Jésus s'expose rue Sainte

À la une
le 28 Avr 2010
1
Jésus s'expose rue Sainte
Jésus s'expose rue Sainte

Jésus s'expose rue Sainte

La galerie d’art Fabrik 89 présente une collection privée de photos controversées de Bettina Rheims. A découvrir avant ce samedi 01 Mai. Entrée gratuite, de 14 à 19 heures.

Le Christ en basket, la madone en trench et couronne de diamants, les disciples se caressant le visage de façon ambigüe…  On comprend alors la polémique. Les photos sont des mises en scène religieuse remises au goût du jour.  Et si le prophète débarquait aujourd’hui ? Imaginons Jésus dans notre société du XXième siècle. Prise en 1997, la photographe a dû bien s’amuser de ces anachronismes.

Un regard contemporain aux Evangiles
Bettina Rheims se décrit comme une « photographe de la chair et de la peau ». Une présentation de la célèbre scène de crucifixion fait apparaître Jésus dans un corps de femme, les seins nus. Une autre photo, « le festin d’Hérode », montre une Salomé ravissante, légèrement vêtue mais soignée jusqu’au bout des ongles bien vernis, apportant sur un plateau la tête de saint Jean-Baptiste, fraîchement décapitée et encore sanguinolente. Cette « petite » collection, puisqu’il s’agit ici de treize clichés, apporte un regard contemporain, charnel et très décalé de ce que l’on connait des représentations des Evangiles. Ces photos ne sont pas pour autant choquantes. On entend bien la démarche artistique qu’il y a derrière les œuvres. Ce n’est pas un simple jeu de la provoque.

« Une artiste douce »
Le fondateur de la galerie Fabrik 89, Olivier Lucas, parle pourtant d’ « une artiste sage ». Il explique : «Bien qu’elle ai fait couler beaucoup d’encre, je la trouve poétique. Elle réorganise les scènes bibliques comme la crucifixion avec sagesse. Dans son rapport avec les médias aussi, je la trouve douce ». Bettina Rheims, une artiste sage ? Son jeu avec les peintures religieuses aura tout de même été un projet audacieux.

Coût de production : 230 000 €
La série de photos s’intitule « I.N.R.I », de l’expression latine « Iesus Nazarenus Rex Iudæorum ». En français, on pourrait dire « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs ». En collaboration étroite avec l’écrivain Serge Bramly, cette superproduction a tout de même coûté près de 230 000 euros. Environ 200 acteurs et figurants ont participé à ce projet.  Pour information, la galerie qui expose ces œuvres les met en vente.

L’artiste en vogue continue à faire parler d’elle. Son exposition « Rose, c’est Paris », actuellement à la Bibliothèque Nationale de France (Paris), a été très médiatisée.  C’est aussi à voir jusqu’au 11 Juillet 2010.

Un lienLes photos de l’exposition sur le site de la galerie :
http://fabrik89.com/#/EN EXCLU CE MOIS CI___48

Un lienLa vie de Jésus revisitée par B. Rheims et S. Bramly, le portfolio : http://www.photo.fr/portfolios/rheims/index.html

Un lienLa biographie de Bettina Rheims : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bettina_Rheims

Un lienLa biographie de Serge Bramly : http://www.editions-jclattes.fr/Site/CtlPrincipal?controlerCode=CtlAuteurs&requestCode=afficherDetailAuteur&code=000000003638


89 Rue Sainte, 13007 Marseille, France

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. loup loup

    suffit de lire l’article pour y être a cette exposition!
    a quand le prochain article Madame la journaliste?

    heureux de vous lire,
    votre plus grand fan!

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire