Deux immeubles s’effondrent rue d’Aubagne

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le 5 Nov 2018
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Image JM Leforestier
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Ce matin, deux immeubles situés au 63 et 65 rue d’Aubagne se sont effondrés aux alentours de 9 heures. Les marins-pompiers se sont rapidement rendus sur place pour chercher d’éventuelles victimes. Selon La Marseillaise, présente sur place, des personnes seraient en train d’être secourues. Ces deux immeubles très vétustes étaient signalés comme prioritaires dans le plan-guide de la rénovation du quartier Noailles.

L’immeuble situé au 63 rue d’Aubagne avait fait l’objet d’une mise en sécurité dans le cadre de l’éradication de l’habitat insalubre piloté par Marseille Habitat. Selon nos informations, il appartient à la Ville de Marseille qui devait y installer une micro-crèche de dix berceaux. Il était a priori inhabité. En revanche, l’immeuble du 65 rue d’Aubagne était habité. Quelques minutes avant l’effondrement, du linge séchait aux fenêtres du premier étage.

Une équipe cynophile est sur place pour rechercher d’éventuelles victimes. Jean-Claude Gaudin s’est rendu sur place accompagné du préfet de police Olivier de Mazières et du préfet de région Pierre Dartout. Celui-ci a précisé qu’un arrêté de péril avait été publié pour le 63 rue d’Aubagne. Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, l’immeuble voisin du 61 aurait hébergé des squatteurs. Il menacerait de s’effondrer à son tour.

Actualisation le 5 novembre à 11 H 40 : Ajout des éléments sur l’arrivée du maire et des préfets.

Dans l’après-midi, Jean-Claude Gaudin a confirmé la probabilité de personnes décédées dans l’effondrement de ces immeubles.

Commentaires

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  1. reuze reuze

    Cet effondrement est la conséquence dramatique de l’inaction municipale dans l’éradication de l’habitat insalubre.
    Combien d’immeubles dans le centre-ville sont reconnus insalubres ou dangereux?
    Combien sont murés depuis des années sans que rien ne soit fait?
    Combien appartiennent à la ville?
    Honte aux élus concernés!

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  2. Martine Bigot Martine Bigot

    Une micro-crèche Montessori vient de s’installer dans l’immeuble en face, au 64 rue d’Aubagne.
    Vendredi dernier, les bébés et leurs parents y ont été accueillis pour une découverte du lieu avant son ouverture prévue le 19 novembre.

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  3. LaPlaine _ LaPlaine _

    Emblématique de l’incurie municipale depuis plus de 20 ans. Cette situation dramatique peut se reproduire demain dans nombres d’îlots et immeubles abandonnées par l’action publique.

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  4. julijo julijo

    On va avoir droit à toute une grande série de : “c’est pas moi c’est l’autre”
    l’art et la manière de se défausser avec gaudin et ses nuls, on est habitué mais c’est chaque fois consternant et baroque.
    je crois que ghalli a prévenu aussi : échec de la politique de l’habitat et du centre ville, dit-elle…..sans blague ????? et si elle regardait dans ses quartiers ! pas d’échec ! ah, c’est vrai, c’est pas elle, c’est l’autre….
    On croise les doigts pour que personne ne gise actuellement sous ses décombres impressionnants.

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    • lilicub lilicub

      En effet, il faut l’espérer. D’autant que certains élus et autres journalistes n’ont pas attendu la fin des recherches engagées par les Marins-Pompiers de Marseille pour tirer déjà la couverture vers uns.. Pitoyable et même indécent.

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  5. Magnaval Magnaval

    L’ennui, c’est que quand la ville souhate engager des travaux pour améliorer l’habitat, les bonnes âmes crient à la gentrification…

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  6. pas glop pas glop

    On peut effectivement parler de gentrification quand on laisse volontairement les immeubles tomber en décrépitude plutôt que de les rénover afin de faciliter la “requalification urbaine”. A force plus personne ou presque plus personne ne veut rester habiter dans ces immeubles qui deviennent des taudis ou seules les personnes sans toit viennent se réfugier. Mais voilà de temps ces immeubles peuvent aussi s’écrouler… Il suffit d’habiter dans le centre-ville ou de s’y promener pour remarquer nombre d’immeubles soutenus par des étais gigantesques et/ou murés ceci pendant des années. On peut aussi se reporter aux articles de MarsActu sur Noailles… Et bien sûr quand on reconstruit ou “requalifie” ces quartiers il y’a ensuite des hausses très importantes des loyers histoire d’être sûr que les habitant·s·s précédents ne puissent plus revenir (cf. rue de la République). Alors oui les élu·e·s doivent assumer leurs choix politiques et économiques de mettre des millions dans des projets à destination d’une poignée d’habitant·e·s ou pour attirer encore plus de touristes et pas dans des projets aux bénéfices du plus grand nombre.

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  7. lilicub lilicub

    Selon une étude commandée par la SOLEAM à une équipe d’architectes (avec experts techniques, urbanistes, paysagistes , sociologues) seulement un des 2 immeubles présenté une insalubrité avérée avec présomption de péril. Aucun de ces bâtiments n’avait été visité pour établir un diagnostic sur l’état du bâti.. La SOLEAM n’a plus qu’à demander le remboursement de l’étude réalisée en septembre 2014 ou d’exiger au moins la moitié de son remboursement!!

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  8. manu théron manu théron

    Quelle pitié, le cœur me saigne de voir qu’après une incroyable série de miracles (depuis l’effondrement de Barnier pendant les vacances scolaire à celui du toit d’une école le mois dernier) la politique d’une indigence à présent criminelle de cette équipe municipale aura peut-être enfin réussi à tuer. Est-il vrai que l’immeuble responsable de l’effondrement appartient à Marseille Habitat, et que 50 000 euro auraient suffi à le renforcer d’ici des travaux plus importants ? quelle
    honte, punissons ces gens comme ils le méritent.

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  9. lilicub lilicub

    Et qui plus est, à la tête de Marseille Habitat, qui retrouve-t-on? La fifille d’un cacique du PS qui roulait pour Defferre, Guérini..et Gaudin. Poubelle la vie!!

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  10. Tarama Tarama

    Gaudin démission.

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  11. Dark Vador Dark Vador

    Une information étrange et qui fait froids dans le dos : il parait que ces immeubles, très anciens, s’appuient les uns sur les autres… Et pourraient donc s’effondrer, comme un jeux de dominos en quelque sorte…

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  12. Cuitcuit594 Cuitcuit594

    A propos d’habitat indigne.
    Dommage pour JLM que l’actualité marseillaise l’oblige à y venir en dehors d’un WE ensoleillé pour nous délivrer son éclairant avis en bois brut: “ce sont les maisons des pauvres qui tombent, et ce n’est pas un hasard” (Le Monde). Ce n’était pas vraiment la problématique du jour, mais buzz oblige. Pourtant, sauf à se satisfaire de sophismes, ce n’est pas la pauvreté qui fait s’écrouler des immeubles, ni le capitalisme mondialisé, ni le ruissellement, ni les Gafa, ni les optimiseurs fiscaux, mais peut-être un affouillement de fondations d’immeubles en déshérence, l’enquête le dira et personne n’est à lyncher demain.
    Ce qui me fout la gerbe dans cette catastrophe, c’est qu’elle rappelle peu ou prou la responsabilité des marchands de sommeil qui louent des taudis à des écartés du logement social ou des clandestins, sous l’œil indifférent du monde politique de tout bord et niveau (et de tout temps).
    Si JLM était député, il pourrait profiter de cet accident pour nous peaufiner une loi efficace visant à exproprier rapidement ces propriétaires-charognes, en accélérant les procédures, en déclenchant des visites inquisitoriales selon “délit de façade”, des vérifications CAF sur nombre d’habitants % taille réelle du logement, en vérifiant identité/ lieu réel de résidence/ revenus/ train de vie de ces immondes propriétaires/ obligation de garant français si propriétaire étranger selon nbre de logts possédés, etc…., je ne sais pas, je suis totalement incompétent, ce n’est pas mon boulot, et c’est pour cela que je les paye, ces politiques.
    Quant à la déclaration de Mme Ghali marquant à la culotte JLM, même chose, et je regrette qu’elle n’ait jamais pu avoir une quelconque responsabilité à Marseille. Ou je me trompe.
    Politiques, travaillez sur ce genre de loi concrète (certes peu médiatisable et qui ne va pas vous ouvrir les portes de la Mairie), parce que ça n’est pas facile pour la Collectivité d’interférer avec le libre droit de propriété (cf. Parc Bellevue, Corot..) quand il est dévoyé par des marchands de sommeil, de maladie, de mort.
    Je sais bien, je deviens là un “yaquafonkon”, mais j’ai la haine ce soir, il y certainement des morts et ils habitaient peut-être des taudis.
    Politiques, au boulot, cette fois ! Du concret, pas de l’idéologie, pas de l’électoral. Pensez à tous les acteurs Etat/Commune qui sans doute attendent beaucoup de vous pour essayer d’éradiquer plus facilement ce chancre de l’habitat indigne.
    Peut-être que des responsables ont tardé à prendre les bonnes décisions, mais je suis sûr que de toute façon ils n’avaient pas les outils pour régler très rapidement le problème.
    Maintenant, je vais me calmer. D’autant que je sais que je mélange un peu les problèmes, mais cette catastrophe m’a fait penser aux taudis qu’on peut deviner à travers certaines façades.

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