Schloesing, un tunnel supplémentaire pour “fluidifier le trafic” dans les quartiers Sud
Martine Vassal, la présidente de la métropole, qui a concédé ce nouvel ouvrage à la société marseillaise du tunnel Prado-Carénage.
Les coups de masse ont mis à bas un faux mur en polystyrène : dans quelques jours, un nouvel embranchement permettra de rejoindre le tunnel Prado Carénage depuis le boulevard Schloesing, au carrefour des 8e, 9e et 10e arrondissements. Ce tronçon sera gratuit en cas de retour à la surface, vers l’autoroute A50 par exemple. Une réplique en plus grande sur le modèle du tunnel Louis-Rège, mis en service en 2007. “Ouf, enfin”, s’est exclamée la maire (divers droite) des 9/10 Anne-Marie d’Estiennes d’Orves, “après des années de débats et de commentaires”.
Car les 460 mètres d’ouvrage, qui empiètent en partie en surface sur le parc du XXVIe centenaire, ont suscité une contestation juridique comme politique. La présidente de la métropole Martine Vassal elle-même a fait mine de s’interroger sur la cohérence “d’accepter d’inaugurer un tunnel” lorsqu’on prône une transition des mobilités. Un dilemme balayé par la nécessité de “permettre à chacun de se déplacer comme il l’entend” et “ce que ce projet préfigure en surface, des mobilités douces et le tramway”.
Une vision qui n’est pas partagée par la Ville de Marseille, dont l’absence de représentants a été remarquée et critiquée par la présidente de la métropole et du département. “C’est malheureusement un coup parti, qui pour nous ne correspond pas à la ville d’aujourd’hui ni de demain, confirme l’adjointe au maire de Marseille Audrey Gatian (PS). Mais on est des gens responsables, les arrêtés de circulation sont signés.” À la différence d’un autre projet, le boulevard urbain sud, “que l’on peut encore arrêter”. En attendant, comme l’avait documenté Marsactu, le montage financier et contractuel entre la métropole et la société marseillaise du tunnel Prado Carénage, filiale de Vinci et Eiffage qui vient de fêter ses 30 ans d’exploitation, permet une rallonge prometteuse jusqu’en 2033.
Commentaires
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La présidente métropolitaine serait-elle bagnolarde ? de surcroit affidée à Eiffage et Vinci, qui par l’entremise de prado Carénage aspirent goulument l’argent des automobilistes coincés par des embouteillages organisés ?
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Ahahah, “fluidifier le trafic”… Rendez-vous dans un an pour voir si c’est vrai. Et on verra que c’est faux. Comme dans tous les cas où cette promesse a été faite, partout dans le monde, sans aucune exception. Depuis des décennies.
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Et hop, 100 millions d’euros balancés par la fenêtre ! 3 kilomètres de tramway, 5 de BHNS…
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La métropole a toujours les réflexes du début des années 70… On perd encore du temps et de l’argent. Vassal déteste Marseille et les Marseillais, elle adore le BTP.
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Cela a été écrit, les nouvelles infrastructures drainent un nouveau trafic et sont vite saturées. En fait, ce truc a été décidé pour attirer du monde vers le tunnel payant Prado Carenage, concurrencé par la L2.
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Vassal avec un marteau prête à défoncer un mur : l’illustration parfaite de ce qu’elle veut pour Marseille.
La semaine précédente Vassal inaugurait, avec découpage de ruban bleu-blanc-rouge un parking rénové à La Fourragère.
Bientôt elle lancera une bouteille de champagne sur les nouvelles rames de métro.
“Moi, je travaille, je ne fais pas de politique” aime-t-elle à répéter sur les ondes.
Elle devrait se reconvertir dans le BTP si son travail consiste à casser des murs. Elle a un bon carnet d’adresse, elle y trouvera du travail sans se faire de soucis.
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