des voyous comme ceux qui sont intervenus durant ces tristes soirées marseillaises.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      C’est curieux, Alceste/Brallaisse, comme vous pouvez déformer et caricaturer des écrits – mesurés et parfaitement compréhensibles – pour leur faire dire ce qu’ils ne disent pas.

      Que vous ne soyez pas d’accord avec un commentaire, c’est votre droit. Que vous affichiez votre désaccord en expliquant qu’il est dû à ce qui n’y est ni écrit, ni suggéré est un procédé discutable, pour le moins.

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    • Peuchere Peuchere

      Vous parlez de votre ami OHANESSIAN quand vous employez le terme de gesticulation politicienne sur le dos de la police ? Ca y ressemble incroyablement

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    • Magnaval Magnaval

      Vous oubliez un peu vite qu’à l’origine de cette intervention policière, il y avait des émeutes et des pillages, massifs et organisés. Dans de nombreux États, non moins démocratiques que la France, c’est l’armée qui est déployée pour y faire face ou les empêcher, avec autorisation de tirer à balles réelles. Cela suffit en général à limiter les vocations…

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  6. printemps ete 2020 printemps ete 2020

    le journal Libération et Médiapart aussi sont financés par le système

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      C’est quoi, le “système” ?

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    • printemps ete 2020 printemps ete 2020

      Vous avez raison , je précise :
      Macron et l’oligarchie minoritaire au pouvoir

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  7. Alceste. Alceste.

    Le système, c’est l’idéologie. Que vous affichiez benoitement votre questionnement en expliquant qu’il est dû à ce qui n’y est ni écrit, ni suggéré est un procédé discutable, pour le moins et faussement innocent.

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    • Avé Avé

      Le système c’est l’idéologie et l’anti système c’est l’anti idéologie. L’anti idéologie est une idéologie, et donc l’anti système c’est le système. Vous avez d’autres arguments d’autorité à nous servir ou vous ne savez pas faire autrement ?

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  8. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    Alceste !
    C’est le policier mis en cause lui même qui est cité par l’article : ““On se demandait ce qu’on foutait là”, résume en garde à vue Alexandre P., un des policiers mis en examen. “C’était ma toute première nuit d’émeute dans ma carrière, ajoute son collègue Jérémy P. Nous ne sommes pas du tout formés pour ce genre d’émeute, nous ne sommes pas habitués à cela. Nous n’avons même pas de protection adaptée.”
    Si lui explique qu’il a été positionné là à tort, je pense que je peux moi aussi le dire !
    Quand à la confiance dans la police (voir p.40 : https://www.sciencespo.fr/cevipof/sites/sciencespo.fr.cevipof/files/Barometre%20de%20la%20confiance%20en%20politique%20-%20vague%2014%20-%20Fevrier%202023%20-%20vFR.pdf%20(1).pdf ).
    54% ont plutôt confiance (15% très confiance)… Je vous laisse juge de savoir si cela fait “une très grande majorité”, mais cela baisse continument (-3 points en 1 an) et en tout cas les 31% qui n’ont pas confiance ne sont pas (tous) “ceux qui ont quelque chose à se repprocher ( trafiquants, voyous, casseurs,etc.)” comme vous l’affirmez.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Pardon le lien ne point pas bien, vous le trouverez aisément : Sondage Opinion Way pour Sciences Po CEVIPOF – Baromètre de la confiance politique / vague 14 – Février 2023

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  9. Alceste. Alceste.

    Sondage ELABE juillet 2023 , 70 % des français font confiance à la Police et 89 % condamment les violences faites aux policiers et 93 % aux batiments.
    Vous savez les sondages ………….
    Que le RAID soit conscient lui même de son inadéquation à la mission de maintien de l’ordre et que vous repreniez ses propres termes , pas de problème , mais l’origne de tout ceci, ce n’est pas la Police , cela est cette bande de voyous. Ne vous trompez pas de responsables.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Vous m’avez lu ? Où avez vous lu dans ce que j’ai écrit qui appelle ce commentaire bizarre de votre part : “Encore deux minutes et à vous lire c’est la Police qui a dévasté le centre ville marseillais. Il ne faut quand même pas exagérer , les briseurs de vitrines, les casseurs d’équipements publics et les incendiaires ne sont pas les forces de l’ordre.”
      ??

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    • Avé Avé

      @Alceste. Et donc Mohamed B., au cas où il aurait été un voleur pris sur le fait, devait pour cela mourir d’un tir non règlementaire ? Vol = mort, car il n’y a pas de fumée sans feu, c’est ça votre raisonnement ? Vous associez abusivement deux choses en réalité séparées, les personnes à l’origine des émeutes avec la manière de maintenir l’ordre. Que je sache les citoyens ne demandent pas aux policiers de tirer dans le tas pour maintenir l’ordre, et le métier de policier c’est justement de savoir garder son sang-froid lorsque ça chauffe pour ne pas faire n’importe quoi. Ce qui souligne d’ailleurs la responsabilité de la hiérarchie policière et du pouvoir politique, qui a placé dans la rue des personnels inadaptés. Quels que soient les chiffres sur le soutien de la police, ce qui est soutenu n’est certainement pas cette manière d’agir (ou alors par une proportion nettement moins importante des sondés).
      Non, la mort de cette personne, qu’elle ait commis un vol ou non, n’est pas juste un malheureux dégât collatéral, et le contexte et les responsabilités des pillards ne justifient en aucune manière des morts.

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  10. didier L didier L

    On en revient à la doctrine du maintien de l’ordre en France, calquée sur celle des USA et d’Israél : le rapport de force et les muscles avant tout.
    D’autres pays ( des démocraties je ne parle pas de la Chine ou de la Russie) ont d’autres approches, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et quelques autres. Le rapport de force s’accompagne d’un travail de ” désescalade” lors des conflits et d’émeutes urbaines, des policiers sont même formés pour ça. Il existe une réflexion sur ce sujet à l’échelle européenne qui regroupe une dizaine de pays, à laquelle la France ne participe pas. Le cas de Marseille est significatif : soulèvement urbain : on envoie le Raid qui n’est pas fait pour ça. Jouer le rapport de force plutôt que la “désescalade” est dans la même logique que l’abandon de la police de proximité et cela nous mène tout droit au délitement du lien social et au renforcement des fractures sociales qui explosent autour de nous, sauf à vivre dans un quartier ” protégé” voire ” privatisé”. La responsabilité et la citoyenneté se construisent chaque jour, c’est un travail de fond qui a été abandonné avec l’abandon des quartiers les plus pauvres. ( voir ce qui se passe à Nîmes) Cela ne signifie pas qu’il faut céder aux casseurs et pillieurs de vitrines, pas plus qu’aux réseaux de dealers qui s’approprient les cités pour leur business. Au contraire. Mais il serait temps, urgent même de s’interroger sur des méthodes qui démontrent leurs limites et leur incapacité à rétablir un véritable ordre/équilibre social républicain. Les coups de menton de Sarko jadis, puis de Darmanin aujourd’hui font la preuve de leur inefficacité.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      +1

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    • Andre Andre

      Entièrement d’accord.
      Tout d’abord, il conviendrait de s’interroger sur la cause de ces émeutes qu’il faut à mon humble avis chercher non dans l’abandon total de nombreux secteurs de nos villes (des investissements de cadre de vie y ont été effectués à un niveau qui ferait rêver tant de zones rurales), mais dans une tolérance irresponsable envers les trafics et les gangs dont la prééminence finit par créer un environnement délétère et contaminer les jeunes esprits. Sans l’éradication de ces trafics je crains qu’aucune action de fond, éducative et économique, aucun rétablissement du lien social ne soient désormais possibles.
      Ensuite, ce n’est pas en engageant le RAID qui est destiné à combattre le terrorisme qu’on réglera ces questions et rétablira un ordre public mis à mal par autant de fractures. De même, la CRS 8 qu’on nous envoie, mieux formée à ce travail, ne pourra apporter qu’une accalmie bien passagère.
      Ce sont les donneurs d’ordre, le ministre actuel et ceux qui l’ont précédé qui devraient être mis en examen pour leur légèreté coupable.

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  11. Alceste. Alceste.

    +2

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  12. Dominique PH Dominique PH

    dans les pays voisins (Espagne, Italie, Allemagne, Angleterre notamment…),
    ça fait au moins 12 ou 13 ans que plus personne n’a été gravement blessé et à fortiori tué pour participation à une manifestation (pourtant là-bas aussi fréquentes qu’ici, que ce soit pour une cause écologique ou féministe ou LGBT ou prolétaire) ou simple spectateur d’une manifestation (exemple : Zineb Redouane à sa fenêtre, crime d’état resté impuni).
    Dans ces mêmes pays voisins, ça fait aussi de très nombreuses années que plus jamais la police ne tue des jeunes soupçonnés de refus d’obtempérer ou de participation à manifestation.
    La peine de mort a été officiellement abolie en France depuis des dizaines d’années mais une partie de la police française continue à nier et contourner cette abolition sans plus de discernement que les mafieux qui contournent eux aussi cette abolition.
    Alors merci aux personnes qui, sur ce tragique sujet font, elles, effort de discernement et de nuance.
    Merci donc à Camille Polloni, Félix Weygand, Didier L, mrmiolito

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    • Magnaval Magnaval

      La comparaison est hors de propos. Les manifestations chez nos voisins n’ont aucune commune mesure avec les émeutes insurrectionnelles que nous connaissons ici, encouragées, si ce n’est suscitées par une presse en quête d’images vendeuses et des politiciens complaisants voire complices. Enfin, ce n’est pas parce que nos voisins ont choisi de se coucher devant la canaille qu’il faut suivre leur exemple.

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  13. Louise LM Louise LM

    amusant ? il y a mort d’homme
    ces émeutes et ces pillages ont une cause, le meurtre d’une jeune homme, survenu après une série de violences policières
    relisez ce que disait Martin Luther King à propos des émeutes aux USA dans les quelles les noirs se sont adonnés aussi à des pillages
    pas de quoi plaisanter, pas de quoi dire “moi je …”

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    • julijo julijo

      oui, mais ça a du échapper à quelques commentateurs !

      le droit de tuer, pour refus d’obtempérer, ou pour une échappée à scooter, ça restent de terribles bavures. inadmissibles et honteuses dans un état de droit.

      un texte sur legifrance :
      Avis sur les rapports entre police et population : rétablir la confiance entre la police et la population
      NOR : CDHX2105270V
      JORF n°0045 du 21 février 2021
      oui, oui, février 2021…ça pourrait s’appeler “siffler dans un violon”. mais ce n’est qu’un “avis”…macron et darmanin n’écoutent pas les “avis”.

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  14. Mathilde C. Mathilde C.

    A la base, il n’avait rien à faire sur notre territoire, ensuite il tente de voler un pilleur, même si on n’a pas trop le droit de l’écrire, ou de le dire, au risque que sa veuve et son avocat nous assignent.
    Un comble, ils portent plainte contre le procureur pour avoir exprimé ce qu’il a constaté sur les vidéos et ce qui a été confirmé par de nombreux témoins.
    On attend d’un étranger qu’il se comporte correctement, personne ne me défendrait si je volais ou pillais dans un pays étranger, et ça serait tout à fait normal.
    Ensuite, toute cette histoire parce que c’est le raid, ils ont défendu leur convoi contre un scooter et ont tiré, oui et alors ?
    Peut-être que leur présence n’était pas nécessaire, mais à situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle.
    Et puis, ça fait partie des risques, vous allez en manif, vous vous comportez mal, vous risquez de prendre un tir de lbd, idem lorsque vous prenez soit disant des photos de scène de pillage. Ce soir là, j’étais chez moi, aucun risque d’être blessé par un tir de lbd du raid.
    Ça sent la mise en examen et le non lieu dans 2 ans et heureusement d’ailleurs, car ca voudrait dire que les policiers n’ont pas le droit d’utiliser les armes et les munitions qui leur sont fournis.
    Après, ca occupe Mediapart et Libération, les méchants policiers contre les gentils manifestants, LFI & co.
    Pour ceux qui crient au scandale et qui affirment qu’en Espagne, Allemagne, et Angleterre, la police se comporte mieux, je ne crois pas me souvenir de scènes de pillages et de violence type gilets jaunes, et émeutes de juillet, comme nous avons connu ces derniers mois.

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    • Andre Andre

      Ces pillages devaient être réprimés et sanctionés, c’est clair et je n’ y vois rien qui ressemble de près ou de loin à un mouvement de révolte sociale, contrairement à LFI et autres démagogues
      Mais premièrement, quelles en sont les causes? Les gouvernements successifs sont pour moi coupables d’avoir laissé gangréner l’environnement social des cités par les trafics qui ont fait émerger un système clanique qui rejette instinctivement toute forme de règle et d’organisation sociale.
      Deuxièmement, l’État détenteur de la violence legale doit se donner des moyens adaptés pour l’exercer, on paye des impôts entre autres pour ça.

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  15. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Zoubida Meguenni, Conseillère municipale de Marseille, groupe Ecologiste et pluriel-s
    et Michel Peraldi, Anthropologue ont publié dans le Monde une tribune qui rappelle que l’une des revendications de la marche pour l’égalité de 1983 partie de Marseille était d’inscrire l’action de la police dans une logique de prévention et de dialogue, face à la montée de l’idéologie sécuritaire de la « guerre aux cités ».

    La tribune intégrale est en accès libre
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/27/quarante-ans-apres-la-marche-pour-l-egalite-et-contre-le-racisme-reprenons-la-reflexion-sur-le-travail-policier_6186714_3232.html

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  16. Dominique PH Dominique PH

    réponse à Mathilde C :
    votre mémoire est incontestablement défaillante vu qu’en Angleterre dans les grandes villes ont eu lieu des émeutes et des pillages de même ampleur que ce fin juin en France ; ça s’est produit en 2011 et plus récemment en décembre 2022 puis en janvier dernier puis au début de ce mois d’août.
    Or dans ces émeutes et pillages collectifs en Angleterre, on n’a déploré aucun blessé grave ni aucun mort.
    En Allemagne, certaines manifestations écologiques dégénèrent aussi parfois en affrontements avec la police sans qu’aucun blessé grave ni mort ne soit à déplorer.
    L’emploi des canons à eau est nettement plus efficace et nettement moins mutilant que les LBD

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    • Mathilde C. Mathilde C.

      Merci pour ces précisions.
      Je viens de rechercher, je n’ai trouvé aucune émeute comparable à celles de juillet dernier et encore moins à celles de 2018 – Giles jaunes.
      En Espagne, quelques émeutes de centaines de personnes et encore.
      Éventuellement celles de 2011 en 🇬🇧, il y a plus de 10 ans et encore il y a un mort à l’origine tué par des policiers et un autre pendant les émeutes.
      En 2005, pas de morts ni de blessés graves et le lbd existait déjà dans la police.
      L’herbe est toujours plus verte ailleurs.
      Les canons à eau pour éviter les scènes de pillage, je veux bien une démonstration dans les rues du centre ville.

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  17. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Sur la doctrine de la “désescalade” pratiquée par la police allemande, on peut lire cet article intéressant : https://reporterre.net/En-Allemagne-la-police-ne-blesse-pas-les-manifestants

    Évidemment, sa mise en œuvre suppose une police correctement formée et encadrée, et une classe politique qui ne passe pas son temps à donner des gages à l’extrême-droite. Bref, un peu d’intelligence plutôt que la brutalité aveugle.

    D’ailleurs, j’aimerais savoir si les forces policières de nos voisins sont, comme ici, équipées d’armes qui peuvent tuer.

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    • Magnaval Magnaval

      En Allemagne, un piéton qui traverse hors des passages dédiés ou quand ce n’est pas à lui fait l’objet d’une réprobation unanime de la majorité de ses concitoyens. Il est plus facile de pratiquer la désescalade avec des gens qui ne remettent pas en cause la légitimité de la loi et l’autorité des forces de l’ordre. Des années de dénigrement de la police, de remise en cause de ses objectifs et méthodes et de haine entretenue par des journalistes, des politiciens, des artistes et des avocaillons politisés ne peuvent que déboucher sur des affrontements et non sur un dialogue hypothétique.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je crains que votre raisonnement oublie d’autres réalités bien françaises. On a supprimé la police de proximité, qui fonctionnait bien, pour des raisons purement idéologiques, ce qui a rompu le lien entre la police et les citoyens là où il était le plus nécessaire ; on a aussi traité la police comme le reste de la fonction publique, c’est-à-dire comme un coût qu’il fallait faire baisser : réductions d’effectifs, gel des rémunérations et, pour faire bon poids, raccourcissement de la formation.

      On a du mal à recruter des policiers désormais, comme on a du mal à recruter des profs : ce n’est pas par hasard qu’ils sont surnommés “6/20” et ce n’est pas drôle. Mais tout a été fait pour qu’on parvienne au résultat actuel : des policiers peu compétents, peu formés, mal encadrés.

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    • Magnaval Magnaval

      Un policier n’a pas pour mission de jouer au football avec des minots. Il y a des éducateurs et des associatifs pour ça. La complaisance de notre pays pour les délinquants, au motif que ce sont des « jeunes » ou des « décolonisés » est la première raison de leur sentiment d’impunité. La police et la justice doivent surtout inspirer du respect, voire de la crainte, toujours bonne conseillère.

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  18. printemps ete 2020 printemps ete 2020

    Le gouvernement plante la merde
    Le peuple en a assez , les policiers aussi
    Liberation et Mediapart sont des suppos du systeme.

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  19. printemps ete 2020 printemps ete 2020

    Vous avez mis mon commentaire 4 fois
    C”est idiot , la 1re fois vous m’avez dit c”est un doublon ,
    C’etait faux , alors j’ai r’apuye sur commenter redoublon
    Etc…

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  20. printemps ete 2020 printemps ete 2020

    Vous avez mis mon commentaire 4 fois
    C”est idiot , la 1re fois vous m’avez dit c”est un doublon ,
    C’etait faux , alors j’ai r’apuye sur commenter redoublon
    Etc…

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  21. Tarama Tarama

    Le raid en maintien de l’ordre, ça fait des belles images. Et des morts.
    Darmanin.

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  22. petitvelo petitvelo

    Je trouve qu’envoyer la BAC, le RAID ou des “compagnies de marche” bricolées à base de “miliciens” à peine assermentés … pour des opérations de maintien de l’ordre, visant surtout à protéger des biens, ne devrait pas être autorisé ni laissé impuni. Ces faits du prince et la déchéance de moyens qu’ils révèlent devraient sérieusement questionner tout républicain.

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