Le département des Bouches-du-Rhône serre la ceinture dans son budget pour l’année 2025
Après la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la métropole Aix-Marseille Provence et la ville de Marseille, c’était au tour du département des Bouches-du-Rhône d’adopter son budget pour l’année 2025 lors de la séance publique de ce vendredi 13 décembre. “Nos ressources financières s’amenuisent et nos dépenses grandissent”, résume en préambule la présidente du département Martine Vassal (divers droite). Le rapporteur du budget, Yves Moraine, a ensuite détaillé les éléments techniques. “Nous avons choisi l’option prudente”, précise-t-il. En l’absence de projet de loi de finances au niveau national à l’heure actuelle, le département a décidé de ne pas appliquer pour l’instant les plus de 70 millions d’euros d’efforts budgétaires que cela aurait représenté.
En bref, le département observe une baisse importante de ses recettes, notamment le produit des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), taxes prélevées lors de la vente de biens immobiliers, qui “pourrait accuser à lui seul entre 50 et 65 millions d’euros de baisse par rapport à l’exécution 2023”. Les dépenses de fonctionnement sont, elles, évaluées à 2,5 milliards d’euros pour 2025, en baisse de 1,2 %. Le montant en investissement s’élève à 500 millions d’euros. L’ensemble des politiques publiques, de la culture à la solidarité, connaissent des baisses. “Je ne peux imaginer les conséquences des baisses de la solidarité”, réagit Audrey Garino (PCF), qui parle de “budget de renoncement”. “Nous espérons que des budgets supplémentaires seront fournis”, abonde Anthony Krehmeier (PS).
Commentaires
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Là comme ailleurs, les 2 problèmes sont
1. Les recettes,
2. La gestion rigoureuse des deniers publics.
Diminuer les dépenses de secteurs essentiels, en particulier les secteurs culturels, éducatifs et sociaux, est un choix.
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Au-delà de la région, il n’existe aucun problème de recette dans le pays comportant le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé de l’OCDE. En tout cas pas encore.
Le problème réside uniquement dans les dépenses : le pays et ses collectivités vivent très largement au-dessus de leurs moyens. Donc réduire les lignes budgétaires de ce qui ne relève pas des compétences régaliennes, qui de l’Etat, qui du Conseil Général, est une mesure de bon sens. Si Madame Garino n’a pas compris cela, elle doit rapidement ouvrir un manuel d’économie de niveau seconde, qui lui expliquera en des termes simples. Quant aux propos de Monsieur Krehmeier, on dirait ceux d’un paysan du moyen âge qui incante le ciel pour que la pluie se mette à tomber. C’est dramatique.
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Quel mépris pour ceux qui ne partagent pas vos opinions, pardon, la Vérité seule et unique que vous avez la chance d’incarner.
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Et oui, l’état des comptes publics est une vérité – et non une opinion – difficile à admettre.
Si vous connaissez une autre vérité qui peut servir de solution pour réduire les déficits et la dette publique sans toucher aux dépenses, nous sommes tout ouïe.
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Moi le sais, je sais, Super Libéral Marseillais !!! : augmenter les recettes !
J’ai bon SLM ???
Ah, zut j’oubliais vos belles leçons bien supérieures à celles des pages économiques du Figaro ou des experts de C-Bolloré : on est déjà les champions des prélèvements !!!
Faut dire que si les gaullistes n’avaient pas laissé les rouges nous faire des retraites à la Ponzi et de la sécurité sociale obligatoire en 1945, on n’en serait pas là ! On serait dans le meilleur des mondes : les inconséquents qui ne cotiseraient pas dans des assurances privées ne seraient pas soignés, sélection naturelle !
Et pas d’URSAF, pas de prélèvements sécu, on ne serait plus les champions des prélèvements, on attirerait les investisseurs et on n’aurait pas de dette comme les états unis (Ah, zut, ils ont aussi de la dette, bizarre … mais Trump arrive). On supprime aussi l’enseignement public, et là c’est Byzance ! Enfin … façon de parler, car ils ont assez mal fini.
Tiens, on devrait s’exiler en Argentine : là-bas ils ont un super président qui coupe toutes les dépenses publiques à la tronçonneuse !!! Les chanceux : ça va être bientôt un paradis, ce pays.
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Quelle qu’elle soit, la solution ne sera jamais de dégouliner de mépris pour les gens dont le discours ne vous plaît pas. Le macronisme a beaucoup utilisé cette méthode : on voit aujourd’hui sa réussite.
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@Electeur du 8e ©
Le mépris vient d’abord des élus de tout bord qui ne savent pas gérer l’argent des contribuables.
Madame Garino était directrice générale de La Marseillaise de 2017 à 2018 ; avec le succès qu’on connaît.
Quand les entreprises privées disparaissent, les actionnaires peuvent certes pleurer mais ils ont pris un risque en toute connaissance de cause en nommant les dirigeants. Ce sont dès lors les salariés qui sont les victimes les plus à plaindre.
S’agissant des finances publiques, il faut être masochiste pour les confier à des incompétents.
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“S’agissant des finances publiques, il faut être masochiste pour les confier à des incompétents.” ne me faites pas croire qu’en écrivant cela vous pensez au brillant vice président du département, affecté au budget, le seul l’unique et l’irremplaçable Yves Moraine, à qui on doit la si brillante gestion de la SOLEAM
La gestion rigoureuse du département ces derniers temps est à saluer : 4,4 millions poour une salle des fêtes à Châteauneuf les Martigues. Mais le maire (Roland Mouren) est un ami, alors on peut l’aider à construire un chapiteau géant pouvant contenir jusqu’à 3 000 personne, soit la moitié des habitants de sa ville.
10 millions rien que pour Allauch. Il fallait bien un vieux village présentable pour “plus belle la vie” et surtout une jolie mairie pour son nouveau maire – et ami.
Les 513 habitants de Mas Blanc des Alpilles et leur maire – toujours un ami – méritent bien 1,5 millions pour… rénover la mairie.
Et 2,2 millions pour Mouriès et une salle des fêtes flambante neuve, dans laquelle tout le village peut entrer
41 millions pour refaire le Jarret à Marseille, avec le succès que l’on sait, c’est toujours une autoroute urbaine, mais le goudron y est tout neuf.
Carry-le-Rouet (encore un maire ami) a une centre sportif de plus de 3 000m2 ultra moderne – faut ce qu’il faut pour 5 000 habitants, grâce à 3,8 millions du Département
Evidemment le Département doit investir, mais de tels “grands travaux” pour des communes dont le maire est bien vu par Mme la Présidente (pour Marseille c’est un autre débat, il faut “reconquérir”) sont-ils le résultat d’une “gestion rigoureuse” ? On en parle pas de rénovation de bâti scolaire (le Département est en charge des collèges) ni de prévention des risques (autre compétence départementale) mais de médiathèques XXL (pendant ce temps, à Marseille…), de salles de fêtes majestueuses ou d’hotels de ville tout neufs…
Comme a dit le maire de Saint-Victoret dans sa belle salle de l’Odéon (660 places) rénovée (aux frais du Département et de la Métropole) lors de ses voeux 2024, “Martine ne nous refuse jamais rien”. Saint-Victoret, 6500 habitants, avait deja deux rands lieux culturels, jamais deux sans trois, Le Baladin a été inauguré en avril dernier. Sur les fonds baptismaux et financiers du département (entre autres).
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Couper dans la solidarité? Comme l’aide aux personnes âgées? Comme le RSA?
J’adore les intelligents du détail et ceux qui prônent la coupe culturelle. Coupes culturelles= moins de travail pour les intermittents = sortie du chômage = entrée dans le RSA.
De la bêtise pure. A moins bien sûr d’arreter de payer le RSA.
Mais là on va rire en rajoutant combien de pauvres à la rue…
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@SML il me semble que vos dires sont contredits si l’on prend en compte le financement de la santé et des retraites également dans les autres pays. Auquel cas la France ne ressemble pas du tout à ce paradis de la confiscation que vous décrivez. Par contre, je ne vois personne parler de notre balance commerciale déficitaire de manière chronique qui est quand même l’un des noeuds du problème, et qui conditionne la bonne santé de notre économie à une consommation intérieure soutenue et à des dépenses de l’Etat pour la soutenir.
Maintenant, j’aimerais qu’on m’explique en quoi la politique de l’offre conduite depuis des années marcherait ? Ce que je vois de mon côté, c’est des crédits impôts recherches totalement détournés, et des profits de moins en moins réinvestis dans les entreprises mais rapatriés par des actionnaires qui veulent du rendement court terme.
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J’admire la capacité d’indépendance des rôles de Mme Vassal : en tant que présidente du Département, elle anticipe une réduction générale annoncée, alors qu’en tant que présidente de la Métropole elle l’ignore. Comme quoi cumul n’est pas alignement.
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