“Les regrets” du préfet Mirmand à la cérémonie de départ de Michaël Sibilleau

Adesias
Bref
le 18 Avr 2024
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La diversité et le nombre de convives sont déjà un signal. Ce mercredi, le préfet Christophe Mirmand recevait en grand, dans les salons d’honneur de la préfecture, pour la cérémonie de départ du préfet Michaël Sibilleau, après dix petits mois passés au poste de préfet délégué pour l’égalité des chances. D’ordinaire plutôt mesuré dans ses prises de paroles, le préfet de région a clairement passé un message “même si le silence est notre loi” en invoquant “le goût des regrets” à l’heure du départ de son collègue, parti “trop rapidement“.

Il est chaleureusement applaudi quand il souligne l’erreur du journal officiel au moment de mettre fin aux fonctions du préfet : “Michaël Sibilleau n’a jamais été chargé du suivi de Marseille en grand“. Là encore, le message est clair : s’il ne pointe pas directement le rôle joué par Sabrina Agresti-Roubache dans l’éviction du fonctionnaire, il vient souligner le poids stratégique pris par le suivi du plan, au sein de l’appareil préfectoral. Le maire de Marseille, Benoît Payan est venu en soutien : “Je ne retrancherai pas un mot, pas une virgule à ce que vous venez de dire, monsieur le préfet“, avant de tresser des louanges au partant.

Quant à l’intéressé, il est resté très mesuré dans un discours d’adieu empreint d’émotion, se bornant à évoquer son passé de marin, qui a affronté “les vents et les marées” et reste “fier de son vaisseau” à l’heure d’aborder de nouveaux rivages. Comme le souligne La Provence, ce jour, le préfet part sans nouveau poste à l’horizon.

Commentaires

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  1. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    et le Politique demeure le plus fort…!! Sans nouveau port pour s’amarrer…etc

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  2. Richard Mouren Richard Mouren

    Comme quoi ce gouvernement inflige “démocratiquement” à ses grands serviteurs les mêmes avanies que les grands groupes privés à leurs salariés. Ce reproche de ne s’être pas occupé d’une affaire pour laquelle il n’avait pas été nommé!
    “Même si le suivi du plan Marseille en grand n’était pas inscrit dans le décret de sa nomination, il était clair pour tout le monde que Michaël Sibilleau devait s’en occuper, justifie-t-on en haut lieu. Or, progressivement, il s’en est déchargé.” (La Provence)

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Un crime de lèse-Agresti-Roubache, incontestablement. Les grands serviteurs de l’Etat sont peu de chose devant les caprices des princes et princesse de notre monarchie républicaine.

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  3. ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

    Ce qui est formidable dans cette gestion RH à la serpe de nos hauts fonctionnaires, c’est que le préfet partant malgré lui est sans poste. Mais l’Etat a pour obligation de le payer. Après les grandes annonces d’économies drastiques dans la fonction publique, l’Etat fait donc en sorte de payer un préfet (certes sans primes ni frais de représentations, mais un salaire tout de même qui n’est pas petit) pour… rien.

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