[Vu sur le web] Une ONG décortique comment MarseilleNews.net fait du profit en désinformant

pedagogie
Bref
le 13 Jan 2022
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Pourquoi un “média” sans journalistes, relayant des informations de mauvaise qualité, mal traduites ou tout simplement fausses, peut-il se retrouver relayé par des députés et bien classé dans Google News ? Roman Adamczyk, de l’ONG DisInfoLab, s’est penché sur MarseilleNews.net (désormais hors ligne). Dans cet article, relayé par Nicolas Henin, il met à jour une pratique qui, loin de tout complot politique, cherche uniquement à générer du trafic numérique valorisable. Un “business model” très rentable, mais à quel prix ?

La recette est simple. Le site ne produit aucun contenu et relaye automatiquement des articles pris sur le net, en mélangeant des informations peu politisées dont le but est de générer des clics, et de fausses informations sur des sujets, eux, très polémiques (Covid, vaccins…). Ensuite, un nouvel article est publié presque chaque minute grâce à la traduction automatique. Cela augmente les chances d’être choisi par les moteurs de recherche et génère du trafic vers le site, qui parsème ses pages de publicités. Ainsi, en août et septembre 2021, MarseilleNews.net aurait eu plus de 1,5 million de visites mensuelles. Un score qui ne peut pas laisser Google News indifférent qui, en référençant le site, participe à gonfler son succès. Et ses revenus.

À qui profite le crime ? Selon Roman Adamczyk, le site serait lié à un consultant marseillais spécialisé dans les mécanismes d’indexation et la monétisation du trafic en ligne. Par ce biais, il peut augmenter ses revenus publicitaires et orienter le trafic généré vers ses autres sites, eux aussi sponsorisés. DisinfoLab dénonce une pratique très problématique, notamment due aux lacunes dans la régulation européenne et pointe autant les responsabilités des acteurs du marketing numérique que des immenses GAFAM, qui permettent de faire de la désinformation une activité rentable.

Source : DisInfo.eu

Commentaires

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  1. TINO TINO

    ou comment se faire du fric sonnant et trébuchant avec du vent virtuel. Grace au numérique tout devient possible. Surtout le pire….

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  2. barbapapa barbapapa

    Evidemment, le faiseur de fric n’a pas choisi de relayer de vraies et bonnes informations. En relayant des fausses nouvelles covid et vaccin, il est sûr d’avoir un auditoire de benêts aptes à gober n’importe quoi et à cliquer comme des malades sur l’info bidon cracra

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  3. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    Ca vaut vraiment le coup d’attirer l’attention sur cette information, ce serait bien que quelqu’un prenne le temps de publier dans l’agora de Marsactu un traduction de l’excellente enquête initiale (https://www.disinfo.eu/publications/marseillenewsnet-profiting-from-disinformation-and-low-quality-content/) pour que tout le monde y accède.
    On voit bien comment fonctionne la désinformation :
    1°) Ce n’est pas le fait de méchant manipulateur, simplement un business fondé sur l’économie de l’attention optimisant le fonctionnement automatique des services de Google ;
    2°) La ressource est gratuite : des articles polémiques copiés/collés de publications internationales, passés au traducteur automatique sans relecture ni bien sûr travail éditorial ;
    3°) A leur tour certains médias de la presse internationale vont reprendre ces articles comme étant authentiquement issu d’un journal d’information français crédible et alimenter en retour la machine à fausses informations.

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