Les travailleuses missionnaires de l’Eau vive déjà visées par une enquête du Vatican

Une fois n’est pas coutume, la justice divine aura été plus rapide que celle des hommes. Après la nouvelle de la mise en examen de la responsable en France des travailleuses missionnaires (TM), La Provence révèle dans son édition du jour que le Vatican a déjà mené l’enquête de son côté. Une enquête canonique s’est en effet tenue dès 2015 autour de cette structure qui géraient plusieurs restaurants en France, dont à Marseille le restaurant L’Eau-vive, au pied de Notre-Dame-de-la-garde, où des femmes venues d’Asie et d’Afrique travaillaient bénévolement, privées de leurs papiers et sans couverture sociale.

L’enquête, menée par un dicastère, a estimé que, “le fait d’être membre du tiers ordre carmélitain n’est pas une reconnaissance juridique des TM dans l’Église”. Les personnes employées au restaurant n’était ainsi, aux yeux du Vatican, ni des “laïques consacrées ni des religieuses”, et devaient donc être considérées comme des travailleuses “civiles”. L’enquêteur a ainsi conclu à l’absence de “cadre normatif”. “Les TM doivent en tout cas mettre en règle tous les membres, en respectant le Code du travail, afin que chaque travailleuse ait une sécurité sociale”, assure ainsi une source à La Provence.