SNCM : les syndicats CGT des professions portuaires se préparent au conflit

Bref
le 24 Nov 2014
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C'est une démonstration de force. Comme il y a quelques mois au pied des Terrasses du port lors de la grève estivale, l'ensemble des représentants CGT des professions portuaires organisaient une conférence de presse en soutien à leurs collègues de la SNCM. "Nous avons un message à faire passer à l'opinion publique. Le redressement judiciaire mène à la liquidation de l'entreprise parce qu'elle n'est plus soutenue par son actionnaire, prévient Frédéric Alpozzo, représentant des marins de la compagnie maritime. Cela signifie la disparition de la SNCM mais aussi une catastrophe sociale et économique pour le port de Marseille." L'audience du tribunal de commerce pour examiner la situation financière de l'entreprise est prévue demain matin.

A ses côtés, les représentants des dockers, des salariés du port, de la réparation navale, de la compagnie méridionale de navigation (CMN) et de la douane ont manifesté leur pleine solidarité. Chacun à leur tour, ils ont souligné les effets qu'auraient une disparition des navires de la compagnie sur leurs activités. Pour les salariés de la CMN, Christian Chini a indiqué que l'Office des transports de Corse avait affrété un navire de fret de la CMN sur la liaison Toulon/Corse. "Ils se préparent au conflit. Ils seront alors en concurrence avec eux-mêmes". En effet, la CMN est en charge de la délégation de service public entre la Corse et Marseille avec la SNCM, notamment avec des navires mixtes en charge du fret. 

Du côté des dockers, Ludovic Lomini a indiqué que les deux compagnies représentaient à elles seules le travail de 80 à 100 personnes. Pour les employés du port, Pascal Galéoté prévenu que même en l'absence de préavis de grève déposé, les bassins Est "et Ouest" pourraient être bloqués si le scénario du redressement judiciaire était validé par le tribunal de commerce. "Comme nous l'avons dit à monsieur le préfet la semaine dernière, quand les règles du jeu ne sont pas respectées, on ne se sent pas tenu par un préavis de grève pour faire arrêter le travail." Ceux qui se présentent ironiquement comme "le choléra" du port entendent faire porter la responsabilité du conflit à venir aux actionnaires de la SNCM et, en premier lieu, au gouvernement.

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