L’estampe moderne

Idées de sortie
le 6 Déc 2019
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Pour sa nouvelle exposition, l’Hôtel de Caumont propose un plongeon dans l’univers japonais sous l’ère Edo. Près de 200 estampes, issues pour la plupart d’un des plus grands collectionneurs d’estampes japonaises au monde, Georges Leskowicz, sont présentées pour la première fois au public français.

exposition Utagawa Hiroshige La rizière à Asakusa et la fête Torinomacchi
exposition Utagawa Hiroshige La rizière à Asakusa et la fête Torinomacchi

exposition Utagawa Hiroshige La rizière à Asakusa et la fête Torinomacchi

Entre estampes, objets et costumes traditionnels, chaque salle explore une atmosphère et une thématique particulière témoignant de l’art de vivre japonais sous l’époque Edo (1600-1867). On y retrouve les fameuses estampes des Trente-Six Vues du Mont Fuji d’Hokusai, la série des Cent Vues célèbres d’Edo d’Hiroshige, mais également les portraits de femmes d’Utamaro dont L’Amour évident, issus de la série Anthologie de poèmes : la section de l’amour. C’est d’ailleurs de cette même série que provient L’Amour caché qui, en 2016, fait l’objet de la plus haute enchère pour une estampe japonaise (vendue 745 800 €).

Le spectateur se retrouve ainsi plongé dans un « monde flottant » constitué de paysages, scènes de vie quotidienne, portraits et natures mortes. Chaque œuvre reflète la subtilité de l’esprit des grands maîtres durant cette ère d’effervescence artistique et culturelle : tout est dans le détail et la symbolique. L’étonnante minutie et la délicatesse dont font preuve les artistes dans la réalisation d’estampes se voient retranscrites en vidéo, étape par étape, couleurs par couleurs, dans l’une des salles de l’exposition.

Enfin, impossible de ne pas relever le travail exceptionnel de projection immersive réalisé avec L’Envers de la grande vague de Kanagawa d’Hokusai. Une scénographie hélas éphémère, d’ores et déjà remplacée par Pluie fine au sommet du mont Fuji d’Hokusai jusqu’à mi-janvier, pour finir avec Averse soudaine sur le pont Shin-Ohashi et Atake d’Hiroshige, en raison de la fragilité des tableaux.

Rien n’est laissé au hasard par la commissaire d’exposition, Anna Katarzyna Maleszko, conservatrice de la collection d’art japonais du Musée National à Varsovie et grande amoureuse de l’art japonais des périodes d’Edo et de Meiji.
Amateurs de culture japonaise ou simple curieux, accordez-vous ce voyage rêvé parmi ces grands maîtres qui ont su inspirer toute une génération d’écrivains, de peintres et de graveurs français puis occidentaux.

Fanny Bonfils

Hokusai, Hiroshige, Utamaro – Les grands maîtres du Japon : jusqu’au 22/03/2020 à l’Hôtel de Caumont – Centre d’Art (Aix-en-Provence). Rens. : www.caumont-centredart.com

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