Le scandale se poursuit à l’hôtel du 8, rue de la Fare

En 2013, nous avions rendu compte du “scandale permanent” du 8 rue de la Fare (1er arrondissement) où l’hôtel Oriental accueille des retraités dans des conditions indignes depuis plusieurs décennies. Trois ans plus tard, rien n’a changé. La Provence est revenue dans ces chambres aux plafonds défoncés où vivent ceux qu’on appelle les chibanis. Leur bailleur est Elie Ammar, propriétaire de l’hôtel, frère de Zvi Ammar, patron du consistoire et détenteur des murs.

Les deux hommes bataillent depuis des décennies pour ne pas être expropriés de leur précieux bien. “Nous en sommes à la phase de la fixation du prix par le juge de l’expropriation”, précise Arlette Fructus, adjointe UDI au logement à La Provence. En 2013, celle-ci annonçait : “Nous avons fait une offre de rachat de 452 000 euros. Il avait un mois pour répondre. Il ne l’a pas fait, cela équivaut à un refus”. En attendant l’audience de fixation du prix prévue pour janvier 2017, les locataires continuent de regarder l’eau passer à travers le plafond.