Plainte pour tentative d’homicide contre des policiers

Violences
Bref
le 30 Avr 2019
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Une plainte a été déposée mardi notamment pour “tentative d’homicide” contre des policiers à Marseille, rapporte Mediapart. Le 8 décembre, en marge d’une manifestation des gilets jaunes qui a dégénéré, plusieurs personnes identifiées par plusieurs témoins comme des membres des forces de l’ordre ont matraqué et roué de coups une jeune femme de 19 ans. La victime a eu le crâne fracturé et le cerveau touché, entraînant son hospitalisation en urgence.

Sidérés, tous les témoins de la scène ne parviennent pas à comprendre les raisons de cet acharnement”, écrit le média en ligne. Selon la victime, les faits se sont déroulés alors qu’elle sortait de son travail et passait par la rue Saint-Ferréol pour rentrer chez elle. Il est plus de 18 heures. C’est là que les policiers lancent une charge, sans raison apparente, et la touche à la jambe avec tir de flashball. Puis elle se fait frapper à coups de pied et de matraques. Un récit confirmé par les témoignages et vidéos recueillis par Mediapart. L’IGPN est saisie depuis le 19 décembre assure l’avocat de la victime, sans que rien ne bouge. La police des polices refuse elle tout commentaire.

Source : Mediapart

Commentaires

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  1. julijo julijo

    Et oui, et ce sera comme d’habitude : sur l’ensemble des dossiers gérés par l’IGPN depuis le début des manifestations des GJ, aucun n’a été suivi d’une procédure pénale à l’encontre des flics concernés….dossiers en cours-ou pas….. Par contre tous les GJ arrêtés, interpellés font l’objet de procédures, ou passent en comparution immédiate, certains sont d’ailleurs déjà en prison……
    J’ai noté simplement, qu’aucun des journalistes présents à cette fa-fumeuse conférence de presse de macron n’a osé poser la question des violences policières !
    “tous couchés”, c’est peut être la nouvelle définition de la liberté d’expression pour les grands medias français…

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    • PromeneurIndigné PromeneurIndigné

      Lettre d’un grand préfet républicain Maurice Grimaud successeur de Papon dans les fonctions de Préfet de police de Paris, le 29 mai 1968 à chacun des policiers placés sous ses ordres :
      « Je m’adresse aujourd’hui à toute la Maison : aux gardiens comme aux gradés, aux officiers comme aux patrons, et je veux leur parler d’un sujet que nous n’avons pas le droit de passer sous si-lence, c’est celui des excès dans l’emploi de la force. Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c’est notre réputation. Je sais pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous que, dans votre immense majori-té, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le sa-vez comme moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter. Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d’outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir. Je suis allé toutes les fois que je l’ai pu au chevet de nos blessés, et c’est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu’au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement. Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance. C’est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l’ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente. Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maî-trise. Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction po-licière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés. Je sais que ce je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez. Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai déjà dit et je le répéterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités. C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la Préfecture de Police. Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est com-mise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites. Dites-vous bien aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obli-gés de vous admirer même s’ils ne le disent pas. Nous nous sou-viendrons, pour terminer, qu’être policier n’est pas un métier comme les autres; quand on l’a choisi, on en a accepté les dures exigences, mais aussi la grandeur. Je sais les épreuves que con-naissent beaucoup d’entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s’adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façon de redresser cet état d’esprit déplorable d’une partie de la population, c’est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impi-toyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplai-sante que l’on cherche à donner de nous. Je vous redis toute ma confiance et toute mon admiration pour vous avoir vus à l’œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j’entreprends et qui n’a d’autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la Nation

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  2. ptit-marin ptit-marin

    l’enquête est en cours.
    attendons et si la justice en rend responsable les forces de l’ordre il y aura sanction judiciaire et administrative.
    attendons.
    on ne va tout de même pas en écrire une pleine page tous les jours!!

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    • petitvelo petitvelo

      Il y a un certain cynisme à attendre: attendre pour que les témoins doutent, attendre pour que les victimes pardonnent par nécessité de se reconstruire, ou se suicident par désespoir … et surtout laisser planer le risque insupportable de récidive. Chacun peut imaginer le prix de cette attente si cela lui arrive ou à sa fille.

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  3. julijo julijo

    La jeune femme a été rouée de coup le 8 décembre
    l’IGPN saisie le 19 décembre
    Nous sommes le 30 avril……..des gros mollassons à l’IGPN
    surtout qu’il y a des témoins, des vidéos……

    Finalement il faudrait plein de pages !

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  4. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    Il existe curieusement une relation entre le classement des pays européens les moins corrompus et leur budget consacré à la justice. Parmi nos voisins les plus proches, la Suisse se situe à la 3eplace des pays les moins corrompus, l’Allemagne à la 12e, quant à la France elle est classée 23e. ?
    La France consacre 65,9 € par habitant à son budget de la justice ? Le budget justice de nos voisins est pour l’Allemagne de 121,9 €/H. Pour la Suisse il s’élève 215/€. /H
    En France on compte seulement 2,9 procureurs pour 100 000 habitants, ils sont 6,7/100 000 habitants en Allemagne.
    Compte tenu de leur petit nombre les procureurs français sont donc débordés, et compte tenu de ce qu’ils sont juges de l’opportunité des poursuites, ils peuvent être conduits à classer sans suite « les petits dossiers » au regard de la gravité des faits reprochés. Il faudra alors que le justiciable engage une longue et coûteuse procédure. Souvent il n’ira pas « jusqu’au bout » au regard des sommes en cause Au surplus malgré de multiples condamnations de La Cour européenne des droits de l’homme, les procureurs dépendent toujours du ministère de la justice. Celui-ci peut leur fixer des priorités : par exemple d’abord poursuivre, en comparution immédiate, les gilets jaunes et laisser en attente les affaires « sensibles » surtout lorsque des élus sont en cause. Par ailleurs tout le monde n’a pas le courage du procureur de Montgolfier. Il faut aussi penser à sa carrière, surtout lorsque les postes offerts à l’avancement sont peu nombreux, au regard des « contraintes budgétaires ».

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  5. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    La justice à Marseille est débordée. Elle a sans doute d’autres priorités que la chasse aux marchands de sommeil et les violences subies par les manifestants. Il est des plus urgent de déférer en comparution immédiate les gilets jaunes qui ont outragé des fonctionnaires de police Cela explique peut-être pourquoi piétine l’enquête sur les graves violences qui ont conduit à l’hospitalisation de cette jeune femme. Souvenons-nous aussi de la lenteur de l’enquête sur les circonstances de la mort de Madame Zineb REDOUANE au cours d’une intervention chirurgicale destinée à réparer des graves blessures à la tête elles furent causées par le tir tendu de l’arme « non létale » d’un « gardien » de la Paix, alors qu’elle fermait les volets de son appartement situé au 4e étage d’un immeuble près de la Canebière à Marseille.

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  6. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Indépendamment du nombre de procureurs (“en France on compte seulement 2,9 procureurs pour 100 000 habitants, ils sont 6,7/100 000 habitants en Allemagne”) c’est toute la question d’une vraie indépendance de la justice qui est posée car la justice française est vraiment une justice aux ordre du pouvoir et elle le montre trop souvent.
    Rien n’a changé depuis Louis XIV et La Fontaine : “selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir” et là dessus comme en bien des choses la révolution française n’a servi à rien.

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  7. julijo julijo

    Evidemment la “justice” est débordée. C’est lamentable mais ça peut se comprendre… l’ensemble des réformes récentes et en cours aggrave forcément la situation. Le problème c’est qu’elle n’est pas débordée de la même façon pour tout le monde, et pourquoi ?
    C’est ça qui est insupportable ! ce traitement des affaires à géométrie et durée d’attente variables… selon que vous soyez jaune ou moins jaune….
    C’est bien la preuve que la justice est réellement aux ordres du pouvoir actuel, ordres qui sont tellement incohérents qu’ils ont du mal à faire passer ça pour un traitement logique des affaires…..et que castaner est vraiment vraiment incompétent comme ministre de l’intérieur, incapable de diriger les forces de police.

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  8. David David

    L’igpn classe sans suite 9 dossiers sur 10. Normal, elle est constituée de gars de la maison, nommés par le ministère, pour soutenir les intérêts des policiers, pas ceux de leurs victimes…. “état de droit” on vous dit.

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