"Le partenaire principal de l'Open 13 ne peut être qu'une collectivité publique"

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le 19 Fév 2013
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"Le partenaire principal de l'Open 13 ne peut être qu'une collectivité publique"
"Le partenaire principal de l'Open 13 ne peut être qu'une collectivité publique"

"Le partenaire principal de l'Open 13 ne peut être qu'une collectivité publique"

Parfois, la vie politique ressemble fort à un match de tennis : passing shot d'un côté, revers lifté de l'autre. De gauche à droite, on se renvoie la balle avec la même régularité. Ainsi, lors du dernier conseil municipal, le chef de file de la majorité UMP, Yves Moraine a hardiment comparé la subvention accordée par la Ville au show de David Guetta cet été à la subvention que le Conseil général alloue chaque année au tournoi de tennis Open 13. Son fondateur il y a tout juste 20 ans, Jean-François Caujolle, écarte la polémique et évoque le rôle des collectivités publiques dans le business sportif.  

"J'ai eu des échos du débat municipal où nous étions cités. Mais il faut prendre garde aux effets des joutes politiciennes et je ne veux pas entrer dans ce débat, prévient d'emblée le fondateur de l'Open marseillais. En revanche, je crois que la collectivité a nécessité à s'impliquer dans ce type d'évènements qui sont positifs pour l'image de la ville et sa réputation. Pour l'Open 13, même si le Conseil général est notre partenaire principal nous sommes également soutenus par la Ville et la communauté urbaine". Et, si c'est le cas, c'est aussi parce que le tournoi mène en contrepartie de nombreuses actions en faveur "des clubs, des jeunes, des collégiens et des personnes défavorisées". Ainsi il revendique des "actions citoyennes" mises en place avec le CG13 mais aussi des actions caritatives plus discrètes en direction d'associations dédiées à l'enfance en danger.

Sans collectivités, ni sport, ni culture

Autre contrepartie mise en avant par Jean-François Caujolle, la politique tarifaire du tournoi : "Il y a une contrepartie en termes de places qui vont directement vers les gens de la ville et du département. Mais nous proposons également des places à 6 euros pour les enfants, et un tarif 20 euros pour des places numérotées. Mais il faut être clair : sans l'apport des collectivités pour le sport et la culture, il n'y aurait plus ni sport, ni culture, tout simplement"

A l'appui de son raisonnement, Jean-François Caujolle cite les exemples internationaux : "Ici, il y a une économie suffisante mais pour des événements locaux, voire régionaux, pas pour des événements internationaux. En Asie, ce sont les états qui financent intégralement les événements de sports et de culture. La politique est volontariste". Autre exemple cité et non des moindres, le tournoi de Rolland Garros? "Si je vous demande quel est son premier partenaire, vous allez me répondre BNP Paribas. Et bien, c'est faux, il s'agit de France Télévisions, le partenaire médias qui apporte près de 50 millions pour un budget de 150"

Pour l'Open 13, les droits télévisuels n'ont pas la même ampleur. Les retransmissions par Sport +, sont dealé autour de 400 000 euros, "10% de mon budget, calcule Jean-François Caujolle. Ce qui est déjà beaucoup pour un événement de ce calibre là. Mais, pour un tournoi comme le nôtre, le partenaire principal ne peut être qu'une collectivité locale à la fois pour le bien commun et la réputation de la ville".

"Becker et Leconte ne faisaient pas le plein"

Contrairement à beaucoup d'idées reçues, le tennis est loin d'être le parent pauvre du sport loin derrière le foot et le rugby. "Bien, au contraire, puisque la région compte le plus grand nombre de licenciés devant le football notamment. Il existe un vrai public pour le tennis dans cette ville". Avec la difficulté inhérente à ce type de tournoi : il se joue sur 7 jours et a du mal à faire plein dans les premiers jours de la semaine. "Un exemple : en 1994, on avait un match Becker contre Leconte qui étaient, à l'époque, deux énormes stars. On a fait 4000 entrées pour une jauge de 6000. La semaine d'après, les mêmes joueurs se produisaient à Essen, en Allemagne, ils rassemblaient 12 000 personnes et le tournoi refusait du monde".

Avec 60 000 spectateurs en moyenne, l'Open 13 revendique un véritable public, fidèle. Un argument positif pour le projet de grand Arena, enceinte de grande taille dont Jean-François Caujolle est un des défenseurs. "J'ai besoin d'un outil plus moderne que le Palais des sports construit il y a 25 ans. Nous avons besoin de stades plus modernes et plus adaptés, plus accessibles, plus fonctionnels". Cette future Arena pourrait s'installer dans le périmètre Euromed II, dans le XVe arrondissement, ailleurs dans la future métropole ou "à l'emplacement d'un palais des sports, agrandi et rénové". Reste à trouver les 120 à 130 millions que coûterait un tel équipement…

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Commentaires

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  1. stoplanguedebois stoplanguedebois

    et comment se fait-il qu’on trouve à l’entrée de l’open 13 des dizaines de jeunes qui tentent de vendre des tickets pour les matchs”? d’où viennent ces tickets? comment sont ils édités et distribués? comment ces jeunes se les procurent-ils? s’il est louable de faire venir des collégiens ou des publics défavorisés au matchs de tennis, qui peut donner une explication de ce phénomène très clairement visible? Alors l’argent des collectivités oui, sans doute est indispensable à ce type de manifestation mais c’est son utilisation finale qui pose un problème exaspérant pour la population qui paye “indirectement” la note et qui constate comment est utilisé l’argent public……

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  2. jexprime jexprime

    Ce Sont les “jeunes” benefiçiaire des largesses du conseil général qui viennent revendre les places qui sont gravement et gratuitement distribué par ” le Partenaire Principal”. En gros, ce dont nos impôts qui sont revendus !!!

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