On ne choisit pas ses parents

Idées de sortie
le 8 Mar 2024
0

Le festival + de genres continue d’ouvrir les frontières de la danse à travers une thématique qui enveloppe l’actualité comme un gant.

Abri de Volmir Cordeiro. (Photo :  Fernanda Tafner/Journal Ventilo)
Abri de Volmir Cordeiro. (Photo : Fernanda Tafner/Journal Ventilo)

Abri de Volmir Cordeiro. (Photo : Fernanda Tafner/Journal Ventilo)

+ de genres, c’est une manière d’abolir les normes, d’aller chercher ce qui se cache derrière le voile de la pudeur. Au-delà de la question du sexe, c’est une traversée des espaces et une ouverture des portes où les dogmes volent en éclat, parce que la morale se moque de la morale. Comment parler du féminisme sans en faire un sujet politique (le wokisme) ? Comment travestir l’origine pour lui redonner une nouvelle vie ? Là où tout se désintègre dans le souffle d’un cri au-delà des collines. La danse raffole de la transgression du pas compté. Elle se plaît dans la rencontre, dans le collé-serré, dans la dissonance, repoussant toujours plus loin les conventions et le suranné.

+ de genres, c’est une infinité de propositions qui lèvent le voile sur une jeunesse qui se découvre. C’est une exposition au grand jour de l’état du monde et de son devenir. À la manière de la peinture, il existe une danse qui dialogue avec son passé, parce que le collage et la réinterprétation sont une manière de “je”. Ce qui point dans l’affirmation de son identité, c’est le chemin qui nous emmène vers une poésie de l’existence. Comment exprimer la filiation, le répertoire de notre vie, ce qui nous a conduits jusqu’ici ? Les questions s’enchevêtrent, les réponses nous déconcertent, l’instabilité d’une situation devient le moteur d’une dramaturgie.

La danse connaît le sens des mots parce qu’elle aime l’expression orale, la déambulation, l’être seul sur scène prenant le temps de contempler son entourage. Être de désir, corps sollicité, l’espace de la scène devient une contemplation du mystère qui se joue, des trajectoires qui se dessinent dans la fureur de la musique ou le silence d’un pied qui se pose délicatement sur le sol.

Karim Grandi-Baupain

Festival + de genres : du 8 au 27/03 à Klap, Maison pour la Danse (5 avenue Rostand, 3e)

Rens. : www.kelemenis.fr

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire