L’Action française d’Aix et Marseille joue les minorités visibles

Le mouvement d’extrême-droite ne rassemblerait qu’une soixantaine de jeunes à Aix et Marseille. Mais depuis quelques mois, smartphone au poing, les militants locaux de l’Action française ont su se rendre visibles, liste Libération : manifestation contre une exposition jugée “pédo-pornographique”, “marche de l’identité aixoise” dans les rues du centre-ville, irruption dans une réunion du PS à Sciences po Aix puis aux voeux du député Jean-David Ciot qui avait appelé à leur dissolution… Le 6 février, une poignée de nostalgiques de la monarchie ont bravé l’interdiction de manifester de la préfecture de police sur la tombe de Charles Maurras à Roquevaire.

S’il nourrit toujours ses recrutements dans certains milieux étudiants aixois, et plus récemment en provenance de la Manif pour tous, le mouvement a quelques accroches avec le FN. Leur participation à la campagne victorieuse des municipales de Stéphane Ravier dans les 13e et 14e arrondissements avait reçu les félicitations du sénateur lors d’un débat sur France 3 Provence : “Les militants de l’Action française ont fait une campagne exemplaire (…) J’assume les soutiens qui sont les miens.”

En mai 2014, Mediapart documentait les ponts entre Stéphane Ravier et l’AF dont les militants n’ont pas tous “un casier judiciaire vierge” contrairement à ses affirmations. Selon Libération, on retrouve même des candidats frontistes dans les co-propriétaires de son nouveau local du 6e arrondissement. À 850 mètres du siège de la fédération FN 13…