Gaudin et Muselier font la paix pour une ligne de crédit à 120 millions

Gaudin et Muselier font la paix pour une ligne de crédit à 120 millions

“C’est une manière mettre tous les territoires en mouvement. Je donne un cap, une priorité, c’est moi qui décide. Soit ils adhèrent, soit ils n’adhèrent pas.” Ce vendredi, le président de région Renaud Muselier signait le contrat régional d’équilibre territorial (CRET) avec le président de la métropole et les six présidents des conseils de territoire pour un montant de 120 millions d’euros. Signe que chacun “adhère” à sa méthode.

De fait la signature réelle n’avait lieu qu’entre les deux têtes des collectivités, les conseils de territoire n’ayant pas de personnalité juridique. Mais Renaud Muselier a fait de ce passage par les territoires et, à l’étage en dessous par les communes, une étape obligatoire (lire notre article). Tout en refusant d’être “une région tiroir-caisse”, l’ancien premier adjoint a pris le temps de détailler les projets, en nommant les heureux bénéficiaires, maires de commune ou de secteur, le tout rangé par compétences régionales. Les reproches de Renaud Muselier à Jean-Claude Gaudin sont oubliés même si le premier dit ne rien retirer de ses mots durs sur “les deux mandats d’immobilisme”. Voici venu le temps des mercis : ceux du président Gaudin pour son ancien dauphin et un “merci pour des mercis” de ce dernier.

Seul couac notable quand Renaud Muselier assigne à Aubagne l’aide régionale pour le Val Tram, “mais je crois savoir cher Gérard [Gazay] que le financement est un peu compliqué. Nous verrons quoi faire de cet argent”. À la tribune, la présidente du conseil de territoire, Sylvia Barthélémy tique. C’est elle et sa société publique locale qui portent le projet, contre l’avis du maire d’Aubagne Gérard Gazay, soutenu en cela par la métropole qui a décidé de relancer de nouvelles études. Elle se refuse à commenter ce délai dans l’espoir d’un rendez-vous à venir avec le président de la métropole.