Michèle Rubirola échoue à faire condamner l’auteur du site parodique “Rubirola2026”

Flop
Bref
le 20 Mar 2024
17

Le 21 décembre dernier, les boîtes mails de militants politiques et journalistes marseillais recevaient un étrange courriel siglé “Rubirola 2026”, dans lequel la première adjointe et ex-candidate à la mairie de Marseille se disait prête à repartir en campagne. La lettre, au ton amer, était une satire destinée à marquer les trois ans du “switch” entre Michèle Rubirola et Benoît Payan à la tête de la Ville. Assortie d’un site internet et de comptes sur les réseaux sociaux, la blague avait fortement déplu à l’élue, et a trouvé sa chute devant la justice. Qui, elle, ne l’a pas trouvé de si mauvais goût.

Dans une ordonnance rendue en référé ce mercredi et que Marsactu a pu consulter, le tribunal judiciaire a rejeté toutes les demandes formulées par Michèle Rubirola à l’encontre de l’auteur du mail, qui s’est avéré être un ancien webmestre du Printemps marseillais. L’élue souhaitait notamment récupérer le nom de domaine “Rubirola2026”, faire supprimer le compte mail lié et obtenir le versement de 5000 euros au titre du préjudice moral.

Pour le tribunal, il n’est pas établi que les contenus publiés l’aient été “dans le seul but de nuire à sa réputation ainsi qu’à celle de la majorité municipale” ou pour “créer une confusion dans l’esprit des utilisateurs ; et ce, alors même qu’il apparaît que ce site n’a engendré qu’un nombre limité de visites, soit seulement 274 visites à Marseille”. L’ordonnance estime au contraire que l’auteur, Benoît M., “s’est placé sur un mode satirique et parodique” et “n’a pas dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression”.

Dans un communiqué, Benoît M. se félicite de cette décision et indique que le sens de sa démarche était avant tout de “(re)questionner cette situation ubuesque qui a permis à [Benoît Payan] de prendre la place de notre maire”. Le site n’est plus accessible aujourd’hui.

Commentaires

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  1. Alceste. Alceste.

    Ce rejet du tribunal ne porte aucune conséquence particulière, sauf à confirmer que ce PM a tendance se prendre pour ce qu’ils ne sont pas, Un manque d’humour flagrant ,doublé d’une absence d’autoderision signe d’un manque d’humilité évident
    Inefficace , triste, décevant. Trois sentiments qui ne sont pas que des impressions .

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    • julijo julijo

      ah ah ah ah ah inénarable alceste !

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Par contre, il serait intéressant de connaître les motivations de ce monsieur Benoit M. qui a dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour construire ces sites “parodiques” qui semblent être d’assez mauvais goût (pour 274 visites, un flop magistral). Et qui, accessoirement, semble avoir utilisé le carnet d’adresses du Printemps Marseillais pour faire connaître son oeuvre.

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  2. Patafanari Patafanari

    Avec le switch, on se demande finalement si l’on n’a pas échappé au pire avec Madame Rubirola à la tête de la Mairie.

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  3. Peuchere Peuchere

    Tout ca payé par nos impôts car elle a demandé la protection fonctionnelle !!!!

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Que dire alors de Julien Ruas, dont le montant devrait largement excéder la seule et unique note d’honoraire employée par Mme Rubrila (qui devrait changer de conseil, n’importe quel autre avocat lui aurait conseillé de laisser tomber).
      Curieusement quand Julien Ruas a eu sa protection fonctionnelle votée en conseil municipal on ne vous a pas entendu hurler à la dilapidation des impôts des marseillais, cher Peuchère. Peut-être étiez-vous à la pêche ou aux boules.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      @julijo un avocat n’est pas une dame de bienfaisance, l’actualité nous l’a prouvé très récemment avec l’ex épouse de Muzo

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    • julijo julijo

      oui ! certes ! mais vu la qualité du conseil, et l’ ordonnance du référé……on peut rêver !

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  4. Alceste. Alceste.

    Julijo, prenez deux minutes.
    Pensez vous que sa démarche fût sérieuse dans ce cas d’espèce ?
    Si oui ,cela est encore plus grave que ce que je pensais. Pas pour vous,mais surtout pour nous qui sommes dirigés par ces individus.
    Au fou! Au fou!

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    • julijo julijo

      mais bien sûr ce n’est pas sérieux, en tout cas c’était parfaitement inutile.
      c’est vrai qu’il est très dommage de perdre du temps – et des sous- pour ce genre de blague.
      en même temps je ne pense pas que le manque d’humour gène en quoi que ce soit une activité municipale.
      et me gonfle un maximum qu’on passe du temps à parler du “switch”, en reparler, et en re-reparler ! (cela peut expliquer la sensibilité exacerbée de rubirola)

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      @julijo, complètement d’accord avec vous, marre de ce rappel incessant.

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  5. Alceste. Alceste.

    Oui, mais visiblement là où l’on appuie cela fait visiblement mal Et puis leurs jeux de rôles et postures sont fatigants.
    Ils ont peur de se regarder dans une glace,alors on rend aveugle les mirroirs

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  6. Patafanari Patafanari

    On pourrait remplacer le mot « Switch » par Bonneteau, qui est d’ailleurs dénommé « Find the Lady »

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    • Marc13016 Marc13016

      Et pour filer la métaphore : le jeu de Bonneteau fait en général appel à des “barons”, complices qui parient pour inciter les “victimes” à tenter leur chance.
      Sacré coup de baronnage quand même, le désistement pré-électoral puis le retour post-électoral …
      Enfin, on va pas charger notre Michèle, elle a eu quand même le mérite de porter la campagne, elle. Serait aussi une “victime” ? Collatérale, peut être …

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  7. barbapapa barbapapa

    En fait, ce Benoît M. était un sous-marin de Benoît P. édile, lui même sous-marin d’une certaine Michèle R. qui voulait à la fois rigoler et se payer une publicité gratuite en se présentant comme offusquée au tribunal. D’autres soupçonnent l’avocat de Michèle R. de lui avoir suggéré l’embrouille pour facturer des honoraires à la ville, et par la suite inviter tous ces protagonistes à souper d’une bouillabaisse chez xxx bon copain de yyy. Bref, une bonne histoire de corneculs qui appauvrit et ridiculise un peu plus la ville

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  8. RML RML

    Que la justice ne lui rétrocéde pas le nom de domaine qui est son patronyme personnel utilisé de’fait comme marque, je trouve ça assez curieux, voire limite…
    Si demain quelqu’un achète donc un nom de domaine internet en utilisant votre patronyme, si vous allez en justice, le fait que votre nom ait été acheté autorise donc le propriétaire à en faire ce qu’il veut sans retrocession possible? Là c’etait une blague, ca allait, mais sur le principe je trouve ca assez grave…

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