Politique locale et PFH

Billet de blog
le 21 Jan 2020
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Chercheuse en PFH

Chercheuse en PFH. Voici un titre qui sonne joliment à mes oreilles.
Et si ma vie, depuis ces quinze dernières années se résumait à cette récente trouvaille rhétorique: chercheuse en PFH.
Certain.e.s se demanderont ce qu’est le PFH. C’est le PUTAIN de FACTEUR HUMAIN.
Vous savez, ces multiples désagréments quotidiens où on se pourrit la vie pour des questions d’égo mal positionné, au boulot, avec ses ami.e.s, son/sa partenaire ou ses enfants (surtout les enfants, ceux-là ont le don de nous foutre en rogne. « Mais il/elle se fout de moi !» Vraiment? )La vie politique n’y déroge pas. La vie politique et ses résultats depuis quelques décennies ont conduit à cette totale perte de confiance dans nos représentants (ou dans le fait d’avoir des représentants).
« Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Moi, moi, moi, moi, moi et lui, gnagnagna. »
La démocratie représentative est très fortement remise en question.
Puisque toi, moi, pauvre petit humain, n’y arrivons pas et comme internet est là, le temps n’est-il pas venu d’une démocratie beaucoup plus directe? Oui? Sur quelles bases?

Municipales marseillaises des gauchos

A la fin de l’été et suite à l’effondrement de la ville, l’espoir était encore là.
« Oh, les gauchos, vous faites comme vous voulez mais vous nous mettez une seule liste. »
Perdu.
Bon, c’est pas grave. Aller, encore deux, courage.
Et patati et patata et gnagnagna, force est de constater qu’on n’y arrive pas.

Observation distanciée en PFH.

Ma vie ne me permettant pas à l’heure actuelle de m’investir localement. J’ai fini par accepter d’être une simple observatrice en PFH.
Comment incarner le renouveau quand il faut tout ce temps pour retirer une hypothétique candidature qui fait si farouchement polémique?
C’est fait. Bravo.
Comment incarner le renouveau quand l’annonce du retrait inclut de taper personnellement et de manière répétée sur son proche opposant alors que ces positions adverses sont prises collectivement par les membres de son parti?
Comment incarner le renouveau quand, lors de l’annonce de la liste, le devant de la scène est si blanc et qu’on ne prend pas le temps de présenter l’équipe entière dont les deux basanées du lot? (et qu’on prend le temps de faire l’éloge d’un seul. Bref…)
Les signaux d’un Putain de Facteur Humain mal positionné affleurent.
La bataille de la com s’avance. Logos et pognon. C’est parti…

Vers une démocratie directe.

Comment être crédible quand il est si long et fastidieux de se faire inscrire sur une newsletter?
Comment être crédible quand des décisions stratégiques continuent de se prendre à peu et sous le coup de la fatigue à la fin d’AG?
Comment être crédible quand une délégation part à une réunion stratégique sans avoir discuté lors d’une rencontre légitime de ce qu’elle allait y faire?

La critique est facile, l’art est difficile.

Le fond, le fond, jamais de déclaration publique tapant sur des individus.
La parole, même celle des nouveaux, sollicitée, accueillie et prise en considération.
Un fonctionnement qui limite le diktat des grandes gueules.
Cool, ça fait du bien.

Ce qui me vient ensuite:

Comment nourrir la confiance?
Continuer de manifester un Putain de Facteur Humain plutôt apaisé (incluant conflitualité et émotions).
Occuper le terrain. Forcément.
Mais surtout, acquérir des méthodes de travail exigeantes à la hauteur des enjeux d’accueil des individus et de la puissance collective.
Acquérir des méthodes de travail exigeantes invitant à l’apaisement du PFH.
Construire des outils internet permettant la démocratie directe au quotidien.

Comment espérer arriver au pouvoir sans renier sur ce qui fait sens?
Pour moi, nul d’autres choix que de rechercher l’universalisme en y intégrant le douloureux réel.
S’acharner à construire une composition plurielle à l’image de la ville.
Faire des choix, s’y tenir et en assumer les conséquences.

Comment persévérer sur la durée si l’argent manque?
Remplacer par le nombre et donc inévitablement acquérir une organisation efficiente.
Prendre soin de soi et de chacun.

Et peut-être qu’un jour, logos et pognon permettront d’arriver au pouvoir pour changer les règles du jeu en profondeur.

D’échecs en échecs jusqu’à la victoire finale.

J’aimerais pouvoir en être. Un jour, bientôt j’espère.
Quoi? Je n’ai pas parlé de programme? Ah non, c’est vrai.
Ai-je dit que je ne voterai pas? Non plus, l’histoire de ma bêtise continue à m’y contraindre.

Géraldine Carlier

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