À la fin du procès du drame de la rue d’Aubagne, des silences et des fantômes
Le procès des effondrements, achevé ce mercredi, livrera son jugement le 7 juillet prochain. Une vérité judiciaire sur laquelle planera, quoi qu'il advienne, l'ombre de plusieurs questions restées sans réponse.
Le tribunal de la caserne du Muy à Marseille. (Photo : CMB)
Commentaires
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Carrément scandaleux, ces loupés!
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Bravo pour cette série de reportages sur le procès de la rue d’Aubagne, vous devriez avoir le prix Albert Londres pour la justesse et le sérieux avec lequel vous nous avez tenus au courant du déroulement des audiences…
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“Des incompétences professionnelles incompréhensibles”, conclue le procureur Michel Sastre au sujet des services municipaux.
C’est un peu court d’en rester là, non?
Claude Bertrand lui même apporte la réponse au sujet de l’élu qu’il veut volontairement avec “pas trop de compétences,”.
Le procès a révélé celà : cette administration municipale utilise et joue de l’incompétence.
Face à la crise des périls et des milliers de délogés qui a brisé tant d’autres vies après le drame du 5 novembre 2018, l’adjoint et l’administration vont pourtant se résoudre à la restaurer la compétence : recruter et créer la DPGR en 2019, faire réparer les immeubles, lancer les travaux d’office et dénoncer les propriétaires récalcitrants et marchands de sommeil par dizaines à la justice.
Qui voudrait comprendre ce problème des “incompétences professionnelles incompréhensibles” de la ville de Marseille devrait se pencher sur cette histoire de la DPGR, et devrait se pencher sur le service de l’audit interne de la Ville son IGS Inspection générale des services que le témoin chef des périls a mis en cause sur le manque d’effectifs.
Qu’a fait l’IGS avant le drame avec ce service et pendant la crise des périls?
C’est son boulot à l’audit interne de travailler sur la compétence. A moins que ce soit justement plutôt à Marseille sur l’incompétence…
On ne sait toujours pas pourquoi l’administration municipale a décapité la DPGR. Et si c’était tout simplement pour en limiter la compétence ?
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R. FILIPPUTTI a été désigné comme expert à la demande de M BERTHOZ dans une affaire contre le syndicat des copropriétaires du 65.
Il a donc dû être désigné par le juge des référés du TGI.
et non pas dans une expertise administrative comme vous l’indiquez.
au delà de ce point, mille mercis pour vos reportages factuels tout au long de ce procès
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Bonjour, nous avons corrigé ce point. Effectivement, la saisine n’est pas la même. Merci pour votre vigilance.
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vous ne l’avez pas encore corrigé dans votre excellent résumé
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Je crains que ce procès reste dans les mémoires comme un procès raté. Les premiers responsables de ce drame sont avant tout les propriétaires qu’ils soient de bonne foi (?) ou de roués “capitalistes” qui cherchent le profit maximum. Heureusement que les parties civiles les ont fait citer directement sans quoi ils n’auraient pas été inquiétés par l’instruction. Monsieur Ruas est malheureusement l’archétype du politique à qui on donne en récompense une position de responsabilité dans l’organigramme municipal sans qu’on lui demande d’assumer effectivement cette responsabilité . Monsieur Ruas semble ne pas avoir pris conscience de la signification de sa délégation “en charge de la prévention et de la gestion des risques urbains”. Sont passés à travers les gouttes les autres responsables municipaux dont la seule politique était d’étouffer les problèmes en les niant. Dommage.
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Très bon résumé, hélas.
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Exactement qu en est il du responsable du service de l époque ? Jamais cité ni inquiété ? Il y a effectivement des absents un peu facile de faire porter le poid de toutes les incompétences politiques et administratives sur le seul dos de julien Ruas car aujourd’hui encore les élus ne sont pas des experts dans la thématique de leurs dêlégations . Les cadres fonctionnaires sont aussi là pour conseiller techniquement les élus …ils serviraient à quoi sinon ?
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Les français voulaient une procédure modèle, c’est au final le procès de la médiocrité érigée en modèle social qui s’est ouvert.
Rappelez vous vos heures scolaires : les médiocres s’organisent en bandes solidaires dans leurs errements.
Comment comprendre que l’instruction puis les réquisitions aient été aussi lacunaires en ce qui concerne les présents sur le banc des prévenus?
Très vite, les médiocres se sont organisés pour se mettre à l’abri.
Sans le travail des parties civiles, parmi tous les médiocres qui ont laissé pourrir ces immeubles pendant des décennies, aucun n’auraient été inquiétés.
Les débats ont finalement un peu dévoilé la vraie nature de cette affaire, elle se trouve à l’extérieur d’un entre-soi qui voulait jeter 4 personnes dont 2 physiques en pâture à l’opinion publique.
Mais de quel entre-soi s’agit-il ? Quel réseau de médiocrité est-il capable à ce point d’entraver le travail de la justice ?
Heureusement, le président et les juges ont permis et organisé des débats éclairants, exigeant sans concession précisions et clarté et sortant ce dossier judiciaire de l’ornière parodique dans laquelle certains auraient voulu qu’il s’engage.
Marseille souhaitait-elle une fois de plus organiser sa propre caricature ? Avec l’aide d’experts parisiens ?
Ayant assisté à certaines plaidoiries, dont celle “des fantômes” de Me Charbonneau, je n’aurai jamais cru possible pour un ministère public (les procureurs Sastre et Bessone) de se faire autant disqualifier et malmener, voire de susciter autant de leçons… de droit.
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Il y en qui s’en sortent trop bien décidément, sans aucune conséquence, aucune responsabilité à assumer, à évaluer, à confronter. Et pas seulement parce qu’ils sont malins mais parce qu’ils n’ont pas été inquiétés tout simplement. Du point de vue d’un.e citoyen.ne de base, ça reste incompréhensible et injuste. La justice a peut être bien travaillé mais pas encore tout à fait assez bien … ?!
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Il constate “des incompétences professionnelles incompréhensibles”. Et le procureur se dit ” zut alors, c’est incompréhensible”.
Mais comment en rester là dans un procès pénal ?
Il y a bien eu 8 morts rue d’Aubagne ou j’ai rêvé?
Et de quoi parles-t-on ? D’un cas isolé?
Non “l’incompétence professionnelle incompréhensible” que constate ce procureur a examiné de la sorte des CENTAINES d’immeubles fragiles !
Alors forcément ça donne le vertige. Mais il faut avoir le courage de regarder la réalité en face :
Entre l’incompétence ‘incompréhensible” des agents de la ville et celle des experts du tribunal, il n’y en a pas eu une pour rattraper l’autre.
Des cas dans lesquels ce couple dysfonctionnel agent-expert a fait réintégrer des immeubles dangereux en voie d’effondrement, il y en a d’autres à Marseille.
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Oui il y a d’autres immeubles pourris à Marseille, mais les experts bâtimentaires et la Ville ont compris la leçon : ces immeubles sont en péril, évacués ou démolis. Ceux qui sont en péril ou évacués sont sous injonction de travaux, et…?? Dans beaucoup de cas, plus rien ne se passe (comme pour le 67), car ce sont toujours les mêmes petits esprits qui ne voient que les loyers à percevoir, mais sans se donner des devoirs vis à vis de leurs locataires ni de leurs voisins, ni de leurs immeubles. Heureusement, il y a des subventions pour venir en aide (mais quand?) à ces pauvres bailleurs sans sous qui demandent des fortunes à leur locataires. Mais en attendant le problème persiste : ce sont les mitoyens et avoisinants qui subissent les vrais risques : si l’immeuble d’à coté de chez vous est vide, comment savoir ce qui s’y passe ? Quand vous circulez dans Marseille sous la pluie, qui vous dit de lever les yeux et de passer vite devant certains immeubles. C’est pareil pour Aix, certaines boutiques cossues sont au RdC d’immeubles vides et abandonnés aux pigeons et aux rats (bon shopping! bonne coiffure! bonne dégustation! etc…). Si vous voulez pointez des fautes bâtimentaires, commencez par “suivre l’argent” ou plutôt la rétention de l’argent qui devrait servir les mesures courantes d’entretien de n’importe quel bien. Une fois que cent experts ont expliqué ce qui doit être fait, si rien n’est fait ça change quoi au danger d’occuper ?
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Oui parfaitement d’accord avec vous L:Dk.
Mais les choses ont évolué il faut distinguer 2 périodes :
Ce que vous décrivez correspond à la période de 18 mois à la suite du drame et jusqu’au courrier des architectes des périls en avril 2020 (publié par feu Le Ravi). Dans cette période chaotique effectivement la règle c’était de faire tout reposer sur les experts du TA.
Mais à partir de mi 2020 ces agents municipaux sont accompagnés, formés et il vont assumer de visiter les immeubles, faire des diagnostics, des mises en sécurité lorsque nécessaire mais tout autant des périls ordinaires avec prescriptions des réparations structurelles.
C’est assez bien expliqué dans Blast par Xavier Monnier à la fin de l’article Marseille: enquête sur une ville toujours aussi indigne
https://www.blast-info.fr/articles/2021/logement-marseille-enquete-sur-une-ville-toujours-aussi-indigne-b24fdlUlRtqeZfrVsmCKhw
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