Le festival de la caricature de l’Estaque se demande “qui est encore Charlie ?”

Quelques milliers d’euros qui font la différence. Co-fondateur du festival international du dessin de presse et de la caricature de l’Estaque (Fidep), Fathy Bourayou s’inquiète de la baisse des subventions du conseil régional : 20 000 euros pour la 4e édition, 17 000 pour la 5e et 10 000 pour la 6e. Celle-ci a tout de même rassemblé 9000 personnes du 18 au 24 septembre derniers autour d’une cinquantaine de dessinateurs du bassin méditerranéen. “C’est autant d’arrivées à prévoir, de billets d’avion à acheter, de visas à négocier, de repas et d’hébergements à financer. On nous oblige à mettre en place un système de sécurité délirant et c’est encore à nous de le financer”, étaye Fathy Bourayou dans La Provence.

“Certaines structures ont vu leurs subventions carrément supprimées”, nuance l’élue régionale Arlette Fructus, qui reconnaît des “décisions douloureuses”. La mairie de Marseille, qui est intervenue pour la première fois à hauteur de 3000 euros, de même que les autres financeurs (10 000 euros pour le conseil départemental et 12 000 pour l’Europe), ne permettent pas de rassurer le Fidep. “Cette année, nous avons un trou de 5 000 euros dans notre budget. Mais si je dois me perdre dans des démarches administratives sans fin pour obtenir ces subventions qui ne sont pas suffisantes, j’arrête le festival”, souffle Fathy Bourayou, qui se demande “qui est encore Charlie ?”.