Reprise d’Alteo : les maires de Bouc-Bel-Air et Gardanne d’accord pour arrêter “l’amont”

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Bref
le 4 Déc 2020
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Un temps en désaccord sur le volet environnemental de l’avenir de l’usine d’alumine Alteo de Gardanne, les maires LR de Bouc-Bel-Air et de Gardanne font savoir dans un communiqué commun ce vendredi qu’ils placent leur confiance dans le projet de continuation de l’activité de l’industriel minier United mining supply (UMS). “Il s’avère que la solidité du dossier UMS ne souffre d’aucune comparaison possible sur les dimensions financière, industrielle, environnementale et en terme d’accompagnement des salariés”, considèrent les édiles.

Le maire de Bouc-Bel-Air, Richard Maillé, manifeste en outre son avis sur le candidat repreneur dans un courrier commun avec les maires des villes limitrophes de Simiane-Collongue et Cabriès adressé à l’administrateur judiciaire, dont Marsactu a eu copie. Ils réaffirment leur volonté de voir fermer le site de stockage de “boues rouges” de Mange-Garri.

Alteo est en redressement judiciaire depuis bientôt un an avec recherche d’un repreneur. Ce mardi 8 décembre, le tribunal de commerce de Marseille devra trancher entre les deux offres maintenues. UMS prévoit l’arrêt de la partie “amont” de l’usine après une période de transition de plusieurs mois. Ce qui pourrait supprimer jusqu’à une centaine d’emplois. C’est à “l’amont” qu’est transformé le minerai de bauxite en alumine brute, à l’origine des rejets de résidus appelés “boues rouges”. L’autre offre concurrente prévoit le maintien de l’ensemble des activités de l’usine. Elle est porté par un ancien directeur opérationnel de l’usine, Xavier Perrier, associé au propriétaire du groupe chimique Kem one, Alain de Krassny.

Droit de réponse d’Hervé Granier, maire LR de Gardanne (ajouté lundi 7 décembre à 11h):

Le titre de votre article : “Reprise d’Alteo : les maires de Bouc-Bel-Air et Gardanne d’accord pour arrêter l’amont” est une mauvaise interprétation du communiqué commun que je signe avec le Maire de Bouc-Bel-Air. Ce dernier a une position diamétralement opposée à la mienne sur la poursuite de Mange-Garri.

Votre article laisse à penser que j’accepte la fermeture du Bayer (procédé “amont”, NDLR) et donc, la suppression d’une centaine d’emplois, ce qui est totalement faux et mensonger. Ce qui est écrit dans le communiqué est, qu’au final, l’offre d’Alto, la seule qui conserve l’activité amont et donc la totalité des emplois, n’est tout simplement pas viable car elle ne présente aucune garantie financière. Toutes les personnes proches du dossier l’affirment. L’administrateur judiciaire n’a même pas donné d’avis favorable à cette offre qu’il juge “irrecevable” en l’état et ce, malgré la présence de Monsieur de Krassny.

Reste donc un seul repreneur potentiel, UMS. La solidité de son projet est reconnue par tous les acteurs de ce dossier complexe. Malheureusement, il comprend la suppression de 98 emplois, liés à la fermeture de l’activité amont, mais permet d’en sauver plus de 360 ! Sans UMS, c’est Alteo qui disparaît totalement avec ses 2000 emplois directs et indirects. Le repreneur, Monsieur Wazni, que j’ai rencontré, et son bras droit, Monsieur Moscatello, avec qui j’échange régulièrement, savent ma position sur cet enjeu social majeur pour notre commune comme pour l’ensemble du Bassin Minier. À l’instar de l’administrateur judiciaire, UMS a compris que nous serons attentifs à la qualité de l’accompagnement de tous les salariés dans cette période difficile qui s’annonce.

En confrontation jusque-là avec Richard Mallié sur la fin de l’activité “amont” d’Alteo, ayant toujours exprimé mon opposition à la fermeture du Bayer, nous nous rejoignons sur l’offre d’UMS car elle est la seule qui permet de sauver le maximum d’emplois et d’assurer le maintien d’Alteo à Gardanne.

Hervé Granier, maire de Gardanne

Commentaires

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  1. BRASILIA8 BRASILIA8

    Pourtant Mr Muselier et le Mr le Préfet étaient prêts à aider l’autre solution !

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    • Jacques89 Jacques89

      Ben oui ! Du rififi chez LR! Faut croire que les maires des communes prendraient plus de risques que le président de région sur ce coup. Reste plus que la Pompili, muette jusqu’ici, mais avec elle, on a l’habitude. Adepte du « moins on en dit, mieux on se porte », elle préfère certainement laisser les retours de bâton au préfet de région.

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  2. Pascal L Pascal L

    C’est vrai que c’est nettement plus sympathique pour nous que la partie polluante soit réalisée en Afrique : ça leur donne du boulot, en Guinée, et les boues rouges, on leur en fait cadeau !

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