Marseille Provence 2013 : qui est in, qui est out ?

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le 11 Mar 2011
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Marseille Provence 2013 : qui est in, qui est out ?
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Marseille Provence 2013 : qui est in, qui est out ?

Tu aimes la nitroglycérIN C’est au Bus Palladium qu’ça s’écOUT Rue Fontaine Il y a foule Pour les petits gars de Liverpool

Ce n’est pas le président de l’association Marseille Provence 2013 Jacques Pfister qui contredira le grand Serge, lui qui racontait le mois dernier au palais de la Bourse avoir « encore la chair de poule » au souvenir des 60 000 personnes chantant avec Paul McCartney à Anfield, lors de la visite en 2008 de MP2013 à Liverpool, alors capitale européenne de la culture.

Mais certains petits scarabées ne sont peut-être pas encore prêts, ou n’ont pas l’envergure du Beatle pour réunir sur leur seul nom un stade de foot au complet. De ce point de vue, le commentaire dans La Provence de Bernard Latarjet, directeur général de MP2013, au lancement de « l’appel du Vallon des OFF » interpelle  : « je ne vois pas ce qu’on va mettre dans ce « off », il n’y aura aucune raison de ne pas faire figurer toutes les propositions dans le catalogue… à moins qu’elles soient mauvaises ce que j’exclus par définition. »

Pépinière

Mais du nanard au tapis rouge, il y a peut-être un entre deux ? « Faire en sorte que les projets artistiques qui ne sont pas mûrs puissent passer des étapes » et se concrétiser, c’est justement l’idée qui anime Marseille2013, explique Eric Pringels, un des membre de l’association à l’origine du Off. « On peut l’illustrer avec un projet comme 100% Barge qui, parce qu’il a été publié sur notre site, a pu trouver une équipe de 6 professionnels : des gens venant de la Safim, des Voix du Gaou sont venus voir la porteuse de projet, ont proposé leur aide. »

Un « rôle de plate-forme, de pépinière » pour lequel des contacts ont été pris avec leurs homologues officiels. Pourquoi la démarche n’a pas abouti ? Entre lui et Michel Cerdan, directeur de la communication de MP2013, les versions divergent. « C’était notre premier conseil au porteurs de projets : regroupez-vous », assure en tout cas ce dernier.

Qui semble fortement gêné par la confusion possible entre les deux démarches aux noms proches, notamment lorsqu’on fait une recherche sur Internet : « sur le principe, il peut y avoir, et heureusement, d’autres manifestations que la notre. Et on pourra même les signaler aux visiteurs. Mais il faut que les choses se fassent dans la clarté ». Bref, la relation n’est pas n’est pas des plus simples, comme l’illustre superbement la Marseillaise aujourd’hui avec une photo étonnante de Bernard Latarjet entrant dans la maison diamantée, sans prêter un regard au personnage grimé venu lui « prêter allégeance » (renseignement pris rien à voir avec Eric Pringels et ses acolytes).

Vases communicants ?

« MP2013 ne sera un succès que si elle est à tout le monde », lançait Jacques Pfister au palais de la Bourse. Avec le In personne n’est « out », vraiment ? Car, au-delà de la question du Off, ces derniers jours ont montré que les inquiétudes persistent chez les acteurs culturels locaux. Lors de la conférence de presse ce jeudi à l’occasion de la réouverture de la Criée, le directeur du Toursky Richard Martin a poussé un coup de gueule, retranscrit dans un autre article du quotidien du cours d’Estienne d’Orves : « J’y comprend plus rien. Je suis venu ici chercher des réponses, on devait parler des 50 projets de la ville de Marseille pour 2013 or celui mené avec l’institut international de la Méditerranée qui avait pourtant été retenu n’est pas financé et pire la Région ne renouvelle pas sa subvention de 50 000 euros. Les gens sont au chômage maintenant. »

« Dès lors que les subventions d’une structure baissent, on le met sur notre compte », déplore Michel Cerdan. Lors de la conférence de presse organisée pour faire le point sur « l’état d’avancement » de la capitale culturelle, Bernard Latarjet avait nié ce principe des vases communicants des crédits culturels publics. Mais à part le conseil général, les responsables de collectivités avaient tout de même regardé avec attention leurs chaussures…

Enchaînés à la Bastille

« Le gel des subventions aux petites associations culturelles marseillaises pour faire le pot de Marseille Capitale 2013″, c’est aussi ce que dénonce le photographe marseillais Serge Assier. Avec Fernando Arrabal, Michel Butor, Christian Skimao et Jean Kehayan, il s’est carrément enchaîné à la Bastille : « Aujourd’hui, je n’ai plus d’interlocuteur et le dossier n’avance pas », explique-t-il à l’AFP.  « On a reçu son dossier il y a une dizaine de jours alors qu’il y a certains porteurs de projets, ça fait un an et demi qu’ils ont leur bébé ! Si les 2200 s’attachent et font une grève de la faim, on ne va pas s’en sortir », réagit Michel Cerdan.

Qui ajoute que « c’est une démarche très habile et très médiatique vis-à-vis de Paris. C’est facile de se dire porte-parole des vrais artistes marseillais. Mais une grosse partie de notre boulot c’est de mettre en lumière des gens qui sont loin des projecteurs, les structures qui rament,. Alors c’est moins spectaculaire que de s’enchaîner à la Bastille et de faire passer la photo dans le journal où on travaillait (La Provence, ndlr)… »

Et de citer l’exemple de Transhumance, « l’un de nos principaux projets, qui vient du Centaure, qui n’est pas une structure qui se gave de subventions. » A la bonne heure : entre In et Off, il y aura peut-être moins d’artistes  »out »…

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Commentaires

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  1. casanovette casanovette

    L’exemple de la Maison Diamantée, est remarquable à plus d’un titre !

    N’est-il pas intéressant de savoir que ce lieu, ouvert jusqu’à lors, au grand public … et pour cause, le deuxième édifice le plus vieux de Marseille, après l’hôtel de Cabre, possédant, notamment un escalier absolument extraordinaire … ne l’est plus aujourd’hui, ouvert au public.

    Ce patrimoine unique s’il en est, est un des fleurons Marseillais, rare, dans cette ville pas si riche que ça en matière d’architecture qui a résisté au temps ( notamment parce que Marseille est une ville qui détruit systématiquement tout ses édifices pour construire par dessus, sans jamais avoir pris soin de son capitale culturel … On ne compte plus le nombre de promoteurs qui magouille pour enterrer les affaires concernant leur découverte archéologique …) a été récupéré pour en faire, tout simplement des bureaux administratifs … fermés au grand public.

    La meilleur blague de cette histoire, c’est que c’est au nom de Marseille capitale de la culture 2013, qu’on spolie les habitants et les touristes, de cette pépite … Car en effet les bureaux sont occupés aujourd’hui par les organisateurs de cette fabuleuse fumisterie à deux pas de L’ancien Hôtel Dieux, lui même, spoliés aux Marseillais pour devenir un hôtel 4 étoiles.

    Faut il espérer que les gros richard occupant leurs suites en compagnie de leur harem, puisse, en lien avec les grosses huiles Marseillaise, elles même suivi de leur club, s’offrir également quelques visites tout à fait privées en ces lieux dont l’importance aura pris d’autant plus de valeur, qu’elle se sera faite au détriment de toute une population qui n’y a déjà plus accès ?

    Ou comment on crée de toute pièce, LE LUXE sur le dos de ce qui appartient au Peuple ! Brave gens, pour faire parti des prochains chanceux “in”, venez faire parti du CLUB privé très restreint, des organisateur de Marseille ville de la culture 2013 !!! Faites vite, les places sont chers !!!

    Mais, vous savez où vous pouvez vous le mettre, votre ” IN” , espèces de VOLEURS !!!

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  2. Arnaud Dupleix Arnaud Dupleix

    lu dans le 20 minutes d’hier ! « Marseille en 2013 sans un off, ce serait comme une année sans grève des poubelles ou sans OM-PSG. Impossible à concevoir ! » rigole Antonin Doussot, directeur artistique de l’association Marseille2013 (http://www.20minutes.fr/article/685050/marseille-capitale-culture-marseille-offre-off)… mouai … on peut rigoler …. continuer d’associer Marseille à grève des poubelles, on a vu mieux pour gagner des points à la course aux subventions …

    L’ingénieuse idée, il faut croire qu’elle soit ingénieuse puisqu’elle est reprise dans tous les articles traitant de l’association Marseille 2013, est d’avoir déposé le nom de domaine Marseille2013.fr, assurant ainsi une visibilité sur le Net optimale … ok …bon passé ce fait on fait koi ….

    le monde associatif culturel est très conséquent comme chacun sait sur Marseille, apportant son lot de passe droit concernant les sub, chacun connaissant telle ou telle personne au CG, CR, Ville, Drac, qui peut avoir une sub de fonctionnement, ou autre … enfin bref chacun sait comment tout cela fonctionne … Marseille capital européenne de la culture ne va amener que des appels de fond pour le gros projets culturel … le seul bénéfice pour tout le reste, le tout venant des centaines d’associations marseillaises est une énorme vitrine, un merveilleux élan pour s’afficher auprès de la partie des marseillais qui n’ont pas l’habitude de côtoyer, et donc de redynamiser, le théâtre, musique, les arts dans le sens général … … c’est à mon avis le seul bénéfice pour nos associations … croire, ou faire croire que c’est un droit à des subventions ou autres, ce sont des désillusions promises …

    La démarche intelligente à mon goût serait plutot d’ouvrir un espace de mutualisation des moyens et de la communication pour l’ensemble des associations existantes, parce que chaque asso, chaque compagnie de théâtre, prépare cette année 2013, mais profitons de cet élan de 2013, pour pérenniser cette démarche, les subventions se raréfient, il va falloir se regrouper, des démarches sont initiées dans ce sens pour les théâtres (daiki link, le tetard, les argonautes, ,…) pour être plus fort, et surtout être force de propostion pour la ville pour 2013 et les années suivantes… le seul bénéfice à en tirer, est d’attirer un nouveau public, de faire sortir les gens de chez eux et leur faire découvrir autre chose. je ne m’inquiète pas pour les Richard Martin (tiens il n’est pas en grève de la faim ou accroché dans les arbres ?) et les autres, ceux-là savent se défendre, et n’attendons rien d’eux, à juste titre et c’est tout à leur honneur ils défendent leurs structures (lieux et salariés) et leurs projets, ils n’ont pas d’énergie à dépenser pour le milieu culturel associatif du centre ville …

    alors Marseille2013.fr c’est bien comme nom de domaine, mais je préfère MarseilleVilleCulturelle.fr avec un regroupement de tous les lieux et manifestations associatives culturelles du moment, et regroupement de moyens pour les associations, c’est mieux …

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