Benoît Payan retire ses délégations à Sébastien Jibrayel en attendant son procès
Sébastien Jibrayel au conseil municipal du 28 février 2025. (Photo : ML)
Sébastien Jibrayel (PS), adjoint aux sports de la Ville de Marseille, son père l’ancien député socialiste Henri, l’adjoint de secteur Lyece Choulak et Mohammed Aboud, président de l’association culturelle et sportive El Carino, comparaitront le 22 mai prochain devant le tribunal judiciaire de Marseille pour des faits de violences en réunion. Ils sont suspectés d’avoir pris part — ou assisté sans intervenir — à l’agression de militants de la France insoumise dans les quartiers nord, le 18 janvier dernier.
D’ici à cette audience, le maire de Marseille, Benoît Payan (divers gauche), dit “prendre acte des charges retenues par la justice” contre son adjoint et décide — “sans préjuger de l’issue de la procédure judiciaire” — de retirer à Sébastien Jibrayel sa délégation et l’ensemble de ses responsabilités municipales. “L’exemplarité est une ligne de conduite indispensable à l’exercice des mandats publics. Les comportements violents contre les personnes doivent être sanctionnés, sans compromis ni arrangements : j’attends de tous les responsables politiques qu’ils témoignent de la même clarté et de la même fermeté vis-à-vis des élus mis en cause par la justice pour des faits de violences, ou d’ores et déjà condamnés. Aucune forme de violence n’est tolérable, d’où qu’elle vienne”, ajoute le maire de Marseille qui adresse, ce faisant, une pique à peine voilée à Sébastien Delogu, député de La France insoumise, condamné pour violences volontaires le 14 février dernier.
Commentaires
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bonne réaction, peut on espérer une jurisprudence ?
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Très bien. C’est ce qu’il fallait faire.
Par contre la pique à Delogu n’a pas sa place ici, car elle n’excuse en rien l’attitude des Jibrayel ; il ne s’agirait pas de minimiser les faits. Les petits jeunes n’ont pas été agressifs.
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Encore heureux !
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Le problème majeur est dans la poursuite du clientélisme et du clanisme dans les quartiers Nord. Ils ont toujours existé, mais ils ont été (si l’on peut dire) contrôlés, encadrés durant des décennies par le PS deferriste et le PC hermieriste.
C’est toujours ça dans les quartiers pauvres qui tirent le diable par la queue.
Pis, le PC et le PS se sont effondrés jusqu’à disparaître. On est alors arrivé à des clans ethniques et familiaux, où l’appartenance politique n’était que secondaire. Noria Preciozi, cousine de Samia Ghali a choisi la droite parce que la case de gauche était déjà occupée… Mais en fait, c’est le clan qui s’accoquine, au moment d’élections locales avec un parti politique en manque de relais locaux. Jibrayel, Ghali, Preciozi, sont la même face d’une triste réalité, d’un glissement démocratique. Delogu dernier arrivé, est aussi dans la même logique : le clan de supporters peut monayer sa place politique locale et même usqu’au Palais Bourbon.
Derrière tout ceci, ce ne sont pas les Libanais, les maghrébins, ou les algéros-espagnols-italos-arméniens qui sont en avant, c’est la sifficulté de vivre, la pauvreté, l’asbsence de formation et d’avenir, qui sont à pointer du doigt.
Même si les leaders sont à l’abri du besoin, leurs fans ont le nez dans le guidon et sont dans la scoumoune.
Tans que cela continuera, nous aurons de Jibrayel, des Ghali, des Preciozi, des Delogu, des Zéribi. Chefs de clans, ils représentent la survie de milliers de personnes autant que leurs ambitions personnelles. C’est bien le drame des quartiers nord : la démocratie y est faible, surtour la démocratie participative. Les habitants subissents, essaient de survivre. Les clans se déchirent. Delogu donne des coups de pied. Jibrayel donne des coups de poing. Nous avons encore beaucoup de travail à faire !
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Très intéressante analyse sociologique de la démocratie des quartiers nord de Marseille ! Le clanisme, mode d’organisation sociale des pauvres, et peut être pas qu’eux.
Or le clan a ses modes de fonctionnement, ses lois, il a tendance à relativiser la loi “des autres” (les citoyens libres). Par exemple, on peut frapper, c’est dans nos codes … Mais aussi : on aide pour l’accès à un logement, un job dans l’administration, l’octroi d’un petit avantage etc etc.
Les ravages de cette maladie sont sévères : stérilisation des talents, mal-commandement des élites, rentes de situations toxiques, pertes de sens, démoralisation, fuite vers les extrêmes …
Vaste sujet. Avec l’emprise et la viscosité administrative, le clanisme, c’est de la belle matière pour du reportage au long cours ou des thèses de sociologie.
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Ce type de fonctionnement en clan se retrouve dans toute la société
les fils de : Boloré, Arnaud, Dassault …..les anciens de : Plytechnique , ENA …..les réseaux, les habitants de certains quartiers parisiens XVI, VI
Certains font cela pour garder le pouvoir d’autres pour survivre c’est la seule différence
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Mais qui va bénéficier des places en loge à l’OM ?
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